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Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine · Octobre 2025 · n° 167
Insee Analyses Nouvelle-AquitaineLa base aérienne de Cognac-Châteaubernard, troisième employeur de Charente La base de défense Rochefort-Saintes-Cognac-La Rochelle

Laurent Brunet, Hugues Ravier (Insee), Jean-Luc Prigent (Ministère des Armées)

Avec près de 1 500 emplois militaires en 2023, la base aérienne de Cognac-Châteaubernard est le troisième plus grand employeur de Charente. À ces emplois directs s’ajoutent des retombées indirectes ou induites : les dépenses de la base auprès de fournisseurs ou de prestataires de services et surtout celles de consommation des militaires et des fournisseurs, de leurs familles, génèrent 620 emplois salariés supplémentaires dans l’économie locale. Au total, ce sont 2 100 emplois qui dépendent de la présence de cette installation militaire, soit 1,7 % des emplois du département. Ces emplois font vivre 4 800 habitants, représentant 1,4 % de la population charentaise.

L’impact économique de la base aérienne rayonne au-delà de ses communes d’implantation. Sa zone d’influence s’étend sur 53 communes environnantes regroupant 89 % des emplois salariés et 69 % des habitants liés à l’activité de la base. Dans ce périmètre, 7 % des emplois et 5 % des habitants sont liés à sa présence.

Les emplois générés par les dépenses de consommation se situent dans un large éventail d’activités, principalement dans la santé, l’administration publique et le commerce.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine
No 167
Paru le :Paru le23/10/2025

Cette étude fait partie d'une série de publications sur la base de défense Rochefort-Saintes-Cognac-La Rochelle.

Châteaubernard et Genté, communes d’accueil de la base aérienne de Cognac

La base aérienne 709 (BA 709) s’étend sur 460 hectares à cheval sur les communes de Châteaubernard et de Genté. Cette installation fait partie du réseau des 21 bases aériennes de France métropolitaine, dont six sont situées en Nouvelle-Aquitaine.

Depuis 2011, la BA 709 est intégrée à la base de défense Rochefort-Saintes-Cognac-La Rochelle (BdD RSC). Elle joue un rôle clé dans la formation initiale puisqu’elle abrite l’École d’aviation de chasse (EAC), accueillant de nombreux élèves militaires, de grade officiers notamment, aux côtés des militaires de carrière (encadré 2). Si l’Armée de l’Air et de l’Espace représente 97 % des effectifs de la base, d’autres corps d’armée y sont également présents.

Troisième employeur de Charente

En 2023, la base aérienne de Cognac-Châteaubernard emploie 1 470 militaires, hors personnel civil (encadré 3) (figure 1). Il s’agit du troisième plus grand employeur de Charente. Parmi les trois bases aériennes de la base de défense Rochefort-Saintes-Cognac-La Rochelle (BdD RSC), la BA 709 est celle dont la partie opérationnelle est la plus importante dans la structure des effectifs. Les militaires de carrière représentent 76 % des effectifs. La présence de l’école de formation EPAA explique aussi la présence, certes moindre, d’élèves officiers militaires (15 % des effectifs). Enfin, 9 % sont des réservistes présents à temps partiel sur la base.

La BA 709 est uniquement centrée sur la formation. Toutefois, s’agissant de jeunes pilotes, leur moyenne d’âge est plus élevée que celles des jeunes accueillis dans les formations qui sont organisées dans les deux autres bases aériennes. En effet, les militaires de cette base ont en moyenne 33 ans (33 ans pour les militaires de carrière, 25 ans pour les élèves et 45 ans pour les réservistes).

Si la part des femmes présentes dans la base (20 %) est un peu plus marquée chez les militaires de carrière (22 %), elle est particulièrement en retrait parmi les élèves (8 %) et, dans une moindre mesure, chez les réservistes (19 %).

Comparativement aux deux autres bases aériennes de la BdD RSC, moins de militaires de la base de Cognac-Châteaubernard résident sur place. En effet, dans les deux autres bases les contingents d’élèves sont plus importants. Par ailleurs, les élèves de la BA 709 sont plus âgés du fait de la formation dispensée à Cognac qui requiert un niveau Bac+3, quand celle de Rochefort nécessite un niveau Bac et celle de Saintes équivaut à une Première et Terminale. De plus, ils habitent moins souvent sur la base, avec seulement 22 % des élèves qui vivent en caserne (contre 58 % dans la BdD RSC).

