Insee
Insee Analyses Centre-Val de Loire · Juin 2025 · n° 127
Insee Analyses Centre-Val de LoireQuatre résidences principales sur dix peu performantes énergétiquement

Alexis Collard, Émilie Piraux (Insee), Yao Dopegno (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

En Centre-Val de Loire, plus de 475 000 résidences principales ont un diagnostic de performance énergétique (DPE) estimé classé E, F ou G en 2022. Elles représentent plus de quatre résidences principales de la région sur dix, une part parmi les plus élevées de France métropolitaine. Les logements construits avant 1975 sont en moyenne moins performants énergétiquement. Plus de huit logements classés E, F ou G sur dix sont des maisons. Le parc de logements régional compte en effet une grande part de maisons, plus fréquemment chauffées au fioul que les appartements, mais moins au gaz naturel. Près de la moitié des logements du parc locatif privé sont particulièrement énergivores ou émetteurs de gaz à effet de serre. Ces logements sont relativement plus nombreux dans les communes rurales dans lesquelles l’habitat est plus dispersé, plus ancien, et moins raccordé au gaz naturel, que dans les communes urbaines.

Insee Analyses Centre-Val de Loire
No 127
Paru le :Paru le12/06/2025
Insee - Quatre résidences principales sur dix peu performantes énergétiquement
Publication rédigée par :Alexis Collard, Émilie Piraux (Insee), Yao Dopegno (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

Plus de 475 000 résidences principales classées E, F ou G en Centre-Val de Loire

En 2022, plus de 475 000 résidences principales ont un estimé classé E, F ou G en Centre-Val de Loire, soit 40,8 % des logements (figure 1). La région se classe au 5e rang des régions métropolitaines où la part de logements particulièrement énergivores ou émetteurs de gaz à effet de serre est la plus élevée, dépassant de près de 5 points la moyenne de France métropolitaine (36,0 %). Cette part est plus faible dans les régions du sud et littorales bénéficiant d’un climat plus doux. En particulier, moins d’un logement sur quatre est classé E, F ou G en Corse, en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En Centre-Val de Loire, la part de logements peu performants énergétiquement est plus élevée dans les départements de l’Indre (46,9 %), du Cher (43,8 %) et du Loiret (43,8 %, soit 132 000 logements). À l’inverse, moins d’un logement sur trois est classé E, F ou G en Indre-et-Loire, 19e département de France métropolitaine où cette part est la moins élevée. Les résidences principales régionales sont également plus fréquemment classées F ou G et considérés à consommation énergétique excessive. Près d’un logement sur six est concerné dans la région, contre un logement sur sept en France métropolitaine.

Figure 1Nombre et part de logements classés E, F ou G par département

Nombre et part de logements classés E, F ou G par département
Départements Nombre de logements classés E, F ou G Part de logements classés E, F ou G (en %)
Indre 49 000 46,9
Cher 62 400 43,8
Loiret 132 000 43,8
Loir-et-Cher 65 800 43,0
Eure-et-Loir 78 800 42,2
Centre-Val de Loire 476 000 40,8
France métropolitaine 10 451 800 36,0
Indre-et-Loire 88 100 31,6
  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Figure 1Nombre et part de logements classés E, F ou G par département

  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Les logements les plus anciens fréquemment plus énergivores

Les logements construits avant 1975 ont de moins bonnes performances énergétiques en moyenne. En l’absence de rénovation, ils n’ont pas bénéficié des normes de construction plus exigeantes ni des avancées en matière d’isolation et d’efficacité énergétique introduites progressivement par les réglementations thermiques. À caractéristiques comparables (mode de chauffage principal, type de logement, statut d’occupation, densité du territoire, département), un logement construit avant 1975 a ainsi deux fois plus de chances d’être classés E, F ou G qu’un logement construit entre 1975 et 1999 (figure 2). Pour autant, la proportion élevée de logements particulièrement énergivores dans la région ne s’explique pas par une part plus importante de logements anciens. En 2022, la moitié des résidences principales régionales ont été construites avant 1975, soit autant qu’en France métropolitaine. En revanche, les logements anciens sont fréquemment plus énergivores dans la région (55,9 % classés E, F ou G, contre 52,2 % en France métropolitaine) (figure 3). La part de logements peu performants énergétiquement est plus faible pour les logements plus récents, en particulier pour ceux construits après 1999. Un logement sur trois construit entre 1975 et 1999 est concerné et moins de 8 % des logements construits après 1999, un niveau proche de France métropolitaine (7,2 %). Moins de 5 % des logements classés E, F ou G ont été construits après 1999 contre près de la moitié des logements classés A, B ou C et près de huit logements classés A ou B sur dix.

