Insee Conjoncture Corse ·
Juin 2025 · n° 55
L’économie régionale ne crée plus d’emplois Note de conjoncture régionale – 1er trimestre 2025
Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié se maintient tout juste en Corse. Face au repli de l’emploi privé, la robustesse des services non-marchands, qui englobent l’essentiel du secteur public, permet à l’emploi régional de se maintenir.
L’emploi se stabilise dans le secteur marchand hors intérim, malgré une diminution des effectifs dans le commerce. Par ailleurs, la construction et l’industrie perdent des emplois. Le taux de chômage est stable à 6,3 % de la population active alors qu’il progresse au niveau national pour atteindre 7,4 %.
- L’emploi se stabilise au premier trimestre
- Le tertiaire non-marchand participe au maintien de l’emploi
- L’emploi diminue dans le commerce
- La construction et l’industrie perdent des emplois
- Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025
- Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet
L’emploi se stabilise au premier trimestre
Fin mars 2025, 129 170 personnes occupent un emploi salarié en Corse, tous secteurs confondus. Sur le trimestre, l’emploi salarié insulaire est stable (−0,1 %), et la tendance est similaire à celle observée à l’échelon national (−0,1 %).
Pour la première fois depuis la crise sanitaire, l’économie régionale ne crée plus d’emplois sur un an. Ce trimestre, l’emploi régional diminue même de 0,2 % par rapport à la même période de 2024 avec 280 postes détruits. Pour cause, le secteur privé perd des emplois pour le deuxième trimestre consécutif (−0,3 %), soit 250 emplois détruits sur trois mois, et 600 sur un an.
En revanche, l’emploi dans le secteur public augmente de 0,2 % au premier trimestre 2025, essentiellement dans la santé et le médico-social (figure 1). Sur un an, 300 emplois publics sont créés, contribuant à la stabilité de l’emploi régional total.
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,1 | 101,1 | 102,7 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,5 | 101,2 | 103,0 | 101,0 |
3ᵉ trim. 2019 | 105,1 | 100,3 | 103,0 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 106,3 | 100,8 | 103,5 | 101,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 106,5 | 100,2 | 102,8 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 108,4 | 94,9 | 91,4 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 110,0 | 98,1 | 99,3 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 111,4 | 100,1 | 103,5 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 113,6 | 101,0 | 103,7 | 103,4 |
2ᵉ trim. 2021 | 114,1 | 101,4 | 104,2 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 114,2 | 101,6 | 106,1 | 103,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 114,5 | 103,7 | 108,7 | 104,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 115,1 | 103,9 | 110,1 | 105,2 |
2ᵉ trim. 2022 | 114,9 | 104,8 | 110,4 | 105,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 115,3 | 103,7 | 110,0 | 105,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 115,4 | 103,9 | 111,1 | 105,4 |
1ᵉ trim. 2023 | 114,8 | 105,0 | 111,9 | 105,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 114,6 | 104,6 | 111,4 | 106,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 114,3 | 104,9 | 111,3 | 106,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 113,2 | 106,2 | 110,7 | 107,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 112,1 | 106,8 | 111,0 | 107,9 |
2ᵉ trim. 2024 | 110,7 | 106,1 | 110,7 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 110,4 | 106,3 | 111,2 | 108,3 |
4ᵉ trim. 2024 | 108,2 | 106,7 | 111,0 | 108,4 |
1ᵉ trim. 2025 | 106,3 | 105,8 | 111,0 | 108,8 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Corse

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Le tertiaire non-marchand participe au maintien de l’emploi
Fin mars, 47 740 salariés occupent un poste dans les services non-marchands. Ce secteur regroupe l’administration publique, l’enseignement, la santé ou encore l’action sociale. Il représente 37 % de l’emploi salarié régional, soit davantage que l’ensemble commerce-hébergement-restauration-transport des services marchands (30 %).
Les trois quarts des effectifs du secteur sont des salariés du public, qui exercent au sein d’une administration ou d’un organisme public, visant à répondre à des activités d’intérêt général au service de la collectivité. Les autres exercent dans le privé, notamment dans les activités de soutien scolaire, d’enseignement de la conduite, d’aides à domicile et de médecine.
L’emploi salarié des services non-marchands augmente de 0,3 % au premier trimestre. Dynamique, il progresse de 0,8 % sur l’année avec plus de 400 nouveaux salariés.
