Insee Focus ·
Septembre 2025 · n° 362
Créations d’emplois par catégorie d’entreprises entre 2012 et 2022 Des créations d’emplois portées surtout par les microentreprises et les PME
Entre 2012 et 2022, dans le secteur marchand non agricole, le nombre d’emplois salariés a augmenté dans toutes les catégories d’entreprises. Ces évolutions se décomposent en deux effets : les créations nettes d’emplois par catégorie d’entreprises d’une part, le transfert d’emplois entre catégories d’autre part via des changements de taille des entreprises ou via des opérations de rachats ou de cessions.
Les microentreprises, les petites et moyennes entreprises et celles de taille intermédiaire créent dans leurs établissements 1,9 million d’emplois salariés en France sur la période. Les microentreprises en créent près de la moitié, mais beaucoup d’entre elles changent de catégorie à la suite de leur croissance ou de leur rachat par des entreprises de plus grande taille, si bien que les effectifs salariés de cette catégorie augmentent peu finalement. Dans le même temps, les effectifs salariés dans les grandes entreprises augmentent sur la période bien qu’elles suppriment 173 000 emplois dans leurs établissements : les pertes d’emplois sont plus que compensées par des fusions-acquisitions ou des rachats d’établissements appartenant à de plus petites entreprises.
Dans quatre zones d’emploi sur cinq, on observe une création nette d’emplois. Les suppressions nettes ont lieu en dehors des grandes agglomérations.
- 16,8 millions de salariés dans 1,7 million d’établissements employeurs
- 173 000 emplois supprimés en dix ans dans les grandes entreprises
- Des créations d’emplois dans quatre zones d’emploi sur cinq
- Les grandes entreprises gagnent des salariés grâce au rachat d’établissements d’entreprises plus petites
- Encadré – Créations et suppressions d’emplois par catégorie d’entreprises : l’approche dynamique
16,8 millions de salariés dans 1,7 million d’établissements employeurs
En 2022, en France, les 5,2 millions d’entreprises des secteurs marchands hors agriculture emploient 16,8 millions de salariés à travers 1,7 million d’établissements employeurs.
Les entreprises sont constituées d’un ou plusieurs établissements locaux, dont la vie peut être affectée par divers événements : croissance ou décroissance de l’emploi, créations, cessations, cessions, etc. (sources). Ces événements démographiques peuvent modifier la taille des entreprises auxquelles ces établissements appartiennent, et les conduire à changer de catégorie, parmi les quatre existantes définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie : microentreprises, petites et moyennes entreprises (PME) hors microentreprises, entreprises de taille intermédiaire (ETI) et grandes entreprises (GE).
En 2022, on compte environ 350 GE employant 4,6 millions de salariés, un peu plus de 7 000 ETI employant 4,2 millions de salariés, près de 180 000 PME employant 5,0 millions de salariés et environ 5 millions de microentreprises employant 3,1 millions de salariés.
173 000 emplois supprimés en dix ans dans les grandes entreprises
Entre 2012 et 2022, les microentreprises, les PME et les ETI créent dans leurs établissements respectivement 870 000, 654 800 et 346 300 emplois salariés, soit 1,9 million au total, alors que les grandes entreprises en suppriment 173 400 (figure 1, méthodes). Les créations et suppressions sont mesurées grâce à l’approche dite « dynamique », qui consiste à observer les variations d’effectifs au sein des établissements, et non à partir de la seule comparaison entre deux dates des stocks d’emplois par catégories d’entreprises, qui conduit à inclure l’impact des changements de catégorie, que ce soit par changement de taille ou par absorption ou cession d’établissements (encadré).
tableauFigure 1 – Créations ou suppressions d’emplois salariés dans les établissements entre 2012 et 2022
Catégorie | Solde des emplois des établissements pérennes | Solde des emplois des établissements créés ou disparus | Ensemble |
---|---|---|---|
Grandes entreprises | -282 466 | 109 068 | -173 398 |
Entreprises de taille intermédiaire (ETI) | 134 176 | 212 148 | 346 324 |
Petites et moyennes entreprises (PME) | 500 475 | 154 347 | 654 822 |
Microentreprises | 484 355 | 385 610 | 869 965 |
- Notes : La catégorie des PME n’inclut pas les microentreprises. Les créations et suppressions d’emplois dues aux changements de catégorie des entreprises ne sont pas comptabilisées.
