Insee
Insee Conjoncture Normandie · Juin 2025 · n° 48
Insee Conjoncture NormandiePas d’embellissement pour l’économie normande au 1er trimestre 2025 Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Thomas Balcone, Alexis Lancel, Laura Le Mains (Insee)

Dans un contexte national incertain marqué par un taux d’épargne des ménages au plus haut, l’activité économique est de nouveau atone en Normandie comme au niveau national au 1er trimestre 2025. L’emploi salarié se stabilise en Normandie. Des créations nettes d’emploi sont observées uniquement dans le tertiaire non marchand. Le recours à l’intérim baisse pour le septième trimestre consécutif dans la région. Le taux de chômage reste quasi stable pour s’établir à 7,1 % de la population active normande. Les créations d’entreprises repartent à la hausse dans la région tandis que les défaillances sont toujours plus nombreuses.

Insee Conjoncture Normandie
No 48
Paru le :Paru le26/06/2025

L’activité économique de nouveau morose

Au 1er trimestre 2025, le PIB national progresse légèrement (+0,1 %) [pour en savoir plus (3) et pour en savoir plus (6)]. En Normandie, l’activité économique reste globalement stable, comme en témoigne le nombre d’heures rémunérées (figure 1), malgré un repli dans la construction (-0,4 %) et l’industrie (-0,3 %). Le ralentissement dans le secteur de la construction s’accompagne d’une légère reprise des mises en chantier (+0,2 %) et d’une forte progression de la surface de plancher des locaux non résidentiels commencés (+41,6 %).

Sur un an, l’activité économique poursuit son recul dans la région (-0,6 % après -0,5 % au 4e trimestre 2024) dans le sillage de l’industrie (-0,4 point).

Figure 1Contributions sectorielles trimestrielles à l'évolution des heures rémunérées – Normandie

Contributions sectorielles trimestrielles à l'évolution des heures rémunérées – Normandie
Trimestre Construction (en points) Industrie (en points) Services principalement marchands (en points) Services principalement non marchands (en points) Évolution totale (en %)
2022T1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,2
2022T2 0,0 0,1 0,3 0,1 0,6
2022T3 -0,1 0,1 0,2 0,0 0,2
2022T4 0,1 0,1 0,4 0,1 0,7
2023T1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,2
2023T2 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1
2023T3 -0,1 0,0 0,1 0,0 0,0
2023T4 0,1 0,1 0,2 0,1 0,6
2024T1 -0,2 -0,1 0,3 0,1 0,0
2024T2 0,0 -0,1 -0,2 0,0 -0,3
2024T3 0,0 -0,2 -0,1 0,0 -0,2
2024T4 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0
2025T1 0,0 -0,1 0,1 0,0 0,0
  • Notes : Données CVS-CJO. Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier trimestre est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 1Contributions sectorielles trimestrielles à l'évolution des heures rémunérées – Normandie

  • Notes : Données CVS-CJO. Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier trimestre est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

