Insee
Insee Conjoncture Réunion · Septembre 2024 · n° 34
Insee Conjoncture RéunionLe privé ne crée pas d’emploi pour la première fois depuis la crise sanitaire Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024

Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

Pour la première fois depuis la crise sanitaire, l’emploi privé n’augmente pas à La Réunion. Ainsi, au deuxième trimestre 2024, les créations d’emplois sont atones dans le privé, mais elles le sont également dans le public. Cette stabilité de l’emploi masque des évolutions opposées selon les secteurs. L’emploi baisse dans la construction et l’intérim malgré une hausse des permis de construire. En revanche, les services aux ménages, les services aux entreprises ainsi que les services non marchands créent des emplois. C’est aussi le cas de l’hébergement et la restauration, malgré la baisse de la fréquentation des hébergements collectifs. Les créations d’entreprises se maintiennent, tandis que les défaillances sont toujours en hausse. Dans ce contexte, le chômage concerne 17 % de la population active.

Insee Conjoncture Réunion
No 34
Paru le :Paru le27/09/2024
Insee - Le privé ne crée pas d’emploi pour la première fois depuis la crise sanitaire.
Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

293 900 personnes salariées à La Réunion

Fin juin 2024, 293 900 personnes sont salariées à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Au 2e trimestre, les créations d’emplois sont atones après une hausse de 0,4 % de l’emploi au trimestre précédent (figure 1). Au niveau national, l’emploi est stable lui aussi après avoir augmenté de 0,3 % au 1er trimestre 2024 (encadré 2).

En juillet 2024, l’indice des prix à la consommation est stable à La Réunion, après une baisse de 0,4 % en juin. Les prix des services repartent à la hausse, ceux des produits manufacturés sont stables, ceux de l’alimentation et de l’énergie reculent de nouveau.

Sur un an, de juillet 2023 à juillet 2024, l’indice des prix à la consommation augmente quasiment autant à La Réunion (+2,5 %) qu’en France (+2,3 %), alors que l’inflation était nettement plus soutenue dans la région depuis le début de l’année 2024. Les prix des produits alimentaires, de l’énergie et des produits manufacturés croissent plus fortement sur un an à La Réunion qu’au niveau national. Mais les prix des services augmentent moins.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,4 100,2 100,0 100,3
2ᵉ trim. 2018 98,6 100,2 99,5 100,4
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,3 99,7 100,6
4ᵉ trim. 2018 98,1 100,6 98,8 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,4 101,2 101,7 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,2 101,4 102,5 101,9
3ᵉ trim. 2019 101,9 101,7 103,6 102,2
4ᵉ trim. 2019 103,0 102,1 104,5 102,7
1ᵉ trim. 2020 102,5 100,2 103,5 100,2
2ᵉ trim. 2020 102,2 99,6 103,4 99,9
3ᵉ trim. 2020 104,4 101,7 106,6 102,1
4ᵉ trim. 2020 106,0 101,8 108,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 107,9 102,5 111,3 103,1
2ᵉ trim. 2021 109,2 103,6 112,7 104,4
3ᵉ trim. 2021 110,7 104,5 114,4 105,5
4ᵉ trim. 2021 111,5 105,1 115,8 106,3
1ᵉ trim. 2022 112,1 105,5 116,6 106,8
2ᵉ trim. 2022 112,7 105,7 117,5 107,1
3ᵉ trim. 2022 113,0 106,0 118,1 107,4
4ᵉ trim. 2022 113,8 106,4 119,2 107,9
1ᵉ trim. 2023 114,1 106,5 119,2 108,0
2ᵉ trim. 2023 114,6 106,8 120,0 108,3
3ᵉ trim. 2023 115,1 107,0 120,6 108,5
4ᵉ trim. 2023 115,2 107,1 120,8 108,4
1ᵉ trim. 2024 115,7 107,4 121,1 108,7
2ᵉ trim. 2024 115,8 107,3 121,1 108,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Des créations d’emplois atones au 2e trimestre 2024

L’emploi privé est stable ce trimestre, après un ralentissement des créations d’emplois depuis plusieurs trimestres. Au trimestre précédent, 500 emplois avaient été créés, et 700 chaque trimestre en 2023 en moyenne.

