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Insee Conjoncture Centre-Val de Loire · Janvier 2025 · n° 52
Insee Conjoncture Centre-Val de LoireL’activité économique se maintient grâce aux seuls services Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Cyril Coudray, Nicolas Goupil, David Lemarchand, Esther Thiebaut, Florine Verdu (Insee)

Au troisième trimestre 2024, l’activité économique française progresse légèrement. Elle est soutenue par le redressement de la consommation des ménages, ainsi que ponctuellement par les Jeux Olympiques et Paralympiques. Dans un contexte politique incertain, le climat des affaires se dégrade en juillet et l’investissement se contracte. En Centre-Val de Loire, l’activité progresse légèrement. Le volume d’heures rémunérées croît modérément. L’emploi salarié se redresse, notamment dans l’Indre-et-Loire, après une baisse régionale au trimestre précédent. Pour le deuxième trimestre consécutif, l’emploi intérimaire recule, en particulier dans l’Indre. Le taux de chômage est stable à 7 %, en dessous du niveau national. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue par rapport au trimestre précédent, en particulier parmi les moins de 25 ans et ceux inscrits depuis plus d’un an. Le nombre de défaillances d’entreprises est en hausse, conjugué à un ralentissement de la création des entreprises classiques. Pénalisé par la demande en biens collectifs, le nombre d’autorisations de constructions de logements décline. La fréquentation hôtelière est en retrait, marquée par une moindre affluence à la fois des clientèles résidentes et non-résidentes.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire
No 52
Paru le :Paru le09/01/2025
Avertissement sur les heures rémunérées

La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.

Les services portent la faible croissance de l’activité...

Le nombre d’heures rémunérées mesure la variation de l’activité économique. Cet indicateur reflète les évolutions de l’activité des entreprises afin de répondre aux fluctuations de la demande et des coûts de production. Les variations du volume d’heures rémunérées résultent de la modulation du nombre d’heures de travail des salariés en emploi, en tirant parti des mécanismes permettant une organisation du travail plus souple et des mouvements de salariés (embauches, licenciements). Dans la région, le nombre global d’heures rémunérées est presque stable sur l’ensemble du troisième trimestre 2024 par rapport à celui de l’année précédente.

En France, le produit intérieur brut (PIB) progresse au troisième trimestre 2024 (+0,4 %), stimulé par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris [Insee, novembre 2024 ; pour en savoir plus (3)]. L’activité économique en Centre‑Val de Loire, mesurée par le volume d’heures rémunérées des salariés, est légèrement supérieure à celle au troisième trimestre de l’année précédente (+0,2 %). Le nombre d’heures rémunérées est supérieur en juillet (+1,0 %) par rapport au même mois un an plus tôt, puis inférieur en août (-0,4 %) et presque stable en septembre (+0,1 %). L’évolution trimestrielle est proche de celle de France hors Mayotte (+0,3 %). Dans la région, l’activité n’est en hausse qu’en Eure-et-Loir et en Indre-et-Loire (respectivement +1,4 % et +1,0 %). Dans le secteur de l’hébergement-restauration, le nombre d’heures rémunérées progresse, en particulier dans l’Indre en juillet (+10,0 %) et en août (+9,3 %) [Insee, décembre 2024 ; pour en savoir plus (4)].

Au troisième trimestre 2024, le volume d’heures rémunérées est moins important qu’un an auparavant dans la construction (-2,3 %) et l’industrie (-0,6 %). Néanmoins, le chiffre d’affaires en euros courants des entreprises régionales () du secteur de la construction progresse en juillet et août par rapport à 2023. L’activité croît dans les secteurs des services non marchands (+1,6 %) et des services marchands (+0,6 %). Le secteur des services contribue positivement à la hausse de l’activité en juillet, août et septembre (figure 1). Dans le secteur de l’hébergement-restauration, le chiffre d’affaires est en hausse en juillet et août 2024 par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. Il diminue en revanche parmi les entreprises régionales du secteur du commerce sur l’ensemble du trimestre par rapport à 2023.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2023 0,9 0,0 1,8 0,4 3,1
févr. 2023 0,4 -0,1 1,1 0,3 1,6
mars 2023 0,3 -0,2 0,9 0,2 1,2
avril 2023 0,2 -0,2 0,7 0,1 0,9
mai 2023 0,4 -0,1 0,7 0,1 1,1
juin 2023 0,2 0,0 0,7 0,2 1,1
juil. 2023 0,3 0,0 0,8 0,2 1,2
août 2023 0,2 -0,1 0,5 0,2 0,8
sept. 2023 -0,2 -0,2 0,1 0,1 -0,1
oct. 2023 0,2 0,0 0,7 0,2 1,1
nov. 2023 -0,1 -0,1 0,4 0,2 0,3
déc. 2023 -0,1 0,2 0,3 0,1 0,5
janv. 2024 0,1 -0,3 0,9 0,2 0,8
févr. 2024 0,2 0,0 0,6 0,1 1,0
mars 2024 -0,4 -0,4 0,2 0,1 -0,5
avril 2024 0,4 0,1 0,9 0,2 1,7
mai 2024 -0,2 -0,4 0,5 0,2 0,0
juin 2024 -0,6 -0,4 -0,3 0,0 -1,2
juil. 2024 0,2 0,0 0,6 0,2 1,0
août 2024 -0,5 -0,3 0,2 0,1 -0,4
sept. 2024 -0,1 -0,2 0,2 0,2 0,1
oct. 2024 0,0 -0,3 0,2 0,2 0,2
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire

  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

...ainsi que celle de l’emploi salarié

L’emploi salarié est estimé grâce aux déclarations de données sociales des employeurs et des travailleurs indépendants. L’analyse de l’emploi salarié porte sur son évolution globale et sectorielle. Au troisième trimestre 2024, les tensions de recrutement continuent à se relâcher [DARES, novembre 2024 ; pour en savoir plus (5)]. Dans la région, les effectifs salariés progressent, soutenus par les secteurs des services marchands et non marchands.

Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié augmente en Centre-Val de Loire (+0,2 %) (figure 2). Les effectifs salariés progressent dans les mêmes proportions sur le territoire français hors Mayotte. Dans la région, l’emploi salarié croît dans les secteurs tertiaires non marchands (+0,5 %) et marchands (+0,2 %) (figure 3). L’emploi salarié est stable ou presque stable dans les secteurs de l’industrie et de la construction.

Les effectifs intérimaires reculent de 1,3 % par rapport au trimestre précédent en Centre-Val de Loire (figure 4). Depuis près de deux ans, la tendance à la baisse se poursuit, notamment après une forte diminution (-5,0 %) au trimestre précédent. Ils sont en repli dans les secteurs du tertiaire (-1,8 %), de la construction (-1,0 %) et de l’industrie (-0,4 %). En France hors Mayotte, l’emploi intérimaire diminue dans une moindre mesure (-0,9 %) [DARES, L'emploi intérimaire, novembre 2024 ; pour en savoir plus (6)]. À l’exception de l’Indre-et-Loire et de l’Eure-et-Loir, les effectifs intérimaires sont en baisse dans chaque département de la région. Le recul est plus accentué dans le département de l’Indre (-6,2 %).

Au troisième trimestre 2024, les effectifs salariés sont en repli dans le Loir-et-Cher (-0,4 %) et dans l’Indre (-0,3 %) (figure 5). Dans le Loir-et-Cher, ce repli est principalement porté par le secteur des services marchands. Dans l’Indre, hors emploi intérimaire, le secteur de l’industrie contribue le plus à la baisse de l’emploi salarié (-1,1 %). Dans les autres départements, les effectifs salariés progressent, soutenus par le secteur tertiaire ainsi que par l’industrie dans le Cher. La croissance de l’emploi salarié est la plus importante dans l’Indre-et-Loire (+0,7 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Centre-Val de Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Centre-Val de Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,9 100,2 99,8 100,3
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,2 99,9 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,6 100,3 99,7 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,6 100,6 99,8 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,2 101,2 100,4 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,3 101,4 100,5 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,2 101,7 100,6 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,6 102,1 100,9 102,7
1ᵉ trim. 2020 98,4 100,2 98,2 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,2 99,6 98,1 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,1 101,7 100,1 102,1
4ᵉ trim. 2020 100,3 101,8 100,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 100,7 102,5 101,0 103,1
2ᵉ trim. 2021 101,6 103,6 102,1 104,4
3ᵉ trim. 2021 102,2 104,5 102,7 105,5
4ᵉ trim. 2021 102,3 105,1 103,0 106,3
1ᵉ trim. 2022 102,6 105,5 103,3 106,8
2ᵉ trim. 2022 102,7 105,7 103,3 107,1
3ᵉ trim. 2022 102,8 106,0 103,5 107,4
4ᵉ trim. 2022 103,0 106,4 103,9 107,9
1ᵉ trim. 2023 103,0 106,5 103,8 108,0
2ᵉ trim. 2023 103,3 106,8 104,0 108,3
3ᵉ trim. 2023 103,4 107,0 104,2 108,5
4ᵉ trim. 2023 103,4 107,1 104,0 108,5
1ᵉ trim. 2024 103,5 107,4 104,1 108,8
2ᵉ trim. 2024 103,2 107,3 103,6 108,6
3ᵉ trim. 2024 103,4 107,5 103,7 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,9 99,6 100,2 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,0 99,8 100,4 99,6
3ᵉ trim. 2018 100,4 99,5 100,4 99,2
4ᵉ trim. 2018 100,1 99,8 100,8 99,2
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,4 101,4 99,2
2ᵉ trim. 2019 101,2 100,5 101,3 99,4
3ᵉ trim. 2019 102,0 100,4 101,2 98,8
4ᵉ trim. 2019 102,8 100,3 102,4 99,3
1ᵉ trim. 2020 102,5 99,8 101,3 98,9
2ᵉ trim. 2020 103,3 99,1 100,2 98,1
3ᵉ trim. 2020 104,6 98,7 102,1 99,4
4ᵉ trim. 2020 105,3 98,4 101,9 99,6
1ᵉ trim. 2021 106,7 98,4 102,6 99,5
2ᵉ trim. 2021 107,2 98,2 104,0 99,5
3ᵉ trim. 2021 108,2 98,3 105,1 100,0
4ᵉ trim. 2021 108,6 98,6 105,8 99,4
1ᵉ trim. 2022 108,9 98,4 106,2 99,8
2ᵉ trim. 2022 108,7 98,5 106,3 100,2
3ᵉ trim. 2022 108,6 98,7 106,5 100,0
4ᵉ trim. 2022 108,6 99,2 106,7 100,0
1ᵉ trim. 2023 108,3 99,2 107,1 100,1
2ᵉ trim. 2023 108,2 99,5 107,2 100,3
3ᵉ trim. 2023 107,9 99,9 107,5 100,5
4ᵉ trim. 2023 107,3 100,1 107,6 100,7
1ᵉ trim. 2024 106,5 100,4 107,6 101,0
2ᵉ trim. 2024 106,1 100,5 107,5 101,1
3ᵉ trim. 2024 106,0 100,4 107,7 101,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Centre-Val de Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,8 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,6 99,7
3ᵉ trim. 2018 96,0 99,7
4ᵉ trim. 2018 91,3 96,4
1ᵉ trim. 2019 94,2 100,1
2ᵉ trim. 2019 94,7 99,7
3ᵉ trim. 2019 94,0 99,2
4ᵉ trim. 2019 90,8 96,5
1ᵉ trim. 2020 55,4 59,5
2ᵉ trim. 2020 67,6 72,9
3ᵉ trim. 2020 84,8 88,7
4ᵉ trim. 2020 87,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 88,8 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,4 97,1
3ᵉ trim. 2021 92,7 98,0
4ᵉ trim. 2021 95,0 102,2
1ᵉ trim. 2022 94,6 100,8
2ᵉ trim. 2022 92,8 99,2
3ᵉ trim. 2022 95,5 100,7
4ᵉ trim. 2022 96,7 101,0
1ᵉ trim. 2023 93,9 98,5
2ᵉ trim. 2023 93,9 97,8
3ᵉ trim. 2023 90,8 95,6
4ᵉ trim. 2023 88,6 94,4
1ᵉ trim. 2024 89,1 93,7
2ᵉ trim. 2024 84,6 91,6
3ᵉ trim. 2024 83,5 90,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 2ᵉ trim. 2024 3ᵉ trim. 2024
Cher -0,4 0,3
Eure-et-Loir -0,1 0,2
Indre -0,2 -0,3
Indre-et-Loire -0,2 0,7
Loir-et-Cher -0,7 -0,4
Loiret -0,4 0,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Stabilité du taux de chômage au troisième trimestre 2024