- Lecture : Entre 2012 et 2022, 869 965 emplois salariés sont créés par les microentreprises : 484 355 dans les établissements pérennes (solde des emplois créés et supprimés) et 385 610 dans les établissements créés ou disparus sur la période.
- Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles, emploi salarié.
- Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.
graphiqueFigure 1 – Créations ou suppressions d’emplois salariés dans les établissements entre 2012 et 2022

- Notes : La catégorie des PME n’inclut pas les microentreprises. Les créations et suppressions d’emplois dues aux changements de catégorie des entreprises ne sont pas comptabilisées.
- Lecture : Entre 2012 et 2022, 869 965 emplois salariés sont créés par les microentreprises : 484 355 dans les établissements pérennes (solde des emplois créés et supprimés) et 385 610 dans les établissements créés ou disparus sur la période.
- Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles, emploi salarié.
- Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.
Les microentreprises et les ETI créent des emplois à la fois au sein des établissements pérennes et via la création de nouveaux établissements. Les PME créent surtout des emplois dans les établissements pérennes. Pour les grandes entreprises, la suppression nette d’emplois provient des établissements existants (y compris fusions-acquisitions et rachats), alors que la création d’établissements fait plus que compenser la perte d’emploi due aux établissements disparus.
Sur cette décennie, trois périodes se distinguent par leurs dynamiques spécifiques. En 2013 et 2014, les effets de la crise économique de 2009 se sont prolongés : 110 900 emplois ont été supprimés au total, principalement dans les grandes entreprises (-94 800). De 2015 à 2019, la reprise a été franche : 867 100 emplois ont été créés, dont 345 300 dans les microentreprises, 337 900 dans les PME, et 205 700 dans les ETI. Pour les grandes entreprises, le solde d’emploi est resté équilibré. Enfin, malgré une interruption brutale pendant la crise sanitaire, 941 500 emplois ont été créés depuis 2020 : le rythme des créations s’accélère surtout dans les établissements des microentreprises (+525 200), des PME (+330 500), et dans une moindre mesure dans ceux des ETI (+142 600), alors que les établissements des grandes entreprises suppriment à nouveau des emplois (-56 800).
Des créations d’emplois dans quatre zones d’emploi sur cinq
Entre 2012 et 2022, des emplois sont créés dans quatre zones d’emploi sur cinq. Les grandes agglomérations connaissent presque toutes une évolution positive. Sur l’ensemble des vingt plus grandes zones d’emploi, toutes les catégories d’entreprises participent aux créations (+458 200 dans les microentreprises, +384 900 dans les PME, +232 000 dans les ETI), même si la contribution des grandes entreprises est faible (+6 000). Parmi ces vingt plus grandes zones d’emplois, l’emploi salarié stagne uniquement à Versailles‑Saint‑Quentin.
Plus de la moitié du total des créations d’emploi entre 2012 et 2022 est concentrée sur dix zones d’emploi (Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille, Montpellier, Rennes, Aix‑en‑Provence, Marseille) avec 918 200 emplois créés, alors qu’elles ne regroupent qu’un peu plus d’un tiers des salariés en fin de période. Dans chacune de ces zones, l’essentiel des créations provient des microentreprises (+358 300 au total), des PME (+320 200) et des ETI (+208 100) (figure 2). Les évolutions sont plus contrastées dans les grandes entreprises (+31 600 au total), avec des suppressions d’emplois dans trois de ces dix zones d’emploi.
