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Insee Conjoncture Normandie · Septembre 2024 · n° 44
Insee Conjoncture NormandieAu printemps 2024, l’emploi salarié baisse en Normandie pour la première fois depuis 2020 Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024

Thomas Balcone, Stéphanie Gosselin (Insee)

Dans un contexte de repli de l’investissement privé, d'une consommation atone, et d'une inflation en recul, l’activité économique se replie de manière assez marquée en Normandie à la fin du 2e trimestre 2024, notamment dans l’industrie. L’emploi salarié suit une tendance similaire et diminue pour la première fois depuis 2020 dans la région. L’appareil productif poursuit son renouvellement avec une hausse des créations et des défaillances d’entreprises, lesquelles retrouvent leur niveau de début 2019.

Insee Conjoncture Normandie
No 44
Paru le :Paru le24/09/2024

L’activité économique en repli marqué pour la première fois depuis plus de trois ans

En juin 2024, l’activité économique – mesurée par le nombre d’heures rémunérées – recule sur un an de manière marquée en Normandie (figure 1) pour la première fois depuis plus de trois ans. Cette baisse est un peu plus marquée dans la région (-1,0 %) qu’au niveau national (-0,7 %). Le repli est plus marqué dans l’industrie (-0,6 point) que dans la construction (-0,3 point) et les services marchands (-0,2 point). La contribution des services non marchands reste légèrement positive (+0,1 point). Tous les départements normands sont touchés par ce recul, de manière plus ou moins forte (de -0,2 % dans le Calvados à -1,9 % dans l’Orne).

En juillet 2024, l’activité économique se stabilise en Normandie (-0,1 %) comme au niveau national (+0,1 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie ((en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2023 1,0 0,1 1,8 0,5 3,4
févr. 2023 0,8 0,1 1,0 0,4 2,4
mars 2023 0,6 0,0 0,6 0,3 1,5
avr. 2023 0,4 -0,1 0,5 0,2 1,1
mai 2023 0,6 -0,2 0,8 0,2 1,5
juin 2023 0,6 0,1 0,7 0,3 1,7
juil. 2023 0,4 0,0 0,8 0,3 1,5
août 2023 0,1 -0,1 0,6 0,3 0,8
sept. 2023 -0,2 -0,1 0,3 0,2 0,2
oct. 2023 0,3 0,0 0,6 0,4 1,3
nov. 2023 0,1 -0,2 0,3 0,3 0,6
déc. 2023 0,0 0,3 0,4 0,2 0,9
janv. 2024 0,0 -0,5 0,6 0,3 0,4
févr. 2024 -0,1 0,0 0,5 0,3 0,6
mars 2024 -0,2 -0,3 0,3 0,2 -0,1
avr. 2024 0,6 0,2 0,8 0,4 2,1
mai 2024 -0,2 -0,4 0,3 0,3 0,0
juin 2024 -0,6 -0,3 -0,2 0,1 -1,0
juil. 2024 -0,2 0,0 0,0 0,2 -0,1
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Net rebond des mises en chantier

Au 2e trimestre 2024, le nombre de logements commencés rebondit très nettement en Normandie (+15,3 % sur le trimestre ; figure 2), deux fois plus qu’au niveau national (+6,5 %). À l’inverse, le nombre de logements autorisés à la construction diminue de près d’un tiers dans la région (-30,6 %) après avoir fortement augmenté au premier trimestre. Les autorisations de construction poursuivent leur baisse modérée au niveau national (-5,4 % après -3,8 %).