Le taux de chômage mesure la proportion parmi la population active des personnes sans emploi, qui cherchent activement un emploi et sont disponibles pour en occuper un. Le plein emploi ne correspond pas à une situation d’absence de chômage, car un chômage d’adaptation (aussi appelé frictionnel) est indispensable à la transition entre deux emplois. En Centre‑Val de Loire, le taux de chômage augmente légèrement tout au long de l’année 2023 (figure 6). Il se stabilise en 2024 et atteint 7,0 % au troisième trimestre 2024. Il reste à un niveau bas par rapport aux années précédentes : il est inférieur de 2,7 points par rapport au courant de l’année 2015 et de 1,2 point par rapport au troisième trimestre 2020, durant la crise sanitaire. Il est inférieur de 0,4 point au taux de chômage national. Ce dernier est quasi stable (+0,1 point), porté à la hausse « principalement par une progression du chômage des jeunes alors que celui des 50 ans ou plus recule ».

Le taux de chômage progresse de 0,2 point dans le Cher, le Loir-et-Cher et le Loiret (figure 7). Il est relativement stable dans les autres départements de la région. Au troisième trimestre 2024, le Loiret reste le département de la région où le taux de chômage est le plus haut (7,5 %), alors que le Loir‑et‑Cher demeure celui où il est le plus bas (6,3 %). Pour le cinquième trimestre consécutif, le taux de chômage s’établit à plus de 10,0 % dans les zones d’emploi de Vierzon et Montargis (figure 8). Il est inférieur à 6,0 % dans les zones d’emploi de Loches et Vendôme.

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Centre-Val de Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 8,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 8,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,4 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,9 7,2
3ᵉ trim. 2020 8,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,2 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,2 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,2 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,7 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,7 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,6 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,9 7,4
4ᵉ trim. 2023 7,0 7,5
1ᵉ trim. 2024 7,0 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,9 7,3
3ᵉ trim. 2024 7,0 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

En un trimestre, le taux de chômage est stable ou augmente dans les zones d’emploi de la région. La progression est plus importante pour celle de Chinon (+0,4 point), ainsi que celles de Blois, Châteaudun et Vierzon (+0,3 point). Sur un an, il a le plus augmenté dans les zones d’emploi de Châteaudun et Chinon (+0,5 point).

Figure 7Taux de chômage départementaux

Taux de chômage départementaux
Territoires 3e trimestre 2024 (%) Variation (point)
sur un trimestre sur un an
Cher 7,2 0,2 -0,1
Eure-et-Loir 6,9 0,0 -0,1
Indre 6,9 0,0 -0,2
Indre-et-Loire 6,7 0,1 0,0
Loir-et-Cher 6,3 0,2 0,3
Loiret 7,5 0,2 0,2
Centre-Val de Loire 7,0 0,1 0,1
France hors Mayotte 7,4 0,1 0,0
  • Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affichées sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Taux de chômage localisé par zone d’emploi au troisième trimestre 2024

