Insee
Insee Conjoncture Martinique · Janvier 2025 · n° 32
Insee Conjoncture MartiniqueAu troisième trimestre 2024, l'emploi salarié se stabilise en Martinique malgré une activité économique ralentie Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

En Martinique, au troisième trimestre 2024, l'emploi se stabilise après avoir diminué au trimestre précédent. Parallèlement, les inscriptions à France Travail n'augmentent plus suite à la hausse enregistrée au second trimestre. Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) s'établit à 10,3 % de la population active. Le nombre de créations d'entreprises retrouve son niveau du 1er trimestre 2024. Pour autant, le recours à l'intérim recule. Les établissements hôteliers enregistrent de nouveau une baisse de fréquentation et les autorisations de construire diminuent fortement sur un an.

Insee Conjoncture Martinique
No 32
Paru le :Paru le16/01/2025

Avertissements

Avertissement sur les taux de chômage localisés dans les DOM

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

L’emploi salarié est stable ce trimestre, après avoir diminué au trimestre précédent

En Martinique, le nombre d’emplois salariés s’établit à 132 560 au troisième trimestre 2024. Les effectifs salariés demeurent stables par rapport au trimestre précédent (figure 1). En effet, la progression des effectifs dans le public (+0,6 %, soit 260 emplois supplémentaires) compense la baisse d'un même nombre d'emplois dans le privé (-0,3 %).

Sur un an, le niveau de l’emploi salarié reste stable. En France (hors Mayotte), les effectifs salariés progressent de 0,2 % au troisième trimestre 2024 et de 0,5 % sur un an.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Martinique Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Martinique Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2 99,5 100,4
3ᵉ trim. 2018 97,9 100,3 98,0 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,0 100,6 99,4 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,7 101,2 101,4 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,5 101,4 103,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,2 101,7 104,0 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,3 102,1 104,5 102,7
1ᵉ trim. 2020 101,4 100,2 103,2 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,0 99,6 101,3 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,4 101,7 104,0 102,1
4ᵉ trim. 2020 102,3 101,8 104,0 102,2
1ᵉ trim. 2021 103,4 102,5 105,8 103,1
2ᵉ trim. 2021 104,4 103,6 107,3 104,4
3ᵉ trim. 2021 104,1 104,5 106,7 105,5
4ᵉ trim. 2021 105,3 105,1 108,4 106,3
1ᵉ trim. 2022 106,3 105,5 109,9 106,8
2ᵉ trim. 2022 106,8 105,7 110,6 107,1
3ᵉ trim. 2022 106,2 106,0 110,4 107,4
4ᵉ trim. 2022 107,3 106,4 111,5 107,9
1ᵉ trim. 2023 107,1 106,5 111,1 108,0
2ᵉ trim. 2023 107,7 106,8 111,8 108,3
3ᵉ trim. 2023 108,0 107,0 112,1 108,5
4ᵉ trim. 2023 108,2 107,1 112,5 108,5
1ᵉ trim. 2024 108,4 107,4 112,8 108,8
2ᵉ trim. 2024 108,0 107,3 112,1 108,6
3ᵉ trim. 2024 108,0 107,5 111,8 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Les créations d'emplois du tertiaire non marchand compensent les pertes des autres secteurs

L’emploi diminue dans le tertiaire marchand (hors intérim) qui perd 90 emplois (-0,2 %). Le secteur compte désormais 56 160 salariés. Il diminue également dans la construction de -1,0 % pour atteindre 6 090 emplois, soit 60 de moins qu'au trimestre précédent (figure 2).