Figure 2Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Normandie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Normandie Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 94,7 100,1 97,6 84,4
2ᵉ trim. 2018 99,8 97,3 117,6 89,2
3ᵉ trim. 2018 94,7 97,7 85,8 82,9
4ᵉ trim. 2018 101,5 92,9 93,8 88,0
1ᵉ trim. 2019 92,9 90,2 95,2 83,5
2ᵉ trim. 2019 86,6 95,1 92,8 80,3
3ᵉ trim. 2019 89,6 90,3 108,7 81,9
4ᵉ trim. 2019 109,0 102,7 79,0 84,3
1ᵉ trim. 2020 123,7 96,4 84,9 80,3
2ᵉ trim. 2020 60,8 58,9 86,3 68,7
3ᵉ trim. 2020 82,8 80,8 122,8 86,8
4ᵉ trim. 2020 108,5 94,5 99,2 81,9
1ᵉ trim. 2021 109,0 94,4 114,9 88,1
2ᵉ trim. 2021 102,0 98,3 92,0 88,0
3ᵉ trim. 2021 120,3 101,1 91,8 87,7
4ᵉ trim. 2021 103,6 98,7 102,3 89,6
1ᵉ trim. 2022 126,9 117,8 104,9 90,6
2ᵉ trim. 2022 130,9 110,2 116,5 83,2
3ᵉ trim. 2022 113,0 105,3 96,4 80,0
4ᵉ trim. 2022 100,2 75,7 118,3 83,3
1ᵉ trim. 2023 106,8 82,6 79,1 71,4
2ᵉ trim. 2023 88,0 79,5 71,9 64,9
3ᵉ trim. 2023 79,5 72,1 69,4 58,8
4ᵉ trim. 2023 78,3 75,6 79,2 58,2
1ᵉ trim. 2024 116,5 72,7 65,8 55,6
2ᵉ trim. 2024 80,9 68,8 75,9 59,2
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 2Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La surface de plancher des locaux non résidentiels commencés est en hausse (+14,0 % sur le trimestre ; figure 3) pour le troisième trimestre consécutif en Normandie, alors que la baisse s’accélère au niveau national (-9,6 % après -2,6 % au premier trimestre).

Figure 3Évolution de la surface de plancher des locaux

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la surface de plancher des locaux ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Locaux autorisés - Normandie Locaux autorisés - France Locaux commencés - Normandie Locaux commencés - France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 97,9 102,4 117,2 105,9
2ᵉ trim. 2018 91,7 89,0 97,8 93,2
3ᵉ trim. 2018 78,6 94,9 160,2 88,6
4ᵉ trim. 2018 106,9 94,8 105,1 105,6
1ᵉ trim. 2019 119,3 109,6 150,8 107,9
2ᵉ trim. 2019 86,6 104,5 105,9 96,2
3ᵉ trim. 2019 91,2 93,7 104,9 104,0
4ᵉ trim. 2019 90,3 98,9 76,5 113,9
1ᵉ trim. 2020 87,1 87,3 112,7 90,8
2ᵉ trim. 2020 60,9 64,5 128,3 71,9
3ᵉ trim. 2020 130,5 91,8 135,9 90,2
4ᵉ trim. 2020 102,5 84,0 158,2 101,1
1ᵉ trim. 2021 75,4 84,3 101,5 83,8
2ᵉ trim. 2021 92,5 90,4 101,2 91,5
3ᵉ trim. 2021 104,8 99,1 79,1 97,5
4ᵉ trim. 2021 97,5 91,0 120,6 97,6
1ᵉ trim. 2022 124,4 92,5 115,0 100,8
2ᵉ trim. 2022 89,6 99,3 118,4 111,3
3ᵉ trim. 2022 90,6 94,4 100,8 89,5
4ᵉ trim. 2022 110,0 101,9 126,9 90,3
1ᵉ trim. 2023 73,0 93,0 129,2 87,7
2ᵉ trim. 2023 97,2 91,7 109,2 81,2
3ᵉ trim. 2023 73,0 88,5 60,4 80,5
4ᵉ trim. 2023 74,6 88,9 67,5 81,9
1ᵉ trim. 2024 78,4 89,2 77,7 79,8
2ᵉ trim. 2024 88,0 89,1 88,5 72,1
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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO en date de prise en compte.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 3Évolution de la surface de plancher des locaux

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO en date de prise en compte.
  • Source : SDES, Sitadel.

