Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2013 Déclaration annuelle de données sociales (DADS) - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats– No 181
Paru le :Paru le19/04/2016
Axelle Bonzi, division exploitation de fichiers administratifs sur l'emploi et les revenus, Insee
Insee Résultats No 181- Avril 2016

Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2013

Axelle Bonzi, division exploitation de fichiers administratifs sur l'emploi et les revenus, Insee

En 2013, en France, le salaire brut horaire moyen d'un salarié dans le secteur privé ou dans une entreprise publique s'élève à 18,9 euros, contre 18,7 euros en 2012. Cela représente une augmentation de 1,1 % en euros courants et de 0,2 % en euros constants.

En équivalent temps plein (EQTP), les salariés du secteur privé ou des entreprises publiques ont perçu en moyenne 34 949 euros en 2013, soit un salaire brut mensuel moyen de 2 912 euros.

Les disparités de salaires s'expliquent non seulement par les caractéristiques des salariés (qualification, sexe et âge) mais aussi par celles des entreprises qui les emploient (activité économique, taille de l'établissement et région d'implantation).

Insee Résultats

No 181

Paru le :19/04/2016

Une rémunération très dépendante de la qualification, de l'âge et du sexe du salarié

En 2013, le salaire brut en EQTP des femmes est inferieur de 18 % à celui des hommes (30 864 euros contre 37 799 euros, par an en moyenne).

Cet écart de salaire s'explique en partie par des différences de catégorie socioprofessionnelle (figure 1) : plus de 18 % des postes occupés par des hommes sont des postes de cadres ou de chefs d'entreprises, pour seulement moins de 13 % des femmes. De plus, seuls 30 % des postes occupés par des hommes sont des postes d'employés ou d'ouvriers non qualifiés contre plus de 63 % des postes occupés par des femmes.

Le salaire varie également en fonction de l'âge du salarié : tous secteurs d'activité confondus, en 2013, un salarié de plus de 50 ans du secteur privé ou d'une entreprise publique perçoit un salaire brut annuel moyen en EQTP de 41 419 euros, contre 22 560 euros pour un salarié de 25 ans et moins.

Figure 1 : Salaire brut annuel moyen en EQTP selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle

en euros
Figure 1 : Salaire brut annuel moyen en EQTP selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle (en euros)
Hommes Femmes Ensemble
Cadres et professions intellectuelles supérieures (1) 69 869 55 977 65 162
Professions intermédiaires 37 959 33 080 35 860
Employés 26 946 24 856 25 486
Ouvriers non qualifiés 23 672 20 916 22 761
Ouvriers qualifiés 28 304 25 027 27 975
  • (1) Y compris chefs d'entreprises salariés.
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 1 : Salaire brut annuel moyen en EQTP selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle

  • (1) Y compris chefs d'entreprises salariés.
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Les salaires horaires varient selon les secteurs d'activité et la taille de l'établissement

La « recherche et développement scientifique », les « activités financières et d'assurance » et le secteur de « l'industrie pharmaceutique » offrent les salaires horaires bruts moyens les plus élevés (figure 2).

Dans ces secteurs d'activité, les emplois sont plus qualifiés : au moins 60 % des postes sont occupés par des cadres, professions intellectuelles supérieures ou professions intermédiaires. Ces catégories ne représentent que 34 % des emplois salariés du secteur privé et des entreprises publiques. Aussi, dans ces secteurs le salaire horaire moyen brut dépasse 28 euros, soit près d'une fois et demie le salaire horaire moyen tous secteurs confondus.

À l'opposé, dans des secteurs employant une main-d'œuvre moins qualifiée, le salaire horaire brut moyen est inférieur à 15 euros. C'est ainsi le cas dans l'hébergement médico-social et l'action sociale, l'hébergement et la restauration et les services administratifs et de soutien. Dans ces secteurs sur l'ensemble des postes, la proportion de cadres et de chefs d'entreprises est inférieure à 6 % et celle des employés dépasse 26 % (73 % dans le secteur de l'hébergement et de la restauration).