À l'inverse, le tertiaire non marchand gagne 180 emplois (+0,3 %). Ce secteur regroupe désormais 54 850 salariés en Martinique.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,9 99,5 100,1 100,0
2ᵉ trim. 2018 97,6 99,9 99,1 98,5
3ᵉ trim. 2018 95,9 98,4 97,8 97,3
4ᵉ trim. 2018 97,6 100,2 99,2 98,0
1ᵉ trim. 2019 101,6 101,4 100,8 99,4
2ᵉ trim. 2019 101,7 102,0 102,9 98,9
3ᵉ trim. 2019 102,7 102,4 103,6 99,7
4ᵉ trim. 2019 103,1 104,1 103,8 99,3
1ᵉ trim. 2020 101,7 103,2 103,9 98,8
2ᵉ trim. 2020 103,6 102,4 100,4 98,3
3ᵉ trim. 2020 105,9 103,8 102,8 100,4
4ᵉ trim. 2020 109,8 104,6 101,8 100,5
1ᵉ trim. 2021 112,5 106,2 103,7 100,4
2ᵉ trim. 2021 113,9 107,2 105,0 101,2
3ᵉ trim. 2021 115,0 105,2 104,6 101,2
4ᵉ trim. 2021 113,8 107,6 106,6 101,5
1ᵉ trim. 2022 115,1 109,8 107,7 101,9
2ᵉ trim. 2022 114,1 109,8 108,7 102,2
3ᵉ trim. 2022 112,3 108,0 108,8 101,2
4ᵉ trim. 2022 115,4 108,8 110,3 102,0
1ᵉ trim. 2023 114,1 108,8 109,7 102,4
2ᵉ trim. 2023 116,5 109,0 109,8 103,1
3ᵉ trim. 2023 113,0 107,9 109,8 104,4
4ᵉ trim. 2023 112,2 108,3 109,8 104,2
1ᵉ trim. 2024 112,6 108,5 110,2 104,4
2ᵉ trim. 2024 111,5 108,0 110,1 104,0
3ᵉ trim. 2024 110,3 107,6 109,9 104,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre de contrats d’intérim recule de nouveau ce trimestre

Au troisième trimestre 2024, l’emploi intérimaire recule de 0,6 % par rapport au trimestre précédent. Le secteur de l’intérim emploie désormais 2 570 personnes en Martinique, soit 20 de moins qu’au second trimestre. Cependant, le niveau de l’emploi intérimaire progresse de 10,2 % sur un an, soit 240 emplois supplémentaires (figure 3).

En France (hors Mayotte), le nombre d’emplois intérimaires baisse de 0,9 % par rapport au deuxième trimestre 2024 et de 5,1 % sur un an.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 123,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 122,2 99,7
3ᵉ trim. 2018 126,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 121,9 96,4
1ᵉ trim. 2019 127,4 100,1
2ᵉ trim. 2019 139,3 99,7
3ᵉ trim. 2019 133,8 99,2
4ᵉ trim. 2019 133,4 96,5
1ᵉ trim. 2020 90,9 59,5
2ᵉ trim. 2020 111,0 72,9
3ᵉ trim. 2020 139,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 144,3 91,1
1ᵉ trim. 2021 144,6 93,7
2ᵉ trim. 2021 145,8 97,1
3ᵉ trim. 2021 136,2 98,0
4ᵉ trim. 2021 146,1 102,2
1ᵉ trim. 2022 164,4 100,8
2ᵉ trim. 2022 164,9 99,2
3ᵉ trim. 2022 169,0 100,7
4ᵉ trim. 2022 156,0 101,0
1ᵉ trim. 2023 151,6 98,5
2ᵉ trim. 2023 159,3 97,8
3ᵉ trim. 2023 152,3 95,6
4ᵉ trim. 2023 171,1 94,4
1ᵉ trim. 2024 175,3 93,7
2ᵉ trim. 2024 169,0 91,6
3ᵉ trim. 2024 168,0 90,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage s'établit à 10,3 % de la population active martiniquaise

Au troisième trimestre, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) est estimé à 10,3 % de la population active en Martinique. Le taux de chômage lissé continue d'augmenter (+0,3 point après +0,4 point), une hausse entamée depuis le 4ᵉ trimestre 2023 (figure 4).

En France (hors Mayotte), le taux de chômage s'établit à 7,4 % de la population active ce trimestre.

