Insee Conjoncture Centre-Val de Loire ·
Mars 2025 · n° 53
Contraction de l’activité et de l’emploi salarié Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2024
Au quatrième trimestre 2024, l’activité se replie légèrement au niveau national, en partie par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont soutenu la croissance au trimestre précédent. En Centre-Val de Loire, le nombre d’heures rémunérées sur un trimestre diminue pour la première fois depuis quatre ans. Fragilisé par les secteurs des services non marchands et de la construction, l’emploi salarié recule dans la région. Toutefois, il résiste dans l’Indre-et-Loire et l’Eure-et-Loir. Pour le troisième trimestre consécutif, l’emploi intérimaire recule. La baisse du taux de chômage est un peu plus marquée qu’au niveau national. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail progresse par rapport au trimestre précédent, en particulier parmi les moins de 25 ans. Le nombre de défaillances d’entreprises reste en hausse. Le nombre de créations d’entreprises sous le statut du micro-entrepreneur diminue, mais celui d’entreprises classiques progresse. Après un repli au trimestre précédent, les nombres d’autorisations de constructions de logements et de mises en chantier progressent, davantage pour les logements collectifs. La fréquentation hôtelière est en retrait, marquée par une moindre affluence à la fois des clientèles résidentes et non-résidentes.
- Diminution des heures rémunérées par rapport à l’année précédente
- L’emploi intérimaire de nouveau en net recul
- Diminution du taux de chômage au quatrième trimestre 2024
- Un nombre de demandeurs d’emploi en hausse, en particulier parmi les moins de 25 ans
- Le nombre de créations d’entreprises par les micro-entrepreneurs en baisse pour le deuxième trimestre consécutif
- Plus de défaillances d’entreprises
- Autorisations et mises en chantier de logements collectifs en forte progression
- La fréquentation hôtelière en repli dans les départements accueillant le plus de nuitées
- Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial
- Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne
Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.
Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).
Diminution des heures rémunérées par rapport à l’année précédente
Le nombre d’heures rémunérées donne une mesure de la variation de l’activité économique. Cet indicateur reflète les évolutions de l’activité des entreprises afin de répondre aux fluctuations de la demande et des coûts de production. Les variations du volume d’heures rémunérées résultent de la modulation du nombre d’heures de travail des salariés en emploi et des mouvements de salariés (embauches, licenciements). Dans la région, le nombre global d’heures rémunérées est en baisse sur l’ensemble du quatrième trimestre 2024 par rapport à celui de l’année précédente.
En France, le produit intérieur brut (PIB) se replie légèrement au quatrième trimestre 2024 (-0,1 %) [Insee, février 2024 ; pour en savoir plus (5)]. L’activité économique du Centre-Val de Loire, mesurée par le volume d’heures rémunérées des salariés, diminue de 0,3 % par rapport à sa valeur au quatrième trimestre de l’année précédente. Il s’agit de la première baisse trimestrielle depuis début 2021. En France hors Mayotte, le nombre d’heures rémunérées est quasi stable (-0,1 %). L’activité recule dans la plupart des départements de la région : seuls les départements d’Indre-et-Loire (+1,0 %) et d’Eure-et-Loir (+0,7 %) enregistrent une hausse. Le recul de l’activité est le plus important dans l’Indre (-2,4 %).
Au quatrième trimestre 2024, le volume d’heures rémunérées est moins important qu’un an auparavant dans la construction (-3,6 %), et dans une moindre mesure dans l’industrie (-0,4 %). Le volume d’heures rémunérées est quasi stable dans les services marchands (-0,1 %). L’activité croît seulement dans le secteur des services non marchands (+1,5 %) (figure 1). Dans le secteur de l’hébergement-restauration, le nombre d’heures rémunérées progresse au quatrième trimestre 2024 (+1,6 % de plus qu’au même trimestre de l’année précédente). Il diminue en revanche parmi les entreprises du secteur du commerce entre ces deux périodes.
tableauFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 1,0 | 0,0 | 1,8 | 0,4 | 3,1 |
févr. 2023 | 0,4 | -0,1 | 1,1 | 0,3 | 1,6 |
mars 2023 | 0,3 | -0,2 | 0,9 | 0,2 | 1,3 |
avril 2023 | 0,2 | -0,2 | 0,7 | 0,1 | 0,9 |
mai 2023 | 0,5 | -0,1 | 0,7 | 0,1 | 1,1 |
juin 2023 | 0,2 | 0,0 | 0,7 | 0,2 | 1,1 |
juil. 2023 | 0,3 | 0,0 | 0,8 | 0,2 | 1,2 |
août 2023 | 0,2 | -0,1 | 0,5 | 0,2 | 0,8 |
sept. 2023 | -0,2 | -0,2 | 0,1 | 0,1 | -0,1 |
oct. 2023 | 0,2 | 0,0 | 0,7 | 0,2 | 1,1 |
nov. 2023 | -0,1 | -0,1 | 0,4 | 0,2 | 0,3 |
déc. 2023 | -0,1 | 0,2 | 0,3 | 0,1 | 0,5 |
janv. 2024 | 0,1 | -0,3 | 0,9 | 0,2 | 0,8 |
févr. 2024 | 0,2 | 0,0 | 0,7 | 0,1 | 1,0 |
mars 2024 | -0,4 | -0,4 | 0,2 | 0,1 | -0,5 |
avril 2024 | 0,4 | 0,1 | 0,9 | 0,3 | 1,7 |
mai 2024 | -0,2 | -0,4 | 0,5 | 0,2 | 0,0 |
juin 2024 | -0,6 | -0,4 | -0,2 | 0,1 | -1,2 |
juil. 2024 | 0,2 | 0,0 | 0,6 | 0,2 | 1,0 |
août 2024 | -0,5 | -0,3 | 0,3 | 0,1 | -0,4 |
sept. 2024 | -0,1 | -0,2 | 0,3 | 0,2 | 0,1 |
oct. 2024 | 0,0 | -0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,3 |
nov. 2024 | -0,4 | -0,3 | -0,4 | 0,1 | -0,9 |
déc. 2024 | 0,1 | -0,4 | 0,0 | 0,2 | -0,2 |
- Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
graphiqueFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire

- Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
L’emploi intérimaire de nouveau en net recul
L’emploi salarié est estimé grâce aux déclarations de données sociales des employeurs et des travailleurs indépendants [Insee, février 2025 ; pour en savoir plus (6)]. L’analyse de l’emploi salarié porte sur son évolution globale et sectorielle. Au quatrième trimestre 2024, les tensions de recrutement poursuivent leur baisse et « les perspectives d'emploi des entreprises diminuent dans tous les secteurs » [DARES, février 2025 ; pour en savoir plus (7)]. Dans la région, les effectifs salariés sont en baisse, pénalisés notamment par le secteur tertiaire non marchand et l’emploi intérimaire.
Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié se contracte en Centre-Val de Loire (-0,3 %) (figure 2). Les effectifs salariés diminuent dans les mêmes proportions sur le territoire français hors Mayotte. Dans la région, l’emploi salarié est en baisse dans le secteur tertiaire non marchand et la construction (-0,4 %), des secteurs employant respectivement 310 300 et 55 600 salariés (figure 3). L’emploi salarié est stable dans les secteurs des services marchands et de l’industrie.
Pour le troisième trimestre consécutif, les effectifs intérimaires reculent en Centre-Val de Loire (-3,3 % par rapport au trimestre précédent) (figure 4). Pour l’ensemble de l’année 2024, le recul de l’emploi salarié dans l’intérim s’établit à 9,0 %. Par rapport au trimestre précédent, les effectifs intérimaires sont en repli dans les secteurs du tertiaire (-6,2 %) et de l’industrie (-0,8 %) et progressent dans la construction (+7,2 %). En France hors Mayotte, l’emploi intérimaire diminue dans une moindre mesure (-2,3 %) [DARES, février 2025 ; pour en savoir plus (8)]. À l’exception de l’Indre, les effectifs intérimaires sont en baisse dans chaque département de la région. Le recul est plus accentué dans le département du Loiret (-5,5 %).
Au quatrième trimestre 2024, les effectifs salariés sont en repli dans tous les départements excepté dans l’Eure-et-Loir et l’Indre-et-Loire (évolution quasi stable à -0,1 %) (figure 5). La baisse de l’emploi salarié est la plus marquée dans le Loiret (-0,5 %), avec des reculs significatifs dans les secteurs de la construction (-1,0 %) et des services non marchands (-0,9 %). La diminution des effectifs dans le secteur tertiaire marchand pèse sur l’emploi salarié dans le Loir-et-Cher et l’Indre (respectivement -0,5 % et -0,4 %).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Centre-Val de Loire | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Centre-Val de Loire | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,2 | 99,8 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,2 | 99,9 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 100,3 | 99,7 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 100,6 | 99,7 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,2 | 101,2 | 100,4 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,3 | 101,4 | 100,5 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 101,7 | 100,5 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,6 | 102,1 | 100,9 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 98,4 | 100,2 | 98,2 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 98,2 | 99,6 | 98,1 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 100,0 | 101,7 | 100,1 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,3 | 101,8 | 100,4 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,7 | 102,5 | 101,0 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 101,6 | 103,6 | 102,1 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 102,1 | 104,5 | 102,6 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 102,3 | 105,1 | 103,0 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 102,6 | 105,5 | 103,3 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 102,7 | 105,7 | 103,3 | 107,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 102,7 | 106,0 | 103,4 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 103,0 | 106,4 | 103,9 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 103,0 | 106,6 | 103,8 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 103,3 | 106,8 | 104,0 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 103,3 | 106,9 | 104,0 | 108,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 103,3 | 107,1 | 104,0 | 108,4 |
1ᵉ trim. 2024 | 103,5 | 107,3 | 104,1 | 108,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 103,2 | 107,3 | 103,7 | 108,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 103,4 | 107,4 | 103,7 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2024 | 103,1 | 107,1 | 103,5 | 108,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 99,6 | 100,2 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 99,8 | 100,5 | 99,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 99,5 | 100,4 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 99,8 | 100,8 | 99,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,7 | 100,4 | 101,4 | 99,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,1 | 100,5 | 101,3 | 99,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,0 | 100,3 | 101,2 | 98,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,8 | 100,3 | 102,4 | 99,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,5 | 99,8 | 101,3 | 98,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 103,2 | 99,1 | 100,2 | 98,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,6 | 98,7 | 102,1 | 99,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 105,3 | 98,5 | 101,9 | 99,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 106,7 | 98,4 | 102,6 | 99,5 |
2ᵉ trim. 2021 | 107,2 | 98,2 | 104,0 | 99,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 108,1 | 98,3 | 105,1 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 108,6 | 98,6 | 105,8 | 99,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 108,9 | 98,4 | 106,2 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 108,7 | 98,5 | 106,4 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 108,5 | 98,7 | 106,5 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 108,6 | 99,2 | 106,7 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,2 | 99,2 | 107,1 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 108,1 | 99,5 | 107,2 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 107,7 | 99,9 | 107,4 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 107,3 | 100,1 | 107,5 | 100,7 |
1ᵉ trim. 2024 | 106,4 | 100,4 | 107,5 | 101,0 |