L’emploi public stagne aussi au 2e trimestre après avoir augmenté de 800 le trimestre précédent et de 300 chaque trimestre en 2023. Les contrats aidés non marchands « Parcours emploi compétences » (PEC) sont stables sur les 12 derniers mois : fin juin 2024, 10 000 personnes bénéficient de ce type de contrat.

Forte baisse de l’emploi dans la construction et l’intérim

Au 2e trimestre 2024, le secteur de la construction perd 500 emplois hors intérim, après une baisse de 100 emplois au trimestre précédent (figure 2). En 2023, 400 postes étaient détruits.

Sur un an, les effectifs du secteur reculent de 5 %, une baisse trois fois plus importante qu’en France (figure 3). Les structures de moins de 10 salariés (environ 40 % de l’emploi) subissent majoritairement cette baisse de l’emploi, notamment celles de la « maçonnerie générale et gros œuvre du bâtiment ». En effet, l’activité de la construction diminue : le chiffre d’affaires cumulé sur le 1er semestre baisse de 5 %. Il est stable au niveau national (avertissement sur les indices de chiffres d’affaires).

Dans le secteur de l’intérim, les effectifs diminuent de 200, après une baisse de 100 emplois au trimestre précédent. Sur un an, le recul s’élève à 700 postes (-14 %), une baisse deux fois plus importante qu’en France (-6 %). Cette baisse fait écho à celle dans la construction, traditionnellement employeur d’intérimaires.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,7 100,8 99,6 98,3
2ᵉ trim. 2018 100,3 101,7 98,4 97,3
3ᵉ trim. 2018 100,6 102,2 98,6 97,2
4ᵉ trim. 2018 101,6 100,8 97,9 97,4
1ᵉ trim. 2019 104,2 101,2 100,5 99,3
2ᵉ trim. 2019 106,2 101,6 101,5 99,7
3ᵉ trim. 2019 107,0 102,7 102,4 100,0
4ᵉ trim. 2019 107,0 103,6 103,8 101,5
1ᵉ trim. 2020 107,3 104,0 103,0 102,0
2ᵉ trim. 2020 108,7 103,6 102,1 101,2
3ᵉ trim. 2020 112,5 105,7 104,6 102,4
4ᵉ trim. 2020 114,4 108,1 106,5 103,6
1ᵉ trim. 2021 117,4 110,3 109,2 104,6
2ᵉ trim. 2021 118,4 111,3 110,3 105,9
3ᵉ trim. 2021 119,0 112,8 112,2 107,2
4ᵉ trim. 2021 121,8 113,5 113,4 107,2
1ᵉ trim. 2022 121,2 113,8 114,1 107,7
2ᵉ trim. 2022 122,8 115,6 115,0 107,8
3ᵉ trim. 2022 124,8 115,4 115,4 108,0
4ᵉ trim. 2022 126,4 116,1 116,3 108,3
1ᵉ trim. 2023 125,2 115,8 116,9 109,0
2ᵉ trim. 2023 125,7 115,8 117,7 109,5
3ᵉ trim. 2023 124,8 116,5 118,4 109,9
4ᵉ trim. 2023 123,3 116,6 118,9 110,0
1ᵉ trim. 2024 122,7 116,6 119,1 111,2
2ᵉ trim. 2024 119,4 116,0 119,5 111,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion
Secteur Emploi salarié (en milliers) Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
Ensemble 293,9 0,0 1,0
Privé 202,4 0,0 0,9
Public 91,5 0,2 1,2
Par secteur d'activité
Agriculture 3,5 -0,8 4,0
Industrie 20,8 -0,5 0,2
Dont agro-alimentaire 8,2 -0,8 -0,5
Construction 17,4 -2,7 -5,0
Tertiaire marchand 127,1 0,2 0,9
Commerce 37,8 0,0 1,4
Transports 13,3 -0,5 -1,0
Hébergement - restauration 13,8 1,4 4,1
Information et communication 3,7 -0,2 -1,3
Services financiers 6,6 -0,3 1,4
Services immobiliers 2,3 -0,4 0,9
Services aux entreprises* 25 0,5 1,6
Intérim 4,4 -5,2 -13,8
Services aux ménages 20,2 1,3 2,2
Tertiaire non marchand 125,1 0,4 2,0
  • * Hors intérim.
  • Note : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • L’évolution trimestrielle compare le trimestre en cours au trimesrte précédent, l’évolution annuelle compare le trimestre en cours au même trimestre de l’année précédente.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Des créations d’emplois dans les services aux ménages, l’hébergement et restauration et les services aux entreprises