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Période Martinique Taux de chômage « lissé » - Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 17,0 17,9 9,0
1ᵉ trim. 2018 15,6 17,8 9,3
2ᵉ trim. 2018 18,3 17,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 17,1 17,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 18,4 16,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 16,2 16,0 8,8
2ᵉ trim. 2019 14,4 15,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 13,9 14,6 8,3
4ᵉ trim. 2019 15,3 13,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 11,8 13,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,1 12,5 7,2
3ᵉ trim. 2020 15,4 12,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 14,1 12,2 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,7 12,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 14,7 12,8 7,9
3ᵉ trim. 2021 13,1 13,0 7,9
4ᵉ trim. 2021 11,0 13,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 12,4 12,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 13,8 12,7 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,4 12,3 7,2
4ᵉ trim. 2022 10,1 11,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 12,2 11,0 7,1
2ᵉ trim. 2023 10,6 10,6 7,2
3ᵉ trim. 2023 10,0 10,6 7,4
4ᵉ trim. 2023 10,3 10,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 11,6 11,5 7,5
2ᵉ trim. 2024 14,0 11,9 7,3
3ᵉ trim. 2024 10,3 12,2 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les inscriptions à France Travail se stabilisent après avoir augmenté au deuxième trimestre

Au troisième trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) se stabilise après avoir augmenté au trimestre précédent. Le nombre de personnes inscrites à France Travail s’établit ainsi à 41 720 en Martinique. Parmi elles, 29 920 sont sans emploi (catégorie A) et 11 800 exercent une activité réduite (catégories B et C). Sur un an, les inscriptions reculent de 1,2 % (figure 5).

En Martinique, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C diminue de 0,5 % pour les femmes et augmente de 0,3 % pour les hommes. De la même façon, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C augmente de 0,7 % pour les 25-49 ans et diminue de 0,8 % pour les 50 ans et plus et de 2,3 % pour les moins de 25 ans.

La part des personnes inscrites à France Travail depuis au moins un an est de 53,1 %. Leur nombre augmente sur le trimestre (+0,5 %).

En France (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 0,2 % sur le trimestre, annulant la baisse enregistrée le trimestre précédent. Sur un an, ce nombre augmente de 0,8 %.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,8 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,4 100,0
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,7 99,9
2ᵉ trim. 2019 95,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,3 98,0
4ᵉ trim. 2019 93,3 97,0
1ᵉ trim. 2020 91,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 94,0 102,9
3ᵉ trim. 2020 93,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 91,1 101,5
1ᵉ trim. 2021 90,2 101,6
2ᵉ trim. 2021 90,2 100,7
3ᵉ trim. 2021 89,2 98,4
4ᵉ trim. 2021 88,3 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,0 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,4 91,9
3ᵉ trim. 2022 84,5 91,5
4ᵉ trim. 2022 83,1 90,7
1ᵉ trim. 2023 82,0 90,5
2ᵉ trim. 2023 80,0 90,1
3ᵉ trim. 2023 78,9 90,3
4ᵉ trim. 2023 78,0 91,0
1ᵉ trim. 2024 77,5 91,0
2ᵉ trim. 2024 78,0 90,8
3ᵉ trim. 2024 77,9 91,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

L’hôtellerie martiniquaise enregistre une baisse de fréquentation

Au troisième trimestre 2024, les hôtels de la Martinique enregistrent 248 400 nuitées, soit une diminution de 8,3 % comparée au même trimestre de l’année précédente. Cette baisse fait suite à celle de 4,0 % du trimestre précédent. Elle concerne à la fois les clientèles françaises et étrangères (figure 6).

Ainsi, les nuitées des touristes en provenance de la France diminuent de 8,7 % ce trimestre pour s’établir à 224 300 nuitées. Cette clientèle représente 90,3 % du volume des nuitées dans l’hôtellerie martiniquaise.

