Insee
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Janvier 2025 · n° 45
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineUne économie néo-aquitaine hésitante Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Jérôme Bonce, Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

En Nouvelle-Aquitaine, après un an de décélération régulière, l’activité économique du troisième trimestre 2024 retombe à son niveau de 2023. Le chômage évolue peu : le nombre de demandeurs d’emploi est stable et le taux de chômage régional, toujours inférieur à celui de la France métropolitaine, s’établit à 6,7 % de la population active. L’emploi salarié progresse légèrement par rapport au deuxième trimestre. Cependant, le secteur de la construction perd encore des effectifs salariés en dépit de la progression des mises en chantier pour le deuxième trimestre consécutif. Dans l’industrie, les évolutions de l’activité et de l’emploi sont positives grâce notamment à la fabrication de matériels de transport. Toutefois, d’autres branches industrielles particulièrement présentes dans la région sont moins dynamiques. Après un creux au trimestre précédent, le secteur tertiaire hors intérim est redynamisé mais la fréquentation touristique est en retrait. Enfin, le déclin de l’intérim se poursuit.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 45
Paru le :Paru le17/01/2025
Insee - Une économie néo-aquitaine hésitante.
Publication rédigée par :Jérôme Bonce, Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

Essoufflement de l’activité et faible hausse de l’emploi

En Nouvelle-Aquitaine, l’infléchissement de l’activité économique, observé depuis plus d’un an au travers des heures rémunérées par les entreprises, débouche sur une stabilisation au troisième trimestre 2024 par rapport au même trimestre 2023. Au niveau national, l’activité suit la même tendance mais progresse encore légèrement de 0,3 % au troisième trimestre 2024. Dans la région, la nouvelle baisse d’activité dans la construction est compensée par la hausse dans les services et, dans une moindre mesure, dans l’industrie.

Avertissement sur les heures rémunérées

La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.

Dans la région comme au niveau national, l’emploi salarié total augmente modérément au troisième trimestre 2024 : +0,2 % par rapport au trimestre précédent. En Nouvelle-Aquitaine, le rythme de progression est le même pour le secteur public et pour le privé. Toutefois, ce dernier regroupe les trois quarts des 4 600 emplois supplémentaires.

La hausse de l’emploi salarié est portée majoritairement par le secteur tertiaire hors intérim (figure 1). Les effectifs augmentent légèrement dans l’industrie, reculent dans la construction et sont stables dans l’agriculture. Dans le même temps, le moindre recours à l’intérim se poursuit avec 400 emplois de moins qu’au deuxième trimestre, mais à un rythme moins rapide (-0,6 %) qu’au cours des quatre trimestres précédents.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,6 100,1 100,7 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,5 100,9 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,6 100,6 101,1 99,3
4ᵉ trim. 2018 102,3 101,1 101,6 99,8
1ᵉ trim. 2019 103,2 101,6 102,6 99,9
2ᵉ trim. 2019 104,0 101,7 102,6 100,0
3ᵉ trim. 2019 104,7 102,0 102,8 100,1
4ᵉ trim. 2019 105,4 102,1 103,9 100,2
1ᵉ trim. 2020 105,3 101,8 102,8 100,0
2ᵉ trim. 2020 106,5 101,2 101,4 99,2
3ᵉ trim. 2020 107,9 101,5 104,1 101,0
4ᵉ trim. 2020 109,4 101,2 104,0 101,2
1ᵉ trim. 2021 111,1 101,6 105,0 101,9
2ᵉ trim. 2021 112,2 101,9 106,9 102,3
3ᵉ trim. 2021 113,3 102,4 108,5 102,7
4ᵉ trim. 2021 113,8 102,9 109,5 102,3
1ᵉ trim. 2022 114,1 103,0 110,4 102,8
2ᵉ trim. 2022 114,3 103,2 110,6 103,0
3ᵉ trim. 2022 114,8 103,5 111,1 102,8
4ᵉ trim. 2022 115,0 103,7 111,7 102,9
1ᵉ trim. 2023 114,7 103,9 111,9 103,1
2ᵉ trim. 2023 114,6 104,2 112,3 103,3
3ᵉ trim. 2023 113,9 104,6 112,4 103,3
4ᵉ trim. 2023 113,2 105,0 112,4 104,0
1ᵉ trim. 2024 112,4 105,3 112,8 104,3
2ᵉ trim. 2024 111,7 105,4 112,2 104,6
3ᵉ trim. 2024 111,4 105,7 112,5 104,9
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Même si elles ne se traduisent pas toutes par de réels recrutements, les déclarations préalables à l’embauche en progression de 1,4 % par rapport au deuxième trimestre sont un signal favorable pour l’évolution de l’emploi salarié. Elles augmentent de 2,7 % pour les projets sur des contrats de plus d’un mois qui représentent ainsi plus des deux tiers de la hausse ce trimestre.