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au troisième trimestre 2024 - Lecture : Dans la zone d’emploi de Loches, le taux de chômage au 3e trimestre 2024 atteint 5,8 %, stable par rapport au 2e trimestre 2024. Ce taux est moins élevé que celui des zones d’emploi limitrophes. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
Code de la zone d'emploi 2020 Libellé de la zone d'emploi 2020 Taux de chômage du 3e trimestre 2024 (en %) Évolution trimestrielle (en point)
2401 Blois 6,3 0,3
2402 Bourges 6,7 0,1
2403 Chartres 6,1 0,0
2404 Châteaudun 7,4 0,3
2405 Châteauroux 7,0 -0,1
2406 Chinon 6,2 0,4
2407 Gien 7,4 0,1
2408 Loches 5,8 0,0
2409 Montargis 10,4 0,2
2410 Orléans 6,6 0,1
2411 Pithiviers 6,9 0,2
2412 Romorantin-Lanthenay 6,5 0,2
2413 Tours 6,9 0,1
2414 Vendôme 5,9 0,2
2415 Vierzon 10,5 0,3
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,5 0,1
0057 Dreux 8,2 0,1
0060 Nevers 7,0 0,1
0061 Nogent-le-Rotrou 6,7 0,1
  • Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Lecture : Dans la zone d’emploi de Loches, le taux de chômage au 3e trimestre 2024 atteint 5,8 %, stable par rapport au 2e trimestre 2024. Ce taux est moins élevé que celui des zones d’emploi limitrophes. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Taux de chômage localisé par zone d’emploi au troisième trimestre 2024

  • Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Lecture : Dans la zone d’emploi de Loches, le taux de chômage au 3e trimestre 2024 atteint 5,8 %, stable par rapport au 2e trimestre 2024. Ce taux est moins élevé que celui des zones d’emploi limitrophes. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes, dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Un nombre de demandeurs d’emploi en baisse, en particulier chez les moins de 25 ans

Le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) et l’inscription à France Travail en tant que demandeur d’emploi sont deux concepts distincts caractérisant les difficultés d’accès à l’emploi [Insee, février 2022 ; pour en savoir plus (7)]. Un demandeur d’emploi peut ne pas être chômeur au sens du BIT et inversement. L’inscription sur les listes de France Travail est une démarche administrative. Les personnes inscrites à France Travail au sein des catégories A, B et C sont tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi. Parmi elles, certaines sont sans emploi (catégorie A) et les autres exercent une activité réduite (catégories B et C). Le nombre de demandeurs d’emploi diminue au troisième trimestre 2024 pour le deuxième trimestre de suite (figure 9).

En Centre-Val de Loire, 191 000 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C sont inscrits à France Travail au troisième trimestre 2024, soit une baisse de 0,3 % (figure 10). En France hors Mayotte, le nombre de demandeurs d’emploi augmente légèrement (+0,2 %). Le nombre de demandeurs d’emploi baisse dans tous les départements du Centre-Val de Loire, sauf dans le Loir-et-Cher. La diminution est plus marquée dans l’Indre (-1,6 %). Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas travaillé sur la période (catégorie A) est presque stable dans la région (+0,1 %). Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans diminue (-0,4 %). Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis plus d’un an) est également en baisse par rapport au trimestre précédent (-0,4 %). Cette baisse peut être mise en regard de la réduction de 25 % de la durée d'indemnisation d’assurance chômage depuis le 1er février 2023. Les effets de cette mesure sont progressifs [Unédic, février 2023 ; pour en savoir plus (8)]. Au début du troisième trimestre 2024, 18 mois après son entrée en vigueur, l’ensemble des demandeurs d’emploi qui avaient moins de 53 ans à la date de fin de leur contrat de travail sont concernés, leur durée d’indemnisation ne pouvant dépasser 18 mois. Dans le même temps, le nombre d’allocataires du RSA augmente. Il a progressé de 1,8 % dans la région par rapport au troisième trimestre 2023.

Le nombre de demandeurs d’emploi varie en fonction des entrées et des sorties des listes. Les entrées correspondent aux nouveaux demandeurs d’emploi qui s’inscrivent. Les sorties désignent des demandeurs qui ont trouvé un emploi, qui ont abandonné leurs recherches ou qui ne sont plus éligibles au chômage. Le nombre moyen mensuel de sorties des listes est supérieur au nombre d’entrées depuis trois trimestres. Entre le deuxième et le troisième trimestre 2024, la baisse du nombre de sorties est plus accentuée (-5,4 %) que celle du nombre d’entrées (-3,5 %) [Dreets, octobre 2024 ; pour en savoir plus (9)].

La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) peut constituer un indicateur prévisionnel de l’évolution à court terme de l’emploi. En Centre-Val de Loire, le nombre de déclarations préalables à l’embauche de plus d’un mois (CDI et CDD de plus d’un mois) progresse de 1,2 % au troisième trimestre 2024 par rapport au deuxième trimestre 2024 (-2,6 % par rapport au troisième trimestre 2023) [Urssaf, septembre 2024 ; pour en savoir plus (10)].

Depuis la crise sanitaire, le nombre mensuel moyen d’offres collectées par France Travail a augmenté continuellement jusqu’au troisième trimestre 2023. Au troisième trimestre 2024, il diminue de 3,2 % par rapport au trimestre précédent. Au niveau national, il augmente de 1,0 % par rapport au trimestre précédent.