Au 2e trimestre 2024, le secteur des crée 300 emplois, après une baisse de 200 emplois au trimestre précédent.

Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, 200 postes sont créés, comme au trimestre précédent.

Dans le secteur des , l’emploi augmente de 100, un rythme analogue au 1er trimestre .

Dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, du commerce, des transports, de l’information et de la communication, des activités financières et immobilières, l’emploi est stable.

L’emploi augmente dans les services non marchands

Fin juin 2024, 125 100 personnes sont salariées dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Elles travaillent majoritairement dans le public (75 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). L’effectif du secteur non marchand augmente de 500, après une hausse de 1 300 le trimestre précédent. Sur un an, le nombre d’emploi croît de 2 500.

Le chômage s’établit en moyenne à 17 %

À La Réunion, au 2e trimestre 2024, le au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 17 % de la population active. Il oscille entre 17 et 20 % depuis le 4e trimestre 2020, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 4). Au niveau national, le chômage concerne 7,3 % de la population active au 2e trimestre 2024, en baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent.

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Période La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 22,8 23,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 23,8 23,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 24,3 24,2 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,3 24,1 8,9
4ᵉ trim. 2018 23,5 23,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 22,3 22,8 8,8
2ᵉ trim. 2019 22,1 21,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,4 20,7 8,3
4ᵉ trim. 2019 20,1 19,5 8,2
1ᵉ trim. 2020 18,9 18,1 7,9
2ᵉ trim. 2020 13,4 17,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 19,5 16,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 17,0 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,4 17,5 8,2
2ᵉ trim. 2021 16,7 17,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 18,5 18,1 7,9
4ᵉ trim. 2021 19,0 18,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,4 17,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 18,8 17,7 7,4
3ᵉ trim. 2022 17,5 17,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 17,0 18,3 7,1
1ᵉ trim. 2023 18,5 18,9 7,1
2ᵉ trim. 2023 18,6 19,1 7,2
3ᵉ trim. 2023 20,2 19,1 7,4
4ᵉ trim. 2023 18,7 18,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 18,9 18,3 7,5
2ᵉ trim. 2024 16,8 17,9 7,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les créations d’entreprises se maintiennent

À La Réunion, 3 100 entreprises sont créées au cours du 2e trimestre 2024 dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles, un nombre stable par rapport au trimestre précédent (+1 %) (figure 5). Les créations d’entreprises augmentent dans les secteurs de l’industrie (+9 %) et des « commerces, transports, hébergements et restauration » (+2 %). À l’inverse, elles reculent dans les secteurs des « autres services » (-8 %) et de la construction (-5 %).

Au niveau national, les créations d’entreprises sont elles aussi stables (-1 %), avec toutefois une légère baisse des créations dans les secteurs des « commerces, transports, hébergements et restauration » (-3 %) et de l’industrie (-2 %).

Au 2e trimestre 2024, les créations d’entreprises sous le régime de la micro-entreprise représentent 59 % des créations d’entreprises, soit une part inférieure au niveau national (65 %). Ces créations reculent par rapport au trimestre précédent (-2 %), alors que les créations d’entreprises classiques augmentent (+4 %).

Sur un an, de juillet 2023 à juin 2024, 12 400 entreprises sont créées à La Réunion, soit 400 de plus qu’à la même période un an auparavant.