Après trois trimestres de diminution, les offres d’emploi collectées par France Travail en Nouvelle-Aquitaine repartent à la hausse (+5,6 % en un trimestre) (figure 2). Elles sont 30 % plus nombreuses que 5 ans auparavant.

Figure 2Offres d'emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Offres d'emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 104,0 100,1
2ᵉ trim. 2018 107,0 100,3
3ᵉ trim. 2018 105,1 97,0
4ᵉ trim. 2018 102,9 93,1
1ᵉ trim. 2019 101,8 95,3
2ᵉ trim. 2019 101,5 95,1
3ᵉ trim. 2019 103,7 96,2
4ᵉ trim. 2019 103,3 94,7
1ᵉ trim. 2020 83,5 75,9
2ᵉ trim. 2020 49,6 43,4
3ᵉ trim. 2020 83,8 71,7
4ᵉ trim. 2020 87,1 73,6
1ᵉ trim. 2021 86,0 75,4
2ᵉ trim. 2021 108,8 94,0
3ᵉ trim. 2021 120,6 101,8
4ᵉ trim. 2021 131,3 112,8
1ᵉ trim. 2022 134,9 117,0
2ᵉ trim. 2022 140,4 117,3
3ᵉ trim. 2022 137,9 116,5
4ᵉ trim. 2022 142,3 116,9
1ᵉ trim. 2023 145,2 118,8
2ᵉ trim. 2023 143,8 117,2
3ᵉ trim. 2023 144,1 117,8
4ᵉ trim. 2023 133,1 112,1
1ᵉ trim. 2024 128,3 110,1
2ᵉ trim. 2024 125,7 105,0
3ᵉ trim. 2024 132,7 105,9
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 2Offres d'emploi

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Stabilisation du chômage

Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage néo-aquitain s’établit à 6,7 % de la population active. Oscillant entre 6,6 et 6,7 %, il évolue peu depuis quatre trimestres et reste inférieur à celui de la France métropolitaine (entre 7,1 et 7,3 % sur la même période).

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C inscrits à France Travail est quasiment stable dans la région (+0,1 % par rapport au deuxième trimestre) et augmente légèrement au niveau national (+0,2 %) (figure 3). Dans ces catégories, les hommes et les personnes de 50 ans ou plus sont plus nombreux au troisième trimestre 2024 qu’au deuxième. En revanche, les demandeurs d’emploi sans aucune activité professionnelle (catégorie A) sont en léger repli de 0,2 % en un trimestre, baisse qui concerne davantage les hommes. Alors que le nombre de demandeurs de catégorie A âgés de 25 à 49 ans diminue de 0,8 %, celui des 50 ans ou plus augmente de 1,3 %. Quant au chômage de longue durée, il progresse modérément ce trimestre avec un supplément de près de 1 300 demandeurs inscrits depuis un an ou plus.