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Décomposition 3e trimestre 2024 Variation (%)
sur un trimestre sur un an
Centre-Val de Loire 190 980 -0,3 -0,4
Dont moins de 25 ans 26 020 -0,4 0,9
Dont 50 ans ou plus 53 440 0,4 1,0
Dont inscrits depuis un an ou plus 86 870 -0,4 -0,6
France hors Mayotte 5 400 600 0,2 0,8
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 10Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Centre-Val de Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,8 100,0
4ᵉ trim. 2018 99,8 99,9
1ᵉ trim. 2019 99,8 99,9
2ᵉ trim. 2019 98,9 99,1
3ᵉ trim. 2019 98,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 96,4 97,0
1ᵉ trim. 2020 95,5 97,0
2ᵉ trim. 2020 100,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 99,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 99,3 101,5
1ᵉ trim. 2021 100,0 101,6
2ᵉ trim. 2021 99,5 100,7
3ᵉ trim. 2021 97,5 98,4
4ᵉ trim. 2021 95,0 95,7
1ᵉ trim. 2022 92,6 93,3
2ᵉ trim. 2022 90,9 91,9
3ᵉ trim. 2022 90,0 91,5
4ᵉ trim. 2022 89,1 90,7
1ᵉ trim. 2023 88,1 90,5
2ᵉ trim. 2023 87,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 87,3 90,3
4ᵉ trim. 2023 87,9 91,0
1ᵉ trim. 2024 88,0 91,0
2ᵉ trim. 2024 87,2 90,8
3ᵉ trim. 2024 86,9 91,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 10Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Le nombre de créations d’entreprises classiques diminue

Le nombre de créations d’entreprises est un indicateur de la croissance économique. Il reflète l’optimisme des entrepreneurs concernant les opportunités du marché. Le suivi des créations d’entreprises permet également d’observer l’impact des politiques gouvernementales sur l’évolution des secteurs et des formes d’entreprises. Le nombre de créations d’entreprises diminue légèrement au troisième trimestre 2024.

Après une hausse de 1,8 % au trimestre précédent, le nombre de créations d’entreprises est en légère baisse (-0,3 %) au troisième trimestre 2024 (figure 11). Parmi les 7 900 nouvelles entreprises en Centre-Val de Loire, deux tiers sont des immatriculations de micro-entrepreneurs. Le nombre de créations d’entreprises classiques (sociétés et entreprises individuelles) est en nette diminution (-6,2 %). Tandis que le nombre d’immatriculations sous le statut du micro-entrepreneur continuent à progresser (+2,7 %). À l’échelle nationale, le nombre de créations diminue par rapport au trimestre précédent à la fois pour les entreprises classiques (-2,9 %) et pour les micro-entrepreneurs (-3,5 %).

Figure 11Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Centre-Val de Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Centre-Val de Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,5 99,1 103,2 103,7
2ᵉ trim. 2018 103,4 100,9 108,5 107,5
3ᵉ trim. 2018 103,4 99,1 110,1 107,9
4ᵉ trim. 2018 102,3 100,4 112,6 111,3
1ᵉ trim. 2019 108,7 106,8 120,0 122,2
2ᵉ trim. 2019 103,3 104,3 121,6 121,8
3ᵉ trim. 2019 98,5 104,8 129,2 124,6
4ᵉ trim. 2019 96,0 102,4 128,0 128,1
1ᵉ trim. 2020 96,4 96,9 121,2 119,9
2ᵉ trim. 2020 85,1 75,9 101,4 98,7
3ᵉ trim. 2020 121,3 114,9 156,9 152,4
4ᵉ trim. 2020 116,0 114,7 153,7 150,4
1ᵉ trim. 2021 118,2 116,4 160,4 152,9
2ᵉ trim. 2021 126,1 122,4 163,2 155,5
3ᵉ trim. 2021 121,8 115,5 157,4 145,3
4ᵉ trim. 2021 118,6 114,4 160,5 146,8
1ᵉ trim. 2022 122,1 117,4 164,9 151,7
2ᵉ trim. 2022 116,7 116,8 159,1 147,9
3ᵉ trim. 2022 117,3 120,0 156,3 153,7
4ᵉ trim. 2022 118,5 118,5 162,8 155,4
1ᵉ trim. 2023 101,1 105,5 152,0 143,4
2ᵉ trim. 2023 105,3 106,7 156,3 147,2
3ᵉ trim. 2023 106,1 111,8 166,8 156,9
4ᵉ trim. 2023 111,6 114,1 164,9 156,8
1ᵉ trim. 2024 111,5 117,8 168,3 165,6
2ᵉ trim. 2024 112,3 113,7 171,4 162,5
3ᵉ trim. 2024 105,4 110,4 170,8 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 11Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

À un niveau élevé, le nombre de défaillances d’entreprises augmente encore

Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire est ouverte. La Banque de France collecte les décisions judiciaires auprès des greffes des tribunaux de commerce et des tribunaux de grande instance compétents en matière commerciale, afin de déterminer le volume de défaillances d’entreprises. Après une année 2020 où le nombre de défaillances avait chuté sous l’effet d’importantes mesures de soutien aux entreprises mises en place pour faire face à la crise sanitaire, son niveau est resté bas jusqu’en 2021. Cependant, dans un contexte de fin de certains dispositifs d’aides aux entreprises, le nombre de défaillances repart à la hausse depuis le début de l’année 2022. Les problèmes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation peuvent avoir fragilisé certains établissements et contribué à la cessation d’activité pour un certain nombre d’entre eux.