Néanmoins, et à l’inverse des deux autres bases aériennes de la base de défense, les militaires de carrière de la BA 709 résident plus souvent sur place (24 %). Les militaires de la base sont accompagnés de 870 conjoints et 960 enfants, dont une partie vit encore dans le foyer familial, soit un total de près de 3 300 habitants.

2 090 emplois dépendent de la base aérienne

Les 1 470 emplois présents sur la base aérienne constituent l’ de la base sur le territoire. Mais celle-ci génère également des emplois dans les entreprises sollicitées pour subvenir à son fonctionnement courant et à ses travaux d’infrastructures, participant ainsi à la vie économique locale. Enfin, la consommation quotidienne (alimentation, services, etc.) de ces personnes travaillant directement ou indirectement pour la BA 709, et aussi de leurs familles, génère à son tour des emplois : c’est l’.

En cumulant ces trois effets, 2 090 emplois dépendent de la présence de la base, soit 1,7 % des emplois du département.

Figure 1Impact de la base de Cognac-Châteaubernard sur le territoire d’observation et sur la zone d’influence

(en nombre)
Impact de la base de Cognac-Châteaubernard sur le territoire d’observation et sur la zone d’influence ((en nombre)) - Lecture : En 2023, 2 090 emplois salariés et 4 810 personnes dans le territoire d’observation (Charente, Charente-Maritime et leurs départements limitrophes) sont liés à la base de Cognac-Châteaubernard, respectivement 1 870 et 3 330 dans la zone d’influence.
Type d’effet Emploi (au lieu de travail) Population (au lieu d’habitation)
Territoire d’observation Zone d’influence Territoire d’observation Zone d’influence
Effet direct 1 470 1 470 3 290 2 650
Effet indirect 90 20 230 20
Effet induit 530 380 1 290 660
Effet global 2 090 1 870 4 810 3 330
  • Note : Les données sont arrondies à la dizaine.
  • Lecture : En 2023, 2 090 emplois salariés et 4 810 personnes dans le territoire d’observation (Charente, Charente-Maritime et leurs départements limitrophes) sont liés à la base de Cognac-Châteaubernard, respectivement 1 870 et 3 330 dans la zone d’influence.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Figure 1Impact de la base de Cognac-Châteaubernard sur le territoire d’observation et sur la zone d’influence

(en nombre)
  • Note : Les données sont arrondies à la dizaine.
  • Lecture : En 2023, 2 090 emplois salariés et 4 810 personnes dans le territoire d’observation (Charente, Charente-Maritime et leurs départements limitrophes) sont liés à la base de Cognac-Châteaubernard, respectivement 1 870 et 3 330 dans la zone d’influence.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

En 2023, la base a dépensé 12,5 millions d’euros pour son fonctionnement auprès d’entreprises dont les établissements sont en Charente ou Charente-Maritime ainsi que leurs départements limitrophes (nommés « territoire d’observation » dans cette étude) (pour comprendre). Ces dépenses de fonctionnement génèrent 90 emplois indirects. Ce montant ne représente pas le budget total de fonctionnement de la base aérienne, certains des fournisseurs et prestataires de services étant mobilisés notamment via des marchés nationaux et localisés hors de cette zone.

Ces emplois indirects se situent principalement dans des établissements locaux avec une activité de construction (47 %) ou d’entretien des bâtiments et des espaces verts (39 %).

Pour répondre aux dépenses courantes de consommation des militaires et des salariés indirects et de leurs familles, 530 emplois induits sont nécessaires.

Dans le territoire d’observation, 4 810 habitants constituent la population concernée par l’activité de la base de Cognac-Châteaubernard. Ainsi, 3 290 habitants dépendent directement de la base (militaires et familles proches), auxquels s’ajoutent les 230 habitants (salariés et familles proches) liés aux emplois indirects et les 1 290 habitants (salariés et familles proches) liés aux emplois induits. Au final, ce sont 1,4 % des Charentais qui sont liés à la base aérienne.

7 % des emplois de la zone d’influence en lien avec la présence de la base

Au sein du département, une zone plus restreinte, dite zone d’influence, où l’économie locale engendrée par la présence de la base est la plus forte, rassemble 53 communes.

Elle s’étend autour des communes d’implantation de la base aérienne (figure 2). Chaque commune de ce territoire accueille un nombre d’emplois (respectivement d’habitants) important par rapport à l’ensemble des emplois (respectivement des habitants) présents dans la commune.

