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Insee Conjoncture Réunion · Juin 2025 · n° 37
Insee Conjoncture RéunionL’emploi salarié privé en hausse, tiré par l’intérim Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

Au 1er trimestre 2025, à La Réunion, l’emploi salarié augmente de nouveau après trois trimestres moroses. Les créations d’emplois dans le secteur privé compensent les pertes dans le secteur public. Après neuf mois de baisse, les effectifs du secteur privé augmentent de 600 emplois ce trimestre, tirés par le secteur de l’intérim. En revanche, la construction continue de perdre des emplois. Ce trimestre, la fréquentation des hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme augmente. Dans ce contexte, le chômage concerne 16 % de la population active.

Insee Conjoncture Réunion
No 37
Paru le :Paru le26/06/2025
Insee - conjoncture économique au premier trimestre 2025 à la Réunion.
Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

293 400 personnes salariées à La Réunion

Fin mars 2025, 293 400 personnes sont salariées à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Au 1er trimestre, l’emploi salarié augmente de 0,2 % après avoir stagné au 4e trimestre 2024 (figure 1). Au niveau national, il est quasi stable (-0,1 %) après avoir baissé de 0,4 % au trimestre précédent (encadré 2).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 102,5 100,7 103,0 100,8
2ᵉ trim. 2019 103,3 100,9 103,9 101,0
3ᵉ trim. 2019 104,0 101,1 105,0 101,3
4ᵉ trim. 2019 105,0 101,5 105,7 101,8
1ᵉ trim. 2020 104,5 99,6 104,8 99,4
2ᵉ trim. 2020 104,2 99,1 104,7 99,1
3ᵉ trim. 2020 106,5 101,2 108,0 101,3
4ᵉ trim. 2020 108,1 101,2 109,7 101,3
1ᵉ trim. 2021 110,1 101,9 112,7 102,2
2ᵉ trim. 2021 111,3 103,0 114,1 103,5
3ᵉ trim. 2021 112,9 103,8 115,9 104,5
4ᵉ trim. 2021 113,7 104,4 117,2 105,3
1ᵉ trim. 2022 114,2 104,8 118,0 105,8
2ᵉ trim. 2022 114,9 105,1 118,9 106,1
3ᵉ trim. 2022 115,3 105,4 119,6 106,5
4ᵉ trim. 2022 116,0 105,8 120,7 106,9
1ᵉ trim. 2023 116,5 106,0 120,9 107,1
2ᵉ trim. 2023 116,9 106,2 121,4 107,3
3ᵉ trim. 2023 117,4 106,3 121,9 107,4
4ᵉ trim. 2023 117,3 106,4 121,7 107,4
1ᵉ trim. 2024 117,8 106,7 122,1 107,7
2ᵉ trim. 2024 117,7 106,6 121,9 107,5
3ᵉ trim. 2024 117,7 106,8 121,6 107,6
4ᵉ trim. 2024 117,7 106,4 121,4 107,2
1ᵉ trim. 2025 117,9 106,3 121,8 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En avril 2025, l’indice des prix à la consommation augmente de 0,4 % à La Réunion, après une hausse de 0,7 % en mars. Les prix des services, de l’alimentation et du tabac augmentent, ceux des produits manufacturés sont stables et ceux de l’énergie reculent de nouveau.

Sur un an, les prix augmentent de 1,6 % à La Réunion, une hausse qui reste supérieure au niveau national (+0,8 %). L’inflation annuelle accélère légèrement sur l’île par rapport au mois dernier, alors qu’elle est stable en France.

Hausse de l’emploi dans le privé, baisse dans le public

Au 1er trimestre 2025, l’emploi dans le secteur privé repart à la hausse : les effectifs augmentent de 600, après trois trimestres consécutifs de baisse (-1 200 emplois).