En Centre-Val de Loire, 2 180 entreprises sont en situation de défaillance sur un an entre octobre 2023 et septembre 2024. Ce cumul des douze derniers mois est en augmentation de 12,7 % par rapport à la période entre octobre 2022 et septembre 2023 (figure 12). Ainsi, le nombre de défaillances se situe à son niveau record observé sur une période de huit ans.

En France, la hausse est plus importante que dans la région. Le nombre de défaillances entre octobre 2023 et septembre 2024 est supérieur de 24,2 % par rapport à la période entre octobre 2022 et septembre 2023. Selon la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprises entre octobre 2023 et septembre 2024 est supérieur de 7,4 % à la moyenne 2010-2019 des cumuls sur un an de défaillances d’entreprises [Banque de France, octobre 2024 ; pour en savoir plus (11)].

Figure 12Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Centre-Val de Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,3 99,1
févr. 2018 96,5 98,6
mars 2018 95,9 97,4
avril 2018 95,9 97,6
mai 2018 94,4 96,7
juin 2018 93,7 96,7
juil. 2018 94,2 97,2
août 2018 94,7 97,7
sept. 2018 94,5 98,0
oct. 2018 97,2 99,0
nov. 2018 97,7 98,9
déc. 2018 97,5 99,0
janv. 2019 99,2 99,8
févr. 2019 101,0 99,7
mars 2019 100,0 99,3
avril 2019 99,5 99,5
mai 2019 97,7 99,3
juin 2019 96,4 98,3
juil. 2019 96,5 98,3
août 2019 96,4 97,1
sept. 2019 95,5 96,3
oct. 2019 92,4 95,2
nov. 2019 91,9 94,3
déc. 2019 91,4 93,7
janv. 2020 87,7 91,5
févr. 2020 86,8 90,1
mars 2020 83,2 86,4
avril 2020 77,8 80,8
mai 2020 74,6 76,0
juin 2020 73,4 73,5
juil. 2020 69,3 70,6
août 2020 68,2 69,7
sept. 2020 63,3 66,9
oct. 2020 58,8 63,3
nov. 2020 55,7 60,3
déc. 2020 52,4 57,2
janv. 2021 50,7 54,7
févr. 2021 48,1 51,6
mars 2021 48,7 51,4
avril 2021 50,6 52,7
mai 2021 50,8 53,8
juin 2021 48,7 52,9
juil. 2021 48,1 51,5
août 2021 48,1 51,3
sept. 2021 48,9 50,4
oct. 2021 49,9 49,9
nov. 2021 50,2 49,9
déc. 2021 51,2 50,5
janv. 2022 51,8 51,5
févr. 2022 53,3 53,2
mars 2022 53,2 55,4
avril 2022 54,5 57,5
mai 2022 58,7 59,3
juin 2022 62,3 61,4
juil. 2022 65,5 64,0
août 2022 66,7 65,2
sept. 2022 67,9 68,4
oct. 2022 72,0 71,1
nov. 2022 74,6 73,8
déc. 2022 78,2 75,6
janv. 2023 84,0 78,7
févr. 2023 85,6 81,0
mars 2023 90,7 83,9
avril 2023 92,6 85,8
mai 2023 94,0 88,3
juin 2023 95,4 90,5
juil. 2023 96,0 92,3
août 2023 97,4 93,1
sept. 2023 101,5 94,9
oct. 2023 101,9 97,9
nov. 2023 106,2 100,7
déc. 2023 106,4 103,2
janv. 2024 105,5 105,1
févr. 2024 110,0 107,7
mars 2024 110,6 108,8
avril 2024 114,4 110,9
mai 2024 115,1 112,4
juin 2024 114,8 113,9
juil. 2024 116,7 116,5
août 2024 113,8 116,2
sept. 2024 114,4 117,8
oct. 2024 115,9 119,2
  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 12Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Demandes et constructions de logements en hausse

Afin de contenir la hausse de l’inflation, la Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté progressivement les taux d’intérêt directeurs dans la zone euro. La BCE a ainsi appliqué dix hausses consécutives du taux principal de refinancement en cinq ans [Vie publique, septembre 2023 ; pour en savoir plus (12)]. Les hausses successives ont conduit à un resserrement des crédits immobiliers souscrits par les particuliers. L’éviction du crédit de certains ménages et le niveau élevé des coûts des matériaux, malgré un léger reflux depuis 2023, ont contribué à contracter la demande de biens immobiliers. Cette situation entraîne une plus grande difficulté à vendre les logements construits et une chute des autorisations de construction. Selon l’enquête sur la commercialisation des logements neufs, le délai moyen nécessaire pour que les logements disponibles soient vendus par les promoteurs aux particuliers a été multiplié par quatre entre le premier trimestre 2022 et le troisième trimestre 2024 dans la région [Service des données et études statistiques (SDES), août 2024 ; pour en savoir plus (13)]. Le niveau des logements mis en chantier a atteint en 2023 son plus bas niveau depuis les années 2000 avec 295 000 mises en chantier contre 385 000 en moyenne entre 2010-2019 [Trésor, août 2024 ; pour en savoir plus (14)]. Les difficultés rencontrées par le secteur se traduisent par une diminution de l’emploi salarié dans la construction dans la région depuis le premier trimestre 2023. En France métropolitaine, le nombre d’entreprises du secteur de la construction concernées par des difficultés de recrutement diminue. Cependant cette situation affecte encore sept entreprises sur dix.