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période La Réunion hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 97,8 99,1 101,7 103,6
2ᵉ trim. 2018 105,4 101,0 110,3 107,5
3ᵉ trim. 2018 89,2 99,1 97,4 107,9
4ᵉ trim. 2018 83,1 100,2 95,5 111,2
1ᵉ trim. 2019 88,0 107,0 104,8 122,3
2ᵉ trim. 2019 92,9 104,4 108,6 121,9
3ᵉ trim. 2019 94,7 104,6 109,4 124,5
4ᵉ trim. 2019 92,0 102,3 107,9 127,9
1ᵉ trim. 2020 101,2 97,0 116,5 120,0
2ᵉ trim. 2020 84,2 75,9 97,8 98,6
3ᵉ trim. 2020 97,1 114,7 131,6 152,4
4ᵉ trim. 2020 102,9 114,7 144,8 150,2
1ᵉ trim. 2021 97,8 116,5 143,7 152,8
2ᵉ trim. 2021 96,6 122,5 156,4 155,3
3ᵉ trim. 2021 98,5 115,1 148,4 145,1
4ᵉ trim. 2021 90,9 114,4 139,9 146,6
1ᵉ trim. 2022 98,8 117,4 157,1 151,6
2ᵉ trim. 2022 95,3 117,0 152,7 148,0
3ᵉ trim. 2022 97,8 119,1 152,9 153,0
4ᵉ trim. 2022 100,2 118,6 161,0 155,3
1ᵉ trim. 2023 90,7 105,4 151,7 143,2
2ᵉ trim. 2023 93,6 107,5 157,4 147,9
3ᵉ trim. 2023 90,9 110,5 163,6 156,1
4ᵉ trim. 2023 93,5 114,5 163,4 156,8
1ᵉ trim. 2024 87,6 117,8 158,5 165,6
2ᵉ trim. 2024 91,2 115,1 159,5 163,8
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Dans le même temps, 1 020 entreprises sont déclarées en défaillances, soit 350 de plus qu’à la même période un an plus tôt. Ces défaillances d’entreprises augmentent davantage à La Réunion (+51 %) qu’au niveau national (+26 %) (figure 6).

Figure 6Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période La Réunion France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,4 99,1
févr. 2018 99,1 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avr. 2018 98,8 97,6
mai 2018 99,5 96,7
juin 2018 100,2 96,7
juil. 2018 101,7 97,2
août 2018 153,5 97,7
sept. 2018 155,8 98,0
oct. 2018 170,2 99,0
nov. 2018 173,1 98,9
déc. 2018 175,3 99,0
janv. 2019 181,1 99,8
févr. 2019 181,4 99,7
mars 2019 192,6 99,3
avr. 2019 199,7 99,5
mai 2019 196,4 99,3
juin 2019 194,7 98,3
juil. 2019 195,0 98,3
août 2019 142,0 97,1
sept. 2019 141,4 96,3
oct. 2019 126,0 95,2
nov. 2019 126,9 94,3
déc. 2019 121,7 93,7
janv. 2020 114,7 91,5
févr. 2020 110,4 90,1
mars 2020 95,8 86,4
avr. 2020 82,4 80,8
mai 2020 78,5 76,0
juin 2020 76,2 73,5
juil. 2020 77,9 70,6
août 2020 74,3 69,7
sept. 2020 71,9 66,9
oct. 2020 69,9 63,3
nov. 2020 62,4 60,3
déc. 2020 62,3 57,2
janv. 2021 63,5 54,7
févr. 2021 63,9 51,6
mars 2021 67,5 51,4
avr. 2021 72,3 52,7
mai 2021 75,2 53,8
juin 2021 74,9 52,9
juil. 2021 69,8 51,5
août 2021 71,6 51,3
sept. 2021 73,1 50,4
oct. 2021 74,9 49,9
nov. 2021 81,4 49,9
déc. 2021 89,8 50,5
janv. 2022 88,7 51,5
févr. 2022 90,8 53,2
mars 2022 90,4 55,4
avr. 2022 91,7 57,5
mai 2022 92,8 59,3
juin 2022 91,4 61,4
juil. 2022 94,7 64,0
août 2022 97,3 65,2
sept. 2022 96,4 68,4
oct. 2022 93,7 71,1
nov. 2022 90,1 73,7
déc. 2022 83,2 75,6
janv. 2023 84,8 78,7
févr. 2023 86,3 81,0
mars 2023 88,7 84,0
avr. 2023 92,0 85,8
mai 2023 95,0 88,3
juin 2023 101,4 90,5
juil. 2023 103,2 92,4
août 2023 107,2 93,1
sept. 2023 111,6 94,9
oct. 2023 118,6 97,9
nov. 2023 123,8 100,7
déc. 2023 130,4 103,2
janv. 2024 135,6 105,1
févr. 2024 138,2 107,7
mars 2024 142,9 108,7
avr. 2024 144,8 110,7
mai 2024 151,3 112,2
juin 2024 153,2 113,6
  • Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