Le secteur public perd 200 emplois par rapport au trimestre précédent, après plusieurs trimestres de hausse. En particulier, les contrats aidés non marchands « Parcours emploi compétences » (PEC) baissent sur les 12 derniers mois : fin mars 2025, 9 300 personnes bénéficient de ce type de contrat, soit 900 de moins qu’un an auparavant.

Le secteur de l’intérim en hausse, la construction toujours en baisse

Au 1er trimestre 2025, en données corrigées des variations saisonnières, le secteur de l’intérim crée 400 emplois, par rapport au précédent. Sur un an, les effectifs du secteur baissent de 2,7 % (-100 emplois), un recul moindre qu’au niveau national (-5,9 %).

Dans le secteur de l’hébergement et la restauration hors intérim, les effectifs sont en hausse de 100 emplois ce trimestre. Sur les 12 derniers mois, ils augmentent de 300.

L’agriculture crée 100 emplois au 1er trimestre 2025 ; sur un an, l’emploi est stable dans ce secteur.

Dans le secteur de la construction hors intérim, l’emploi baisse de 300 emplois ce trimestre (figure 2). Sur un an, les effectifs diminuent de 7,5 %, soit 1 400 emplois de moins. Les structures de moins de 10 salariés, qui regroupent 40 % de l’emploi dans ce secteur, sont majoritairement à l’origine de cette baisse, notamment celles de la « maçonnerie générale et gros œuvre du bâtiment ». En effet, l’activité de la construction diminue : le chiffre d’affaires cumulé sur un an se réduit de 9 % ; il est stable au niveau national (avertissement sur les indices de chiffres d’affaires).

Dans le secteur des , les effectifs baissent de 200 emplois au 1er trimestre 2025, et de 300 sur un an (figure 3).

Dans les secteurs de l’industrie, du commerce, du transport, de l’information et de la communication, des activités financières et immobilières, l’emploi est atone ce trimestre.

Les contrats d’apprentissage se stabilisent : fin mars 2025, ils concernent 13 000 jeunes, soit 200 de moins qu’un an auparavant.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,5 102,7 101,9
2ᵉ trim. 2019 104,4 100,9 103,8 102,3
3ᵉ trim. 2019 105,2 101,9 104,7 102,6
4ᵉ trim. 2019 105,3 102,7 106,0 104,2
1ᵉ trim. 2020 105,7 103,2 105,2 104,7
2ᵉ trim. 2020 107,1 102,7 104,3 103,9
3ᵉ trim. 2020 110,8 104,9 106,9 105,1
4ᵉ trim. 2020 112,6 107,3 108,7 106,3
1ᵉ trim. 2021 115,5 109,4 111,7 107,4
2ᵉ trim. 2021 116,4 110,3 112,7 108,7
3ᵉ trim. 2021 117,1 112,0 114,7 110,0
4ᵉ trim. 2021 119,9 112,6 115,7 110,0
1ᵉ trim. 2022 119,1 112,9 116,4 110,5
2ᵉ trim. 2022 120,5 114,6 117,5 110,6
3ᵉ trim. 2022 122,9 114,6 117,9 110,9
4ᵉ trim. 2022 124,3 115,2 118,8 111,1
1ᵉ trim. 2023 123,4 114,9 119,6 112,0
2ᵉ trim. 2023 124,1 115,0 119,9 112,6
3ᵉ trim. 2023 124,1 115,7 120,5 113,0
4ᵉ trim. 2023 122,8 115,8 120,5 113,0
1ᵉ trim. 2024 122,5 115,5 120,7 114,3
2ᵉ trim. 2024 119,3 115,1 120,9 114,8
3ᵉ trim. 2024 116,7 114,4 120,8 115,4
4ᵉ trim. 2024 115,3 114,0 120,9 115,7
1ᵉ trim. 2025 113,3 114,2 120,9 115,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion
Secteur Emploi salarié (en milliers) Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
Ensemble 293,4 0,2 0,0
Privé 201,0 0,3 - 0,3
Public 92,4 - 0,2 0,7
Par secteur d'activité
Agriculture 3,5 2,4 - 0,7
Industrie, 20,6 0,2 - 1,1
dont Agro-alimentaire 8,3 0,6 0,8
Construction 16,8 - 1,7 - 7,5
Tertiaire marchand 126,0 0,4 0,0
Commerce 37,6 0,0 0,1
Transports 13,5 0,1 2,1
Hébergement - restauration 13,8 0,8 2,1
Information et communication 3,7 - 0,1 - 0,4
Services financiers 6,7 0,7 1,6
Services immobiliers 2,3 - 0,3 - 3,5
Services aux entreprises* 24,7 0,4 - 0,6
Intérim 4,5 10,7 - 2,7
Services aux ménages 19,2 - 1,0 - 1,4
Tertiaire non marchand 126,5 0,1 1,3
  • * hors intérim
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre. L’évolution trimestrielle compare le trimestre en cours au trimestre précédent, l’évolution annuelle compare le trimestre en cours au même trimestre de l’année précédente.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Un emploi stable dans les secteurs non marchands