Un début de saison touristique en recul

Au 2e trimestre 2024, la fréquentation des hôtels est en recul sur un an en Normandie comme dans l’ensemble de la France (figure 4). C’est en avril que la baisse est la plus marquée, aussi bien dans la région (-8,0 %) qu’au niveau national (-8,9 %).

Tous les départements normands suivent cette tendance, de manière plus ou moins marquée. Si la diminution est assez forte dans l’Eure (-9,4 %), elle est plus modérée dans la Manche (-4,8 %) et en Seine-Maritime (-4,7 %), et relativement faible dans l’Orne (-1,2 %). Dans le Calvados, la baisse est marginale (-0,3 %). Les hôtels de ce département, qui ont bénéficié de la célébration du 80e anniversaire du débarquement en juin, représentent toujours plus de quatre nuitées régionales sur dix.

Le repli se poursuit en juillet en Normandie (-4,5 % sur un an) comme au niveau national (-5,8 %).

Figure 4Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Normandie France
janv. 2023 15,3 42,0
févr. 2023 6,4 16,4
mars 2023 -3,7 6,9
avr. 2023 6,5 8,3
mai 2023 4,0 5,5
juin 2023 2,8 1,4
juil. 2023 -9,8 -5,4
août 2023 -11,1 -5,5
sept. 2023 2,4 1,7
oct. 2023 2,1 -3,6
nov. 2023 -10,0 -2,8
déc. 2023 -0,2 -3,3
janv. 2024 -2,2 -2,5
févr. 2024 -5,6 -1,7
mars 2024 13,6 6,9
avr. 2024 -8,0 -8,9
mai 2024 -0,7 -0,5
juin 2024 -1,3 -4,7
juil. 2024 -4,5 -5,8
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 4Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
Avertissement sur l'emploi

Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.

L’emploi salarié baisse dans la région pour la première fois depuis 2020…

Au 2e trimestre 2024, l’emploi salarié (incluant l’intérim) diminue pour la première fois depuis 2020 en Normandie (-0,2 %  sur le trimestre ; figure 5), alors qu’il stagne au niveau national. Ce recul provient exclusivement du secteur privé (-0,3 %), l’emploi public poursuivant sa hausse dans la région (+0,2 %) comme au niveau national (+0,3 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,3 100,2 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,1 100,6 100,4 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,8 101,2 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,8 101,4 101,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,7 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 101,0 102,1 101,5 102,7
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,2 98,9 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,8 99,6 99,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,7 101,7 101,1 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,8 101,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 101,5 102,5 102,1 103,1
2ᵉ trim. 2021 102,3 103,6 103,1 104,4
3ᵉ trim. 2021 103,3 104,5 104,0 105,5
4ᵉ trim. 2021 103,6 105,1 104,6 106,3
1ᵉ trim. 2022 103,9 105,5 105,0 106,8
2ᵉ trim. 2022 103,9 105,7 105,0 107,1
3ᵉ trim. 2022 104,3 106,0 105,5 107,4
4ᵉ trim. 2022 104,3 106,4 105,6 107,9
1ᵉ trim. 2023 104,4 106,5 105,5 108,0
2ᵉ trim. 2023 104,7 106,8 105,9 108,3
3ᵉ trim. 2023 104,7 107,0 106,0 108,5
4ᵉ trim. 2023 104,9 107,1 105,9 108,4
1ᵉ trim. 2024 105,2 107,4 106,2 108,7
2ᵉ trim. 2024 105,0 107,3 105,9 108,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Hors intérim, l’emploi salarié ne progresse plus dans la région (-0,1 % sur le trimestre), à l’instar du niveau national (0,0 %). En effet, si la création nette d’emplois continue d’augmenter dans le tertiaire non marchand (+0,2 % ; figure 6), elle est quasi nulle dans l’industrie, et en repli dans le tertiaire marchand hors intérim (-0,1 %), la construction (-0,8 %) et l’agriculture (-3,0 %).