Figure 3Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,7 100,0
4ᵉ trim. 2018 99,9 99,9
1ᵉ trim. 2019 99,6 99,9
2ᵉ trim. 2019 98,9 99,1
3ᵉ trim. 2019 97,2 98,0
4ᵉ trim. 2019 96,4 97,0
1ᵉ trim. 2020 96,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 103,0 102,9
3ᵉ trim. 2020 101,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,0 101,5
1ᵉ trim. 2021 100,1 101,6
2ᵉ trim. 2021 99,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 96,5 98,4
4ᵉ trim. 2021 93,9 95,7
1ᵉ trim. 2022 91,5 93,3
2ᵉ trim. 2022 89,5 91,9
3ᵉ trim. 2022 89,1 91,5
4ᵉ trim. 2022 88,6 90,7
1ᵉ trim. 2023 88,3 90,5
2ᵉ trim. 2023 87,9 90,1
3ᵉ trim. 2023 88,2 90,3
4ᵉ trim. 2023 89,3 91,0
1ᵉ trim. 2024 89,7 91,0
2ᵉ trim. 2024 89,7 90,8
3ᵉ trim. 2024 89,8 91,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 3Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Construction : hausse des mises en chantier mais des projets en repli

Dans la construction, le nombre d’heures rémunérées par les entreprises diminue de 3,5 % au troisième trimestre 2024 par rapport au même trimestre de 2023. Sur la même période, ce secteur perd 3 000 emplois salariés (-2,2 % en un an) dont 300 au cours du troisième trimestre 2024 (-0,2 % par rapport au trimestre précédent).

Toutefois, la relance de l’activité semble se confirmer avec une nouvelle hausse de 8 % au troisième trimestre des mises en chantier de logements en Nouvelle-Aquitaine, en restant toutefois loin du niveau d’avant la crise (figure 4). Ce n’est pas le cas au niveau national où le nombre de logements commencés diminue à nouveau ce trimestre (-4 %).

Dans la région, le seul segment des logements collectifs ou en résidence (+22 %) porte cette progression, celui des logements individuels étant toujours en repli (-3 % en un trimestre).

Figure 4Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Nouvelle-Aquitaine Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Nouvelle-Aquitaine Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 105,6 100,2 83,1 84,2
2ᵉ trim. 2018 105,0 97,4 91,2 89,2
3ᵉ trim. 2018 106,3 97,8 94,4 83,2
4ᵉ trim. 2018 104,1 93,0 99,7 88,0
1ᵉ trim. 2019 93,8 90,2 89,8 83,3
2ᵉ trim. 2019 110,9 95,0 95,0 80,3
3ᵉ trim. 2019 104,0 90,4 84,8 81,9
4ᵉ trim. 2019 117,0 102,8 91,5 84,2
1ᵉ trim. 2020 103,2 96,5 101,8 80,5
2ᵉ trim. 2020 60,9 58,9 79,9 68,6
3ᵉ trim. 2020 100,5 80,9 103,2 87,1
4ᵉ trim. 2020 108,5 94,9 85,5 82,0
1ᵉ trim. 2021 99,0 94,5 101,3 88,1
2ᵉ trim. 2021 102,7 98,2 99,5 88,3
3ᵉ trim. 2021 111,2 101,4 106,7 87,7
4ᵉ trim. 2021 107,0 99,1 101,6 89,4
1ᵉ trim. 2022 153,3 118,3 101,1 90,7
2ᵉ trim. 2022 109,0 110,6 98,2 83,3
3ᵉ trim. 2022 110,2 106,8 84,6 80,4
4ᵉ trim. 2022 87,9 76,0 89,8 83,1
1ᵉ trim. 2023 95,8 83,1 80,4 71,9
2ᵉ trim. 2023 92,3 80,1 72,4 65,6
3ᵉ trim. 2023 75,6 75,0 67,3 59,2
4ᵉ trim. 2023 78,0 76,5 77,1 56,6
1ᵉ trim. 2024 80,3 71,2 52,0 53,6
2ᵉ trim. 2024 85,6 66,7 57,1 56,9
3ᵉ trim. 2024 77,0 66,7 61,9 54,7
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 4Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Alors qu’elles sont stables au troisième trimestre en France hors Mayotte, les autorisations de construire diminuent de 10 % en Nouvelle-Aquitaine après trois trimestres de hausse. Si elles augmentent modérément pour les logements individuels (+1 %), elles chutent de 19 % pour les collectifs ou en résidence.

Comme pour les logements, les surfaces de plancher de locaux non résidentiels progressent nettement au troisième trimestre pour les mises en chantier (+27 % par rapport au trimestre précédent) alors qu’elles diminuent en permis de construire (-5 %).