La fréquentation des hébergements touristiques collectifs recule

À La Réunion, avec 338 000  enregistrées, la fréquentation touristique dans les hôtels et autres hébergements collectifs touristiques recule au 2e trimestre 2024 (-4 % de nuitées par rapport au même trimestre 2023). La fréquentation touristique repasse ainsi ce trimestre à un niveau inférieur à celui de 2019, avant la crise sanitaire de la Covid-19 (-2 % par rapport au 2e trimestre 2019).

Au 2e trimestre 2024, l’augmentation de l’offre de chambres (+4 % de chambres offertes) s’accompagne d’une baisse du (58 % ce trimestre, soit 5 points de moins). La fréquentation baisse notamment en avril (-10 %) et en juin (-2 %), alors qu’elle reste stable en mai par rapport aux mêmes mois de 2023 (figure 7).

La fréquentation dans les établissements non classés et ceux classés 1 et 2 étoiles baisse de 12 % par rapport au 2e trimestre 2023, sous l’effet cumulé du recul de l’offre de chambres (-5 %) et du taux d’occupation (-6 points). Dans les établissements classés de 3 à 5 étoiles, elle est quasi-stable (-1 %), en raison d’une hausse de l’offre de chambres (+8 %).

La fréquentation touristique baisse surtout dans les établissements de l’Ouest (-10 %), sous l’effet cumulé d’une baisse de l’offre et du taux d’occupation. Dans le Sud, la fréquentation est quasi-stable (-1%) malgré une hausse de l’offre de chambres (+3 %). En revanche, la fréquentation augmente dans le Nord-Est (+11 %) en lien avec une hausse de l’offre de chambres (+23 %), suite à l’ouverture d’un hôtel de grande capacité à Saint-Denis fin 2023.

Au 2e trimestre 2024, la clientèle des hébergements touristiques collectifs reste essentiellement d’origine française : elle représente 92 % des nuitées. Leur fréquentation diminue cependant de 4 % par rapport au 2e trimestre 2023. Les nuitées de la clientèle d’origine étrangère reculent également (-3 000 nuitées), soit 10 % de moins qu’au même trimestre 2023.

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période La Réunion France
janv. 2023 2,8 42,0
févr. 2023 8,5 16,4
mars 2023 -4,7 6,9
avr. 2023 0,9 8,3
mai 2023 -2,2 5,5
juin 2023 -5,4 1,4
juil. 2023 -12,5 -5,4
août 2023 -8,6 -5,5
sept. 2023 0,5 1,7
oct. 2023 -4,2 -3,6
nov. 2023 3,3 -2,8
déc. 2023 -3,0 -3,3
janv. 2024 -9,2 -2,5
févr. 2024 -5,5 -1,7
mars 2024 4,1 6,9
avr. 2024 -9,7 -8,9
mai 2024 -0,6 -0,5
juin 2024 -2,3 -4,7
juil. 2024 2,3 -5,8
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Du mieux du côté des autorisations de construire

Au 2e trimestre 2024, en données corrigées des variations saisonnières, 1 700 permis de construire sont déposés à La Réunion sur trois mois, soit 4 % de plus qu’au 1er trimestre 2024 (figure 8). Sur un an, de juillet 2023 à juin 2024, 7 300 logements sont autorisés à la construction, soit 300 de plus par rapport à la même période un an auparavant (+4 % sur un an). Ce sont les autorisations de logements collectifs qui augmentent (+31 % contre -22 % pour les logements individuels). Au niveau national, les autorisations de constructions de logements continuent à baisser (-16 % sur un an).