Pour autant, l’emploi salarié normand, hors intérim, poursuit sa progression sur un an (+0,7 % après +1,0 % au 1er trimestre), sous l’effet de la dynamique positive du tertiaire et de l’industrie sur cette période.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,2 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,2 100,4 99,5
3ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 100,4 99,1
4ᵉ trim. 2018 101,7 100,1 100,8 99,3
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,7 101,7 99,4
2ᵉ trim. 2019 103,1 101,0 101,7 99,3
3ᵉ trim. 2019 103,7 101,2 101,7 98,9
4ᵉ trim. 2019 104,2 101,4 102,5 99,3
1ᵉ trim. 2020 104,0 101,2 101,1 99,0
2ᵉ trim. 2020 104,4 100,6 100,1 98,0
3ᵉ trim. 2020 105,9 100,5 102,1 99,5
4ᵉ trim. 2020 106,9 100,6 102,1 99,8
1ᵉ trim. 2021 107,9 100,9 102,9 99,9
2ᵉ trim. 2021 108,8 101,1 104,2 100,2
3ᵉ trim. 2021 109,8 101,4 105,7 101,0
4ᵉ trim. 2021 110,4 101,5 106,4 100,5
1ᵉ trim. 2022 110,3 101,5 107,2 100,7
2ᵉ trim. 2022 110,7 101,8 107,0 100,7
3ᵉ trim. 2022 110,8 102,1 107,6 100,8
4ᵉ trim. 2022 111,1 102,4 107,8 100,7
1ᵉ trim. 2023 110,6 102,8 108,1 101,0
2ᵉ trim. 2023 110,6 102,8 108,6 101,1
3ᵉ trim. 2023 110,7 103,0 108,8 100,9
4ᵉ trim. 2023 110,6 103,4 108,8 101,6
1ᵉ trim. 2024 110,6 103,6 109,3 102,0
2ᵉ trim. 2024 109,7 103,6 109,2 102,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

… et augmente uniquement dans le Calvados

Au 2e trimestre 2024, l’emploi salarié continue de progresser dans le Calvados (+0,2 % sur le trimestre ; figure 7) grâce au dynamisme du tertiaire dans ce département. En revanche, l’emploi repart légèrement à la baisse dans les quatre autres départements normands (de -0,2 % dans l’Eure, la Manche et l’Orne à -0,3 % en Seine-Maritime).

Sur un an, le nombre d’emplois salariés augmente dans le Calvados (+0,9 %), mais aussi en Seine-Maritime (+0,4 %) et dans la Manche (+0,3 %). À l’inverse, il baisse dans l’Orne et dans l’Eure (-0,3 %).

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 1ᵉ trim. 2024 2ᵉ trim. 2024
Calvados 0,4 0,2
Eure 0,3 -0,2
Manche 0,3 -0,2
Orne 0,1 -0,2
Seine-Maritime 0,3 -0,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le recul de l’intérim s’accélère

Au 2e trimestre 2024, le recours à l’intérim poursuit son repli plus rapidement qu’au premier trimestre, en Normandie (-3,9 % sur le trimestre ; figure 8) comme au niveau national (-2,2 %).

Sur un an, l’intérim est nettement en retrait, également de manière plus marquée dans la région (-9,9 % contre -6,4 % pour l’ensemble de la France hors Mayotte).

Figure 8Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,0 99,8
3ᵉ trim. 2018 99,8 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,5 96,4
1ᵉ trim. 2019 102,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 97,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 94,2 96,5
1ᵉ trim. 2020 57,9 59,5
2ᵉ trim. 2020 72,0 73,0
3ᵉ trim. 2020 88,0 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 92,2 93,6
2ᵉ trim. 2021 96,1 97,2
3ᵉ trim. 2021 95,3 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,7 102,1
1ᵉ trim. 2022 96,8 100,7
2ᵉ trim. 2022 95,4 99,4
3ᵉ trim. 2022 98,8 100,8
4ᵉ trim. 2022 96,9 100,8
1ᵉ trim. 2023 93,2 98,4
2ᵉ trim. 2023 94,4 97,9
3ᵉ trim. 2023 92,1 95,7
4ᵉ trim. 2023 89,2 94,2
1ᵉ trim. 2024 88,5 93,7
2ᵉ trim. 2024 85,1 91,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 8Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage se stabilise…

Au 2e trimestre 2024, le taux de chômage reste stable en Normandie (figure 9). Il s’établit à 7,0 % de la population active régionale, un niveau quasi équivalent à celui observé pour l’ensemble de la France métropolitaine (7,1 % ; -0,1 point).