2ᵉ trim. 2024 | 106,0 | 100,5 | 107,4 | 101,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 105,8 | 100,5 | 107,7 | 101,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 105,5 | 100,5 | 107,7 | 101,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 4 – Évolution de l'emploi intérimaire
Période | Centre-Val de Loire | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,8 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 97,7 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 96,1 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 91,3 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 94,1 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,9 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 94,0 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 90,7 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 55,3 | 59,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 67,9 | 72,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 84,8 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 87,9 | 91,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 88,8 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 95,6 | 97,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 92,7 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 95,0 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 94,6 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 93,1 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 95,4 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 96,6 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 93,9 | 98,6 |
2ᵉ trim. 2023 | 94,0 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 90,6 | 95,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 88,5 | 94,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 89,2 | 93,9 |
2ᵉ trim. 2024 | 84,7 | 91,4 |
3ᵉ trim. 2024 | 83,3 | 90,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 80,5 | 88,6 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution de l'emploi intérimaire

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Zonage | 3ᵉ trim. 2024 | 4ᵉ trim. 2024 |
---|---|---|
Cher | 0,2 | -0,3 |
Eure-et-Loir | 0,2 | -0,1 |
Indre | -0,4 | -0,4 |
Indre-et-Loire | 0,7 | -0,1 |
Loir-et-Cher | -0,5 | -0,4 |
Loiret | 0,1 | -0,5 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Diminution du taux de chômage au quatrième trimestre 2024
Le taux de chômage mesure la proportion parmi la population active des personnes sans emploi, qui cherchent activement un emploi et sont disponibles pour en occuper un. Le plein emploi ne correspond pas à une situation d’absence de chômage, car un chômage d’adaptation (aussi appelé frictionnel) est utile à la fluidité sur la marché du travail et à la transition entre deux emplois. En Centre-Val de Loire, le taux de chômage s’est stabilisé en 2024 après une hausse continue tout au long de l’année 2023 (figure 6). Au quatrième trimestre 2024, il s’établit à 6,8 %, en baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent et au même trimestre en 2023. Il reste à un niveau bas par rapport aux années précédentes : il est inférieur de 3,0 points par rapport au pic de l’année 2015 et de 1,4 point par rapport au troisième trimestre 2020, durant la crise sanitaire. Il est inférieur de 0,5 point au taux de chômage national, en baisse de 0,1 point sur un trimestre. Ce recul concerne surtout les jeunes de 15 à 24 ans (-0,8 point). Toutefois cette baisse s’accompagne d’une hausse de la part de jeunes dans le halo du chômage, et de ceux ni en emploi, ni en formation, ni en études.
tableauFigure 6 – Taux de chômage
Période | Centre-Val de Loire | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 8,4 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 8,7 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,5 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 8,4 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 8,3 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 8,3 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 8,1 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 8,0 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,8 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,4 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,9 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,2 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,2 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,4 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,2 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,7 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,7 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,6 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,7 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,9 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 7,0 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,8 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 6,8 | 7,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 6 – Taux de chômage

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Le taux de chômage est inférieur par rapport au trimestre précédent dans tous les départements de la région (figure 7). La baisse est la plus forte dans le Cher et en Indre-et-Loire (-0,3 point). Le chômage est quasi stable par rapport au trimestre précédent en Eure-et-Loir. Au deuxième trimestre 2024, le Loiret reste le département de la région où le taux de chômage est le plus haut (7,3 %), alors que le Loir-et-Cher demeure celui où il est le plus bas (6,1 %). Le taux de chômage dépasse 10 % dans deux zones d’emploi : celles de Vierzon et Montargis. Entre le troisième et le quatrième trimestre 2024, il diminue dans la plupart des zones d’emploi de la région (figure 8). Il est inférieur à 6,0 % dans les zones d’emploi de Vendôme, Chinon, Chartres et Loches. Sur un an, la plus forte hausse se situe dans la zone d’emploi de Châteaudun (+0,3 point), tandis que le taux de chômage recule le plus fortement dans celles de Loches et Bourges (respectivement -0,5 point et -0,4 point).