Depuis 2019, l’emploi du tertiaire non-marchand augmente en moyenne de 1,4 % par an. Il confirme sa robustesse au fil des saisons, y compris en période de crise sanitaire. Ce secteur, aux métiers dits essentiels, génère 3 900 emplois au cours des six dernières années, en adéquation avec la croissance de la population régionale (+1,0 % par an). L’emploi est particulièrement tonique dans la santé (+2,1 % par an), ainsi que dans l’hébergement médico-social et social, et l’action sociale sans hébergement (+1,9 % par an). Au premier trimestre 2025, plus de la moitié des créations d’emplois du tertiaire non-marchand concerne ces deux secteurs qui progressent respectivement de 1,0 % et 0,6 %.
De même, dans l’enseignement, l’emploi progresse de 1,4 % par an, soit près de 700 emplois supplémentaires entre 2019 et 2025. Ce trimestre, le reste des créations d’emplois du tertiaire non-marchand concerne d’ailleurs des salariés de l’enseignement (+1,5 % par rapport au trimestre précédent).
Enfin, l’administration publique, pilier de l’emploi régional, regroupe 21 800 salariés au premier trimestre 2025, marquant un repli de 0,4 %. Pourtant, ses effectifs s’étoffent de 1,0 % en moyenne annuelle depuis 2019.
L’emploi diminue dans le commerce
Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié se maintient dans les services marchands hors intérim après trois trimestres consécutifs de baisse en 2024. Cette apparente stabilité masque des réalités différentes selon les services.
Ce trimestre, l’emploi se replie de 0,8 % dans le commerce avec 150 emplois en moins. Le recul, de 1,1 % sur un an, s’explique par une moindre consommation des ménages et des modes de consommation alternatifs tels les commandes par internet.
De même, dans l’hébergement-restauration, l’emploi baisse de 0,3 % sur trois mois. Il se contracte également dans les activités liées à l’information et la communication (−0,4 %).
Les effectifs se stabilisent dans les activités scientifiques et techniques, administratives et de soutien, orientées vers les services aux particuliers et aux entreprises. Ce secteur regroupe 8 900 salariés fin mars. Il est le troisième principal secteur marchand après le commerce et l’hébergement-restauration. À l’inverse, dans le transport-entreposage, l’emploi est dynamique, il progresse de 2,7 % ce trimestre avec 200 créations.
La construction et l’industrie perdent des emplois
Au premier trimestre 2025, la construction perd 200 emplois, soit un nouveau recul de 1,7 % des effectifs salariés. Sur un an, 600 emplois sont détruits. La faiblesse des commandes publiques et les carnets de commandes trop courts restent défavorables à l’emploi et aux perspectives de recrutements.
Au cours du trimestre, l’emploi marque également le pas dans l’industrie avec une diminution de 0,9 % des effectifs. Il baisse de 1,2 % dans la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac.
L’atonie de l’emploi dans la production d’énergie, eau et gestion des déchets (−0,1 %) contraste avec la vigueur du secteur au cours des précédents trimestres. Les professionnels du domaine énergétique expriment des difficultés de recrutements liées à une raréfaction de main-d’œuvre qualifiée, en particulier dans les équipements photovoltaïques.
Dans ce contexte mitigé, le chômage insulaire se maintient à 6,3 % de la population active, en baisse de 0,3 point sur un an (figure 2). Le taux de chômage régional demeure inférieur de 1,1 point au taux de chômage national. En France hors Mayotte, le chômage concerne 7,4 % de la population active, soit 0,1 point de plus qu’au dernier trimestre 2024.
tableauFigure 2 – Taux de chômage
Période | Corse | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 8,5 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 8,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 8,0 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,8 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,9 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,5 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 7,5 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 9,3 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,0 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,2 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,1 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,0 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,1 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,3 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,6 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,6 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,4 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 6,5 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 6,3 | 7,3 |
1ᵉ trim. 2025 | 6,3 | 7,4 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 2 – Taux de chômage

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025
L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.
En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.
Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet
Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).
Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Insee, Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Corse », juin 2025.
(3) Insee, « Entre regain touristique et vulnérabilités », Bilan économique 2024 - Corse no 54, juin 2025.
(4) Insee, « L'épargne des ménages au sommet », Note de conjoncture, juin 2025.
(5) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.