Le taux de chômage est aussi stable ou quasi stable sur le trimestre dans tous les départements normands. La Seine-Maritime reste le département le plus touché (8,0 %), suivi de l’Eure (7,0 %), de l’Orne (6,8 %) et du Calvados (6,5 %). La Manche demeure l’un des départements les moins affectés en France (5,3 %).

Sur un an, le taux de chômage est en légère progression (+0,2 point) en Normandie alors qu’il est quasi stable (+0,1 point) au niveau national. Les variations départementales oscillent entre +0,1 point dans l’Eure et +0,4 point dans l’Orne.

Figure 9Évolution du taux de chômage

(en %)
Évolution du taux de chômage ((en %))
Période Normandie France métropolitaine
2015T2 10,3 10,2
2015T3 10,3 10,0
2015T4 10,2 9,9
2016T1 10,2 9,9
2016T2 10,1 9,7
2016T3 9,9 9,6
2016T4 10,0 9,7
2017T1 9,5 9,3
2017T2 9,5 9,2
2017T3 9,5 9,2
2017T4 8,9 8,7
2018T1 9,1 9,0
2018T2 9,0 8,8
2018T3 8,8 8,6
2018T4 8,6 8,4
2019T1 8,5 8,5
2019T2 8,3 8,2
2019T3 8,1 8,1
2019T4 8,1 7,9
2020T1 7,8 7,7
2020T2 7,3 7,1
2020T3 8,8 8,8
2020T4 7,8 7,8
2021T1 7,8 8,0
2021T2 7,6 7,7
2021T3 7,6 7,7
2021T4 7,1 7,2
2022T1 6,9 7,1
2022T2 7,1 7,2
2022T3 6,9 7,0
2022T4 6,6 6,9
2023T1 6,6 6,9
2023T2 6,8 7,0
2023T3 6,9 7,2
2023T4 7,1 7,3
2024T1 7,0 7,2
2024T2 7,0 7,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 9Évolution du taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin juin 2024, cette expérimentation concerne environ 34 000 personnes, dont 23 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

… le nombre de demandeurs d’emploi aussi

Au 2e trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail est quasiment stable en Normandie (-0,1 % sur le trimestre ; figure 10) et en légère baisse (-0,2 %) au niveau national.

Cette évolution se retrouve au niveau départemental avec une baisse dans l’Eure (-0,4 % sur le trimestre après -0,5 % au trimestre précédent) et dans l’Orne (-0,3 %), alors que les autres départements normands se stabilisent.

Sur un an, la Normandie compte 1 130 demandeurs d’emploi supplémentaires, soit une hausse de 0,5 % (+0,8 % en France hors Mayotte). Le nombre de demandeurs d’emploi augmente dans presque tous les départements de la région (entre +0,7 % dans l’Orne et +1,2 % dans le Calvados), à l’exception de l’Eure (-1,7 %).

S’agissant des chômeurs de longue durée (demandeurs d’emploi inscrits à France Travail depuis un an ou plus), qui représentent plus de deux demandeurs d’emploi sur cinq dans la région, leur nombre diminue à nouveau en Normandie sur le trimestre (-0,3 %) mais reste en hausse sur un an (+0,7 %).

Toujours sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) poursuit sa progression dans la région (+2,4 % après +1,6 %), et repart légèrement à la hausse au niveau national (+0,2 %) pour la première fois depuis début 2021.