L’emploi salarié se stabilise en Normandie

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié, incluant l’intérim, est quasi stable en Normandie (-0,1 % sur le trimestre) comme au niveau national (figure 2). Le secteur privé, qui regroupe plus de trois salariés sur quatre dans la région, voit son nombre d’emplois baisser (-0,2 %) alors que l’emploi public se maintient. Sur un an, le repli de l'emploi salarié est deux fois plus prononcé en Normandie qu’au niveau national (-0,6 % contre -0,3 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,7 100,9 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,6 100,9 100,8 101,0
3ᵉ trim. 2019 100,5 101,1 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2019 100,9 101,5 101,1 101,8
1ᵉ trim. 2020 98,9 99,6 98,6 99,4
2ᵉ trim. 2020 98,7 99,1 98,7 99,1
3ᵉ trim. 2020 100,6 101,2 100,8 101,3
4ᵉ trim. 2020 100,8 101,2 101,0 101,3
1ᵉ trim. 2021 101,3 101,9 101,7 102,2
2ᵉ trim. 2021 102,2 103,0 102,7 103,5
3ᵉ trim. 2021 103,1 103,8 103,7 104,5
4ᵉ trim. 2021 103,4 104,4 104,2 105,3
1ᵉ trim. 2022 103,7 104,8 104,5 105,8
2ᵉ trim. 2022 103,7 105,1 104,5 106,1
3ᵉ trim. 2022 104,1 105,4 105,0 106,5
4ᵉ trim. 2022 104,2 105,8 105,2 106,9
1ᵉ trim. 2023 104,3 106,0 105,2 107,1
2ᵉ trim. 2023 104,5 106,2 105,4 107,3
3ᵉ trim. 2023 104,4 106,3 105,4 107,4
4ᵉ trim. 2023 104,6 106,4 105,5 107,4
1ᵉ trim. 2024 104,9 106,7 105,8 107,7
2ᵉ trim. 2024 104,7 106,6 105,4 107,5
3ᵉ trim. 2024 104,8 106,8 105,4 107,6
4ᵉ trim. 2024 104,4 106,4 105,0 107,2
1ᵉ trim. 2025 104,3 106,3 104,8 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Près de 2 000 emplois ont été détruits durant ce trimestre dans la région. À l’instar de l’ensemble de la France hors Mayotte, les créations nettes d’emploi ne sont observées que dans le tertiaire non marchand (+220 emplois en Normandie ; figure 3). En lien avec la baisse d’activité dans ce secteur, le nombre d’emplois baisse pour le quatrième trimestre consécutif dans la construction (-0,6 %, soit -490 emplois). En Normandie comme au niveau national, le recul constaté est principalement dû à la diminution du nombre d’emplois dans les travaux de construction spécialisés (entretien, réparation, etc.) qui représentent plus de 75 % des emplois du secteur. Dans l’industrie, les créations nettes d’emploi observées en Normandie dans l’énergie, l’eau, le raffinage et la fabrication de denrées alimentaires et de boissons (+245 emplois) ne compensent pas les destructions d’emplois au sein des autres branches industrielles (-500 emplois). Enfin, dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi est de nouveau en recul dans la région (-0,2 % après -0,4 % au quatrième trimestre 2024), en raison notamment du repli constaté dans les activités immobilières (-1,3 %) et le commerce (-0,3 %).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,6 100,9 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,3 100,9 100,9 100,0
3ᵉ trim. 2019 102,0 101,1 101,0 99,6
4ᵉ trim. 2019 102,4 101,3 101,7 100,0
1ᵉ trim. 2020 102,2 101,1 100,4 99,7
2ᵉ trim. 2020 102,6 100,5 99,4 98,8
3ᵉ trim. 2020 104,1 100,4 101,4 100,1
4ᵉ trim. 2020 105,1 100,5 101,3 100,4
1ᵉ trim. 2021 106,1 100,8 102,1 100,6
2ᵉ trim. 2021 106,9 101,0 103,4 100,8
3ᵉ trim. 2021 108,0 101,3 104,9 101,7
4ᵉ trim. 2021 108,5 101,4 105,6 101,2
1ᵉ trim. 2022 108,4 101,3 106,3 101,3
2ᵉ trim. 2022 108,8 101,6 106,2 101,4
3ᵉ trim. 2022 108,9 102,0 106,7 101,5
4ᵉ trim. 2022 109,2 102,2 107,0 101,4
1ᵉ trim. 2023 108,6 102,6 107,3 101,7
2ᵉ trim. 2023 108,6 102,5 107,7 101,7
3ᵉ trim. 2023 108,7 102,7 107,6 101,5
4ᵉ trim. 2023 108,6 103,1 107,9 102,2
1ᵉ trim. 2024 108,7 103,3 108,4 102,5
2ᵉ trim. 2024 107,8 103,4 108,2 102,7
3ᵉ trim. 2024 107,1 103,3 108,5 102,8
4ᵉ trim. 2024 106,4 103,0 108,1 102,5
1ᵉ trim. 2025 105,7 102,8 107,9 102,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 1er trimestre 2025, compte tenu du manque de dynamisme de l’activité, le recours à l’intérim baisse pour le septième trimestre consécutif en Normandie (-0,5 % sur le trimestre ; figure 4), une trajectoire observée depuis neuf trimestres au niveau national (-0,5 %). Que ce soit dans l’industrie, secteur regroupant la plus grande part des missions d’intérim effectuées dans la région, le tertiaire ou la construction, le nombre d’intérimaires mobilisés par les établissements normands est en recul [Dinh, 2025 ; pour en savoir plus (4)].