tableauFigure 7 – Taux de chômage départementaux
Territoires | 4e trimestre 2024 (%) | Variation (point) | |
---|---|---|---|
sur un trimestre | sur un an | ||
Cher | 6,9 | -0,3 | -0,4 |
Eure-et-Loir | 6,8 | -0,1 | -0,3 |
Indre | 6,7 | -0,2 | -0,4 |
Indre-et-Loire | 6,4 | -0,3 | -0,3 |
Loir-et-Cher | 6,1 | -0,2 | 0,0 |
Loiret | 7,3 | -0,2 | -0,1 |
Centre-Val de Loire | 6,8 | -0,2 | -0,2 |
France hors Mayotte | 7,3 | -0,1 | -0,2 |
- Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affichées sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
tableauFigure 8 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au quatrième trimestre 2024
Code de la zone d'emploi 2020 | Libellé de la zone d'emploi 2020 | Taux de chômage du 4e trimestre 2024 (en %) | Évolution trimestrielle(en point) |
---|---|---|---|
2401 | Blois | 6,1 | -0,2 |
2402 | Bourges | 6,5 | -0,2 |
2403 | Chartres | 5,9 | -0,2 |
2404 | Châteaudun | 7,3 | -0,1 |
2405 | Châteauroux | 6,9 | -0,1 |
2406 | Chinon | 5,8 | -0,4 |
2407 | Gien | 7,1 | -0,2 |
2408 | Loches | 5,6 | -0,2 |
2409 | Montargis | 10,1 | -0,3 |
2410 | Orléans | 6,5 | -0,1 |
2411 | Pithiviers | 6,7 | -0,2 |
2412 | Romorantin-Lanthenay | 6,2 | -0,3 |
2413 | Tours | 6,7 | -0,2 |
2414 | Vendôme | 5,8 | -0,1 |
2415 | Vierzon | 10,2 | -0,2 |
0056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 6,3 | -0,2 |
0057 | Dreux | 8,0 | -0,2 |
0060 | Nevers | 6,9 | -0,1 |
0061 | Nogent-le-Rotrou | 6,6 | -0,1 |
- Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Lecture : Dans la zone d’emploi de Loches, le taux de chômage au 4e trimestre 2024 atteint 5,6 %, en baisse par rapport au 3e trimestre 2024. Ce taux est moins élevé que celui des zones d’emploi limitrophes. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 8 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au quatrième trimestre 2024

- Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Lecture : Dans la zone d’emploi de Loches, le taux de chômage au 4e trimestre 2024 atteint 5,6 %, en baisse par rapport au 3e trimestre 2024. Ce taux est moins élevé que celui des zones d’emploi limitrophes. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Entre octobre et novembre 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Par ailleurs, une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2024, cette expérimentation concerne environ 57 000 personnes, dont 29 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Un nombre de demandeurs d’emploi en hausse, en particulier parmi les moins de 25 ans
Le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) et l’inscription à France Travail en tant que demandeur d’emploi sont deux concepts distincts caractérisant les difficultés d’accès à l’emploi [Insee, février 2022 ; pour en savoir plus (9)]. Un demandeur d’emploi peut ne pas être chômeur au sens du BIT et inversement. L’inscription sur les listes de France Travail est une démarche administrative. Les personnes inscrites à France Travail au sein des catégories A, B et C sont tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi. Parmi elles, certaines sont sans emploi (catégorie A) et les autres exercent une activité réduite (catégories B et C). Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C augmente au quatrième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent (figure 9).
En Centre-Val de Loire, 193 400 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C sont inscrits à France Travail au quatrième trimestre 2024, soit une hausse de 1,3 % (figure 10). En France hors Mayotte, le nombre de demandeurs d’emploi augmente également (+1,7 %). L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi concerne tous les départements du Centre-Val de Loire. Elle est plus marquée dans le Loiret (+1,7 %). Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans augmente, tandis que celui des 50 ans ou plus est stable. Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis plus d’un an) diminue par rapport au quatrième trimestre 2023 (-0,4 %). Cette baisse peut être mise en regard de la réduction de 25 % de la durée d'indemnisation d’assurance chômage depuis le 1er février 2023. Les effets de cette mesure sont progressifs [Unédic, février 2023 ; pour en savoir plus (10)]. Au début du troisième trimestre 2024, 18 mois après son entrée en vigueur, l’ensemble des demandeurs d’emploi qui avaient moins de 53 ans à la date de fin de leur contrat de travail sont concernés, leur durée d’indemnisation ne pouvant dépasser 18 mois.
La loi sur le plein emploi prévoit notamment une inscription automatisée auprès de France Travail de l’ensemble des personnes en recherche d’emploi et des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). Cet accompagnement est expérimenté depuis 2023 sur plusieurs territoires dont certains en Centre-Val de Loire. La mise en application de la loi sur le plein emploi sur l’ensemble du territoire pourrait engendrer une hausse des demandeurs d’emploi en 2025. En juin 2022, 42 % des bénéficiaires du RSA étaient inscrits à France Travail, neuf sur dix en catégorie A, B ou C [Dares, septembre 2024 ; pour en savoir plus (11)]. En décembre 2024, le nombre d’allocataires du RSA est supérieur de 2,0 % par rapport à un an auparavant.
Le nombre de demandeurs d’emploi varie en fonction des entrées et des sorties des listes. Les entrées correspondent aux nouveaux demandeurs d’emploi qui s’inscrivent. Les sorties désignent des demandeurs qui ont trouvé un emploi, qui ont abandonné leurs recherches ou qui ne sont plus éligibles au chômage. Le nombre moyen mensuel d’entrées des listes est supérieur au nombre de sorties contrairement au trimestre précédent où ces flux s’équilibraient. Cela est dû à la fois à l’augmentation des entrées (+2,6 %) et à la diminution des sorties (-2,9 %) entre le troisième et le quatrième trimestre 2024 [Dreets, janvier 2025 ; pour en savoir plus (12)].
La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) peut constituer un indicateur prévisionnel de l’évolution à court terme de l’emploi. En Centre-Val de Loire, le nombre de déclarations préalables à l’embauche de plus d’un mois (CDI et CDD de plus d’un mois) diminue de 2,3 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent 2024 (-3,1 % par rapport au quatrième trimestre 2023) [Urssaf, décembre 2024 ; pour en savoir plus (13)].