Figure 2Les déterminants d’un logement classé E, F ou G

Les déterminants d’un logement classé E, F ou G - Lecture : Un logement dont le gaz naturel est le principal mode de chauffage a deux fois moins de chances d’être classé E, F ou G qu’un logement principalement chauffé à l’électricité (rapport de cote=0,51).
Variable Modalité Rapport de cotes
Année de construction Avant 1975 2,35
De 1975 à 1999 1,00
Après 1999 0,14
Mode de chauffage principal Électricité 1,00
Gaz naturel 0,51
Fioul 2,70
Autres (bois, chauffage urbain...) 0,52
Type de logement Maison 1,00
Appartement 0,29
Parc de logement Propriétaires 1,00
Locataires du parc privé 1,20
Locataires du parc social 0,59
Densité du territoire Urbain 1,00
Rural 1,20
Département du logement Cher 0,69
Eure-et-Loir 0,81
Indre 0,68
Indre-et-Loire 0,56
Loir-et-Cher 0,70
Loiret 1,00
  • Note : Le rapport de cotes (aussi appelé odd ratio) compare la probabilité qu’un logement soit classé E, F ou G lorsqu’il présente une certaine modalité d’une caractéristique (par exemple, un chauffage principalement au gaz naturel), à celle d’une modalité choisie comme référence pour cette caractéristique (pour l’exemple, logement chauffé à l’électricité), toutes choses égales par ailleurs. Un rapport de cotes inférieur à 1 indique que l’événement est moins probable pour la modalité étudiée. À l’inverse, l’évènement est plus probable avec un rapport de cote supérieur à 1.
  • Lecture : Un logement dont le gaz naturel est le principal mode de chauffage a deux fois moins de chances d’être classé E, F ou G qu’un logement principalement chauffé à l’électricité (rapport de cote=0,51).
  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Figure 2Les déterminants d’un logement classé E, F ou G

  • Note : Le rapport de cotes (aussi appelé odd ratio) compare la probabilité qu’un logement soit classé E, F ou G lorsqu’il présente une certaine modalité d’une caractéristique (par exemple, un chauffage principalement au gaz naturel), à celle d’une modalité choisie comme référence pour cette caractéristique (pour l’exemple, logement chauffé à l’électricité), toutes choses égales par ailleurs. Un rapport de cotes inférieur à 1 indique que l’événement est moins probable pour la modalité étudiée. À l’inverse, l’évènement est plus probable avec un rapport de cote supérieur à 1.
  • Lecture : Un logement dont le gaz naturel est le principal mode de chauffage a deux fois moins de chances d’être classé E, F ou G qu’un logement principalement chauffé à l’électricité (rapport de cote=0,51).
  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Figure 3Part de logements classés E, F ou G selon les caractéristiques du logement occupé

(en %)
Part de logements classés E, F ou G selon les caractéristiques du logement occupé ((en %))
Caractéristiques du logement Centre-Val de Loire France métropolitaine
Année de construction Avant 1975 55,9 52,2
De 1975 à 1999 34,7 29,0
Après 1999 7,9 7,2
Mode de chauffage principal Électricité 43,1 35,9
Gaz naturel 30,2 30,2
Fioul 74,2 71,3
Autres (bois, chauffage urbain...) 31,3 26,2
Type de logement Appartement 30,6 32,0
Maison 45,1 39,6
Statut d’occupation Propriétaires 42,5 37,5
Locataires du parc privé 47,7 41,6
Locataires du parc social 23,2 20,2
Densité du territoire Urbain 34,0 31,8
Rural 47,8 42,4
Ensemble Ensemble 40,8 36,0
  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Figure 3Part de logements classés E, F ou G selon les caractéristiques du logement occupé

  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Les maisons plus énergivores

La consommation d’énergie primaire des maisons est en moyenne plus élevée que celle des appartements. Dans la région, plus de quatre maisons sur dix sont classées E, F ou G contre trois appartements sur dix. Les maisons ne sont pas plus anciennes que les appartements, mais leur plus grande superficie (100 m² en moyenne pour les maisons, contre 59 m² pour les appartements) entraîne des besoins de chauffage plus importants. La performance estimée tient cependant compte de la surface. Les maisons possèdent davantage de planchers et parois donnant sur l’extérieur (toiture, murs, fenêtres) entraînant des déperditions de chaleur plus importantes. À l’inverse, les appartements bénéficient de l’effet de mitoyenneté et, dans certains cas, d’un chauffage collectif, limitant ainsi leur consommation d’énergie. Toutes choses étant égales par ailleurs, un appartement a ainsi trois fois moins de chances d’être classé E, F ou G qu’une maison.

