Insee Conjoncture Corse ·
Septembre 2025 · n° 56
En Corse, l’activité économique ralentit malgré une hausse de fréquentation en avant-saison Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2025
Entre avril et juin 2025, en Corse, une nouvelle progression de l’avant-saison estivale se dessine. La hausse de fréquentation touristique dynamise le trafic maritime et aérien, ainsi que l’activité des hôtels et des autres hébergements collectifs de tourisme. En revanche, l’économie régionale se contracte sous l’effet de la récession du secteur de la construction. Cependant, cette atonie n’affecte ni l’emploi salarié régional, qui augmente, ni le taux de chômage, quasiment stable au cours du trimestre.
- D’avril à juin, la fréquentation touristique confirme l’étalement de la saison
- L’emploi salarié régional progresse, en dépit du ralentissement de l’activité
- Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale résiste au protectionnisme américain, timide lueur pour l’investissement en zone euro
- Encadré 2 - Contexte national - En France, pas de confiance mais un peu de croissance
D’avril à juin, la fréquentation touristique confirme l’étalement de la saison
Avec 2,3 millions de passagers dans les ports et les aéroports de l’île entre avril et juin, le transport de voyageurs dépasse de 2,9 % celui du deuxième trimestre 2024, faisant de 2025 une année record sur cinq ans. Au fil des ans, le niveau de fréquentation en avant-saison touristique s’intensifie (figure 1). Ainsi, par rapport au même trimestre 2024, le nombre de passagers augmente dans le transport aérien (+3,3 %) et maritime (+2,4 %).
tableauFigure 1 – Fréquentation dans le transport de voyageurs en avant-saison entre 2019 et 2025 hors crise sanitaire
| Période | 2025 | 2024 | 2023 | 2019 |
|---|---|---|---|---|
| Avril | 588 | 527 | 544 | 577 |
| Mai | 753 | 805 | 735 | 662 |
| Juin | 999 | 943 | 914 | 1026 |
- Champ : Ensemble des voyageurs maritimes et aériens.
- Source : Dreal, ORTC transport de voyageurs.
graphiqueFigure 1 – Fréquentation dans le transport de voyageurs en avant-saison entre 2019 et 2025 hors crise sanitaire

- Champ : Ensemble des voyageurs maritimes et aériens.
- Source : Dreal, ORTC transport de voyageurs.
L’étalement de la saison se confirme, modelé par le calendrier des vacances de printemps et les arbitrages budgétaires des voyageurs, intéressés par des tarifs plus avantageux et des températures plus clémentes en avant-saison.
Les vacances scolaires, concentrées exclusivement sur le mois d’avril cette année, soutiennent le trafic de voyageurs au cours de ce mois avec 11,6 % de passagers supplémentaires par rapport à 2024. Ainsi, malgré les nombreux ponts en mai, le transport de voyageurs se contracte globalement de 6,4 % par rapport au même mois de 2024, avant de repartir à la hausse en juin (+6,4 %).
Au deuxième trimestre 2025, l’afflux de passagers se traduit par une fréquentation des hébergements marchands en hausse de 2,5 % par rapport au même trimestre de 2024.
D’une part, dans les résidences de tourisme (AHCT), le nombre de nuitées progresse de 2,7 %. À l’image du transport de voyageurs, la fréquentation du mois d’avril dessine une avant-saison en croissance, avec un nombre de nuitées supérieur de 15,3 % à celui de 2024. La situation se dégrade en mai (−11,3 %) par rapport à 2024, année où le rebond de fréquentation était particulièrement marqué. Les vacances de printemps débordant sur le mois de mai avaient alors stimulé l’afflux de vacanciers. En juin, la hausse du nombre de vacanciers bénéficie de nouveau aux AHCT (+8,5 %).
D’autre part, dans les hôtels, la fréquentation d’avant-saison progresse plus modérément (+1,0 %). La fréquentation hôtelière augmente de 2,6 % en avril, recule de 2,9 % en mai, puis se redresse de 3,6 % en juin. La clientèle en provenance de l’étranger progresse de 6,3 %. Dans le même temps, contrairement à l’année précédente, le nombre de clients domiciliés en France baisse de 1,1 % (figure 2).