Les quatre baisses des taux directeurs de la BCE depuis juin 2024 [Banque de France, décembre 2024 ; pour en savoir plus (15)], la progression du nombre de nouveaux crédits à l’habitat à destination des particuliers observée en France depuis le printemps [Banque de France, décembre 2024 ; pour en savoir plus (16)], constituent néanmoins des signaux favorables pour le secteur.

Au troisième trimestre 2024, la région enregistre 2 200 demandes d’autorisation de construction de logements. Après une augmentation de 7,4 % au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, le nombre d’autorisations diminue de 13,1 % au troisième trimestre (figure 13). Alors que la demande de logements individuels progresse (+4,0 %), la demande de logements collectifs chute (-24,5 %) et contribue seule à la baisse globale. La demande de logements est stable en France hors Mayotte (0,0 %).

À l’instar de la demande de logements, le nombre de logements neufs mis en chantier en région Centre-Val de Loire diminue par rapport au trimestre précédent (-8,4 %). La construction de logements collectifs porte cette baisse, avec une diminution de 16,2 %, contre une augmentation de 2,8 % pour les logements individuels. Le nombre de logements en construction diminue également en France hors Mayotte (-3,9 %).

Figure 13Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Centre-Val de Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Centre-Val de Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 78,6 100,2 73,4 84,2
2ᵉ trim. 2018 89,0 97,4 78,7 89,2
3ᵉ trim. 2018 87,2 97,8 63,1 83,2
4ᵉ trim. 2018 97,3 93,0 68,7 88,0
1ᵉ trim. 2019 85,3 90,2 102,2 83,3
2ᵉ trim. 2019 93,0 95,0 73,7 80,3
3ᵉ trim. 2019 99,8 90,4 67,1 81,9
4ᵉ trim. 2019 97,6 102,8 86,2 84,2
1ᵉ trim. 2020 129,3 96,5 89,2 80,5
2ᵉ trim. 2020 51,7 58,9 71,3 68,6
3ᵉ trim. 2020 92,7 80,9 111,2 87,1
4ᵉ trim. 2020 106,4 94,9 90,4 82,0
1ᵉ trim. 2021 100,3 94,5 96,9 88,1
2ᵉ trim. 2021 144,6 98,2 104,9 88,3
3ᵉ trim. 2021 131,7 101,4 100,0 87,7
4ᵉ trim. 2021 129,9 99,1 103,5 89,4
1ᵉ trim. 2022 143,9 118,3 137,8 90,7
2ᵉ trim. 2022 152,7 110,6 105,4 83,3
3ᵉ trim. 2022 175,9 106,8 114,1 80,4
4ᵉ trim. 2022 87,6 76,0 110,5 83,1
1ᵉ trim. 2023 111,9 83,1 89,1 71,9
2ᵉ trim. 2023 88,6 80,1 79,9 65,6
3ᵉ trim. 2023 102,8 75,0 66,4 59,2
4ᵉ trim. 2023 106,7 76,5 71,6 56,6
1ᵉ trim. 2024 76,7 71,2 54,5 53,6
2ᵉ trim. 2024 82,4 66,7 62,8 56,9
3ᵉ trim. 2024 71,6 66,7 57,5 54,7
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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 13Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation dans les hôtels et les campings est inférieure à celle un an auparavant

En Centre‑Val de Loire, les emplois touristiques salariés représentaient 4,5 % de l’emploi salarié marchand en 2019 [Insee, décembre 2022 ; pour en savoir plus (17)]. L’enquête de fréquentation touristique comptabilise les nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme. Durant la saison estivale de mai à septembre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme en Centre-Val de Loire est inférieure au niveau constaté un an auparavant [Insee, novembre 2024 ; pour en savoir plus (18)]. Au troisième trimestre 2024, la fréquentation dans les campings (en nombre de nuitées) a baissé par rapport à l’année dernière. La fréquentation hôtelière en juillet et septembre a également été moins importante que l’année passée. En août, le nombre de nuitées dans les hôtels est en hausse par rapport à 2023, malgré une clientèle étrangère moins importante sauf à proximité des sites olympiques [Tendances régionales : Centre‑Val de Loire, août 2024 ; pour en savoir plus (19)].

La fréquentation touristique hôtelière en Centre‑Val de Loire au troisième trimestre 2024 diminue de 2,8 % par rapport au troisième trimestre 2023 (1 970 000 nuitées enregistrées). La diminution du nombre de nuitées dans la région au troisième trimestre 2024 par rapport au même trimestre de l’année précédente est davantage marquée dans les départements du Loir-et-Cher (-7,5 %) et de l’Indre-et-Loire (-7,0 %). Ces deux départements, les plus touristiques de la région, enregistrent 62 % des nuitées en Centre-Val de Loire (nuitées dans les hôtels, les campings et les AHCT). La diminution du nombre de nuitées dans les hôtels est moindre dans les départements du Loiret (-0,9 %) et de l’Indre (-0,3 %).