Outre ces disparités sectorielles, des écarts importants de salaires existent selon la taille de l'établissement. Ainsi, la rémunération brute horaire d'un salarié du secteur privé ou d'une entreprise publique augmente avec la taille de l'établissement : en moyenne, de 15,8 euros dans les entreprises de 1 à 9 salariés, elle atteint 17,7 euros dans celles de 10 à 49 salariés et 25,5 euros dans les entreprises de plus de 500 salariés.

Figure 2 : Salaire brut horaire moyen selon le secteur d'activité

en euros
Figure 2 : Salaire brut horaire moyen selon le secteur d'activité (en euros)
salaire brut horaire
Cokéfaction et raffinage 36.8
Activités financière et d’assurance 28.7
Information et communication 26.3
Fabrication de matériel de transport 24.3
Industrie extractive 23.4
Fabrication d’équipement électrique, électronique, informatiques 23.0
Fabrication d’autres produits industriels 19.8
Activités immobilières 19.4
Activités scientifiques et techniques, service administratif et de soutien 19.3
Construction 18.0
Transport et entreposage 17.6
Commerce/réparation d’automobile et de motocycle 17.0
Fabrication de denrées alimentaires, de boisson, et de produit à base de tabac 16.7
Autres activités de services 16.5
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale 15.6
Hébergement et restauration 13.5
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 2 : Salaire brut horaire moyen selon le secteur d'activité

  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Le salaire brut moyen diffère selon la région d'implantation de l'établissement

Les différences de rémunération entre l'Île-de-France et la province sont également très marquées (figure 3a et figure 3b). L'Île-de-France concentre davantage de sièges sociaux, d'activités de services, et de grandes entreprises que les autres régions.

En 2013, en Île-de-France, le salaire brut horaire moyen d'un salarié du secteur privé ou d'une entreprise publique s'élevait ainsi à 24 euros contre 17,2 euros en province.

Derrière l'Île-de-France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur offrent en métropole les rémunérations les plus élevées. Dans ces régions, où les niveaux de qualification sont élevés, les salaires horaires bruts moyens varient entre 17,7 euros et 18,2 euros.

À l'opposé, en Corse et en Bretagne les rémunérations brutes horaires sont en moyenne les plus faibles de France métropolitaine (moins de 16,4 euros).

Figure 3a : Salaire brut horaire moyen selon la région

en euros
Figure 3a : Salaire brut horaire moyen selon la région (en euros)
Région Salaire brut horaire moyen
01 17,4
02 17,3
03 18,4
04 16,3
11 24,0
24 16,9
27 16,6
28 17,0
32 17,1
44 17,2
52 16,7
53 16,4
75 16,6
76 17,2
84 18,2
93 17,7
94 16,0
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture. Sont exclus les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2012

Figure 3 a - Salaire brut horaire moyen selon la région

  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture. Sont exclus les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 3b : Salaire brut horaire moyen selon le département

en euros
Figure 3b : Salaire brut horaire moyen selon le département (en euros)
Département salaire brut horaire moyen
01 17,2
02 16,0
03 15,7
04 15,8
05 15,3
06 18,3
07 16,1
08 16,3
09 15,5
10 15,9
11 15,4
12 15,5
13 18,6
14 16,3
15 14,7
16 16,5
17 15,4
18 16,4
19 15,7
21 17,1
22 15,7
23 14,9
24 15,2
25 16,9
26 17,1
27 17,2
28 16,9
29 16,3
2A 16,0
2B 15,9
30 16,8
31 19,6
32 15,2
33 17,6
34 16,8
35 17,1
36 15,4
37 17,1
38 19,1
39 16,0
40 15,8
41 16,5
42 16,9
43 15,1
44 17,7
45 17,6
46 15,7
47 15,4
48 14,7
49 16,1
50 16,3
51 17,4
52 15,6
53 16,0
54 17,0
55 16,1
56 15,7
57 17,1
58 15,4
59 17,8
60 17,4
61 15,4
62 16,0
63 17,7
64 17,2
65 15,5
66 15,6
67 18,3
68 17,7
69 19,8
70 15,4
71 16,4
72 16,5
73 17,3
74 17,7
75 25,4
76 18,0
77 18,5
78 22,5
79 17,1
80 16,3
81 15,9
82 15,6
83 15,9
84 16,4
85 15,5
86 16,2
87 16,4
88 15,9
89 15,8
90 19,1
91 21,2
92 29,1
93 21,5
94 21,0
95 21,0
971 17,4
972 17,3
973 18,4
974 16,3
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 3 b - Salaire brut horaire moyen selon le département