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente
| Période | Corse | France |
|---|---|---|
| janv. 2024 | -2,1 | -2,5 |
| févr. 2024 | -0,5 | -1,7 |
| mars 2024 | 22,9 | 6,9 |
| avril 2024 | 9,2 | -8,9 |
| mai 2024 | 14,5 | -0,5 |
| juin 2024 | 8,9 | -4,7 |
| juil. 2024 | 9,4 | -6,1 |
| août 2024 | 11,5 | 0,7 |
| sept. 2024 | 9,9 | -2,8 |
| oct. 2024 | 13,9 | 1,3 |
| nov. 2024 | 8,4 | 4,1 |
| déc. 2024 | 7,7 | 2,1 |
| janv. 2025 | 0,0 | 1,9 |
| févr. 2025 | -0,5 | -0,4 |
| mars 2025 | -2,2 | -6,9 |
| avril 2025 | 2,5 | 9,5 |
| mai 2025 | -2,9 | 0,5 |
| juin 2025 | 3,6 | 5,9 |
| juil. 2025 | 2,0 | 7,9 |
- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
L’emploi salarié régional progresse, en dépit du ralentissement de l’activité
Malgré l’étalement de la saison touristique, le nombre d’heures rémunérées déclarées par les entreprises diminue globalement de 0,3 % au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2024. Le repli de l’activité concerne la quasi-totalité des régions, et se traduit, au niveau national, par une baisse de 0,4 %. Pour autant, l’emploi salarié régional continue de progresser (+0,3 %).
Fin juin 2025, la région concentre 129 650 emplois. L’emploi augmente également au niveau national (+0,2 %), en dépit de la fin de certaines aides de soutien aux entreprises.
Au deuxième trimestre 2025, en Corse, le dynamisme touristique induit une progression de l’activité de 0,7 % dans les services marchands où les effectifs salariés s’accroissent de 0,3 % (figure 3). Plus particulièrement, le nombre d’heures rémunérées dans l’hébergement-restauration augmente de 1,4 % par rapport au même trimestre 2024. Le dynamisme de l’activité profite à l’emploi salarié, également en hausse de 2,0 % sur le trimestre. Parallèlement, l’activité augmente de 3,1 % dans les transports et l’entreposage, sans effet sur l’emploi du secteur, qui s’infléchit de 0,3 % ce trimestre. Dans le commerce et la réparation automobile, les effectifs demeurent stables par rapport au trimestre précédent.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse
| Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
|---|---|---|---|---|
| 4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| 1ᵉ trim. 2019 | 103,9 | 101,1 | 102,7 | 99,9 |
| 2ᵉ trim. 2019 | 104,3 | 101,2 | 103,1 | 100,9 |
| 3ᵉ trim. 2019 | 105,0 | 100,3 | 103,2 | 101,3 |
| 4ᵉ trim. 2019 | 106,2 | 100,8 | 103,4 | 101,1 |
| 1ᵉ trim. 2020 | 106,3 | 100,0 | 102,8 | 101,6 |
| 2ᵉ trim. 2020 | 108,2 | 94,9 | 91,5 | 100,5 |
| 3ᵉ trim. 2020 | 109,9 | 98,1 | 99,5 | 102,3 |
| 4ᵉ trim. 2020 | 111,3 | 100,1 | 103,5 | 102,8 |
| 1ᵉ trim. 2021 | 113,4 | 100,8 | 103,8 | 103,4 |
| 2ᵉ trim. 2021 | 113,9 | 101,5 | 104,2 | 103,5 |
| 3ᵉ trim. 2021 | 114,1 | 101,7 | 106,2 | 103,9 |
| 4ᵉ trim. 2021 | 114,4 | 103,7 | 108,7 | 104,6 |
| 1ᵉ trim. 2022 | 114,9 | 103,7 | 110,1 | 105,2 |
| 2ᵉ trim. 2022 | 114,9 | 104,9 | 110,6 | 105,4 |
| 3ᵉ trim. 2022 | 115,1 | 103,7 | 110,1 | 105,1 |
| 4ᵉ trim. 2022 | 115,3 | 103,8 | 111,1 | 105,3 |
| 1ᵉ trim. 2023 | 114,6 | 104,8 | 112,0 | 105,7 |
| 2ᵉ trim. 2023 | 114,6 | 104,8 | 111,5 | 106,5 |
| 3ᵉ trim. 2023 | 114,2 | 104,9 | 111,5 | 106,6 |
| 4ᵉ trim. 2023 | 113,1 | 106,1 | 110,6 | 107,1 |
| 1ᵉ trim. 2024 | 111,9 | 106,5 | 111,1 | 107,9 |
| 2ᵉ trim. 2024 | 110,9 | 106,3 | 110,6 | 108,2 |