En 2022, plus de 820 000 résidences principales sont des maisons en Centre-Val de Loire, soit plus de sept logements sur dix. Cette part de logements est la plus élevée des régions de France métropolitaine où les maisons représentent la moitié des résidences principales. La part importante de maisons dans la région et leur performance énergétique en moyenne plus faible que celle des appartements contribue à expliquer la plus grande part de logements classés E, F ou G. Cette surreprésentation renforce les enjeux de rénovation énergétique dans l’habitat individuel régional.

Près de 100 000 résidences principales ont une surface de moins de 45 m² en Centre-Val de Loire. Plus de la moitié de ces petits logements sont classés E, F ou G, contre trois logements de 120 m² ou plus sur dix. La plus grande ancienneté des petits logements explique en partie ce constat. Près de six logements sur dix de moins de 45 m² ont été construits avant 1975, contre la moitié de ceux de 120 m² ou plus. À l’inverse, les petits logements ont été moins fréquemment construits après 1999 que les plus grands (18 % contre 21 %). De plus, le DPE s’appuie sur le rapport de la surface déperditive des planchers et parois, à la superficie du logement. Ce rapport généralement plus élevé pour les petites surfaces conduit à une estimation plus faible de la performance énergétique [pour en savoir plus (8)].

Près de trois logements sur quatre principalement chauffés au fioul classés E, F ou G

Dans la région, plus de sept résidences principales sur dix sont principalement chauffées au gaz naturel ou à l’électricité comme en France métropolitaine. Toutefois, l’électricité est plus couramment utilisée comme mode de chauffage principal dans la région (38,8 % contre 37,5 % en France métropolitaine). À l’inverse, le gaz est légèrement moins utilisé (33,6 % contre 36,2 %). Par ailleurs, la part de logements chauffés à l’électricité augmente de manière continue depuis 50 ans à l’inverse des logements chauffés au gaz naturel pour lesquels la part reste stable depuis 1999 (encadré 1).

Trois logements sur dix chauffés principalement au gaz naturel sont classés E, F ou G, contre plus de quatre sur dix parmi ceux utilisant l’électricité comme mode de chauffage principal. Les logements principalement chauffés à l’électricité émettent très peu de gaz à effet de serre, mais consomment en moyenne plus d’énergie.

Les résidences principales chauffées au fioul sont minoritaires. Dans la région, seulement un logement sur huit utilise ce combustible, mais près de trois logements sur quatre principalement chauffés au fioul sont classés E, F ou G. Ce niveau s’explique en partie par des émissions plus importantes de gaz à effet de serre mais d’une manière générale la performance énergétique du logement est fortement corrélée au classement de synthèse (encadré 2). Le fioul est la seule source d’énergie pour laquelle la part de logements fortement émetteurs de gaz à effet de serre (71,3 %) est supérieure à la part de logements fortement consommateurs d’énergie (58,1 %).

Le mode de chauffage joue un rôle important dans la moindre performance énergétique des maisons. Moins de trois maisons sur dix sont chauffées au gaz naturel, contre près de la moitié des appartements. Par ailleurs, une maison sur six utilise encore le fioul comme mode de chauffage principal. Or, plus de trois maisons sur quatre chauffées au fioul sont particulièrement énergivores, une proportion qui atteint 83 % pour celles construites avant 1975. Remplacer le système de chauffage fait partie des leviers actionnés par les dispositifs de soutien à la rénovation énergétique des logements pour la transition écologique.

La moitié des logements classés E, F ou G dans le parc locatif privé

Dans la région, près de 750 000 logements sont occupés par leur propriétaire, soit près de deux logements sur trois. C’est la 3e part la plus élevée des régions de France métropolitaine derrière la Bretagne et les Pays de la Loire. Les logements occupés par leur propriétaire sont plus fréquemment classés E, F ou G que les logements occupés par un locataire (42,5 % contre 37,5 %). Cet écart s’explique en partie par le fait que les propriétaires résident plus fréquemment dans des maisons (88,2 % contre 37,8 % des locataires) et moins fréquemment dans des logements construits après 1999 (17,4 % contre 21,7 % des locataires).