  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Une dispersion des salaires plus marquée pour les hommes et pour les cadres

Dans le secteur privé ou dans les entreprises publiques, les 10 % de salariés les moins bien rémunérés ont perçu un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 18 693 euros. À l'autre extrémité de l'éventail des salaires, les 10 % les mieux rémunérés ont perçu plus de 57 106 euros par an (figure 4).

En 2013, la moitié des salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique a perçu un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 27 852 euros (29 542 euros pour les hommes et 25 536 euros pour les femmes).

Les salaires bruts en EQTP des femmes sont moins dispersés que ceux des hommes : le rapport interdécile, rapport entre le 9e décile (D9) et le 1er décile (D1) est de 2,7 pour les femmes contre 3,2 pour les hommes.

Tous secteurs d'activités confondus, les salaires des cadres sont les plus dispersés : le rapport interdécile des salaires annuels bruts en EQTP de cette catégorie socioprofessionnelle est de 2,9, tandis qu'il est inférieur à 2,2 pour les autres catégories.

Figure 4 : Distribution du salaire brut annuel moyen en équivalent temps plein

en euros courants
Figure 4 : Distribution du salaire brut annuel moyen en équivalent temps plein (en euros courants) - Note de lecture : en 2013, les 10 % de salariés les moins bien payés (situés en dessous de D1) gagnent un salaire brut annuel en équivalent temps plein (EQTP) inférieur à 18 693 euros, les 10 % les mieux rémunérés (situés au dessus de D9) perçoivent un salaire supérieur à 57 106 euros.
Ensemble Hommes Femmes
Moyenne 34 949 37 799 30 864
Premier décile (D1) 18 693 19 461 18 062
Premier quartile (Q1) 21 997 23 210 20 721
Médiane (Me) 27 852 29 542 25 536
Troisième quartile (Q3) 38 713 41 695 34 865
Neuvième décile (D9) 57 106 62 587 49 126
Rapport interdécile (D9/D1)1 3,1 3,2 2,7
  • (1) Le du salaire brut en EQTP met en évidence l'écart entre le haut de la distribution (10 % les plus rémunérés) et le bas (10 % les moins rémunérés) ; c'est une des mesures de l'inégalité de cette distribution
  • Note de lecture : en 2013, les 10 % de salariés les moins bien payés (situés en dessous de D1) gagnent un salaire brut annuel en équivalent temps plein (EQTP) inférieur à 18 693 euros, les 10 % les mieux rémunérés (situés au dessus de D9) perçoivent un salaire supérieur à 57 106 euros.
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou des entreprises publiques, hors secteur agricole, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Un quart des postes sont à temps partiel et ceux-ci sont surtout occupés par des femmes

Les postes à temps partiel représentent un peu plus de 25 % de l'ensemble des postes. Ils représentent 15 % du volume d'heures annuel et 13 % de la masse salariale brute (figure 5).

Un peu moins de la moitié des postes à temps partiel sont occupés par des employés, et seulement 13 % par des cadres. Leur volume a diminué de 2,8 % par rapport à 2012.

Les salariés à temps partiel perçoivent en moyenne 16,1 euros par heure travaillée, soit 17 % de moins que les salariés à temps complet qui gagnent 19,4 euros en moyenne. Le salaire de ces postes à temps partiel baisse plus que celui des postes à temps complets (− 0,4 % en euros courants entre 2012 et 2013, soit une diminution de 1,3 % en euros constants) (figure 6).

Cette baisse du salaire brut horaire à temps partiel concerne toutes les catégories socioprofessionnelles, excepté les employés pour lesquels il augmente de 0,3 % en euros constants.