Sur un an, la baisse est plus marquée dans la région avec -6,8 % contre -5,9 % au niveau national, soit une perte de près de 2 700 intérimaires en un an pour la Normandie.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 104,2 103,8
2ᵉ trim. 2019 100,7 103,4
3ᵉ trim. 2019 98,7 102,8
4ᵉ trim. 2019 95,6 100,1
1ᵉ trim. 2020 58,8 61,7
2ᵉ trim. 2020 73,0 75,6
3ᵉ trim. 2020 89,4 91,9
4ᵉ trim. 2020 92,3 94,5
1ᵉ trim. 2021 93,7 97,1
2ᵉ trim. 2021 97,3 100,6
3ᵉ trim. 2021 97,0 101,6
4ᵉ trim. 2021 100,2 105,9
1ᵉ trim. 2022 98,4 104,5
2ᵉ trim. 2022 96,6 102,8
3ᵉ trim. 2022 100,7 104,4
4ᵉ trim. 2022 98,5 104,7
1ᵉ trim. 2023 94,6 102,1
2ᵉ trim. 2023 95,5 101,3
3ᵉ trim. 2023 94,0 99,1
4ᵉ trim. 2023 90,7 97,8
1ᵉ trim. 2024 89,7 97,2
2ᵉ trim. 2024 85,9 94,8
3ᵉ trim. 2024 84,6 94,1
4ᵉ trim. 2024 84,0 91,9
1ᵉ trim. 2025 83,6 91,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au cours de ce trimestre, l’emploi salarié baisse dans l’Orne (-0,4 % sur le trimestre ; figure 5) et en Seine-Maritime (-0,3 %), conséquence d’une baisse conjointe du nombre de salariés dans l’industrie, la construction et le tertiaire marchand dans ces deux départements. Il se stabilise dans les trois autres départements. Sur un an, le nombre d’emplois baisse dans tous les départements de la région (de -1,4 % dans l’Orne à -0,2 % dans la Manche).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 4ᵉ trim. 2024 1ᵉ trim. 2025
Calvados -0,3 -0,1
Eure -0,5 0,1
Manche -0,1 0,1
Orne -0,5 -0,4
Seine-Maritime -0,3 -0,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage se stabilise en Normandie

Dans ce contexte de morosité économique, le taux de chômage reste quasi stable dans la région (figure 6), tant par rapport au trimestre précédent que sur un an. Dans les deux cas, la hausse est limitée à 0,1 point [Alleaume, Panchout, 2025 ; pour en savoir plus (5)]. Le taux de chômage s’établit à 7,1 % de la population active en Normandie, restant très proche mais néanmoins inférieur au niveau de la France métropolitaine qui est de 7,2 % sur la même période.

Sur un an, quatre des cinq départements normands suivent la tendance régionale, à l’exception de l’Orne où le taux de chômage augmente de 0,2 point. La Seine-Maritime reste le département où la part de la population active au chômage est la plus élevée (8,1 %), et la Manche celui où cette part est la plus faible (5,3 %). L’Orne (7,0 %), l’Eure (7,0 %) et le Calvados (6,7 %) se trouvent dans une situation intermédiaire au sein de la région.

Figure 6Évolution du taux de chômage

(en %)
Évolution du taux de chômage ((en %))
Trimestre Normandie France métropolitaine
2015T3 10,3 10,0
2015T4 10,2 9,9
2016T1 10,2 9,9
2016T2 10,1 9,7
2016T3 9,9 9,6
2016T4 10,0 9,7
2017T1 9,5 9,3
2017T2 9,5 9,2
2017T3 9,5 9,2
2017T4 8,9 8,7
2018T1 9,2 9,0
2018T2 9,0 8,8
2018T3 8,8 8,6
2018T4 8,6 8,4
2019T1 8,5 8,5
2019T2 8,2 8,2
2019T3 8,1 8,1
2019T4 8,1 7,9
2020T1 7,8 7,7
2020T2 7,3 7,1
2020T3 8,8 8,7
2020T4 7,8 7,8
2021T1 7,8 8,0
2021T2 7,6 7,7
2021T3 7,6 7,7
2021T4 7,1 7,2
2022T1 6,9 7,1
2022T2 7,1 7,2
2022T3 6,8 7,0
2022T4 6,6 6,9
2023T1 6,6 6,8
2023T2 6,8 7,0
2023T3 6,9 7,2
2023T4 7,1 7,3
2024T1 7,0 7,2
2024T2 7,0 7,1
2024T3 7,1 7,2
2024T4 7,0 7,1
2025T1 7,1 7,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Taux de chômage localisés.