Figure 2La zone d’influence de la base aérienne de Cognac-Châteaubernard

  • Les données associées à cette publication sont disponibles en téléchargement
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

La zone d’influence regroupe 1 870 emplois en lien avec la base : 1 470 sont des emplois militaires auxquels s’ajoutent les 20 emplois indirects et les 380 induits. La zone d’influence regroupe donc près de 9 emplois sur 10 des emplois du territoire d’observation en lien avec la présence de la base.

À l’inverse, les emplois liés à la base représentent 7 % de l’ensemble des emplois de la zone d’influence.

Du fait du rattachement des emplois militaires aux deux communes d’implantation, les emplois sont nettement concentrés sur celles-ci, ainsi qu’à Cognac, ville voisine la plus peuplée (figure 3).

Figure 3Nombre et part des emplois liés à la base de Cognac-Châteaubernard selon la commune de travail

Nombre et part des emplois liés à la base de Cognac-Châteaubernard selon la commune de travail - Lecture : En 2023, 1 560 emplois liés à la base de Cognac-Châteaubernard se situent dans les communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté), soit 26 % des emplois de ces communes réunies.
Code Commune Commune Nombre d’emplois liés à la base aérienne de Cognac-Châteaubernard Part des emplois liés à la base aérienne de Cognac-Châteaubernard dans l’emploi communal (en %)
16012 Angeac-Champagne 1 0,3
16015 Angoulême 17 0,1
16018 Ars 1 0,6
16028 Barbezieux-Saint-Hilaire 7 0,2
16030 Barret 1 0,3
16056 Bourg-Charente 2 0,9
16058 Boutiers-Saint-Trojan 3 4,2
16078 Champniers 2 0,1
16088 Chassors 3 2,3
16089 + 16151 Châteaubernard + Genté 1560 26,2
16090 Châteauneuf-sur-Charente 4 0,4
16097 Cherves-Richemont 8 1
16102 Cognac 183 1,6
16109 Courbillac 2 2,1
16113 La Couronne 2 0,1
16138 Fléac 2 0,3
16145 Foussignac 1 0,4
16150 Gensac-la-Pallue 11 1
16152 Gimeux 1 1,3
16153 Mainxe-Gondeville 1 1
16154 Gond-Pontouvre 2 0,1
16165 Houlette 1 1,2
16166 L'Isle-d'Espagnac 9 0,2
16167 Jarnac 37 1,7
16174 Julienne 1 10,8
16186 Lignières-Sonneville 1 0,2
16193 Louzac-Saint-André 1 0,9
16216 Mérignac 2 1,3
16217 Merpins 3 0,3
16243 Nercillac 2 1,5
16271 Puymoyen 1 0,1
16277 Réparsac 1 0,3
16286 Rouillac 2 0,1
16287 Roullet-Saint-Estèphe 3 0,2
16295 Saint-Amant-de-Boixe 2 0,8
16304 Saint-Brice 3 2
16316 Saint-Fort-sur-le-Né 1 1
16330 Saint-Laurent-de-Cognac 1 2
16340 Saint-Même-les-Carrières 1 1
16341 Saint-Michel 1 0,1
16349 Sainte-Sévère 1 0,4
16358 Saint-Yrieix-sur-Charente 2 0,1
16359 Salles-d'Angles 3 0,5
16366 Segonzac 8 1,2
16369 Sigogne 1 0,7
16374 Soyaux 2 0
16387 Triac-Lautrait 1 1,3
17016 Archiac 2 0,6
17028 Aytré 1 0
17044 Berneuil 1 1,2
17056 Bougneau 1 1,6
17072 Burie 2 0,9
17086 Chaniers 4 1
17100 Chérac 1 0,8
17146 Échillais 1 0,2
17164 Fontcouverte 2 0,4
17172 Gémozac 2 0,2
17175 Germignac 2 3,5
17179 Les Gonds 1 0,3
17192 Jarnac-Champagne 1 0,3
17197 Jonzac 5 0,1
17209 Lonzac 1 2,9
17224 Matha 2 0,2
17242 Montils 1 0,8
17273 Pérignac 1 0,4
17274 Périgny 13 0,2
17283 Pons 10 0,4
17284 Pont-l'Abbé-d'Arnoult 1 0,1
17299 Rochefort 11 0,1
17300 La Rochelle 4 0
17306 Royan 1 0
17331 Saint-Genis-de-Saintonge 1 0,3
17336 Saint-Georges-des-Coteaux 3 0,3
17339 Saint-Germain-de-Lusignan 1 0,1
17347 Saint-Jean-d'Angély 2 0
17409 Saint-Sulpice-de-Royan 1 0,1
17415 Saintes 33 0,2
17418 Salignac-sur-Charente 1 1,6
17421 Saujon 1 0,1
17434 Surgères 1 0
17449 Tonnay-Charente 1 0
33063 Bordeaux 2 0
33075 Bruges 1 0
33199 Gujan-Mestras 1 0
33243 Libourne 5 0
33281 Mérignac 1 0
33441 Saint-Martin-Lacaussade 1 0,3
79034 Bessines 10 0,7
79191 Niort 2 0
86015 Availles-Limouzine 2 0,7
86194 Poitiers 1 0
86214 Saint-Benoît 1 0
87085 Limoges 1 0
  • Note : Les nombres d’emplois liés à la base aérienne sont arrondis à l’unité.
  • Lecture : En 2023, 1 560 emplois liés à la base de Cognac-Châteaubernard se situent dans les communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté), soit 26 % des emplois de ces communes réunies.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Figure 3Nombre et part des emplois liés à la base de Cognac-Châteaubernard selon la commune de travail