Depuis la crise sanitaire, le nombre mensuel moyen d’offres collectées par France Travail a augmenté continuellement jusqu’au troisième trimestre 2023. Au quatrième trimestre 2024, il diminue de 6,7 % par rapport au trimestre précédent (-13,2 % par rapport au quatrième trimestre 2023).
tableauFigure 9 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Décomposition | 4e trimestre 2024 | Variation sur un trimestre (en %) | Variation sur un an (en %) |
---|---|---|---|
Centre-Val de Loire | 193 440 | 1,3 | 0,2 |
Dont moins de 25 ans | 27 110 | 4,2 | 2,6 |
Dont 50 ans ou plus | 53 460 | 0,0 | 0,5 |
Dont inscrits depuis un an ou plus | 87 100 | 0,3 | -0,4 |
France hors Mayotte | 5 495 100 | 1,7 | 1,8 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
tableauFigure 10 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Période | Centre-Val de Loire | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 99,8 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 98,9 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 98,0 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 96,4 | 97,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 95,5 | 97,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,1 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 99,4 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 99,3 | 101,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,0 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 99,5 | 100,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 97,5 | 98,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 95,0 | 95,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 92,6 | 93,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 90,9 | 91,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 90,0 | 91,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 89,1 | 90,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 88,1 | 90,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 87,4 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 87,3 | 90,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 87,9 | 91,0 |
1ᵉ trim. 2024 | 88,0 | 91,0 |
2ᵉ trim. 2024 | 87,2 | 90,8 |
3ᵉ trim. 2024 | 86,9 | 91,0 |
4ᵉ trim. 2024 | 88,1 | 92,6 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
graphiqueFigure 10 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Le nombre de créations d’entreprises par les micro-entrepreneurs en baisse pour le deuxième trimestre consécutif
Le nombre de créations d’entreprises est un indicateur de la croissance économique. Il reflète l’optimisme des entrepreneurs concernant les opportunités du marché. Le suivi des créations d’entreprises permet également d’observer l’impact des politiques gouvernementales sur l’évolution des secteurs et des formes d’entreprises. Au deuxième trimestre 2024, le nombre de créations d’entreprises était à son niveau le plus haut sur dix ans. Au quatrième trimestre 2024, il recule pour le deuxième trimestre consécutif en Centre-Val de Loire.
Le nombre de créations d’entreprises diminue de 1,1 % au quatrième trimestre 2024 (figure 11), poursuivant la baisse débutée lors du trimestre précédent (-0,9 %). Le nombre de créations reste cependant en hausse sur un an (+0,8 %). Au quatrième trimestre 2024, la hausse du nombre d’entreprise classiques (+2,8 %) ne compense pas la baisse des immatriculations des micro-entrepreneurs (-3,0 %). Parmi les 7 750 nouvelles entreprises en Centre-Val de Loire, deux tiers sont des immatriculations de micro-entrepreneurs. À l’échelle nationale, le nombre de créations augmente (+0,8 % pour les entreprises classiques et +0,9 % pour les micro-entrepreneurs par rapport au trimestre précédent).
tableauFigure 11 – Créations d'entreprises
Période | Centre-Val de Loire hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Centre-Val de Loire y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,6 | 99,2 | 103,3 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 103,4 | 100,9 | 108,5 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,5 | 99,0 | 110,0 | 107,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,4 | 100,3 | 112,6 | 111,3 |
1ᵉ trim. 2019 | 108,8 | 106,9 | 120,2 | 122,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,4 | 104,3 | 121,5 | 121,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 98,5 | 104,7 | 129,1 | 124,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 96,0 | 102,3 | 128,1 | 128,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 96,4 | 97,1 | 121,5 | 120,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 85,2 | 75,9 | 101,3 | 98,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 121,3 | 114,8 | 156,6 | 152,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 116,0 | 114,6 | 153,9 | 150,4 |
1ᵉ trim. 2021 | 118,3 | 116,4 | 160,7 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 126,2 | 122,5 | 163,0 | 155,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,6 | 115,3 | 156,8 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 118,6 | 114,4 | 161,2 | 146,9 |
1ᵉ trim. 2022 | 122,2 | 117,5 | 165,1 | 151,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 116,8 | 117,0 | 158,9 | 147,7 |
3ᵉ trim. 2022 | 117,2 | 119,7 | 155,5 | 153,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 118,6 | 118,4 | 164,0 | 155,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 101,2 | 105,8 | 152,1 | 143,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 105,5 | 106,9 | 156,1 | 147,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 105,8 | 111,3 | 165,5 | 156,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 111,8 | 114,2 | 166,3 | 157,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 111,6 | 118,4 | 168,5 | 165,9 |
2ᵉ trim. 2024 | 112,4 | 113,7 | 171,1 | 162,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 105,5 | 109,9 | 169,5 | 156,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 108,5 | 110,7 | 167,6 | 158,0 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 11 – Créations d'entreprises

- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Plus de défaillances d’entreprises
Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire est ouverte. La Banque de France collecte les décisions judiciaires auprès des greffes des tribunaux de commerce et des tribunaux de grande instance compétents en matière commerciale, afin de déterminer le volume de défaillances d’entreprises. Après une année 2020 où le nombre de défaillances avait chuté sous l’effet d’importantes mesures de soutien aux entreprises mises en place pour faire face à la crise sanitaire, son niveau est resté bas jusqu’en 2021. Cependant, dans un contexte de fin de certains dispositifs d’aides aux entreprises, le nombre de défaillances repart à la hausse depuis le début de l’année 2022. Les problèmes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation peuvent avoir fragilisé certains établissements et contribué à la cessation d’activité pour un certain nombre d’entre eux.
En Centre-Val de Loire, 2 220 entreprises ont été en situation de défaillance en 2024, un chiffre supérieur de 9,1 % à celui de l’année 2023 (figure 12).