tableauFigure 2a – Créations et suppressions d’emplois salariés dans les grandes entreprises par zone d’emploi entre 2012 et 2022
Code de la zone d’emploi | Libellé de la zone d’emploi | Créations ou suppressions nettes d'emplois |
---|---|---|
0051 | Alençon | -841 |
0052 | Arles | -56 |
0053 | Avignon | -2 804 |
0054 | Beauvais | -1 949 |
0055 | Bollène-Pierrelatte | -153 |
0056 | Cosne-Cours-sur-Loire | -28 |
0057 | Dreux | -384 |
0058 | La Vallée de la Bresle-Vimeu | -676 |
0059 | Mâcon | -889 |
0060 | Nevers | -1 637 |
0061 | Nogent-le-Rotrou | -653 |
0062 | Redon | -1 083 |
0063 | Ussel | -414 |
0064 | Valréas | -26 |
0101 | Côte sous le vent | -24 |
0102 | Est Grande Terre | 0 |
0103 | Marie-Galante | -16 |
0104 | Région Pointoise | -786 |
0105 | Sud Basse-Terre | -160 |
0201 | Le Centre-Atlantique | -106 |
0202 | Le Centre agglomération | -1 014 |
0203 | Le Nord-Atlantique | -27 |
0204 | Le Nord-Caraibe | -67 |
0205 | Le Sud | -39 |
0206 | Le Sud-Caraibe | -53 |
0301 | Est-littoral | 179 |
0302 | Ouest-Guyanais | 27 |
0303 | Savanes | -162 |
0401 | L'Est | -267 |
0402 | L'Ouest | 303 |
0403 | Le Nord | -621 |
0404 | Le Sud | -72 |
0601 | Mayotte | nd |
1101 | Cergy-Vexin | -1 921 |
1102 | Coulommiers | 353 |
1103 | Etampes | -1 249 |
1104 | Evry | 1 181 |
1105 | Fontainebleau-Nemours | -444 |
1106 | Marne-la-Vallée | 5 465 |
1107 | Meaux | -998 |
1108 | Melun | -1 524 |
1109 | Paris | -9 348 |
1110 | Provins | -340 |
1111 | Rambouillet | -767 |
1112 | Roissy | -6 859 |
1113 | Saclay | 1 999 |
1114 | Seine-Yvelinoise | -6 622 |
1115 | Versailles-Saint-Quentin | -7 786 |
2401 | Blois | -778 |
2402 | Bourges | -893 |
2403 | Chartres | -1 894 |
2404 | Châteaudun | -230 |
2405 | Châteauroux | -1 332 |
2406 | Chinon | -213 |
2407 | Gien | -231 |
2408 | Loches | -490 |
2409 | Montargis | -1 145 |
2410 | Orléans | -1 254 |
2411 | Pithiviers | -131 |
2412 | Romorantin-Lanthenay | -612 |
2413 | Tours | -1 877 |
2414 | Vendôme | -177 |
2415 | Vierzon | -447 |
2701 | Autun | -277 |
2702 | Auxerre | -1 676 |
2703 | Avallon | -281 |
2704 | Beaune | -99 |
2705 | Belfort | -1 573 |
2706 | Besançon | -1 530 |
2707 | Chalon-sur-Saône | -913 |
2708 | Charolais | -1 183 |
2709 | Châtillon-Montbard | -154 |
2710 | Creusot-Montceau | -47 |
2711 | Dijon | -3 913 |
2712 | Dole | -133 |
2713 | Lons-le-Saunier | -513 |
2714 | Montbéliard | -5 509 |
2715 | Pontarlier | -223 |
2716 | Saint-Claude | -137 |
2717 | Sens | -687 |
2718 | Vesoul | -2 081 |
2801 | Argentan | -64 |
2802 | Avranches | -246 |
2803 | Bernay | -258 |
2804 | Caen | -2 589 |
2805 | Cherbourg en Cotentin | 2 125 |
2806 | Coutances | -126 |
2807 | Dieppe-Caux maritime | -388 |
2808 | Evreux | -1 012 |
2809 | Flers | -658 |
2810 | Granville | -153 |
2811 | Honfleur Pont-Audemer | -599 |
2812 | L'Aigle | -141 |
2813 | Le Havre | -3 787 |
2814 | Lisieux | -149 |
2815 | Rouen | -3 767 |
2816 | Saint-Lô | -427 |