Figure 5 : Répartition des postes selon le sexe et la condition d'emploi

en %
Figure 5 : Répartition des postes selon le sexe et la condition d'emploi (en %)
Condition d'emploi
Hommes à temps complet 47,4%
Hommes à temps partiel 9,2%
Femmes à temps complet 27,7%
Femmes à temps partiel 15,7%
  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 5 : Répartition des postes selon le sexe et la condition d'emploi

  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 6 : Salaire brut horaire moyen par sexe et condition d'emploi

en euros
Figure 6 : Salaire brut horaire moyen par sexe et condition d'emploi (en euros)
Postes à temps complet Postes à temps partiel
Hommes 20,4 18,3
Femmes 17,5 15,1
Ensemble 19,4 16,1
  • Champ: France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Figure 6 : Salaire brut horaire moyen par sexe et condition d'emploi

  • Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
  • Source : DADS 2013

Définitions

Entreprise publique :

Une entreprise publique est une entreprise sur laquelle l'État peut exercer directement ou indirectement une influence dominante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital, soit de la majorité des voix attachées aux parts émises.

Salaire en équivalent temps plein (EQTP) :

Le salaire en équivalent temps plein (EQTP) est un salaire converti à un temps plein pendant toute l'année, quel que soit le volume de travail effectif. Par exemple, pour un agent ayant occupé un poste de travail pendant six mois à 80 % et ayant perçu un total de 10 000 euros, le salaire en EQTP est de 10 000/(0,5*0,8) = 25 000 euros par an.

Pour calculer le salaire moyen en EQTP ou sa distribution, tous les postes y compris les postes à temps partiel sont pris en compte au prorata de leur volume de travail effectif (soit 0,5*0,8=04 EQTP dans l'exemple précédent).

Rapports interdéciles / Rapport D5/D1 / Rapport D9/D1 / Rapport D9/D5 :

Les rapports interdéciles permettent de mesurer les inégalités d’une distribution :

  • le rapport des déciles D9/D1 met en évidence l'écart entre le haut (9e décile) et le bas de la distribution (1er décile) ;
  • le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane ;
  • le rapport D5/D1 compare la médiane au bas de la distribution.

Avertissement

Le secret statistique

Dans les tableaux, le « S » indique une case masquée pour cause de secret statistique.

La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil) a, dans sa délibération N° 98-005 du 27 janvier 1998, émis un avis favorable sur le dossier relatif au traitement et à la diffusion des DADS.

En ce qui concerne la diffusion des données, aucun tableau destiné à la diffusion externe ne doit permettre l'identification directe ou indirecte d'un salarié ou d'un établissement.

Pour les tableaux au lieu de résidence, les critères sont les suivants :

  • aucune case ne doit comporter moins de 5 salariés ;
  • aucun salarié ne doit représenter plus de 80 % de la masse salariale de la case.

Pour les tableaux au lieu de travail, les critères sont les suivants :

  • en plus des deux critères précédents, aucune case ne doit se rapporter à moins de 3 établissements (ou entreprises) ;
  • un établissement (ou une entreprise) ne doit pas représenter plus de 85 % de la grandeur étudiée dans la case.

Sources

Cette publication regroupe les statistiques sur les rémunérations perçues en 2013 provenant de l'exploitation exhaustive des déclarations annuelles de données sociales (DADS).

Une présentation générale des Déclarations annuelles des données sociales / DADS est disponible dans la rubrique "Définitions, méthodes et qualité" du site insee.fr.

Définitions

Poste de travail :

Dans les statistiques d'emploi et de salaire, un poste de travail (ou poste) correspond à la relation entre un salarié et un établissement pendant une période donnée. Ainsi, un salarié qui travaille dans deux établissements (à une date donnée ou sur une certaine période, par exemple une année) occupe deux postes. Inversement, plusieurs contrats de travail entre le salarié et le même établissement (à une date donnée ou successivement sur une certaine période) ne constituent qu'un seul poste.

Le concept de poste principal permet de ne compter qu'un seul poste par salarié. Le poste principal d'un salarié est le poste le plus rémunérateur. Le concept de poste « annexe » permet d’écarter de certaines statistiques les postes dont le volume de travail et le niveau de rémunération associés sont faibles.