Fin mars, 126 500 personnes sont salariées dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Elles travaillent majoritairement dans le public (75 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.).

L’effectif des secteurs non marchands est stable au 1er trimestre 2025. Sur un an, le secteur crée 1 700 emplois.

Le chômage s’établit en moyenne à 16 %

À La Réunion, au 1er trimestre 2025, le au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 16 % de la population active. Il oscille entre 16 et 20 % depuis le 4e trimestre 2020, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 4). Au niveau national, le chômage concerne 7,4 % de la population active au 1er trimestre 2025, soit 0,1 point de plus qu’au trimestre précédent.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Taux de chômage (BIT) - La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion Taux de chômage (BIT) - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 23,5 23,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 22,3 22,8 8,8
2ᵉ trim. 2019 22,1 21,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,4 20,7 8,4
4ᵉ trim. 2019 20,1 19,5 8,2
1ᵉ trim. 2020 18,9 18,1 7,9
2ᵉ trim. 2020 13,4 17,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 19,5 16,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 17,0 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,4 17,5 8,2
2ᵉ trim. 2021 16,7 17,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 18,5 18,1 7,9
4ᵉ trim. 2021 19,0 18,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,4 17,7 7,4
2ᵉ trim. 2022 18,7 17,7 7,4
3ᵉ trim. 2022 17,4 17,8 7,2
4ᵉ trim. 2022 16,9 18,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 18,4 18,8 7,1
2ᵉ trim. 2023 18,5 19,0 7,2
3ᵉ trim. 2023 20,1 19,0 7,4
4ᵉ trim. 2023 18,5 18,7 7,5
1ᵉ trim. 2024 18,6 18,1 7,5
2ᵉ trim. 2024 16,5 17,5 7,3
3ᵉ trim. 2024 17,5 17,1 7,4
4ᵉ trim. 2024 16,9 16,8 7,3
1ᵉ trim. 2025 16,5 16,6 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Un recul des créations d’entreprises par rapport au pic de fin d’année lié à un dispositif de défiscalisation

À La Réunion, 3 210 entreprises sont créées au cours du 1er trimestre 2025 dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles, soit 21 % de moins qu’au 4e trimestre 2024. La fin d’année 2024 avait en effet été marquée par la création massive de sociétés en nom collectif (SNC) en lien avec le dispositif de défiscalisation « Girardin industriel », favorisant les investissements productifs dans les départements et collectivités d’outre-mer. Par rapport au 3e trimestre 2024, les créations d’entreprises augmentent de 7 % (figure 5).

Les créations d’entreprises diminuent particulièrement par rapport au 3e trimestre 2024 dans les secteurs de la construction (-26 %) et de l’industrie (-22 %). En revanche, elles augmentent dans le secteur des « commerce, transports, hébergements et restauration » (+13 %) et des « autres services » (+11 %). Au niveau national, les créations d’entreprises se maintiennent dans l’ensemble des secteurs d’activités.

