Courrier des statistiques N13 - 2025

Avec ce numéro N13, le Courrier des statistiques s’ouvre au-delà du système statistique public. Le premier article présente le pôle science des données de l’inspection générale des finances (IGF), qui intervient dans l’évaluation des politiques publiques. Son rôle est illustré par un exemple sur l’assurabilité des collectivités territoriales. Le papier suivant est consacré au pôle data de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) : il réalise des analyses sur mesure dans les domaines du travail, de la santé et des solidarités, en mobilisant des données d’origine variées, des systèmes de gestion locaux au web scraping.
Le voyage se poursuit au cœur du système statistique public, avec la présentation du code officiel géographique (COG). Comme ses équivalents étrangers, il répertorie les territoires, des communes jusqu’aux pays, et leur attribue un code unique. Il sert pour le recensement de la population et alimente de très nombreuses bases administratives.
Enfin, un dossier présente les explorations menées par l’Insee de données détenues par les opérateurs privés. Le premier article dresse un panorama des différentes sources de données d’opérateurs privés déjà utilisées et les perspectives pour l’avenir, au regard des évolutions de la réglementation européenne. Le deuxième papier analyse le potentiel des données de téléphonie mobile pour l’étude des déplacements de population et les mécanismes de ségrégation spatiale. Enfin, le dernier papier expose les travaux menés à partir des données de transactions par carte bancaire CB et met en avant les usages possibles pour l’analyse conjoncturelle et l’étude des territoires.

Courrier des statistiques
Paru le :Paru le23/06/2025
Mathieu Boittelle, chargé d’études, Direction régionale d’Occitanie, Insee, mathieu.boittelle@insee.fr, Émilie Cupillard, cheffe de la section Consommation des ménages et innovations méthodologiques, DESE, Insee, emilie.cupillard@insee.fr, Alain Jacquot, directeur de projet, Département de la conjoncture, DESE, Insee, alain.jacquot@insee.fr, Marie-Pierre Joubert, à la date de rédaction de l’article, responsable adjointe du SSP Lab, DMCSI, Insee, marie-pierre.joubert@finances.gouv.fr, Florian Le Goff, à la date de rédaction de l’article, expert en méthodologie statistique, division Indicateurs conjoncturels d’activité, DSE, Insee, florian.le-goff@insee.fr
Courrier des statistiques- Juin 2025
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Les données de transactions par carte bancaire CB Quels apports possibles aux analyses conjoncturelles et territoriales ?

Mathieu Boittelle, chargé d’études, Direction régionale d’Occitanie, Insee, mathieu.boittelle@insee.fr, Émilie Cupillard, cheffe de la section Consommation des ménages et innovations méthodologiques, DESE, Insee, emilie.cupillard@insee.fr, Alain Jacquot, directeur de projet, Département de la conjoncture, DESE, Insee, alain.jacquot@insee.fr, Marie-Pierre Joubert, à la date de rédaction de l’article, responsable adjointe du SSP Lab, DMCSI, Insee, marie-pierre.joubert@finances.gouv.fr, Florian Le Goff, à la date de rédaction de l’article, expert en méthodologie statistique, division Indicateurs conjoncturels d’activité, DSE, Insee, florian.le-goff@insee.fr

Depuis le printemps 2020, l’Insee dispose, dans des délais très courts, d’agrégats de paiement par carte bancaire par secteur d’activité. Ces derniers lui sont transmis par le schéma (ou réseau) domestique français de paiement par carte et mobile « CB », principal réseau utilisé sur le territoire. L’Insee utilise ces agrégats pour produire une estimation avancée du volume des ventes dans le commerce de détail. L’institut a également mobilisé ces agrégats pour mesurer l’impact sur la consommation des confinements imposés pendant la crise sanitaire.
Complétées par d'autres sources, ces données sont ainsi intéressantes pour produire des premières estimations de la consommation et de l’activité dans certains secteurs tels que le commerce de détail. Cependant, la couverture de la consommation par les paiements par carte bancaire CB fluctue au cours du temps en raison de l’existence de moyens de paiement alternatifs (espèces, chèques, transactions par carte via un réseau de paiement international comme Visa ou Mastercard, etc.), mais aussi d’évolutions des comportements. De ce fait, les sources traditionnelles restent irremplaçables pour produire les estimations définitives.
Dans le cadre de la chaire Finance digitale, les membres habilités des programmes de recherche CB‑Insee mobilisent par ailleurs, de manière sécurisée et anonymisée, des données détaillées de paiement par carte bancaire CB. Ces dernières constituent une source prometteuse pour éclairer, dans le cadre de ces travaux de recherche, des problématiques telles que les connexions entre commerces et territoires.