Au cours de ce même trimestre, les femmes demandeurs d’emploi sont moins nombreuses en Normandie qu’au trimestre précédent (-0,3 % sur le trimestre) alors que le nombre d’hommes demandeurs d’emploi est quasiment stable (+0,1 %). Les demandeurs d’emploi de moins de 50 ans sont également en recul (-0,3 % pour les moins de 25 ans et -0,2 % pour les 25 à 49 ans) contrairement aux 50 ans ou plus (+0,2 %).

Figure 10Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,0
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,9 99,9
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,5 97,0
1ᵉ trim. 2020 94,4 97,0
2ᵉ trim. 2020 99,4 102,9
3ᵉ trim. 2020 98,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,9 101,5
1ᵉ trim. 2021 96,3 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 92,9 98,4
4ᵉ trim. 2021 90,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,5 91,9
3ᵉ trim. 2022 85,0 91,5
4ᵉ trim. 2022 83,4 90,7
1ᵉ trim. 2023 83,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 83,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 83,2 90,3
4ᵉ trim. 2023 83,8 91,0
1ᵉ trim. 2024 83,9 91,0
2ᵉ trim. 2024 83,8 90,8
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 10Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Les créations d’entreprises toujours en hausse…

Au 2e trimestre 2024, près de 9 800 créations d’entreprises ont été enregistrées en Normandie (+1,8 % sur le trimestre ; figure 11) alors que celles-ci repartent à la baisse au niveau national (-1,1 %). Excepté l’industrie (-3,5 %), tous les secteurs bénéficient de la hausse observée dans la région, en particulier la construction (+7,8 %). Cette progression est autant portée par les entreprises classiques (+2,6 %) que par les micro-entreprises (+1,4 %).

Sur un an, les créations d’entreprises continuent de progresser nettement en Normandie (+13,2 % après +13,1 %) comme au niveau national (+10,8 % après +15,6 %). Dans la région, tous les secteurs bénéficient de cette tendance. La hausse est néanmoins beaucoup plus vive dans l’industrie (+28,1 %) et le « commerce, transports, hébergement et restauration » (+21,8 %) que dans la construction (+12,3 %) et les services (+7,6 %). Les micro-entreprises (+8,6 points) et, de manière moins marquée, les entreprises classiques (+4,6 points) portent cette nette augmentation.

Figure 11Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,8 99,1 103,6 103,6
2ᵉ trim. 2018 99,1 101,0 108,7 107,5
3ᵉ trim. 2018 99,7 99,1 113,0 107,9
4ᵉ trim. 2018 98,4 100,2 115,7 111,2
1ᵉ trim. 2019 100,9 107,0 125,6 122,3
2ᵉ trim. 2019 99,8 104,4 124,3 121,9
3ᵉ trim. 2019 95,1 104,6 126,8 124,5
4ᵉ trim. 2019 96,4 102,3 131,8 127,9
1ᵉ trim. 2020 95,9 97,0 124,8 120,0
2ᵉ trim. 2020 84,8 75,9 107,6 98,6
3ᵉ trim. 2020 116,3 114,7 161,4 152,4
4ᵉ trim. 2020 114,3 114,7 156,3 150,2
1ᵉ trim. 2021 116,7 116,5 159,2 152,8
2ᵉ trim. 2021 127,7 122,5 170,3 155,3
3ᵉ trim. 2021 115,0 115,1 157,1 145,1
4ᵉ trim. 2021 112,1 114,4 148,7 146,6
1ᵉ trim. 2022 119,2 117,4 164,7 151,6
2ᵉ trim. 2022 112,4 117,0 145,4 148,0
3ᵉ trim. 2022 116,5 119,1 151,1 153,0
4ᵉ trim. 2022 110,7 118,6 157,1 155,3
1ᵉ trim. 2023 103,5 105,4 148,4 143,2
2ᵉ trim. 2023 101,0 107,5 150,9 147,9
3ᵉ trim. 2023 103,9 110,5 163,2 156,1
4ᵉ trim. 2023 110,3 114,5 162,7 156,8
1ᵉ trim. 2024 111,2 117,8 167,8 165,6
2ᵉ trim. 2024 114,1 115,1 170,9 163,8
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 11Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