Avec 5 100 logements commencés sur un an à La Réunion, les mises en chantier reculent par rapport à la même période un an plus tôt (-16 %) malgré une remontée ce trimestre. Au niveau national, la baisse est encore plus importante (-23 %). À La Réunion comme en France, la baisse touche autant les logements individuels que collectifs.

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - La Réunion Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - La Réunion Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 73,2 100,1 66,9 84,4
2ᵉ trim. 2018 88,6 97,3 94,0 89,2
3ᵉ trim. 2018 138,7 97,7 95,2 82,9
4ᵉ trim. 2018 70,0 92,9 72,4 88,0
1ᵉ trim. 2019 87,5 90,2 119,7 83,5
2ᵉ trim. 2019 84,4 95,1 71,9 80,3
3ᵉ trim. 2019 74,8 90,3 75,5 81,9
4ᵉ trim. 2019 91,9 102,7 96,8 84,3
1ᵉ trim. 2020 108,5 96,4 88,1 80,3
2ᵉ trim. 2020 89,0 58,9 66,1 68,7
3ᵉ trim. 2020 76,5 80,8 67,8 86,8
4ᵉ trim. 2020 96,8 94,5 87,8 81,9
1ᵉ trim. 2021 92,3 94,4 121,4 88,1
2ᵉ trim. 2021 111,3 98,3 100,2 88,0
3ᵉ trim. 2021 104,1 101,1 120,5 87,7
4ᵉ trim. 2021 93,3 98,7 92,2 89,6
1ᵉ trim. 2022 96,2 117,8 84,9 90,6
2ᵉ trim. 2022 87,9 110,2 80,1 83,2
3ᵉ trim. 2022 108,4 105,3 78,7 80,0
4ᵉ trim. 2022 85,7 75,7 106,3 83,3
1ᵉ trim. 2023 79,3 82,6 74,4 71,4
2ᵉ trim. 2023 68,8 79,5 89,2 64,9
3ᵉ trim. 2023 96,5 72,1 77,8 58,8
4ᵉ trim. 2023 95,8 75,6 71,0 58,2
1ᵉ trim. 2024 79,8 72,7 61,3 55,6
2ᵉ trim. 2024 83,1 68,8 81,5 59,2
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.
Avertissement sur l'emploi

Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.

Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée

Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.

Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue

L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).

Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)
Avertissement méthodologique

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Créations d’entreprises

Nomenclature

Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Services aux entreprises :

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Services aux ménages :

Les services aux ménages sont composés des activités des organisations associatives, des activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels, en particulier les services pour les particuliers employeurs.

Nuitées :

Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une seule nuit.

Taux d’occupation :

Le taux d’occupation correspond au rapport entre le nombre de chambres occupées et le nombre de chambres effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.

(2) « Prix à la consommation à La Réunion : stabilité en juillet 2024 et +2,5 % sur un an », Insee Flash La Réunion no 277, août 2024.

(3) « Point de conjoncture du 9 septembre 2024 », Point de conjoncture, septembre 2024.

(4) « Ouvrir dans un nouvel ongletConstruction neuve à La Réunion », Note de conjoncture, septembre 2024, Deal La Réunion.

(5) « Bilan économique 2023 – L’activité économique continue de résister en 2023, mais montre des signes d’essoufflement », Insee Conjoncture La Réunion no 32, juin 2024.

(6) Les séries longues sur le « Tableau de bord de la conjoncture à La Réunion ».

(7) « Ouvrir dans un nouvel ongletTableau de bord économique de La Réunion », Cerom, juin 2024.