La fabrication de matériels de transport toujours principal moteur de l’industrie

Au troisième trimestre 2024, la légère amélioration de l’activité industrielle néo-aquitaine (+0,2 % par rapport au même trimestre de 2023) s’accompagne d’une augmentation des emplois de 1,0 % sur un an. Par rapport au deuxième trimestre 2024, les effectifs industriels progressent légèrement (+0,2 %).

Toutes les branches contribuent à l’augmentation globale de l’activité sauf celle de « la fabrication d’autres produits industriels » (-1,7 %) qui regroupe de nombreux secteurs comme l’habillement, le cuir et la chaussure ou encore le travail du bois ou la fabrication de produits métalliques. En Nouvelle-Aquitaine, les emplois de cette branche représentent plus de 40 % des effectifs industriels. Ils sont stables par rapport au deuxième trimestre et diminuent légèrement sur un an. Parmi les autres branches, la fabrication de matériels de transport reste la plus dynamique avec une progression de son activité de 4,6 % en un an et une augmentation des emplois chaque trimestre depuis deux ans (+1,2 % entre les deuxième et troisième trimestre 2024). Dans la branche de « la fabrication de denrées alimentaires, boissons, produits à base de tabac », deuxième secteur employeur industriel dans la région, l’emploi tend à se stabiliser.

Regain de dynamisme dans le tertiaire

En Nouvelle-Aquitaine, l’activité et les emplois salariés du secteur tertiaire hors intérim progressent par rapport au troisième trimestre 2023 (respectivement +0,2 % et +0,7 %). Par rapport au deuxième trimestre 2024, l’emploi augmente de 0,3 % soit 4 700 postes supplémentaires.

Après une diminution quasi générale des emplois dans les activités tertiaires marchandes au deuxième trimestre précédent, la seule réduction d’effectifs touche de nouveau les activités immobilières (-1,2 %) en lien avec une baisse récurrente d’activité depuis fin 2022 et qui s’accentue chaque trimestre. Parmi les autres, les renforts d’effectifs les plus marqués concernent l’hébergement-restauration (+0,9 %) et les activités scientifiques, techniques et services de soutien aux entreprises (+0,4 %).

Dans le tertiaire non marchand, les emplois augmentent pour les activités d’enseignement, de santé et d’action sociale et sont stables pour l’administration publique.

Baisse de la fréquentation touristique due à la clientèle résidant en France

Au troisième trimestre 2024, la Nouvelle-Aquitaine est la première destination touristique française avec 33 millions de nuitées enregistrées dans les campings, les hôtels et les autres hébergements collectifs, devant les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Toutefois, la fréquentation touristique néo-aquitaine est en baisse de 1,1 % par rapport à la même période de 2023 en lien avec un recul du nombre de réservations de la clientèle résidente.

Deux tiers des nuitées passées dans la région le sont dans l’hôtellerie de plein-air, une fréquentation en légère diminution de 0,3 % par rapport au troisième trimestre 2023. En effet, les campeurs vivant en France sont venus moins nombreux (-0,8 %) alors que le nombre de campeurs étrangers progresse (+1,1 %), en particulier les Allemands et les Néerlandais. La Charente-Maritime, département qui accueille le plus de campeurs, en attire moins qu’en 2023 (-5,7 %). À l’opposé, les campings landais enregistrent une hausse de fréquentation de +3,2 %.

Au troisième trimestre 2024, les hôtels de la région totalisent 5,7 millions de nuitées, enregistrant aussi une légère baisse de 0,3 % par rapport à la même période en 2023. Cette diminution est plus marquée pour la clientèle non résidente (-0,5 %). Malgré un mois d’août performant (+4,0 %), le trimestre est affecté par les baisses de juillet (-2,1 %) et de septembre (-3,9 %) (figure 5).