  • Note : Les nombres d’emplois liés à la base aérienne sont arrondis à l’unité.
  • Lecture : En 2023, 1 560 emplois liés à la base de Cognac-Châteaubernard se situent dans les communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté), soit 26 % des emplois de ces communes réunies.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Une influence économique au-delà de ses communes d’implantation

La zone d’influence concentre également 69 % des habitants en lien avec la base de défense, soit 3 330 habitants (5 % des habitants de la zone). Les deux communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté) accueillent 770 habitants liés à la base, ce qui représente 17 % de leur population cumulée. Bien que l’impact principal de la base soit concentré sur les communes où elle est directement implantée, son influence économique s’étend de manière significative à d’autres localités environnantes (figure 4).

À Cognac, 5 % de sa population (soit 880 habitants) est économiquement liée à la présence de la base. Cette proportion est particulièrement élevée à Gensac-la-Pallue, où 11 % de sa population (170 personnes) entretient des liens économiques avec cette infrastructure. À Cherves-Richemont, 5 % de la population (120 habitants) est concernée et 2 % à Jarnac (110 habitants).

Malgré des effectifs moindres, la proportion d’habitants liés à la base est particulièrement élevée à Germignac, au sud de la base, où 9 % de sa population entretient des liens économiques avec cette infrastructure (60 habitants concernés). D’autres communes présentent également une connexion économique notable, avec plus de 5 % de leur population liée à la base. C’est notamment le cas de Julienne, Salignac-sur-Charente, Chassors, Saint-Brice, Boutiers-Saint-Trojan.

Figure 4Localisation des habitants liés à la base de Cognac-Châteaubernard selon la commune de résidence