Dans le cas général, on considère qu’un poste est « non annexe » si la rémunération est supérieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d'emploi dépasse 30 jours et 120 heures et que le rapport nombre d'heures/durée est supérieur à 1,5.

Remarque :

Le poste de travail est l’unité statistique de base pour les résultats issus des fichiers « Tous salariés », DADS (déclarations annuelles de données sociales), Siasp (système d'information des agents du secteur public), Clap (connaissance locale de l'appareil productif) et Flores (fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié), qui succède à Clap à partir de 2017.

Équivalent temps plein :

L'équivalent temps plein mesure le volume de travail d'un poste relativement à une référence horaire. Cette référence est calculée par secteur et catégorie sociprofessionnelle, à partir de la distribution du nombre d'heures des postes de travail.

Condition d'emploi (temps complet ou non complet) :

Les résultats sont fournis par condition d'emploi, c'est-à-dire pour les postes à temps complet et pour les autres postes non à temps complet (temps partiel ou faible temps partiel ou travail à domicile).

Salaire :

Le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur au titre du contrat de travail dans le secteur privé et pour les agents contractuels dans la fonction publique, ou de l’emploi pour les fonctionnaires.

Il comprend le salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique) mais aussi les primes, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires effectuées, l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement), d’autres indemnités et rémunérations annexes (indemnité de résidence, supplément familial, etc.) et les avantages en nature.

Le salaire correspond à un « prix ». Rapporté à une unité de volume de travail qui peut être une heure (salaire horaire) ou un équivalent temps plein (salaire en EQTP), il permet de comparer des emplois ou des postes de travail de durée et de temps de travail différents.

Remarque :

Le suivi annuel des salaires mobilise plusieurs sources construites à partir des déclarations sociales ou des données administratives. Les informations relatives au secteur privé sont issues des déclarations sociales nominatives (DSN), qui succèdent aux données annuelles de données sociales (DADS). Les informations relatives à la fonction publique sont issues depuis 2009 du système d’information sur les agents des services publics (Siasp), alimenté principalement par les fichiers mensuels de paye de l’État pour les agents civils de la fonction publique de l’État (FPE) et par les DADS, puis les DSN, pour ceux de la fonction publique territoriale (FPT), de la fonction publique hospitalière (FPH) et de certains établissements publics relevant de la FPE.

Deux enquêtes statistiques complètent ces sources administratives : l’enquête de l’Insee sur le Coût de la main‑d’oeuvre et la structure des salaires (Ecmoss) ainsi que l’enquête de la Dares sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main‑d’oeuvre (Acemo).

Champ

Les résultats présentés ici proviennent d'une exploitation exhaustive et définitive des DADS 2013 sur le champ des salariés du secteur privé et des entreprises publiques.

Cette exploitation exclut :

  • les agents du secteur public, les salariés du secteur agricole et les personnels des particuliers employeurs ;
  • les apprentis, les stagiaires ;
  • les agriculteurs salariés (catégorie socioprofessionnelle commençant par 1) ;
  • les postes annexes ;
  • et les salariés ayant un nombre d'heure nul.

Depuis 2012, les bénéficiaires d'emplois aidés et les chefs d'entreprises salariés de leur entreprise ont été intégrés dans le champ de la publication. Ces derniers ont été ajoutés à la PCS "cadres administratifs et commerciaux d'entreprises".

Les résultats présentés dans cette publication diffèrent des résultats des fichiers détail, « Description des emplois privés et publics et des salaires en 2013 », dont le champ porte sur l'ensemble des postes (annexes et non annexes), tous les types d'emploi (ordinaires, apprentis, stagiaires), y compris les chefs d'entreprises et qui est constitué d'un sondage au 12e.

Pour en savoir plus

Description des emplois privés et publics et des salaires en 2013, Fichiers Détail, mars 2016.

« Les salaires dans la fonction publique territoriale », Insee Première, n° 1571 - octobre 2015.

« Les salaires dans la fonction publique d’État », Insee Première, n° 1564 - août 2015.

« Fiches thématiques - Marché du travail », France, portrait social - Insee Références, Édition 2015.

« Emploi et salaires », Insee Références, Édition 2014.