De même, le nombre de nuitées de la clientèle en provenance de l’étranger diminue de 4,5 % sur un an, tiré par une désaffection de la clientèle en provenance d’Europe (-20,5 %). Cette dernière représente 55,4 % des nuitées étrangères. Le volume des nuitées généré par la clientèle en provenance des États-Unis progresse quant à lui de 16,3 %, tout comme celui de la clientèle du Canada, en hausse de 9,7 %.

La fin de ce trimestre est marquée par les premiers mouvements sociaux en Martinique. La baisse des nuitées s’explique à la fois par l’arrivée moins nombreuse de touristes (-1,7 %) que par la baisse de la durée moyenne de séjour (-0,2 jour à 3,5 jours). La baisse du nombre de nuitées concerne essentiellement la clientèle d’affaires (-51,4 %). Au contraire, la clientèle de loisirs progresse de 2,7 % et représente désormais 89,2 % des nuitées totales de l’hôtellerie martiniquaise. Enfin, la baisse de la fréquentation des établissements se traduit par une baisse du taux d’occupation de 2,2 points pour atteindre 48,6 %.

Figure 6Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Martinique France
janv. 2023 45,2 42,0
févr. 2023 29,7 16,4
mars 2023 14,4 6,9
avril 2023 4,8 8,3
mai 2023 -0,2 5,5
juin 2023 -10,4 1,4
juil. 2023 -1,1 -5,4
août 2023 -3,2 -5,5
sept. 2023 -10,5 1,7
oct. 2023 -14,2 -3,6
nov. 2023 0,0 -2,8
déc. 2023 -0,5 -3,3
janv. 2024 2,5 -2,5
févr. 2024 2,9 -1,7
mars 2024 -2,6 6,9
avril 2024 -17,1 -8,9
mai 2024 8,0 -0,5
juin 2024 5,0 -4,7
juil. 2024 -6,4 -6,1
août 2024 -11,7 0,7
sept. 2024 -2,8 -2,8
oct. 2024 5,1 1,5
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 6Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Le nombre de créations d'entreprises dites classiques augmente

Au troisième trimestre 2024, le nombre de créations d'entreprises augmente de 6,8 % pour atteindre 2 040 entreprises créées. Ce dynamisme annule la baisse enregistrée au trimestre précédent (-6,5 %). Au niveau national, le nombre d'entreprises créées baisse de 3,3 % (figure 7).

Cette augmentation est essentiellement portée par les entreprises dites classiques (hors micro-entrepreneurs) dont les immatriculations augmentent de 11,0 %. Celles-ci concentrent 64,0 % des créations d'entreprises ce trimestre. Au contraire, le nombre de créations d'entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs diminue (-2,5 %).

Au troisième trimestre, ces créations se concentrent dans les services (+9,6 %) et l'industrie (+12,5 %). Ces secteurs représentent respectivement 69,5 et 4,9 % des créations. Les créations augmentent dans une moindre mesure dans la construction (+1,6 %) et diminuent quant à elle dans le commerce (-2,0 %).

Sur un an, le nombre de nouvelles entreprises reste stable. Cette stabilisation reflète une forte progression des créations d'entreprises dites classiques (+7,9 %) et une baisse de celles sous le régime des micro-entrepreneurs (-11,2 %). En France, le nombre de nouvelles entreprises créées augmente de 0,2 % sur la même période.