2817 | Vernon-Gisors | -1 099 |
2818 | Vire Normandie | -36 |
2819 | Yvetot-Vallée du Commerce | -266 |
3201 | Abbeville | -134 |
3202 | Amiens | -1 015 |
3203 | Arras | 468 |
3204 | Berck | -373 |
3205 | Béthune | -1 547 |
3206 | Boulogne-sur-Mer | -719 |
3207 | Calais | -1 398 |
3208 | Cambrai | -240 |
3209 | Château-Thierry | -122 |
3210 | Compiègne | -1 238 |
3211 | Creil | 686 |
3212 | Douai | -844 |
3213 | Dunkerque | -1 644 |
3214 | Laon | -473 |
3215 | Lens | -1 259 |
3216 | Lille | 10 943 |
3217 | Maubeuge | -1 170 |
3218 | Roubaix-Tourcoing | -1 737 |
3219 | Saint-Omer | -1 081 |
3220 | Saint-Quentin | -1 969 |
3221 | Soissons | -770 |
3222 | Valenciennes | -1 913 |
4401 | Bar-le-Duc | 194 |
4402 | Châlons-en-Champagne | -1 884 |
4403 | Charleville-Mézières | -780 |
4404 | Chaumont | -796 |
4405 | Colmar | -730 |
4406 | Épernay | -236 |
4407 | Épinal | -1 680 |
4408 | Forbach | -480 |
4409 | Haguenau | -981 |
4410 | Metz | -3 444 |
4411 | Mulhouse | -7 043 |
4412 | Nancy | -4 602 |
4413 | Reims | -1 455 |
4414 | Remiremont | -546 |
4415 | Romilly-sur-Seine | -729 |
4416 | Saint-Avold | -1 135 |
4417 | Saint-Dié-des-Vosges | -962 |
4418 | Saint-Louis | 56 |
4419 | Sarrebourg | -453 |
4420 | Sarreguemines | -514 |
4421 | Sedan | -523 |
4422 | Sélestat | -311 |
4423 | Strasbourg | -967 |
4424 | Thionville | -3 098 |
4425 | Troyes | -2 023 |
4426 | Verdun | -434 |
4427 | Vitry-le-François Saint-Dizier | -774 |
5201 | Ancenis | -571 |
5202 | Angers | -1 639 |
5203 | Challans | -43 |
5204 | Château-Gontier | 59 |
5205 | Châteaubriant | 44 |
5206 | Cholet | -175 |
5207 | Fontenay-le-Comte | 8 |
5208 | La Ferté-Bernard | -97 |
5209 | La Flèche | -352 |
5210 | La Roche-sur-Yon | -944 |
5211 | Laval | 36 |
5212 | Le Mans | -2 120 |
5213 | Les Herbiers-Montaigu | 767 |
5214 | Les Sables-d'Olonne | -72 |
5215 | Mayenne | -184 |
5216 | Nantes | 7 824 |
5217 | Pornic | -36 |
5218 | Sablé-sur-Sarthe | 543 |
5219 | Saint-Nazaire | 1 573 |
5220 | Saumur | -398 |
5221 | Segré-en-Anjou Bleu | 37 |
5301 | Auray | -590 |
5302 | Brest | 2 301 |
5303 | Carhaix-Plouguer | -576 |
5304 | Dinan | -164 |
5305 | Fougères | 144 |
5306 | Guingamp | -80 |
5307 | Lamballe-Armor | 568 |
5308 | Lannion | -1 297 |
5309 | Lorient | -1 401 |
5310 | Morlaix | -1 243 |
5311 | Ploërmel | -53 |
5312 | Pontivy-Loudéac | -78 |
5313 | Quimper | -13 |
5314 | Quimperlé | 1 641 |
5315 | Rennes | 1 264 |
5316 | Saint-Brieuc | -699 |
5317 | Saint-Malo | -214 |
5318 | Vannes | -614 |
5319 | Vitré | 724 |
7501 | Agen | -652 |
7502 | Angoulême | -263 |
7503 | Bayonne | -1 107 |
7504 | Bergerac | 152 |
7505 | Bordeaux | 6 777 |
7506 | Bressuire | -363 |
7507 | Brive-la-Gaillarde | -1 277 |
7508 | Châtellerault | -348 |
7509 | Cognac | -106 |
7510 | Dax | -503 |
7511 | Guéret | -640 |
7512 | La Rochelle | 172 |
7513 | La Teste-de-Buch | -9 |
7514 | Langon | -172 |