Localisation des habitants liés à la base de Cognac-Châteaubernard selon la commune de résidence - Lecture : En 2023, 770 personnes liées à la base de Cognac-Châteaubernard résident dans les communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté), soit 17 % des habitants de ces communes.
Code Commune Commune Nombre d’habitants liés à la base aérienne de Cognac-Châteaubernard Part des habitants liés à la base aérienne de Cognac-Châteaubernard dans la population communale (en %)
16012 Angeac-Champagne 19 3,8
16015 Angoulême 48 0,1
16018 Ars 32 4,5
16028 Barbezieux-Saint-Hilaire 26 0,5
16030 Barret 17 1,6
16032 Bassac 7 1,3
16056 Bourg-Charente 32 3,6
16058 Boutiers-Saint-Trojan 83 5,9
16078 Champniers 13 0,3
16088 Chassors 69 6,3
16089 + 16151 Châteaubernard + Genté 774 16,6
16090 Châteauneuf-sur-Charente 37 1,0
16097 Cherves-Richemont 121 5,3
16102 Cognac 884 4,7
16109 Courbillac 23 3,1
16113 La Couronne 15 0,2
16138 Fléac 7 0,2
16145 Foussignac 9 1,4
16150 Gensac-la-Pallue 172 10,8
16152 Gimeux 33 4,6
16153 Mainxe-Gondeville 29 2,5
16154 Gond-Pontouvre 12 0,2
16163 Hiersac 7 0,6
16165 Houlette 17 4,6
16166 L'Isle-d'Espagnac 12 0,2
16167 Jarnac 107 2,4
16169 Javrezac 10 1,8
16171 Juillac-le-Coq 7 1,0
16174 Julienne 42 8,2
16175 Val des Vignes 6 0,4
16186 Lignières-Sonneville 10 1,9
16193 Louzac-Saint-André 27 2,8
16204 Bellevigne 7 0,5
16208 Mareuil 7 1,8
16216 Mérignac 15 1,8
16217 Merpins 44 4,0
16218 Mesnac 12 3,0
16220 Les Métairies 8 1,1
16226 Montignac-Charente 6 0,8
16243 Nercillac 33 3,2
16277 Réparsac 21 3,6
16286 Rouillac 18 0,6
16287 Roullet-Saint-Estèphe 10 0,2
16304 Saint-Brice 58 6,0
16316 Saint-Fort-sur-le-Né 19 5,0
16330 Saint-Laurent-de-Cognac 37 4,5
16339 Val-d'Auge 10 1,3
16340 Saint-Même-les-Carrières 17 1,6
16342 Saint-Palais-du-Né 6 2,1
16348 Saint-Saturnin 6 0,5
16349 Sainte-Sévère 17 3,4
16355 Saint-Sulpice-de-Cognac 9 0,8
16358 Saint-Yrieix-sur-Charente 18 0,2
16359 Salles-d'Angles 40 4,0
16366 Segonzac 65 3,2
16369 Sigogne 21 2,2
16374 Soyaux 11 0,1
16387 Triac-Lautrait 26 5,5
16402 Vibrac 6 2,0
17006 Allas-Champagne 10 4,1
17016 Archiac 27 3,5
17025 Aumagne 8 1,1
17044 Berneuil 16 1,4
17047 Biron 8 3,3
17056 Bougneau 32 5,3
17066 Brie-sous-Archiac 8 3,6
17069 Brives-sur-Charente 6 2,4
17072 Burie 19 1,5
17073 Bussac-sur-Charente 10 0,8
17076 Celles 11 3,5
17086 Chaniers 58 1,6
17089 La Chapelle-des-Pots 7 0,7
17100 Chérac 17 1,5
17106 Cierzac 10 3,1
17111 Clion 6 0,7
17128 Courcoury 6 0,9
17130 Coux 7 1,4
17145 Échebrune 9 1,9
17146 Échillais 15 0,4
17164 Fontcouverte 29 1,3
17175 Germignac 60 9,3
17179 Les Gonds 22 1,2
17192 Jarnac-Champagne 13 1,5
17197 Jonzac 17 0,5
17209 Lonzac 12 4,3
17217 Macqueville 8 2,7
17220 Marignac 6 1,5
17224 Matha 10 0,5
17232 Meursac 8 0,5
17235 Migron 8 1,1
17239 Mons 6 1,4
17242 Montils 15 1,7
17273 Pérignac 23 2,3
17283 Pons 22 0,5
17284 Pont-l'Abbé-d'Arnoult 8 0,4
17299 Rochefort 20 0,1
17300 La Rochelle 17 0,0
17304 Rouffiac 8 1,6
17308 Saint-Agnant 6 0,2
17313 Saint-Bris-des-Bois 12 3,2
17314 Saint-Césaire 8 0,9
17328 Saint-Fort-sur-Gironde 7 0,7
17336 Saint-Georges-des-Coteaux 23 0,8
17355 Sainte-Lheurine 12 2,3
17400 Saint-Sever-de-Saintonge 8 1,2
17415 Saintes 104 0,4
17418 Salignac-sur-Charente 39 6,5
17421 Saujon 9 0,1
17427 Siecq 8 3,9
17449 Tonnay-Charente 6 0,1
17451 Les Touches-de-Périgny 8 1,5
33063 Bordeaux 7 0,0
79191 Niort 8 0,0
  • Note : Ne sont représentées ici que les communes avec plus de 5 personnes liées à la base de Cognac-Châteaubernard.
  • Lecture : En 2023, 770 personnes liées à la base de Cognac-Châteaubernard résident dans les communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté), soit 17 % des habitants de ces communes.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Figure 4Localisation des habitants liés à la base de Cognac-Châteaubernard selon la commune de résidence

  • Note : Ne sont représentées ici que les communes avec plus de 5 personnes liées à la base de Cognac-Châteaubernard.
  • Lecture : En 2023, 770 personnes liées à la base de Cognac-Châteaubernard résident dans les communes d’implantation de la base (Châteaubernard et Genté), soit 17 % des habitants de ces communes.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Des emplois induits majoritairement dans le secteur non marchand

Les emplois induits sont dans des activités relevant majoritairement de la de l’économie (figure 5).