Dans le même temps, le nombre de défaillances d'entreprises des douze derniers mois atteint 430, en hausse de 3,6 % par rapport à l'année précédente.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Martinique hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Martinique y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 107,8 99,1 107,2 103,7
2ᵉ trim. 2018 94,7 100,9 96,0 107,5
3ᵉ trim. 2018 84,0 99,1 85,5 107,9
4ᵉ trim. 2018 108,5 100,4 108,2 111,3
1ᵉ trim. 2019 86,5 106,8 95,0 122,2
2ᵉ trim. 2019 88,1 104,3 99,6 121,8
3ᵉ trim. 2019 106,0 104,8 113,8 124,6
4ᵉ trim. 2019 90,4 102,4 101,4 128,1
1ᵉ trim. 2020 88,2 96,9 97,7 119,9
2ᵉ trim. 2020 71,1 75,9 76,1 98,7
3ᵉ trim. 2020 117,5 114,9 128,6 152,4
4ᵉ trim. 2020 115,8 114,7 127,6 150,4
1ᵉ trim. 2021 127,8 116,4 143,0 152,9
2ᵉ trim. 2021 200,7 122,4 203,2 155,5
3ᵉ trim. 2021 101,7 115,5 123,6 145,3
4ᵉ trim. 2021 108,8 114,4 125,6 146,8
1ᵉ trim. 2022 124,3 117,4 138,9 151,7
2ᵉ trim. 2022 158,1 116,8 176,4 147,9
3ᵉ trim. 2022 170,6 120,0 181,8 153,7
4ᵉ trim. 2022 177,4 118,5 192,9 155,4
1ᵉ trim. 2023 172,8 105,5 186,2 143,4
2ᵉ trim. 2023 113,9 106,7 138,0 147,2
3ᵉ trim. 2023 107,8 111,8 149,5 156,9
4ᵉ trim. 2023 134,7 114,1 161,0 156,8
1ᵉ trim. 2024 110,3 117,8 149,6 165,6
2ᵉ trim. 2024 104,8 113,7 139,9 162,5
3ᵉ trim. 2024 116,3 110,4 149,3 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Les autorisations de construction de logements et de locaux continuent de diminuer

Au troisième trimestre, le nombre de logements autorisés à la construction des douze derniers mois s’élève à 2 210 en Martinique (figure 8). Sur un an, ce nombre baisse de 18,8 % dans la région et de 10,5 % en France (hors Mayotte).

De même, les surfaces de locaux d'activité autorisées à la construction des douze derniers mois chutent sur un an de 63,3 % pour s'établir à 69 220 m2. En France, la surface de locaux d'activité autorisée recule modérément (-3,9 %).

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Martinique Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Martinique Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 74,6 100,2 62,7 84,2
2ᵉ trim. 2018 97,7 97,4 111,9 89,2
3ᵉ trim. 2018 162,0 97,8 78,9 83,2
4ᵉ trim. 2018 109,2 93,0 123,6 88,0
1ᵉ trim. 2019 83,4 90,2 119,0 83,3
2ᵉ trim. 2019 66,8 95,0 75,1 80,3
3ᵉ trim. 2019 123,9 90,4 99,5 81,9
4ᵉ trim. 2019 105,4 102,8 135,6 84,2
1ᵉ trim. 2020 86,8 96,5 65,2 80,5
2ᵉ trim. 2020 46,8 58,9 35,6 68,6
3ᵉ trim. 2020 102,6 80,9 70,6 87,1
4ᵉ trim. 2020 141,2 94,9 69,3 82,0
1ᵉ trim. 2021 110,0 94,5 68,8 88,1
2ᵉ trim. 2021 92,7 98,2 64,9 88,3
3ᵉ trim. 2021 90,1 101,4 84,8 87,7
4ᵉ trim. 2021 127,3 99,1 113,4 89,4
1ᵉ trim. 2022 73,1 118,3 99,0 90,7
2ᵉ trim. 2022 107,4 110,6 66,8 83,3
3ᵉ trim. 2022 83,0 106,8 68,8 80,4
4ᵉ trim. 2022 149,9 76,0 185,3 83,1
1ᵉ trim. 2023 66,8 83,1 91,6 71,9
2ᵉ trim. 2023 88,0 80,1 88,6 65,6
3ᵉ trim. 2023 69,9 75,0 63,0 59,2
4ᵉ trim. 2023 71,7 76,5 78,4 56,6
1ᵉ trim. 2024 110,9 71,2 44,4 53,6
2ᵉ trim. 2024 54,3 66,7 52,6 56,9
3ᵉ trim. 2024 67,2 66,7 46,4 54,7
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité  : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.