7515 | Lesparre-Médoc | -71 |
7516 | Libourne | 109 |
7517 | Limoges | -2 364 |
7518 | Marmande | -305 |
7519 | Mont-de-Marsan | -35 |
7520 | Niort | -517 |
7521 | Oloron-Sainte-Marie | -342 |
7522 | Pau | -986 |
7523 | Périgueux | -1 132 |
7524 | Poitiers | -1 319 |
7525 | Rochefort | -87 |
7526 | Royan | -168 |
7527 | Saint-Junien | -241 |
7528 | Saintes | -630 |
7529 | Sarlat-La-Canéda | -385 |
7530 | Thouars | -13 |
7531 | Tulle | -639 |
7532 | Villeneuve-sur-Lot | -595 |
7601 | Agde-Pézenas | -232 |
7602 | Albi | 47 |
7603 | Alès-Le Vigan | -900 |
7604 | Auch | -664 |
7605 | Bagnols-sur-Cèze | -1 204 |
7606 | Béziers | -113 |
7607 | Cahors | -253 |
7608 | Carcassonne-Limoux | -770 |
7609 | Castelsarrasin-Moissac | -14 |
7610 | Castres-Mazamet | -616 |
7611 | Figeac-Villefranche | -241 |
7612 | Foix-Pamiers | -398 |
7613 | Mende | -246 |
7614 | Millau | -364 |
7615 | Montauban | 421 |
7616 | Montpellier | -229 |
7617 | Narbonne | -1 264 |
7618 | Nîmes | -1 075 |
7619 | Nord-du-Lot | -176 |
7620 | Perpignan | -579 |
7621 | Rodez | -841 |
7622 | Saint-Gaudens | -605 |
7623 | Sète | -215 |
7624 | Tarbes-Lourdes | -1 500 |
7625 | Toulouse | 11 414 |
8401 | Annecy | -1 441 |
8402 | Aubenas | -451 |
8403 | Aurillac | -557 |
8404 | Belley | -316 |
8405 | Bourg en Bresse | -494 |
8406 | Bourgoin-Jallieu | 558 |
8407 | Chambéry | -859 |
8408 | Clermont-Ferrand | -3 990 |
8409 | Grenoble | -5 250 |
8410 | Issoire | -463 |
8411 | La Maurienne | -321 |
8412 | La Plaine du Forez | -336 |
8413 | La Tarentaise | 404 |
8414 | La Vallée de l'Arve | 677 |
8415 | Le Chablais | -213 |
8416 | Le Genevois Français | -937 |
8417 | Le Livradois | -323 |
8418 | Le Mont Blanc | -415 |
8419 | Le Puy-en-Velay | -568 |
8420 | Les Sources de la Loire | -104 |
8421 | Lyon | 1 929 |
8422 | Montélimar | -554 |
8423 | Montluçon | -1 696 |
8424 | Moulins | -1 024 |
8425 | Oyonnax | -426 |
8426 | Roanne | -625 |
8427 | Romans sur Isère | 607 |
8428 | Saint Etienne | -4 787 |
8429 | Saint Flour | -149 |
8430 | Tarare | -293 |
8431 | Valence | -1 003 |
8432 | Vichy | -55 |
8433 | Vienne-Annonay | -1 439 |
8434 | Villefranche-sur-Saône | -80 |
8435 | Voiron | -253 |
9301 | Aix-en-Provence | 8 483 |
9302 | Briançon | -121 |
9303 | Brignoles | -296 |
9304 | Cannes | -2 430 |
9305 | Carpentras | -75 |
9306 | Cavaillon | -286 |
9307 | Digne-les-Bains | -397 |
9308 | Draguignan | -220 |
9309 | Fréjus | -455 |
9310 | Gap | -809 |
9311 | Manosque | -332 |
9312 | Marseille | -7 433 |
9313 | Martigues-Salon | -735 |
9314 | Menton | -398 |
9315 | Nice | -3 035 |
9316 | Orange | -183 |
9317 | Sainte-Maxime | -144 |
9318 | Toulon | -864 |
9401 | Ajaccio | -383 |
9402 | Bastia | -288 |
9403 | Calvi | -59 |
9404 | Corte | -32 |
9405 | Ghisonaccia | -45 |
9406 | Porto-Vecchio | 157 |
9407 | Propriano | -42 |
- nd : non disponible.
- Lecture : Entre 2012 et 2022, dans la zone d’emploi de Toulouse, les grandes entreprises ont créé 11 414 emplois salariés.
- Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles, emploi salarié.
- Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.
graphiqueFigure 2a – Créations et suppressions d’emplois salariés dans les grandes entreprises par zone d’emploi entre 2012 et 2022

- Lecture : Entre 2012 et 2022, dans la zone d’emploi de Toulouse, les grandes entreprises ont créé 11 414 emplois salariés.
- Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles, emploi salarié.
- Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.
Les pertes d’emplois se font donc surtout en dehors des grands pôles urbains. Dans les zones d’emploi où les effectifs sont en baisse, ce sont les grandes entreprises qui contribuent le plus aux suppressions d’emplois, suivies par les ETI. L’emploi dans les PME y est stable, alors que les microentreprises compensent une partie des pertes en créant des emplois salariés.
Les grandes entreprises gagnent des salariés grâce au rachat d’établissements d’entreprises plus petites
Pour chaque catégorie d’entreprises, la variation de l’emploi salarié se décompose en deux effets : l’effet des créations ou suppressions d’emplois salariés et celui des changements de catégorie d’entreprises. Grâce au second effet, les grandes entreprises gagnent 314 300 salariés entre 2012 et 2022, malgré une suppression nette de 173 400 emplois (figure 3). Des flux élevés sont en effet observés des ETI vers les grandes entreprises (+483 200 emplois). Certaines ETI franchissent le seuil de 5 000 salariés et entrent dans la catégorie des grandes entreprises. Surtout, de nombreuses ETI (et dans une moindre mesure des PME) sont rachetées par des grandes entreprises et deviennent alors rattachées à cette catégorie. Le développement des grandes entreprises se réalise souvent ainsi, par de la croissance externe, à travers des rachats ou des fusions-acquisitions.
tableauFigure 3a – Évolution de l’emploi salarié dans les grandes entreprises selon les créations ou suppressions d’emplois et les changements de catégorie entre 2012 et 2022
Phénomène observé | Évolution |
---|---|
Emplois créés ou supprimés | -173 398 |
Flux avec les microentreprises | -2 630 |
Flux avec les petites et moyennes entreprises (PME) | 40 385 |
Flux avec les entreprises de taille intermédiaire (ETI) | 483 239 |
Variation nette | 314 257 |
- Notes : La catégorie des PME n’inclut pas les microentreprises. Les effectifs des établissements qui entrent et sortent du champ sur la période ne sont pas représentés. Certaines entreprises sont caractérisées comme grande entreprise en fonction de leur total de bilan ou de leur chiffre d’affaires, et non de leurs seuls effectifs. Il est ainsi possible qu’une grande entreprise devienne une microentreprise (et réciproquement) sur la période, si son total de bilan ou son chiffre d’affaires vient à évoluer fortement.