Ils sont majoritairement situés dans le secteur non marchand (56 %), principalement dans la santé humaine et l’action sociale (activités hospitalières notamment), puis dans l’administration publique (établissements de services budgétaires et fiscaux, des douanes, etc.) et dans l’enseignement, notamment élémentaire avec les 240 enfants de militaires de la base âgés de 6 à 11 ans.

Dans le secteur marchand, les emplois induits dépendant de la base sont essentiellement dans le commerce (notamment dans les hypermarchés et supermarchés). En effet, les dépenses de consommation génèrent beaucoup d’emplois dans le commerce.

Aussi, les emplois marchands induits par la base sont dans la construction (activités de travaux de maçonnerie, activités de travaux d’installation électrique) et dans la restauration (surtout traditionnelle ou rapide).

Figure 5Répartition des emplois induits selon le secteur d’activité

(en %)
Répartition des emplois induits selon le secteur d’activité ((en %)) - Lecture : En 2023, 56 % des emplois induits par la présence de la base de Cognac-Châteaubernard relèvent du secteur non marchand de l’économie, dont 28 % dans la santé humaine et action sociale.
Secteur d’activité Part dans le secteur d’activité non marchand Part dans le secteur d’activité marchand
Ensemble des activités non marchandes 56,3 ///
Santé humaine et action sociale 27,6 ///
Administration publique 16,4 ///
Enseignement 6,5 ///
Activités des organisations associatives 2,0 ///
Arts, spectacles et activités récréatives 1,7 ///
Autres activités non marchandes 2,1 ///
Ensemble des activités marchandes /// 43,7
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles /// 16,6
Construction /// 9,7
Hébergement et restauration /// 5,7
Transports et entreposage /// 3,6
Activités financières et d’assurance /// 4,3
Activités immobilières /// 1,2
Industries alimentaires /// 1,5
Autres activités marchandes /// 1,1
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses
  • Lecture : En 2023, 56 % des emplois induits par la présence de la base de Cognac-Châteaubernard relèvent du secteur non marchand de l’économie, dont 28 % dans la santé humaine et action sociale.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Figure 5Répartition des emplois induits selon le secteur d’activité

  • Lecture : En 2023, 56 % des emplois induits par la présence de la base de Cognac-Châteaubernard relèvent du secteur non marchand de l’économie, dont 28 % dans la santé humaine et action sociale.
  • Sources : Ministère des Armées, BA 709, 2023 ; Insee, Flores 2021, FEE 2021, DSN 2021, recensement de la population 2020.

Encadré 1 - Partenariat

Cette étude est issue d'un partenariat entre l'Insee et le Ministère des Armées.

Encadré 2 – Cognac-Châteaubernard, une base aérienne au cœur de l’outil de combat de l’armée de l’Air et de l’Espace

Outil de combat de l’armée de l’Air et de l’Espace, la base aérienne de Cognac-Châteaubernard existe depuis 1938. La BA 709 se développe et se structure notamment autour de deux missions majeures : la formation des équipages de combat de l’Armée de l’Air et de l’espace (AAE), formés au sein de l’École de l’aviation de chasse (EAC) sur Pilatus PC-21, ainsi que la montée en puissance de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA), centre névralgique du renseignement temps réel de l’AAE.

La BA 709 assure également une contribution importante à la mission de posture permanente de sûreté aérienne. La base aérienne s’inscrit pleinement dans la sensibilisation des jeunes aux missions de l’armée. Elle compte six Classes de Défense, une Escadrille Air Jeunesse (EAJ), accueille plusieurs centaines de jeunes des Journées Défense et Citoyenneté (JDC) et près de 200 stagiaires de 3e et de 2nde chaque année.

Encadré 3 – 80 emplois civils complètent les effectifs de la BA 709

Au côté des 1 500 militaires, la base aérienne de Cognac-Châteaubernard emploie plus de 80 personnes issues de la société civile. Leurs postes sont majoritairement administratifs ou liés à la restauration.

Ils ne constituent que 5 % des effectifs, ce qui est peu au regard des deux autres bases aériennes de la base de défense. C’est en partie parce que la BA 709 est plus opérationnelle que les deux autres.