La situation est très différente selon que les logements appartiennent au parc locatif privé ou social. Près de la moitié des logements du parc locatif privé régional sont peu performants énergétiquement (47,7 %), une part plus de deux fois plus élevée que dans le parc locatif social (23,2 %). Uniquement une résidence principale sur cinq appartient au parc locatif privé, mais ces logements représentent un logement particulièrement énergivore sur quatre. À l’inverse, les logements du parc locatif social sont sous représentés parmi ces logements. L’ancienneté du parc et le mode de chauffage contribuent à expliquer les moins bonnes performances du parc locatif privé. Près de six locations privées sur dix ont été construites avant 1975, contre seulement moins de quatre sur dix dans le social. De plus, les logements du parc locatif privé sont plus souvent chauffés à l’électricité (53,4 %) et moins souvent au gaz (31,8 %) que ceux du parc locatif social (respectivement 21,6 % et 57,1 %). Enfin, la rénovation des logements du parc social est plus importante que dans le parc privé.

Un logement sur deux classés E, F ou G dans le rural

La proportion de logements ayant de faibles performances énergétiques est plus élevée dans les communes rurales. Près d’un logement sur deux de l’espace rural est classé E, F ou G, contre seulement un logement sur trois de l’espace urbain. Les communes rurales rassemblent près de six de ces logements sur dix (275 000 contre 201 000 dans les communes urbaines). Plusieurs facteurs contribuent à expliquer cet écart. Les logements situés dans une commune rurale sont plus fréquemment construits avant 1975 (51,7 % contre 48,3 % dans l’urbain). Les maisons sont également très nettement surreprésentées dans le rural (90,2 % contre 51,0 % dans l’urbain). De plus, près de deux logements sur trois de l’espace rural sont principalement chauffés avec de l’électricité ou du fioul contre moins de quatre logements sur dix dans l’espace urbain. Enfin, moins d’un logement sur dix de l’espace rural appartient au parc social contre plus d’un logement sur cinq de l’espace urbain. À l’inverse, la part de logements particulièrement énergivores est moins élevée le long de l’axe ligérien et à proximité des grandes villes de la région (figure 4).

