La croissance entre pouvoir d’achat et incertitudes Note de conjoncture - octobre 2024
En France, l’incertitude économique liée au contexte politique estival a surtout concerné les services et le commerce
Le climat des affaires, qui synthétise les réponses des chefs d’entreprises aux enquêtes de conjoncture, a connu un été agité : alors qu’il était resté relativement stable et proche de sa moyenne de long terme tout au long du printemps, il a brusquement reculé en juillet pour s’établir à 94 (les réponses ayant été majoritairement collectées avant le second tour des élections législatives), avant de rebondir, d’abord en août (à 97) puis en septembre (à 98). Ce mouvement global a affecté tous les secteurs, mais a été particulièrement marqué dans les services et le commerce de détail. Ce redressement partiel, étalé sur deux mois, montre que les entreprises françaises, du tertiaire en particulier, ont fait preuve d’un pessimisme marqué mais transitoire, qui s’est en partie dissipé une fois le résultat des élections législatives connu.
La situation politique est susceptible d’avoir contribué à ces fluctuations via l’incertitude : pour la mesurer, une question spécifique a été ajoutée depuis 2021 dans les enquêtes de conjoncture de tous les pays européens. Ainsi, dans les services et le commerce de détail, un pic d’incertitude a été observé cet été en France (en cohérence avec les brusques variations du climat des affaires), mais pas ailleurs en Europe. En revanche, l’incertitude n’a augmenté ni dans la construction ni dans l’industrie en France au cours de l’été : dans ces deux secteurs, les fluctuations du climat des affaires seraient donc davantage dues à des facteurs pérennes (notamment l’évolution des commandes) qu’à l’incertitude créée par la situation politique...
Note de conjoncture
Paru le :10/10/2024