Figure 6Évolution du taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Taux de chômage localisés.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse

Au 1er trimestre 2025, près de 9 400 entreprises ont été créées en Normandie, soit une hausse de +3,8 % par rapport au trimestre précédent (figure 7) après deux trimestres consécutifs de repli et alors que les créations d’entreprises repartent à la baisse au niveau national (-0,3 %). Tous les secteurs sont en hausse dans la région (de +4,0 % dans les services à +9,5 % dans la construction), excepté l’industrie (-7,9 %). Cette reprise est davantage portée par les micro-entrepreneurs (+2,6 points) que par les entreprises classiques (+1,2 point).

En revanche, sur un an, les créations d’entreprises poursuivent leur repli en Normandie (-1,6 % après -3,7 % au 4e trimestre 2024) et repartent nettement à la baisse au niveau national (-5,2 %). Dans la région, cette diminution touche tous les secteurs, à l’exception du regroupement « commerce, transports, hébergement et restauration » (+3,8 %). L’industrie est particulièrement touchée (-16,3 %). Les entreprises classiques (-1,3 point) sont davantage touchées par ce recul que les micro-entrepreneurs (-0,3 point).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 102,3 106,5 108,4 109,9
2ᵉ trim. 2019 100,8 103,9 106,9 109,4
3ᵉ trim. 2019 97,0 104,3 109,5 111,9
4ᵉ trim. 2019 97,7 101,9 113,9 115,0
1ᵉ trim. 2020 97,5 96,5 107,8 107,6
2ᵉ trim. 2020 85,6 75,6 92,6 88,6
3ᵉ trim. 2020 118,7 114,4 139,4 136,9
4ᵉ trim. 2020 116,3 114,3 135,4 135,1
1ᵉ trim. 2021 118,1 115,9 137,3 137,4
2ᵉ trim. 2021 129,1 122,0 146,2 139,6
3ᵉ trim. 2021 117,4 114,9 135,8 130,4
4ᵉ trim. 2021 114,5 114,1 129,1 131,9
1ᵉ trim. 2022 120,6 116,9 141,9 136,4
2ᵉ trim. 2022 113,3 116,4 124,6 132,7
3ᵉ trim. 2022 119,0 119,3 130,8 137,8
4ᵉ trim. 2022 113,3 118,2 136,8 139,8
1ᵉ trim. 2023 104,6 105,1 127,7 128,9
2ᵉ trim. 2023 101,0 106,4 128,8 132,2
3ᵉ trim. 2023 106,2 111,0 141,2 140,6
4ᵉ trim. 2023 113,1 114,1 141,9 141,1
1ᵉ trim. 2024 111,8 117,3 144,2 148,9
2ᵉ trim. 2024 114,1 113,4 145,4 146,0
3ᵉ trim. 2024 106,2 109,6 138,9 140,9
4ᵉ trim. 2024 104,2 110,6 136,6 141,7
1ᵉ trim. 2025 107,7 111,2 141,8 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Des défaillances toujours plus nombreuses

