Insee Flash Bretagne · Octobre 2025 · n° 113

Les mariages en 2023 en Bretagne : trois couples sur dix étaient déjà pacsés, une proportion plus élevée que dans les autres régions françaises

En Bretagne, 70 % des personnes vivant en couple sont mariées, une proportion similaire à celle observée dans l’ensemble du pays.

En 2023, 11 400 mariages ont été célébrés en Bretagne, soit 500 de moins qu’en 2022. Cette baisse de 4,5 % est plus prononcée qu’en France (-0,3 %). Dans la région, 3,3 mariages sont ainsi enregistrés pour 1 000 habitants, un taux légèrement inférieur à celui observé en France. Au niveau départemental, la diminution du nombre de mariages est plus marquée que la moyenne régionale dans les Côtes-d’Armor (-8,6 %) et en Ille-et-Vilaine (-5,2 %), mais de moindre ampleur dans le Finistère (-3,4 %) et le Morbihan (-1,4 %).

La tendance à la baisse du nombre de mariages observée depuis le début des années 2000 semble s’inverser (figure 1). Après une année 2020 marquée par les restrictions liées à la crise sanitaire et un nombre de mariages historiquement bas, celui-ci a rebondi en 2021, puis a continué à augmenter fortement en 2022. Malgré une baisse en 2023, le nombre annuel de mariages reste plus élevé que ceux observés lors de la décennie précédente.

Les mariages ont retrouvé leur saisonnalité d’avant-crise. Ils sont très concentrés autour de l’été : près des trois quarts des mariages ont lieu sur une période de cinq mois allant de mai à septembre, avec un pic au mois de juillet. Les quatre mois de janvier, février, novembre et décembre rassemblent quant à eux 10 % des mariages. Au cours de la semaine, les mariages sont très majoritairement célébrés le samedi (81 %), loin devant le vendredi (11 %), jour le plus choisi hors week-end.

Selon l’article 74 du Code civil, « le mariage est célébré, au choix des époux, dans la commune où l’un d’eux, ou l’un de leurs parents, a son domicile ou sa résidence établie par un mois au moins d’habitation continue à la date de la publication prévue par la loi ». Ainsi, 85 % des couples se marient dans la commune où ils sont domiciliés. Pour le reste, 8 % des mariages célébrés dans la région unissent des couples domiciliés en Bretagne qui se marient dans une autre commune que leur commune de résidence et 7 %, des couples qui ne résident pas dans la région.

Par ailleurs, 88 % des mariages célébrés en Bretagne en 2023 ont uni deux conjoints français (82 % en France). Les couples ont déjà des enfants en commun pour 27 % des mariages ayant eu lieu dans la région, contre 29 % au niveau national. Enfin, 3 % des mariages célébrés en Bretagne ont uni des personnes de même sexe, soit la même proportion qu’en France.

Parmi les personnes qui se sont mariées en Bretagne en 2023, 31 % étaient déjà unies par un pacte civil de solidarité (Pacs). Cette proportion est nettement supérieure à celle observée en France (18 %), et est même la plus élevée des régions françaises, devant les Pays de la Loire (25 %). En Bretagne, les célibataires n’ayant jamais conclu de Pacs représentent malgré tout la majorité des jeunes mariés (54 %), mais ils sont mécaniquement moins nombreux qu’en France (67 %). La part des divorcés (14 %) et des veufs (1 %) parmi les mariés est la même en Bretagne qu’en France.

Se pacser avant le mariage est une pratique plus fréquente chez les couples dont les deux personnes sont françaises que pour ceux dont au moins un des conjoints est étranger (34 % contre 9 %) (figure 2). De même, les couples ayant des enfants en commun sont plus souvent pacsés avant le mariage que ceux n’en ayant pas (37 % contre 28 %). Les pratiques varient également selon l’âge. Parmi les conjoints mariés en 2023 âgés de 30 à 59 ans, une personne sur trois était déjà pacsée, contre une sur quatre parmi les moins de 30 ans et une sur six parmi les 60 ans ou plus. En revanche, les pratiques sont similaires entre couples de même sexe et couples de sexe différent : parmi les nouveaux mariés, 32 % des couples de même sexe et 31 % des couples de sexe différent étaient précédemment pacsés.

En 2023 en Bretagne, les femmes se marient en moyenne à 39,1 ans, et les hommes, à 41,3 ans, des âges plus élevés qu’en France (respectivement 37,6 et 40,0 ans). Dix ans plus tôt, en 2013, l’âge moyen au mariage dans la région était de 35,2 ans pour les femmes et 37,6 ans pour les hommes. Confirmant une tendance à la hausse de long terme, l’âge moyen des mariés a ainsi augmenté en dix ans de près de quatre ans pour les femmes comme pour les hommes.

Le statut matrimonial antérieur exerce une forte influence sur l’âge moyen au mariage (figure 3). Ainsi, les personnes célibataires n’ayant jamais conclu de Pacs se marient plus tôt, à 36,5 ans pour les femmes et 38,4 ans pour les hommes en moyenne. Cependant, des disparités existent puisque parmi les nouveaux mariés, la moitié des femmes célibataires se marient avant 34 ans et la moitié des hommes, avant 36 ans. Les partenaires déjà pacsés ne sont en moyenne que d’un an plus âgés lors du mariage (37,5 ans pour les femmes et 39,3 ans pour les hommes), alors qu’il intervient en moyenne sept ans après la conclusion du Pacs. Les personnes divorcées ou veuves se remarient en moyenne douze ans après la fin de leur union précédente. Les divorcés sont alors âgés en moyenne de 51,1 ans pour les femmes et 55,0 ans pour les hommes, et les veufs, de respectivement 58,5 et 66,3 ans.

Par ailleurs, comme au niveau national, les couples de même sexe se marient plus tardivement en Bretagne, à 40,2 ans en moyenne pour les femmes et 45,1 ans pour les hommes.