… les défaillances également

Entre juillet 2023 et juin 2024, près de 2 400 entreprises ont cessé leur activité en Normandie (+24,9 % sur un an ; figure 12). Le nombre de défaillances retrouve ainsi son niveau de février 2019. Tous les départements normands suivent cette tendance : l’augmentation est modeste dans l’Orne (+5,6 %) et particulièrement vive dans le Calvados (+27,5 %) et en Seine-Maritime (+32,3 %).

Figure 12Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Normandie France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 100,2 99,1
févr. 2018 100,2 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avr. 2018 100,6 97,6
mai 2018 100,3 96,7
juin 2018 98,1 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,9 97,7
sept. 2018 100,0 98,0
oct. 2018 100,8 99,0
nov. 2018 101,3 98,9
déc. 2018 99,1 99,0
janv. 2019 99,3 99,8
févr. 2019 99,7 99,7
mars 2019 98,6 99,3
avr. 2019 97,4 99,5
mai 2019 96,5 99,3
juin 2019 97,3 98,3
juil. 2019 96,1 98,3
août 2019 94,0 97,1
sept. 2019 94,0 96,3
oct. 2019 91,7 95,2
nov. 2019 90,2 94,3
déc. 2019 91,6 93,7
janv. 2020 89,7 91,5
févr. 2020 87,1 90,1
mars 2020 83,7 86,4
avr. 2020 78,2 80,8
mai 2020 73,5 76,0
juin 2020 72,1 73,5
juil. 2020 69,5 70,6
août 2020 68,1 69,7
sept. 2020 66,2 66,9
oct. 2020 63,2 63,3
nov. 2020 60,0 60,3
déc. 2020 55,9 57,2
janv. 2021 52,3 54,7
févr. 2021 48,4 51,6
mars 2021 47,0 51,4
avr. 2021 47,4 52,7
mai 2021 47,6 53,8
juin 2021 44,8 52,9
juil. 2021 42,0 51,5
août 2021 42,7 51,3
sept. 2021 40,3 50,4
oct. 2021 39,4 49,9
nov. 2021 40,1 49,9
déc. 2021 41,4 50,5
janv. 2022 42,0 51,5
févr. 2022 44,3 53,2
mars 2022 47,0 55,4
avr. 2022 49,7 57,5
mai 2022 52,1 59,3
juin 2022 53,7 61,4
juil. 2022 57,8 64,0
août 2022 58,7 65,2
sept. 2022 61,5 68,4
oct. 2022 64,5 71,1
nov. 2022 66,2 73,7
déc. 2022 67,4 75,6
janv. 2023 72,1 78,7
févr. 2023 73,2 81,0
mars 2023 75,4 84,0
avr. 2023 76,2 85,8
mai 2023 77,6 88,3
juin 2023 79,6 90,5
juil. 2023 80,2 92,4
août 2023 81,1 93,1
sept. 2023 82,6 94,9
oct. 2023 84,5 97,9
nov. 2023 88,1 100,7
déc. 2023 90,4 103,2
janv. 2024 90,9 105,1
févr. 2024 94,0 107,7
mars 2024 93,5 108,7
avr. 2024 96,6 110,7
mai 2024 98,1 112,2
juin 2024 99,5 113,6
  • Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 12Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée

Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.

Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue

L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).

Publication rédigée par :Thomas Balcone, Stéphanie Gosselin (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.

(2) Alleaume F., Delver-Custos D. « Au 2ᵉ trimestre 2024, le taux de chômage se stabilise à 7 % en Normandie », Insee Flash Normandie no 144, septembre 2024.

(3) « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est stable », Informations Rapides no 212, Août 2024.

(4) Point de conjoncture, septembre 2024.

(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord de la conjoncture Normandie.