| 3ᵉ trim. 2024 | 110,2 | 106,2 | 111,0 | 108,5 |
| 4ᵉ trim. 2024 | 108,0 | 106,6 | 111,0 | 108,7 |
| 1ᵉ trim. 2025 | 106,1 | 105,9 | 111,1 | 109,1 |
| 2ᵉ trim. 2025 | 104,1 | 104,6 | 111,5 | 109,7 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
En revanche, la construction contribue fortement à la baisse de l’activité régionale avec 6,4 % d’heures rémunérées en moins par rapport au deuxième trimestre 2024. Il s’agit du plus fort repli des régions métropolitaines. Au niveau national, la baisse est de 2,0 %. Dans la région, le recul trimestriel des effectifs salariés (−1,9 %) confirme la récession du secteur.
Dans l’industrie, la baisse des effectifs se confirme. Le repli de 1,2 % par rapport au premier trimestre s’explique essentiellement par la réduction du nombre de salariés dans la production de denrées alimentaires-boissons et tabac (−2,2 %).
Au deuxième trimestre 2025, en Corse, le taux de chômage localisé s’établit à 6,4 % de la population active, soit 0,1 point de plus qu’au premier trimestre 2025. Sur un an, le chômage régional est stable et reste inférieur au taux national (7,5 %).
Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale résiste au protectionnisme américain, timide lueur pour l’investissement en zone euro
Depuis le début de l’année, l’économie mondiale a résisté à l’augmentation des droits de douane des États-Unis à des niveaux inédits depuis la Seconde Guerre mondiale. Le commerce mondial s’est envolé à l’hiver, les entreprises américaines constituant des stocks avant l’instauration des nouveaux tarifs, puis a connu un repli modéré au printemps.
L’économie américaine ralentit, car le marché du travail se grippe, mais elle semble loin d’une récession. La zone euro est affaiblie, mais une lueur d’espoir y apparaît, car l’investissement y reprend quelques couleurs. Après deux ans de récession, l’Allemagne amorcerait un redressement, tandis que la croissance serait plus vigoureuse en Italie, et surtout en Espagne.
Encadré 2 - Contexte national - En France, pas de confiance mais un peu de croissance
En France, la croissance a bien résisté au printemps (+0,3 % après +0,1 %) et ne décrocherait pas d’ici la fin de l’année (+0,3 % à l’été puis +0,2 % en fin d’année) : le PIB augmenterait ainsi de 0,8 % sur toute l’année 2025, mais essentiellement parce que quelques branches maintiennent l’activité à flot (tourisme, marché immobilier, aéronautique, agriculture). Toutefois, la consommation n’embraye pas : malgré l’inflation modérée (+1,2 % sur un an prévu en décembre), les achats sont peu dynamiques et le taux d’épargne bat chaque trimestre un nouveau record à la hausse.
Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié a surpris à la hausse (+52 000 emplois). L’effet du durcissement des politiques de l’emploi se matérialiserait toutefois en fin d’année : l’emploi en alternance, pour lequel l’essentiel des embauches ont lieu en septembre, se retournerait en effet en prévision. Le taux de chômage augmenterait un peu, passant de 7,5 % de la population active au deuxième trimestre 2025 à 7,6 % en fin d’année.
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
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(2) Tableau de bord Conjoncture : Corse.
(3) Insee, « Pas de confiance, un peu de croissance », Insee, Note de conjoncture, septembre 2025.