- Lecture : Entre 2012 et 2022, dans les grandes entreprises, 173 398 emplois salariés ont été supprimés. Dans le cadre de changements de catégorie, 483 239 emplois salariés proviennent d’ETI devenues des grandes entreprises et 2 630 sont perdus du fait des grandes entreprises devenues des microentreprises. Au bout du compte, les grandes entreprises comptent 314 257 emplois salariés de plus en dix ans.
- Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles, emploi salarié.
- Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.
graphiqueFigure 3a – Évolution de l’emploi salarié dans les grandes entreprises selon les créations ou suppressions d’emplois et les changements de catégorie entre 2012 et 2022

- Notes : La catégorie des PME n’inclut pas les microentreprises. Les effectifs des établissements qui entrent et sortent du champ sur la période ne sont pas représentés. Certaines entreprises sont caractérisées comme grande entreprise en fonction de leur total de bilan ou de leur chiffre d’affaires, et non de leurs seuls effectifs. Il est ainsi possible qu’une grande entreprise devienne une microentreprise (et réciproquement) sur la période, si son total de bilan ou son chiffre d’affaires vient à évoluer fortement.
- Lecture : Entre 2012 et 2022, dans les grandes entreprises, 173 398 emplois salariés ont été supprimés. Dans le cadre de changements de catégorie, 483 239 emplois salariés proviennent d’ETI devenues des grandes entreprises et 2 630 sont perdus du fait des grandes entreprises devenues des microentreprises. Au bout du compte, les grandes entreprises comptent 314 257 emplois salariés de plus en dix ans.
- Champ : France hors Mayotte, entreprises non agricoles, emploi salarié.
- Source : Insee, Clap, Flores, Lifi.
Si elles perdent des emplois au profit des grandes entreprises, la croissance des ETI est néanmoins alimentée par les catégories d’entreprises inférieures, en particulier par les PME (+804 700 emplois). D’autre part, 346 300 emplois sont créés au sein des ETI. Au total, elles gagnent ainsi 682 800 emplois sur la période.
Les PME perdent des emplois au profit des ETI (et dans une moindre mesure des grandes entreprises), mais en gagnent 689 400 par le jeu des changements de catégorie avec les microentreprises. De fait, de nombreuses microentreprises deviennent des PME, pour l’essentiel à la suite d’une augmentation de leurs effectifs. Les PME créent par ailleurs 654 800 emplois. Finalement, elles gagnent 505 300 emplois entre 2012 et 2022.
Le nombre de salariés dans les microentreprises augmente peu sur dix ans, alors même qu’elles créent beaucoup d’emplois. Les 870 000 créations nettes d’emplois sont en effet compensées par la baisse de 700 300 emplois due aux changements de catégorie. Les microentreprises perdent surtout des emplois au profit des PME. Les échanges avec les ETI et les grandes entreprises sont quant à eux marginaux.
Encadré – Créations et suppressions d’emplois par catégorie d’entreprises : l’approche dynamique
S’il est relativement facile de décrire et de comparer, à une date donnée, les grands ensembles d’entreprises, étudier la dynamique de l’emploi par catégorie d’entreprises est beaucoup plus difficile : la variable étudiée (l’emploi) influe directement sur la variable qui sert à la catégoriser (la catégorie d’entreprises). En effet, quand une entreprise change de catégorie, par exemple de microentreprise à PME parce qu’elle a créé de l’emploi, faut-il attribuer l’augmentation de l’emploi aux microentreprises ou aux PME ? Cette question méthodologique a été largement débattue, notamment aux États-Unis au cours du XXe siècle [Ouvrir dans un nouvel ongletButani et al., 2006]. Plusieurs conventions sont possibles [Bacheré et al., 2021].