Au 1er trimestre 2025, 59 % des créations d’entreprises sont réalisées sous le régime de la micro-entreprise, soit -2 points par rapport au 3e trimestre 2024. Les créations sous le régime de la micro-entreprise augmentent en effet plus faiblement que celles sous forme d’entreprises individuelles ou de sociétés par rapport au 3e trimestre (+4 % contre +11 %). Au niveau national, les micro-entreprises forment une part plus élevée des créations d’entreprises au 1er trimestre 2025 (64 %).

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période La Réunion hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 105,8 106,5 109,6 109,9
2ᵉ trim. 2019 111,7 103,9 113,6 109,4
3ᵉ trim. 2019 113,8 104,3 114,4 111,9
4ᵉ trim. 2019 110,4 101,9 112,6 115,0
1ᵉ trim. 2020 121,6 96,5 121,8 107,6
2ᵉ trim. 2020 101,1 75,6 102,0 88,6
3ᵉ trim. 2020 116,5 114,4 137,6 136,9
4ᵉ trim. 2020 123,9 114,3 151,3 135,1
1ᵉ trim. 2021 117,9 115,9 150,2 137,4
2ᵉ trim. 2021 116,2 122,0 163,5 139,6
3ᵉ trim. 2021 118,3 114,9 155,5 130,4
4ᵉ trim. 2021 109,1 114,1 145,7 131,9
1ᵉ trim. 2022 119,4 116,9 164,5 136,4
2ᵉ trim. 2022 114,2 116,4 159,2 132,7
3ᵉ trim. 2022 117,4 119,3 160,9 137,8
4ᵉ trim. 2022 120,3 118,2 167,0 139,8
1ᵉ trim. 2023 110,1 105,1 159,4 128,9
2ᵉ trim. 2023 112,0 106,4 163,6 132,2
3ᵉ trim. 2023 108,8 111,0 172,7 140,6
4ᵉ trim. 2023 111,6 114,1 168,3 141,1
1ᵉ trim. 2024 106,9 117,3 167,2 148,9
2ᵉ trim. 2024 109,4 113,4 166,5 146,0
3ᵉ trim. 2024 103,6 109,6 163,4 140,9
4ᵉ trim. 2024 181,0 110,6 219,9 141,7
1ᵉ trim. 2025 114,9 111,2 174,2 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Sur un an, entre avril 2024 et mars 2025, 13 200 entreprises sont créées à La Réunion, soit 7 % de plus que sur la même période un an auparavant. Sans les créations massives de SNC en fin d’année 2024, le nombre de créations d’entreprises serait stable. Au niveau national, en cumul annuel, les créations augmentent de 2 %.

Parallèlement, 1 100 entreprises sont déclarées en défaillances, soit 150 de plus qu’à la même période un an plus tôt. Les défaillances d’entreprises augmentent davantage à La Réunion (+16 %) qu’au niveau national (+12 %) (figure 6).