Ces emplois civils ne sont pas intégrés au calcul de l’influence de la base aérienne, faute de données exhaustives disponibles les concernant. Ainsi, l’estimation de l’influence de la BA 709 est effectuée a minima, avec 5 % de son personnel non pris en compte.

Publication rédigée par :Laurent Brunet, Hugues Ravier (Insee), Jean-Luc Prigent (Ministère des Armées)

Pour comprendre

Cette étude donne une estimation du nombre d’emplois et de personnes liés aux activités de la base aérienne de Cognac-Châteaubernard. Elle fournit une estimation a minima de l’influence économique de la base aérienne, ne pouvant garantir une exhaustivité de la sous-traitance locale issue de marchés nationaux et ne pouvant intégrer faute de données disponibles le personnel civil dans le territoire d’observation (regroupant les départements de la Charente-Maritime, de la Charente et leurs six départements limitrophes, à savoir Gironde, Dordogne, Haute-Vienne, Vienne, Deux-Sèvres et Vendée).

La zone d’influence de la base aérienne comprend 53 communes, au sein desquelles plus de 1 % de la population ou plus de 1 % des emplois sont liés à la présence de la base de défense, en retirant les communes isolées et intégrant les communes enclavées pour créer un espace homogène et continu.

La population concernée regroupe l’ensemble des personnes appartenant aux ménages des salariés comptabilisés dans l’un des trois effets, localisées à leur lieu de résidence. La population concernée directement correspond à un nombre réel de personnes physiques. En revanche, la population liée aux effets indirect et induit correspond à des « équivalents personnes ». Les lieux de résidence des salariés de ces deux catégories ont été déterminés à partir des déclarations sociales nominatives (DSN). Le nombre de personnes de leurs ménages est estimé à partir du recensement de la population : on considère que la taille moyenne de ces ménages est identique à celle des ménages comptant au moins un actif occupé dans la commune.

Définitions

L’effet direct comptabilise le personnel militaire présent sur la base de défense et leurs familles.

L’effet indirect correspond aux emplois salariés et à la population indirectement concernés par le biais de l’emploi généré chez les fournisseurs, sous-traitants et prestataires de services de la base de défense. Il s’agit des établissements dont l’activité est consacrée, totalement ou en partie, à la consommation intermédiaire de la base de défense. On estime la part des commandes dans le chiffre d’affaires de ces établissements à partir de sources administratives. Ce ratio est ensuite appliqué à l’effectif de l’établissement pour obtenir l’effet indirect dans cet établissement.

L’effet induit compte les emplois salariés nécessaires pour satisfaire la consommation courante du personnel de la base de défense et des établissements intermédiaires, ainsi que de leur famille (alimentation, habillement, logements, services, etc.). Ces emplois sont localisés à proximité du lieu de résidence des salariés.

Les volumes d’emplois indirects et induits générés sont quantifiés en « équivalent salarié » car derrière un emploi peuvent intervenir plusieurs salariés consacrant seulement une partie de leur temps à la satisfaction des commandes ou des besoins des familles.

La sphère présentielle désigne les activités mises en œuvre localement visant à satisfaire les besoins des personnes résidentes et des touristes.

Pour en savoir plus

(1) Brunet L., Ravier H., « Base de défense Rochefort-Saintes-Cognac-La Rochelle – Premier employeur des départements de Charente et Charente-Maritime réunis », Insee Flash Nouvelle-Aquitaine no 127, octobre 2025.

(2) Brunet L., Ravier H. (Insee), Prigent J.L. (Ministère des Armées), « La base aérienne de Rochefort, un fort ancrage dans l’économie locale », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no 166, octobre 2025.

(3) Brunet L., Ravier H. (Insee), Prigent J.L. (Ministère des Armées), « La base aérienne de Saintes génère près de 1 000 emplois sur 13 communes », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no 168, octobre 2025.

(4) Wojciechowski N., Dumartin S. (Insee), Prigent J.L. (ministère des Armées et préfecture de région Nouvelle-Aquitaine), « Le 126ᵉ régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde génère près de 1 700 emplois sur une cinquantaine de communes », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no 142, novembre 2023.

(5) Decondé C., Fabre V., « La centrale nucléaire du Blayais emploie 1 500 salariés et contribue à faire vivre 9 400 personnes », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no 126, septembre 2022.