En France, la hausse du nombre de défaillance est plus importante que dans la région (+17,4 % entre 2023 et 2024). Le nombre de défaillances d’entreprises au niveau national en 2024 est supérieur de 10,8 % à la moyenne annuelle entre 2010 et 2019, c’est-à-dire avant la crise sanitaire [Banque de France, janvier 2025 ; pour en savoir plus (14)].
tableauFigure 12 – Défaillances d'entreprises
Période | Centre-Val de Loire | France |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,3 | 99,1 |
févr. 2018 | 96,5 | 98,6 |
mars 2018 | 95,9 | 97,4 |
avril 2018 | 95,9 | 97,6 |
mai 2018 | 94,4 | 96,7 |
juin 2018 | 93,7 | 96,7 |
juil. 2018 | 94,2 | 97,2 |
août 2018 | 94,7 | 97,7 |
sept. 2018 | 94,5 | 98,0 |
oct. 2018 | 97,2 | 99,0 |
nov. 2018 | 97,7 | 98,9 |
déc. 2018 | 97,5 | 99,0 |
janv. 2019 | 99,2 | 99,8 |
févr. 2019 | 101,0 | 99,7 |
mars 2019 | 100,0 | 99,3 |
avril 2019 | 99,5 | 99,5 |
mai 2019 | 97,7 | 99,3 |
juin 2019 | 96,4 | 98,3 |
juil. 2019 | 96,5 | 98,3 |
août 2019 | 96,4 | 97,1 |
sept. 2019 | 95,5 | 96,3 |
oct. 2019 | 92,4 | 95,2 |
nov. 2019 | 91,9 | 94,3 |
déc. 2019 | 91,4 | 93,7 |
janv. 2020 | 87,7 | 91,5 |
févr. 2020 | 86,8 | 90,1 |
mars 2020 | 83,2 | 86,4 |
avril 2020 | 77,8 | 80,8 |
mai 2020 | 74,6 | 76,0 |
juin 2020 | 73,4 | 73,5 |
juil. 2020 | 69,3 | 70,6 |
août 2020 | 68,2 | 69,7 |
sept. 2020 | 63,3 | 66,9 |
oct. 2020 | 58,8 | 63,3 |
nov. 2020 | 55,7 | 60,3 |
déc. 2020 | 52,4 | 57,2 |
janv. 2021 | 50,7 | 54,7 |
févr. 2021 | 48,1 | 51,6 |
mars 2021 | 48,7 | 51,4 |
avril 2021 | 50,6 | 52,7 |
mai 2021 | 50,8 | 53,8 |
juin 2021 | 48,7 | 52,9 |
juil. 2021 | 48,1 | 51,5 |
août 2021 | 48,1 | 51,3 |
sept. 2021 | 48,9 | 50,4 |
oct. 2021 | 49,9 | 49,9 |
nov. 2021 | 50,2 | 49,9 |
déc. 2021 | 51,2 | 50,5 |
janv. 2022 | 51,8 | 51,5 |
févr. 2022 | 53,3 | 53,2 |
mars 2022 | 53,2 | 55,4 |
avril 2022 | 54,5 | 57,5 |
mai 2022 | 58,7 | 59,3 |
juin 2022 | 62,3 | 61,4 |
juil. 2022 | 65,5 | 64,0 |
août 2022 | 66,7 | 65,2 |
sept. 2022 | 67,9 | 68,4 |
oct. 2022 | 72,0 | 71,1 |
nov. 2022 | 74,6 | 73,8 |
déc. 2022 | 78,2 | 75,6 |
janv. 2023 | 84,0 | 78,7 |
févr. 2023 | 85,6 | 81,0 |
mars 2023 | 90,7 | 83,9 |
avril 2023 | 92,6 | 85,8 |
mai 2023 | 94,0 | 88,3 |
juin 2023 | 95,4 | 90,5 |
juil. 2023 | 96,0 | 92,3 |
août 2023 | 97,4 | 93,1 |
sept. 2023 | 101,5 | 94,8 |
oct. 2023 | 101,9 | 97,9 |
nov. 2023 | 106,1 | 100,7 |
déc. 2023 | 106,5 | 103,2 |
janv. 2024 | 105,5 | 105,1 |
févr. 2024 | 110,1 | 107,7 |
mars 2024 | 110,7 | 108,8 |
avril 2024 | 114,5 | 110,9 |
mai 2024 | 115,2 | 112,5 |
juin 2024 | 114,9 | 114,0 |
juil. 2024 | 116,8 | 116,7 |
août 2024 | 113,9 | 116,3 |
sept. 2024 | 114,5 | 118,0 |
oct. 2024 | 116,1 | 119,5 |
nov. 2024 | 114,7 | 119,8 |
déc. 2024 | 116,2 | 121,2 |
- Notes : Données mensuelles brutes au 24 févr. 2025, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 12 – Défaillances d'entreprises

- Notes : Données mensuelles brutes au 24 févr. 2025, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
Autorisations et mises en chantier de logements collectifs en forte progression
Afin de contenir la hausse de l’inflation, la Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté progressivement les taux d’intérêt directeurs dans la zone euro. La BCE a ainsi appliqué dix hausses consécutives du taux principal de refinancement en cinq ans [Vie publique, septembre 2023 ; pour en savoir plus (15)]. Les hausses successives ont conduit à un resserrement des crédits immobiliers souscrits par les particuliers. L’éviction du crédit de certains ménages et le niveau élevé des coûts des matériaux, malgré un léger reflux depuis 2023, ont contribué à contracter la demande de biens immobiliers. Depuis le point haut atteint après la crise sanitaire, au deuxième trimestre 2021, l’investissement en construction des ménages a continuellement baissé. Il a diminué de 10 % par rapport à la moyenne 2010-2019 au quatrième trimestre 2024 [Trésor, février 2025 ; pour en savoir plus (16)]. Cette situation entraîne une plus grande difficulté à vendre les logements construits et une chute des autorisations de construction. Selon l’enquête sur la commercialisation des logements neufs, le délai moyen nécessaire pour que les logements disponibles soient vendus par les promoteurs aux particuliers a été multiplié par trois et demi entre le premier trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2024 dans la région [Service des données et études statistiques (SDES), août 2024 ; pour en savoir plus (17)]. Cependant ce délai moyen diminue après un pic ayant atteint dix trimestres au deuxième trimestre 2024. En France, le nombre de logements mis en chantier a atteint en 2023 son plus bas niveau depuis les années 2000 avec 295 000 mises en chantier, contre 385 000 en moyenne entre 2010-2019 [Trésor, août 2024 ; pour en savoir plus (18)]. Les difficultés rencontrées par le secteur se traduisent par une diminution de l’emploi salarié dans la construction dans la région depuis le premier trimestre 2023. En France métropolitaine, le nombre d’entreprises du secteur de la construction concernées par des difficultés de recrutement diminue. Cependant cette situation affecte encore sept entreprises sur dix.