Figure 6Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2018)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2018))
Période La Réunion France
déc. 2018 100,0 100,0
janv. 2019 103,3 100,8
févr. 2019 103,4 100,7
mars 2019 109,9 100,3
avril 2019 113,9 100,5
mai 2019 112,0 100,2
juin 2019 111,1 99,3
juil. 2019 111,2 99,2
août 2019 81,0 98,0
sept. 2019 80,6 97,3
oct. 2019 71,9 96,1
nov. 2019 72,4 95,2
déc. 2019 69,4 94,6
janv. 2020 65,4 92,4
févr. 2020 63,0 91,0
mars 2020 54,6 87,3
avril 2020 47,0 81,6
mai 2020 44,8 76,8
juin 2020 43,5 74,3
juil. 2020 44,4 71,3
août 2020 42,4 70,4
sept. 2020 41,0 67,6
oct. 2020 39,9 63,9
nov. 2020 35,6 60,9
déc. 2020 35,5 57,8
janv. 2021 36,2 55,2
févr. 2021 36,4 52,1
mars 2021 38,5 51,9
avril 2021 41,3 53,2
mai 2021 42,9 54,3
juin 2021 42,7 53,4
juil. 2021 39,8 52,0
août 2021 40,8 51,8
sept. 2021 41,7 50,9
oct. 2021 42,7 50,4
nov. 2021 46,4 50,4
déc. 2021 51,2 51,0
janv. 2022 50,6 52,0
févr. 2022 51,8 53,8
mars 2022 51,5 55,9
avril 2022 52,3 58,0
mai 2022 52,9 59,9
juin 2022 52,1 62,0
juil. 2022 54,0 64,7
août 2022 55,5 65,9
sept. 2022 55,0 69,1
oct. 2022 53,4 71,8
nov. 2022 51,4 74,5
déc. 2022 47,4 76,3
janv. 2023 48,4 79,5
févr. 2023 49,2 81,8
mars 2023 50,6 84,7
avril 2023 52,3 86,6
mai 2023 53,9 89,1
juin 2023 57,5 91,3
juil. 2023 58,6 93,2
août 2023 61,0 94,0
sept. 2023 63,5 95,8
oct. 2023 67,5 98,8
nov. 2023 70,4 101,7
déc. 2023 74,4 104,2
janv. 2024 77,3 106,2
févr. 2024 78,7 108,8
mars 2024 81,4 109,9
avril 2024 82,8 112,0
mai 2024 86,6 113,6
juin 2024 87,8 115,2
juil. 2024 92,5 117,8
août 2024 91,4 117,5
sept. 2024 92,0 119,2
oct. 2024 94,3 120,7
nov. 2024 96,2 121,1
déc. 2024 96,1 122,6
janv. 2025 93,7 122,7
févr. 2025 94,8 122,8
mars 2025 94,2 123,3
avril 2025 94,5 123,9
  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Une hausse de la fréquentation dans les hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme

À La Réunion, avec 360 600  enregistrées, la fréquentation dans les hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme augmente au 1er trimestre 2025 (+3 % par rapport au même trimestre de 2024). Elle croît en janvier (+9 % ) et en février (+5 %) alors qu’elle recule en mars (-5 %) par rapport aux mêmes mois de 2024. L’offre de chambres est stable (+1 %) et le se maintient à 59 % ce trimestre (figure 7).

La fréquentation augmente dans les établissements du Sud (+6 %) par rapport au 1er trimestre 2024 sous l’effet d’une hausse de l’offre de chambres (+8 %), ainsi que dans l’Ouest (+3 %). À l’inverse, elle est stable dans le Nord-Est en raison d’une baisse de l’offre (-7 %), compensée par l’augmentation du taux d’occupation (+4 points).

La fréquentation croît autant dans les établissements non classés et ceux classés 1 et 2 étoiles que dans ceux classés de 3 à 5 étoiles (+3 %).

La fréquentation de la clientèle résidant en France augmente de 4 % au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024, et atteint 94 % des nuitées. Dans le même temps, la fréquentation de la clientèle résidant à l’étranger recule (-7 %).

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période La Réunion France
janv. 2024 -9,2 -2,5
févr. 2024 -5,5 -1,7
mars 2024 4,1 6,9
avril 2024 -9,7 -8,9
mai 2024 -0,6 -0,5
juin 2024 -2,3 -4,7
juil. 2024 1,1 -6,1
août 2024 10,3 0,7
sept. 2024 0,9 -2,8
oct. 2024 0,6 1,3
nov. 2024 2,2 4,1
déc. 2024 -1,2 2,1
janv. 2025 8,7 1,9
févr. 2025 4,8 -0,4
mars 2025 -4,5 -6,9
avril 2025 6,3 9,1
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Moins de permis de construire mais plus de mises en chantier

Au 1er trimestre 2025, en données corrigées des variations saisonnières, 1 400 permis de construire sont autorisés à La Réunion sur trois mois. C’est 10 % de moins qu’au 4e trimestre 2024 (figure 8). Sur un an, d’avril 2024 à mars 2025, les autorisations de logements baissent : 5 600 logements autorisés à la construction, soit 20 % de moins par rapport à la même période un an auparavant. La baisse annuelle concerne les logements individuels et collectifs. Au niveau national, les autorisations de constructions de logements baissent elles aussi (-9 % sur un an).