Figure 4Nombre et part de logements classés E, F ou G par intercommunalités

Nombre et part de logements classés E, F ou G par intercommunalités
Code EPCI Libellé EPCI Nombre de logements classés E, F ou G Part de logements classés E, F ou G (en %)
200000800 Cœur de Sologne 1 700 36,4
200000933 Sauldre et Sologne 3 700 60,6
200005932 Les Portes de Sologne 3 500 46,0
200006971 Le Perche 4 200 63,7
200007052 La Marche Berrichonne 1 900 61,5
200007177 Pays de Nérondes 1 700 54,1
200011781 Portes du Berry entre Loire et Val d'Aubois 2 100 45,5
200018406 Le Romorantinais et du Monestois 6 600 37,2
200018521 Le Val de Bouzanne 1 700 60,1
200027076 Arnon Boischaut Cher 2 900 61,9
200030385 Blois Agglopolys 17 300 36,8
200032514 Berry-Loire-Vauvise 1 200 54,8
200033181 Chartres Métropole 21 700 36,3
200035137 Marche Occitane - Val d'Anglin 1 500 50,6
200035764 La Beauce Loirétaine 3 400 47,5
200035848 Le Châtillonnais en Berry 2 200 66,1
200036135 Cœur de France 3 800 41,8
200040277 Agglo du Pays de Dreux 21 300 43,7
200040558 Écueillé-Valençay 3 500 63,7
200040772 Le Perche et Haut Vendômois 2 100 64,6
200043065 Le Val d'Amboise 4 800 30,2
200043081 Chinon, Vienne et Loire 3 600 31,2
200049484 Berry Grand Sud 4 300 73,5
200055481 Beauce Val de Loire 4 800 48,0
200058360 Entre Beauce et Perche 4 400 42,9
200066280 Le Pithiverais 6 900 50,9
200066330 Terres du Haut Berry 4 600 39,7
200066462 Interco Normandie Sud Eure 8 500 55,5
200067668 La Cléry, du Betz et de l'Ouanne 4 900 57,5
200067676 Canaux et Forêts en Gâtinais 9 800 65,6
200068088 Les Bertranges 4 500 45,7
200068278 Berry Loire Puisaye 5 300 57,0
200068872 Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse 4 800 50,0
200068880 Champagne Boischauts 2 100 49,4
200069227 Pays Fort Sancerrois Val de Loire 4 900 52,8
200069912 Les Forêts du Perche 1 200 50,8
200069953 Les Portes Euréliennes d'Île-de-France 9 300 35,8
200069961 Le Grand Châteaudun 6 700 54,4
200070100 Le Val de Sully 6 100 52,1
200070159 Cœur de Beauce 6 500 51,4
200070167 Terres de Perche 3 500 59,6
200070183 Les Terres du Val de Loire 7 500 38,7
200070571 Cœur de Berry 1 100 43,7
200071587 Loches Sud Touraine 12 100 51,3
200071850 Le Pithiverais-Gâtinais 6 600 56,0
200072064 Val-de-Cher-Controis 12 500 48,8
200072072 Territoires Vendômois 10 500 45,6
200072650 Touraine Vallée de l'Indre 6 100 28,3
200072668 Touraine Val de Vienne 6 100 54,6
200072981 Touraine Ouest Val de Loire 5 000 37,2
200073161 Touraine-Est Vallées 5 200 27,6
200073237 Gâtine et Choisilles - Pays de Racan 3 200 41,4
200090561 Vierzon-Sologne-Berry 8 500 55,5
241800374 La Septaine 1 500 36,5
241800424 Le Dunois 1 600 48,0
241800432 Les Trois Provinces 2 000 55,6
241800457 FerCher 2 800 54,0
241800507 Bourges Plus 14 800 29,5
242852465 Le Bonnevalais 2 200 42,3
243600202 Chabris - Pays de Bazelle 2 500 62,6
243600236 Le Pays d'Issoudun 4 600 51,1
243600293 La Région de Levroux 1 400 63,9
243600301 Val de l'Indre - Brenne 3 300 56,0
243600319 Brenne - Val de Creuse 3 700 44,0
243600327 Châteauroux Métropole 11 300 33,6
243600343 Cœur de Brenne 1 100 69,3
243600350 La Châtre et Sainte-Sévère 4 000 44,4
243700499 Le Castelrenaudais 2 100 32,0
243700754 Tours Métropole Val de Loire 36 400 26,5
243700820 Bléré Val de Cher 3 300 31,0
244100293 Les Collines du Perche 1 100 66,5
244100780 La Sologne des Étangs 2 600 57,3
244100798 Le Grand Chambord 3 700 39,3
244100806 La Sologne des Rivières 2 300 49,4
244500203 Montargoise et Rives du Loing (A.M.E.) 13 100 43,9
244500211 Giennoises 5 900 51,8
244500419 Les Quatre Vallées 4 700 57,1
244500427 Les Loges 8 100 41,6
244500468 Orléans Métropole 42 200 35,5
244500484 La Forêt 2 700 35,6
244500542 La Plaine du Nord Loiret 2 000 61,1
247800550 Le Pays Houdanais (C.C.P.H.) 6 600 38,5
  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Figure 4Nombre et part de logements classés E, F ou G par intercommunalités

  • Champ : Ensemble des résidences principales au 1er janvier 2022.
  • Sources : Insee, Fidéli 2022 ; SDES, bilan annuel de l’énergie 2021 ; ADEME, base des DPE juillet 2022-juin 2023.

Encadré 1 - Plus de la moitié des maisons individuelles construites en 2023 équipées d’une pompe à chaleur seule

L’amélioration de la performance du mode de chauffage constitue un levier majeur pour limiter la consommation énergétique des logements. Les modes de chauffage ont connu des évolutions significatives depuis 50 ans. L’usage du fioul pour le chauffage domestique n’a cessé de se réduire au profit d’énergies moins émettrices de gaz à effet de serre. L’usage du gaz naturel et de l’électricité a ainsi considérablement augmenté entre 1975 et 2021.