Proposée en 1996, l’approche dynamique a rassemblé le plus d’avis favorables dans les débats entre économistes et est donc utilisée dans cette étude. Elle consiste à répartir l’évolution de l’emploi entre les catégories d’entreprises en fonction des seuils les définissant. Par exemple, le seuil déterminant la limite entre les microentreprises et les PME est de 9 salariés. Ainsi, si une microentreprise compte 7 salariés en 2021 et devient une PME de 15 salariés en 2022, alors 2 emplois sont attribués aux créations d’emplois des microentreprises et 6 aux créations des PME. En revanche, si cette microentreprise est rachetée par une PME, il n’y a ni création ni suppression d’emploi : il y a un flux de 7 salariés des microentreprises vers les PME.
Sources
Les données utilisées proviennent des données de démographie des établissements de 2012 à 2022 (stocks et transferts d’établissements, continuité économique, etc.), enrichies de données sur l’emploi issues des sources Clap (de 2012 à 2015) et Flores (à partir de 2016) et des informations sur le contour des entreprises issues de la source Lifi (liaisons financières) pour calculer les catégories d’entreprises. Des travaux méthodologiques ont été réalisés pour traiter les ruptures de séries et pour gérer au mieux les continuités économiques qui ont affecté des grands groupes (SNCF, La Poste, etc.). L’objectif est d’avoir une approche économique de la démographie des établissements en minimisant les effets administratifs.
Ces données permettent d’obtenir des évolutions d’emploi au niveau des zones d’emploi, en disposant d’informations précises sur les établissements et leur entreprise. Des écarts peuvent apparaître avec les Estimations d’emplois localisées, source de référence sur l’emploi et ses évolutions. Ils s’expliquent par des différences de champ, notamment par la prise en compte des intérimaires dans les estimations d’emplois.
Méthodes
Les créations d’emplois sont le résultat d’un solde positif entre les emplois créés et les emplois supprimés au niveau des établissements. À l’inverse, les suppressions d’emplois sont le résultat d’un solde négatif.
Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif salarié, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Dans cette étude, la catégorie des PME n’inclut pas les microentreprises.
Définitions
L’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. Une unité légale peut être constituée d’un ou de plusieurs établissements.
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret no 2008‑1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique : les petites et moyennes entreprises dont les microentreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises.
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros. Parmi elles, les microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros.
Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros.
Les grandes entreprises sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Le découpage 2020 se fonde sur les flux de déplacement domicile‑travail des actifs observés lors du recensement de 2016.
Pour en savoir plus
Retrouvez plus de données en téléchargement.
Bacheré H., Mirouse B., « Une dynamique d’emploi spécifique dans les grandes entreprises », Insee Première no 1839, février 2021.
Bacheré H., Mirouse B., Brassier Z., « Décomposition de l’évolution de l’emploi par catégorie d’entreprise – Comparaison des méthodes et application à l’économie française », Documents de travail no H2021‑02, Insee, février 2021.
Bacheré H., « Une forte proportion des emplois créés entre 2009 et 2015 sont portés par les entreprises de taille intermédiaire », in Les entreprises en France, coll. « Insee Références », édition 2017.
Argouarc’h J., Cottet V., Debauche É., Smyk A., « Le cycle de l’emploi – Les petites entreprises ont été les premières à baisser leurs effectifs pendant la crise », Note de conjoncture, Insee, mars 2010.
Butani S. J., Werking G. S., Kapani V., Grden P.,
«Ouvrir dans un nouvel onglet
A Multi-Dimensional Analysis of Size Class Methodologies and Employment Changes –
March 1993-March 2003
», Office of Survey Methods Research, juin 2006.