Entre avril 2024 et mars 2025, plus de 2 700 entreprises ont cessé leur activité en Normandie (+19,3 % sur un an ; figure 8), un niveau jamais atteint depuis août 2016. Au niveau national, les défaillances connaissent une hausse moins marquée (+12,2 %) et atteignent à nouveau un niveau record (66 600). Dans la région, tous les secteurs, excepté les activités immobilières (-11,0 %), et tous les départements normands, excepté le Calvados (-1,9 %), suivent cette tendance. L’augmentation est contenue dans la Manche (+1,0 %), plus prononcée dans l’Eure (+19,6 %) et nettement plus importante dans l’Orne (+35,4 %) et en Seine-Maritime (+37,5 %).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2018)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2018))
Période Normandie France
déc. 2018 100,0 100,0
janv. 2019 100,2 100,8
févr. 2019 100,6 100,7
mars 2019 99,5 100,3
avril 2019 98,3 100,5
mai 2019 97,4 100,2
juin 2019 98,1 99,3
juil. 2019 97,0 99,2
août 2019 94,9 98,0
sept. 2019 94,8 97,3
oct. 2019 92,6 96,1
nov. 2019 91,0 95,2
déc. 2019 92,4 94,6
janv. 2020 90,5 92,4
févr. 2020 87,9 91,0
mars 2020 84,4 87,3
avril 2020 78,9 81,6
mai 2020 74,1 76,8
juin 2020 72,7 74,3
juil. 2020 70,1 71,3
août 2020 68,7 70,4
sept. 2020 66,8 67,6
oct. 2020 63,8 63,9
nov. 2020 60,5 60,9
déc. 2020 56,4 57,8
janv. 2021 52,7 55,2
févr. 2021 48,9 52,1
mars 2021 47,4 51,9
avril 2021 47,8 53,2
mai 2021 48,0 54,3
juin 2021 45,2 53,4
juil. 2021 42,4 52,0
août 2021 43,1 51,8
sept. 2021 40,6 50,9
oct. 2021 39,7 50,4
nov. 2021 40,5 50,4
déc. 2021 41,8 51,0
janv. 2022 42,4 52,0
févr. 2022 44,7 53,8
mars 2022 47,4 55,9
avril 2022 50,1 58,0
mai 2022 52,6 59,9
juin 2022 54,2 62,0
juil. 2022 58,3 64,7
août 2022 59,2 65,9
sept. 2022 62,1 69,1
oct. 2022 65,1 71,8
nov. 2022 66,8 74,5
déc. 2022 67,9 76,3
janv. 2023 72,8 79,5
févr. 2023 73,9 81,8
mars 2023 76,4 84,7
avril 2023 77,4 86,6
mai 2023 79,0 89,1
juin 2023 81,1 91,3
juil. 2023 81,9 93,2
août 2023 83,0 94,0
sept. 2023 84,7 95,8
oct. 2023 86,8 98,8
nov. 2023 90,6 101,7
déc. 2023 93,2 104,2
janv. 2024 93,6 106,2
févr. 2024 96,6 108,8
mars 2024 96,4 109,9
avril 2024 99,7 112,0
mai 2024 101,1 113,6
juin 2024 102,9 115,2
juil. 2024 105,6 117,8
août 2024 105,3 117,5
sept. 2024 107,5 119,2
oct. 2024 111,6 120,7
nov. 2024 111,8 121,1
déc. 2024 113,5 122,6
janv. 2025 114,8 122,7
févr. 2025 114,9 122,8
mars 2025 115,0 123,3
avril 2025 115,1 123,9
  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Une activité touristique en recul

Au 1er trimestre 2025, la fréquentation des hôtels a diminué sur un an en Normandie (-6,7 % ; figure 9) comme au niveau national (-2,2 %). Ce recul est principalement dû à la baisse de la clientèle résidente en France qui est largement majoritaire à cette période de l’année. Les départements normands suivent peu ou prou cette tendance : si la diminution est forte dans la Manche (-14,8 %), elle est plus modérée dans les autres départements (de -3,3 % dans l’Eure à -6,4 % dans le Calvados).

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Normandie France
janv. 2024 -2,2 -2,5
févr. 2024 -5,6 -1,7
mars 2024 13,6 6,9
avril 2024 -8,0 -8,9
mai 2024 -0,7 -0,5
juin 2024 -1,3 -4,7
juil. 2024 -5,1 -6,1
août 2024 3,9 0,7
sept. 2024 -5,0 -2,8
oct. 2024 -1,3 1,3
nov. 2024 7,9 4,1
déc. 2024 -4,3 2,1
janv. 2025 -4,2 1,9
févr. 2025 -3,3 -0,4
mars 2025 -10,8 -6,9
avril 2025 9,3 9,1
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Thomas Balcone, Alexis Lancel, Laura Le Mains (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.

(3) « Au premier trimestre 2025, le PIB rebondit modérément (+0,1 %) et le pouvoir d’achat des ménages progresse légèrement (+0,1 % par unité de consommation) », Informations Rapides n°133, mai 2025.

(4) Dinh L., « Ouvrir dans un nouvel ongletL’emploi intérimaire de nouveau en baisse au 1er trimestre 2025 (−0,5 %) », Dares Indicateurs no 25, mai 2025.

(5) Alleaume F., Panchout J., « Au 1ᵉʳ trimestre 2025, le taux de chômage est quasiment stable en Normandie », Insee Flash Normandie no 150, juin 2025.

(6) « L’épargne des ménages au sommet », Note de conjoncture, juin 2025.

(7) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord de la conjoncture Normandie.