Figure 5Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Nouvelle-Aquitaine France
janv. 2023 24,4 42,0
févr. 2023 10,6 16,4
mars 2023 4,4 6,9
avril 2023 8,3 8,3
mai 2023 4,3 5,5
juin 2023 -1,6 1,4
juil. 2023 -6,4 -5,4
août 2023 -6,9 -5,5
sept. 2023 1,0 1,7
oct. 2023 -3,8 -3,6
nov. 2023 -8,4 -2,8
déc. 2023 0,8 -3,3
janv. 2024 1,9 -2,5
févr. 2024 -8,8 -1,7
mars 2024 8,7 6,9
avril 2024 -9,1 -8,9
mai 2024 -1,5 -0,5
juin 2024 -0,8 -4,7
juil. 2024 -2,1 -6,1
août 2024 4,0 0,7
sept. 2024 -3,9 -2,8
oct. 2024 0,5 1,5
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 5Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Parmi la clientèle non résidente, les Britanniques restent les premiers clients des hôtels de la région, mais leur fréquentation chute de 21,5 %, soit 61 000 nuitées en moins. Cette baisse est en partie compensée par l’augmentation de 53 % des nuitées des touristes en provenance des États-Unis soit 41 000 de plus. Enfin, le nombre de nuitées d’affaires diminue de 3,2 %, confirmant une tendance à la baisse désormais installée.

La fréquentation dans les autres hébergements collectifs enregistre un recul net de 5,2 % par rapport à 2023.

Stabilité des créations d’entreprises mais toujours plus d’entreprises en difficulté

Alors qu’elles sont en retrait sur les deux derniers trimestres au niveau national, les créations d’entreprises sont stables en Nouvelle-Aquitaine depuis le début de l’année avec un peu plus de 23 000 nouvelles entreprises chaque trimestre (figure 6).

Au troisième trimestre 2024, la diminution dans les services est compensée par la forte progression dans le secteur regroupant le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration. Les créations sous le régime de micro-entrepreneur se replient légèrement alors que l’ensemble des autres créations sont quasi stables.

Figure 6Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Nouvelle-Aquitaine hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Nouvelle-Aquitaine y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 97,7 99,1 102,7 103,7
2ᵉ trim. 2018 97,4 100,9 107,7 107,5
3ᵉ trim. 2018 99,2 99,1 110,1 107,9
4ᵉ trim. 2018 99,7 100,4 111,5 111,3
1ᵉ trim. 2019 105,0 106,8 119,8 122,2
2ᵉ trim. 2019 100,7 104,3 117,6 121,8
3ᵉ trim. 2019 108,0 104,8 127,3 124,6
4ᵉ trim. 2019 104,8 102,4 125,2 128,1
1ᵉ trim. 2020 97,8 96,9 116,4 119,9
2ᵉ trim. 2020 81,3 75,9 95,0 98,7
3ᵉ trim. 2020 123,5 114,9 145,4 152,4
4ᵉ trim. 2020 121,7 114,7 149,7 150,4
1ᵉ trim. 2021 120,9 116,4 150,4 152,9
2ᵉ trim. 2021 121,4 122,4 152,5 155,5
3ᵉ trim. 2021 112,3 115,5 145,8 145,3
4ᵉ trim. 2021 110,5 114,4 142,7 146,8
1ᵉ trim. 2022 113,4 117,4 147,7 151,7
2ᵉ trim. 2022 110,6 116,8 148,4 147,9
3ᵉ trim. 2022 113,7 120,0 144,8 153,7
4ᵉ trim. 2022 114,9 118,5 148,7 155,4
1ᵉ trim. 2023 100,7 105,5 137,4 143,4
2ᵉ trim. 2023 103,0 106,7 141,5 147,2
3ᵉ trim. 2023 106,1 111,8 149,5 156,9
4ᵉ trim. 2023 106,1 114,1 151,5 156,8
1ᵉ trim. 2024 107,6 117,8 155,2 165,6
2ᵉ trim. 2024 105,5 113,7 155,0 162,5
3ᵉ trim. 2024 106,1 110,4 154,7 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Les défaillances d’entreprises continuent leur progression à un rythme plus élevé (+25 %) qu’au niveau national (+18 %).

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Jérôme Bonce, Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)
Avertissement méthodologique

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié :

Créations d’entreprises :

Nomenclature :

Publication rédigée par :Jérôme Bonce, Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.