Les six baisses des taux directeurs de la BCE depuis juin 2024 [Banque de France, mars 2025 ; pour en savoir plus (19)], la progression du nombre de nouveaux crédits à l’habitat à destination des particuliers observée en France depuis le printemps [Banque de France, décembre 2024 ; pour en savoir plus (20)], constituent néanmoins des signaux favorables pour le secteur.
Au quatrième trimestre 2024, la région enregistre 2 600 autorisations de construction de logements. Après une diminution de 16,1 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, le nombre d’autorisations est en hausse de 19,8 % au quatrième trimestre (figure 13). Cette progression est portée par les autorisations de logements collectifs (+38,1 %), celles de logements individuels étant stable. Le nombre total d’autorisations de logement est néanmoins en baisse par rapport au quatrième trimestre 2023 (-8,6 %). Il augmente en France hors Mayotte (+5,4 %).
À l’instar du nombre de logements autorisés, celui de logements neufs mis en chantier en région Centre-Val de Loire croît par rapport au trimestre précédent (+40,1 %). La construction de logements collectifs porte cette hausse, avec une progression de 67,3 %, contre une augmentation de 7,6 % pour les logements individuels. Le nombre de logements mis en chantier est également en hausse en France hors Mayotte (+12,8 %).
tableauFigure 13 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Centre-Val de Loire | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Centre-Val de Loire | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 78,9 | 100,0 | 73,1 | 83,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 89,7 | 97,4 | 78,9 | 88,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 87,3 | 97,6 | 62,6 | 82,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 96,9 | 93,0 | 68,8 | 87,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 86,1 | 90,0 | 101,5 | 82,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,2 | 95,1 | 73,9 | 79,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 99,9 | 90,4 | 66,0 | 81,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 96,3 | 102,6 | 86,1 | 83,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 131,8 | 96,5 | 87,1 | 79,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 52,1 | 59,1 | 69,7 | 66,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 92,6 | 80,8 | 114,8 | 88,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 104,6 | 94,7 | 92,2 | 84,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,3 | 94,4 | 100,7 | 90,3 |
2ᵉ trim. 2021 | 146,1 | 98,5 | 106,5 | 89,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 131,3 | 101,2 | 99,6 | 86,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 129,3 | 99,2 | 102,7 | 89,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 147,9 | 118,2 | 137,5 | 89,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 155,0 | 111,1 | 107,2 | 85,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 174,0 | 106,7 | 119,8 | 83,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 86,7 | 76,4 | 113,5 | 83,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 116,2 | 83,1 | 90,5 | 73,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 92,1 | 80,8 | 83,7 | 68,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 102,2 | 75,4 | 71,7 | 62,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 101,1 | 77,6 | 75,0 | 58,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 79,9 | 71,2 | 59,4 | 56,8 |
2ᵉ trim. 2024 | 84,5 | 67,1 | 74,7 | 61,4 |
3ᵉ trim. 2024 | 70,9 | 67,3 | 65,6 | 60,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 85,0 | 70,9 | 91,9 | 68,2 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 13 – Évolution du nombre de logements

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- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
La fréquentation hôtelière en repli dans les départements accueillant le plus de nuitées
En Centre-Val de Loire, les emplois touristiques salariés représentaient 4,5 % de l’emploi salarié marchand en 2019 [Insee, décembre 2022 ; pour en savoir plus (21)]. L’enquête de fréquentation touristique comptabilise les nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme.
La fréquentation touristique hôtelière en Centre-Val de Loire au quatrième trimestre 2024 diminue de 1,8 % par rapport au quatrième trimestre 2023 (1 210 000 nuitées enregistrées). La fréquentation hôtelière a diminué chaque mois par rapport au même mois de l’année précédente (respectivement -2,5 %, -0,3 % et -2,4 % pour octobre, novembre et décembre).
La diminution du nombre de nuitées dans la région au quatrième trimestre 2024 par rapport au même trimestre de l’année précédente est davantage marquée dans les départements du Loir-et-Cher (-7,6 %), de l’Indre-et-Loire (-3,3 %) et du Loiret (-3,0 %). Ces trois départements, les plus touristiques de la région, enregistrent près de sept nuitées sur dix dans les hôtels en Centre-Val de Loire. La fréquentation hôtelière progresse dans les autres départements, en particulier dans l’Indre (+6,1 %).