Depuis 2021, une évolution marquée est observée dans les constructions neuves de maisons individuelles, en lien avec l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale (figure 5). En 2023, en Centre-Val de Loire, sur les 2 400 nouvelles constructions individuelles, 55 % sont équipées d’une pompe à chaleur seule. Cette solution, privilégiée pour ses performances et sa compatibilité avec les exigences environnementales, devance largement les autres options. L’électricité seule représente désormais 12 % des installations, tandis que les systèmes combinant l’électricité à une pompe à chaleur atteignent 13 %. Les modes de chauffage plus traditionnels, comme le gaz, ne concernent plus que 1 % des maisons neuves, contre 20 % en 2018. Enfin, le bois en chauffage principal ne représente que 2 %, et les autres modes de chauffage totalisent 17 %. Cette transformation illustre le recentrage vers des équipements plus performants et moins émetteurs, en cohérence avec les objectifs de réduction des émissions du secteur du bâtiment.

Figure 5Évolution des modes de chauffage dans les maisons neuves

(nombre de maisons neuves)
Évolution des modes de chauffage dans les maisons neuves ((nombre de maisons neuves))
Année de construction Pompe à chaleur Électricité et pompe à chaleur Électricité Gaz Bois Autres modes de chauffage
2018 772 245 857 759 131 1 002
2019 1 037 291 1 052 716 154 1 101
2020 904 252 1 123 594 126 897
2021 1 372 362 1 550 412 122 1 081
2022 2 436 405 600 74 136 704
2023 1 335 325 297 17 56 384
  • Note : La catégorie « Autres modes de chauffage » regroupe l’ensemble des combinaisons de modes de chauffage non représentées ainsi que les modes de chauffage moins fréquents
  • Champ : Ensemble des nouvelles constructions individuelles en Centre-Val de Loire.
  • Source : SDES, EPTB de 2018 à 2023

Figure 5Évolution des modes de chauffage dans les maisons neuves

  • Note : La catégorie « Autres modes de chauffage » regroupe l’ensemble des combinaisons de modes de chauffage non représentées ainsi que les modes de chauffage moins fréquents
  • Champ : Ensemble des nouvelles constructions individuelles en Centre-Val de Loire.
  • Source : SDES, EPTB de 2018 à 2023

Encadré 2 - L’étiquette DPE liée à la consommation d’énergie primaire au moins égale à celle liée aux émissions de gaz à effet de serre pour près de neuf logements sur dix

L’étiquette de performance énergétique attribuée à un logement correspond à la plus mauvaise étiquette entre la consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre. L’étiquette DPE liée à la consommation d’énergie primaire est supérieure ou égale à celle liée à l’émission de gaz à effet de serre pour 85 % des logements. Ce constat se vérifie également pour les logements classés E, F ou G qui sont plus de 400 000 à être concernés.

Près de 175 000 logements (soit 14,9 % du parc de résidences principales) cumulent forte (plus de 250 kWh/m²/an) et fortes émissions de gaz à effet de serre (plus de 50 kg d’équivalent CO₂/m²/an). Environ 266 600 logements, soit près d’une résidence principale sur quatre, se caractérisent par une consommation d’énergie primaire élevée sans être fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Enfin, seulement 3 % des logements sont uniquement fortement émetteurs de gaz à effet de serre (36 000 logements).

Près de la moitié des logements à forte consommation d’énergie primaire sont chauffés à l’électricité. À l’opposé, presque tous les logements avec de fortes émissions de gaz à effet de serre utilisent le gaz naturel ou le fioul pour le chauffage.

Encadré 3 - Partenariat

Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre la Direction régionale de l’Insee Centre-Val de Loire et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Centre-Val de Loire.

Publication rédigée par :Alexis Collard, Émilie Piraux (Insee), Yao Dopegno (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

Pour comprendre

L’analyse « toutes choses observées égales par ailleurs » ou « à autres caractéristiques identiques » signifie que l’étude se base sur une régression logistique. Elle permet d’identifier et de mesurer l’effet spécifique de chaque facteur (âge, niveau de diplôme, nombre d’enfants, densité de la commune de résidence, profession et catégorie socioprofessionnelle et spécialisation économique de la zone d’emploi de résidence) sur la probabilité pour un logement d’être classé E, F ou G, les autres facteurs étant inchangés.

Champ

Le champ de l’étude repose sur les résidences principales au 1er janvier 2022.

Publication rédigée par :Alexis Collard, Émilie Piraux (Insee), Yao Dopegno (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

Sources

Les données de cette étude proviennent d’une collaboration entre l’ADEME et le Service des données et des études statistiques (SDES). Cette étude repose sur la base des diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023. La modification des seuils DPE pour les petits logements de moins de 40 m², prévue dans l’arrêté de juillet 2024, a été prise en compte. L’élévation du seuil DPE correspondant aux étiquettes E et F pour les logements situés au-delà de 800 m d’altitude modifie uniquement la répartition des logements entre les étiquettes E, F et G. Le nombre et la part de logements classés E, F ou G restent inchangés.