Avec 5 600 logements commencés sur un an à La Réunion, les mises en chantier augmentent par rapport à la même période un an plus tôt (+6 %). Elles croissent fortement pour les logements collectifs (+30 %), tandis qu’elles baissent pour les logements individuels (-15 %). Au niveau national, les mises en chantier augmentent de 2 %.

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Logements autorisés - La Réunion Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - La Réunion Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 124,1 96,7 164,2 94,9
2ᵉ trim. 2019 119,2 102,1 97,8 91,7
3ᵉ trim. 2019 109,2 97,2 100,2 93,0
4ᵉ trim. 2019 130,7 110,4 132,4 96,3
1ᵉ trim. 2020 153,9 103,8 120,1 90,9
2ᵉ trim. 2020 125,7 63,3 87,1 76,4
3ᵉ trim. 2020 111,5 87,0 91,6 101,5
4ᵉ trim. 2020 138,0 101,9 119,1 96,2
1ᵉ trim. 2021 130,9 101,4 171,7 103,4
2ᵉ trim. 2021 156,8 105,4 134,6 102,3
3ᵉ trim. 2021 156,6 109,1 155,5 99,6
4ᵉ trim. 2021 132,8 106,9 121,6 101,9
1ᵉ trim. 2022 137,9 127,2 108,9 102,8
2ᵉ trim. 2022 122,3 118,5 111,5 97,7
3ᵉ trim. 2022 164,5 114,6 102,5 96,0
4ᵉ trim. 2022 122,1 82,7 143,7 95,4
1ᵉ trim. 2023 113,3 89,4 102,0 84,8
2ᵉ trim. 2023 93,8 85,8 123,7 78,1
3ᵉ trim. 2023 135,9 80,9 103,5 71,6
4ᵉ trim. 2023 143,4 83,8 95,2 67,9
1ᵉ trim. 2024 115,6 76,9 82,6 65,2
2ᵉ trim. 2024 106,8 70,8 108,0 69,5
3ᵉ trim. 2024 80,8 72,1 124,9 68,0
4ᵉ trim. 2024 106,8 75,4 98,5 74,9
1ᵉ trim. 2025 95,9 79,1 97,9 71,1
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.
Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)
Avertissement méthodologique

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié :

Créations d’entreprises :

Nomenclature :

Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Services aux entreprises :

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Services aux ménages :

Les services aux ménages sont composés des activités des organisations associatives, des activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels, en particulier les services pour les particuliers employeurs.

Nuitées :

Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une seule nuit.

Taux d’occupation :

Le taux d’occupation correspond au rapport entre le nombre de chambres occupées et le nombre de chambres effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 157, juin 2025.

(3) « En avril 2025 à La Réunion, les prix à la consommation augmentent de 0,4 % sur un mois et de 1,6 % sur un an », Insee Flash La Réunion no 292, mai 2025.

(4) « L'épargne des ménages au sommet », Note de conjoncture, juin 2025.

(5) « Ouvrir dans un nouvel ongletConstruction neuve à La Réunion », Note de conjoncture, Deal La Réunion, mai 2025.

(6) « Bilan économique 2023 – L’activité économique continue de résister en 2023, mais montre des signes d’essoufflement », Insee Conjoncture La Réunion no 32, juin 2024.

(7) Les séries longues sur le « Tableau de bord de la conjoncture à La Réunion ».

(8) « Ouvrir dans un nouvel ongletTableau de bord économique de La Réunion », Cerom.