La baisse de fréquentation hôtelière s’explique par le recul de la fréquentation de la clientèle résidant en France (-1,2 % de visiteurs résidents) et dans une plus forte mesure de ceux résidant à l’étranger (-5,3 % de visiteurs non-résidents). Les touristes non-résidents représentent 166 000 nuitées sur 1 210 000 nuitées dans les hôtels. Ceux en provenance des États-Unis sont les plus nombreux pour la première fois depuis cinq ans (23 100 nuitées). La clientèle européenne est à l’origine de 122 000 nuitées passées dans les hôtels du Centre-Val de Loire.
Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial
Fin 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+0,6 % au quatrième trimestre) portant la croissance annuelle à +2,8 %, tandis qu’elle est restée médiocre dans la zone euro (+0,2 %), confirmant l’absence de réelle reprise sur l’année (+0,8 % au total en 2024, après +0,5 % en 2023). Depuis début 2025, la nouvelle orientation de l’administration américaine et les perspectives de guerre commerciale qu’elle entraîne hypothèquent un peu plus l’éventualité d’un redémarrage européen à court terme. L’instauration de droits de douane aux États-Unis mettrait un coup de frein au commerce mondial et frapperait les économies européennes dépendantes de la demande américaine, en particulier l’Allemagne et l’Italie.
Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne
En France, la croissance a plutôt bien résisté sur l’ensemble de l’année 2024 (+1,1 %). Le retournement de l’investissement a été compensé par l’accélération des dépenses publiques, mais ce facteur de soutien s’inverserait en 2025, la France prévoyant un effort significatif de réduction du déficit public. Dans un contexte international dégradé, l'économie française tournerait au ralenti au premier semestre 2025 (+0,1 % au premier trimestre puis +0,2 % au deuxième) et l’acquis de croissance pour 2025 atteindrait seulement +0,4 % à mi-année.
Sur le marché du travail, l’emploi salarié s’est nettement retourné en fin d’année, l’économie française détruisant 90 000 postes sur les trois derniers mois de 2024. En prévision, les entreprises continueraient de réduire leurs effectifs de 50 000 postes salariés au premier semestre, en partie compensés par des créations d’emplois non-salariés. Cette baisse de l’emploi pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,6 % mi-2025.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Une entreprise monorégionale est une entreprise dont tous les établissements sont situés dans la même région.
Une entreprise est quasi-monorégionale si au moins 80 % de ses salariés travaillent dans la même région.
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 78, mars 2025.
(3) « Tableau de bord de la conjoncture : Centre-Val de Loire ».
(4) « Note de conjoncture - La croissance entre pouvoir d’achat et incertitudes » – Insee – octobre 2024.
(5) « Au quatrième trimestre 2024, le PIB se replie légèrement (-0,1 %) et le pouvoir d’achat des ménages marque le pas (+0,0 % par unité de consommation) » - Insee – février 2025.
(6) « Pourquoi les sources de référence sur l’emploi ont-elles divergé entre 2019 et 2023 ? » - Insee – février 2025.
(7) « Ouvrir dans un nouvel ongletLa situation sur le marché du travail au 4e trimestre 2024 » – Dares – février 2025.
(8) « Ouvrir dans un nouvel ongletL'emploi intérimaire toujours en recul au 4e trimestre 2024 (-2,3 %) » – Dares – février 2025.
(9) « Tout demandeur d’emploi n’est pas forcément chômeur » – Insee – février 2022.
(10) « Ouvrir dans un nouvel ongletEffets de l’adaptation des règles d’assurance chômage à la conjoncture » – Unédic – février 2023.
(11) « Ouvrir dans un nouvel ongletBénéficiaires du RSA et inscription à France Travail : profil et situation » – Dares – septembre 2024.
(12) « Ouvrir dans un nouvel ongletDemandeurs d’emploi inscrits à France Travail en Centre-Val de Loire au quatrième trimestre 2024 » – Dreets Centre-Val de Loire – janvier 2025.
(13) « Ouvrir dans un nouvel ongletDéclarations préalables à l'embauche mensuelles de plus d'un mois, Centre-Val de Loire » – Urssaf – décembre 2024.
(14) « Ouvrir dans un nouvel ongletDéfaillances d’entreprises – janvier 2025 » – Banque de France – octobre 2024.
(15) « Ouvrir dans un nouvel ongletZone euro : la Banque centrale européenne augmente son taux principal à 4,5 % » – Vie publique – 14 septembre 2023.
« Ouvrir dans un nouvel ongletPanorama des prêts à l’habitat des ménages – Octobre 2024 » – Direction générale du Trésor – août 2024.
(17) « Ouvrir dans un nouvel ongletDonnées régionales sur la commercialisation des logements neufs – Services des Données et des Études Statistiques (SDES) » – février 2025.
(18) « Ouvrir dans un nouvel ongletFlash conjoncture France - Tour d’horizon des prévisions d’activité dans la construction » – Direction générale du Trésor – août 2024.
(19) « Ouvrir dans un nouvel ongletLes taux monétaires directeurs » – Banque de France – mars 2025.
(20) « Ouvrir dans un nouvel ongletPanorama des prêts à l’habitat des ménages – Octobre 2024 » – Direction générale du Trésor – août 2024.
(21) « Davantage d’emplois touristiques du patrimoine et de la culture en Centre-Val de Loire » – Insee Analyses Centre-Val de Loire no 91 – décembre 2022.
(22) « La fréquentation touristique estivale en Centre-Val de Loire est en retrait en 2024 » – Insee Flash Centre-Val de Loire no 93 – novembre 2024.