Un travail d’appariement avec les logements du FIchier DÉmographique sur les Logements et les Individus (Fidéli) 2022 a été effectué. Cette source de données géolocalisées, issue de divers fichiers fiscaux, fournit des informations sur le parc de logements et le profil de leurs occupants. Les données appariées couvrent une partie seulement de l’ensemble des résidences principales métropolitaines dans la mesure où la base des DPE regroupe uniquement les logements ayant fait l’objet d’une vente ou d’un changement de locataire. Elles ont donc été pondérées par calage, afin de retrouver les structures essentielles du parc immobilier au 1er janvier 2022.

Les recensements de la population (exploitation principale) de 1968 à 2021 permettent de définir l’évolution de la structure du parc de logements (mode de chauffage, superficie des logements).

Définitions

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) renseigne sur la performance énergétique d’un logement en évaluant la consommation d’énergie primaire et la quantité d’émissions de gaz à effet de serre conventionnelles rapportées à la surface habitable, pour un usage standard. L’étiquette A à G attribuée dépend ainsi des caractéristiques du bâti (dont les combustibles utilisés) et de l’ampleur des besoins du fait du climat local. Il s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique définie au niveau européen afin de réduire la consommation d’énergie des bâtiments.

Les logements dont les étiquettes DPE sont E, F ou G sont qualifiés de peu performants énergétiquement, de particulièrement énergivores ou émetteurs de gaz à effet de serre. Cela correspond à une consommation énergétique et/ou à une émission de gaz à effet de serre conventionnelles au-dessus des seuils de 250 kWh/m²/an et de 50 kg d’équivalent CO₂/m²/an pour les logements de plus de 40 m².

Les logements étiquetés F ou G sont qualifiés de très peu performants énergétiquement. Cela correspond à une consommation énergétique et/ou à une émission de gaz à effet de serre conventionnelles au-dessus des seuils de 330 kWh/m²/an et de 70 kg d’équivalent CO₂/m²/an pour les logements de plus de 40 m² en Centre-Val de Loire.

La consommation d’énergie primaire est égale à l’ensemble des consommations d’énergie de l’économie sous forme primaire (c’est-à-dire non transformée après extraction), et marginalement sous forme de dérivés non énergétiques (goudrons, bitume, lubrifiants, etc.)

La loi « climat et résilience » de 2021 vise à exclure du marché locatif les logements à faible performance énergétique. Après le gel des loyers des logements étiquetés F ou G, entré en vigueur en août 2022, des interdictions de location entreront progressivement en vigueur en 2025 pour les logements étiquetés G, en 2028 pour les logements étiquetés F et en 2034 pour les logements étiquetés E.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Lenzi E., Masson K., Mora V., Prusse S., « Près de 5 millions de ménages en situation de vulnérabilité énergétique pour leur logement en 2021 », Insee Analyses no 106, avril 2025.

(3) Freppel C., « Le parc de logements au 1er janvier 2024 ; 38,2 millions de logements en France », Insee Focus, no 332, septembre 2024.

(4) Le Saout R., Mesqui B., Rathle J-P., « Ouvrir dans un nouvel ongletLe parc de logement par classe de performance énergétique au 1er janvier 2022 », Observatoire national de la rénovation énergétique, juillet 2022.

(5) Boutchenik B., Bruguet M., Polard G., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes conditions de logement des ménages résidant en France en 2020 », Commissariat général au développement durable, Service des données et études statistiques, décembre 2022.

(6) Beck S., Masson K., Prusse S., « Une estimation du taux de vulnérabilité énergétique des ménages pour le logement », Insee Documents de travail no 2025-01, janvier 2025.

(7) Éblé S., Planque P-E., Sénéchal M-L., « De mauvaises performances énergétiques pour 4 logements sur 10 », Insee Analyse Hauts-de-France, no 177, octobre 2024.

(8) Astier J., Salem A., Fack G., Fournel J., Maisonneuve F., « Ouvrir dans un nouvel ongletPerformance énergétique du logement et consommation d’énergie : les enseignements des données bancaires », Conseil d’analyse économique, Focus no 103, janvier 2024.