La baisse de fréquentation hôtelière relève à la fois des clients résidant en France (-1,6 %) et de ceux provenant d’ailleurs (-6,0 %). Les touristes non-résidents représentent 524 000 nuitées sur 1 970 000 dans les hôtels. Parmi eux, la clientèle européenne est la plus importante avec 455 000 nuitées passées dans les hôtels du Centre‑Val de Loire, dont 18 % ont été effectuées par des touristes en provenance des Pays-Bas. À l’échelle nationale, le nombre de nuitées des clients résidant à l’étranger et des clients résidant en France ont diminué respectivement de 3,9 % et de 1,9 %. Par ailleurs, la fréquentation hôtelière des touristes en provenance de l’étranger augmente à proximité du site Olympique et Paralympique de Châteauroux. L’Indre se distingue ainsi des orientations régionales, avec un nombre de nuitées de non‑résidents en hausse en juillet et en août.

La fréquentation touristique hôtelière est en retrait en juillet et septembre 2024 par rapport au même mois un an plus tôt. Le nombre de nuitées de chacun de ces deux mois (667 000 en juillet 2024, 580 000 en septembre) est moins conséquent que celui du mois d’août (723 000 nuitées). En revanche, la fréquentation touristique hôtelière a été plus dynamique en août 2024 avec une hausse de 1,8 % par rapport à août 2023. Le nombre de nuitées des touristes européens diminue légèrement (-0,7 %) par rapport à août 2023, alors que le nombre de nuitées des touristes non européens sont en légère hausse (1,0 %).

Le nombre de nuitées dans l’hôtellerie de plein air (camping) est de 1 800 000 durant le troisième trimestre 2024 en Centre‑Val de Loire. Il baisse en juillet, août et septembre 2024 par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. En France métropolitaine, la baisse du nombre de nuitées concerne surtout le mois de septembre (-8,8 % par rapport au même mois l’année précédente). Le nombre de nuitées est en hausse au mois d’août (+2,7 %).

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Cyril Coudray, Nicolas Goupil, David Lemarchand, Esther Thiebaut, Florine Verdu (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Entreprise monorégionale / Entreprise quasi-monorégionale :

Une entreprise monorégionale est une entreprise dont tous les établissements sont situés dans la même région. Une entreprise est quasi-monorégionale si au moins 80 % de ses salariés travaillent dans la même région.

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Tableau de bord de la conjoncture : Centre-Val de Loire ».

(2) « Note de conjoncture - La croissance entre pouvoir d’achat et incertitudes » – Insee – octobre 2024.

(3) « Au troisième trimestre 2024, le PIB augmente de 0,4 % et le pouvoir d’achat des ménages de 0,7 % (par unité de consommation) » - Insee Analyses Centre-Val de Loire, no 118 – novembre 2024.

(4) O.Diel, E.Thiebaut « Jeux Olympiques et Paralympiques : en Centre‑Val de Loire des impacts économiques immédiats limités et très localisés » - Insee Analyses Centre-Val de Loire, no 118 – décembre 2024.

(5) « Ouvrir dans un nouvel ongletLa situation sur le marché du travail au 3e trimestre 2024 » – Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares) – novembre 2024.

(6) « Ouvrir dans un nouvel ongletL'emploi intérimaire de nouveau en baisse au 3e trimestre 2024 (-0,9 %) » - Insee – novembre 2024.

(7) « Tout demandeur d’emploi n’est pas forcément chômeur » – Insee – février 2022.

(8) « Ouvrir dans un nouvel ongletEffets de l’adaptation des règles d’assurance chômage à la conjoncture » – Unédic – février 2023.

(9) « Ouvrir dans un nouvel ongletDemandeurs d’emploi inscrits à France Travail en Centre-Val de Loire au troisième trimestre 2024 » – Dreets Centre-Val de Loire – octobre 2024.

(10) « Ouvrir dans un nouvel ongletDéclarations préalables à l'embauche mensuelles de plus d'un mois, Centre-Val de Loire » – Urssaf – décembre 2024.

(11) « Ouvrir dans un nouvel ongletDéfaillances d’entreprises – Septembre 2024 » – Banque de France – octobre 2024.

(12) « Ouvrir dans un nouvel ongletZone euro : la Banque centrale européenne augmente son taux principal à 4,5 % » – Vie publique – 14 septembre 2023.

(13) « Ouvrir dans un nouvel ongletDonnées régionales sur la commercialisation des logements neufs – Services des Données et des Études Statistiques (SDES) » – novembre 2024.

(14) « Ouvrir dans un nouvel ongletFlash conjoncture France - Tour d’horizon des prévisions d’activité dans la construction » – Direction générale du Trésor – août 2024.

(15) « Ouvrir dans un nouvel ongletLes taux monétaires directeurs » – Banque de France – décembre 2024.

(16) « Ouvrir dans un nouvel ongletPanorama des prêts à l’habitat des ménages – Octobre 2024 » – Direction générale du Trésor – août 2024.

(17) N. Le Brazidec, M. Simonovici « Davantage d’emplois touristiques du patrimoine et de la culture en Centre‑Val de Loire » – Insee Analyses Centre‑Val de Loire no 91 – décembre 2022.

(18) O.Diel, H. Gôme « La fréquentation touristique estivale en Centre-Val de Loire est en retrait en 2024 » – Insee Flash Centre-Val de Loire no 93 – novembre 2024.

(19) « Ouvrir dans un nouvel ongletTendances régionales : Centre-Val de Loire - Août 2024 » - Banque de France – septembre 2024.

(20) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.