Insee
Insee Conjoncture Hauts-de-France · Septembre 2024 · n° 43
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceL’emploi marque le pas ; un démarrage décevant pour la saison touristique Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024

Nadia Belhakem, Jean Bresner, Nathalie Delattre, Élodie De-Vos, Caroline Victoor (Insee)

L’emploi salarié diminue légèrement au 2e trimestre 2024 dans les Hauts-de-France, venant contrebalancer la hausse du trimestre précédent. Les effectifs salariés de la région continuent de croître dans l’industrie et le tertiaire non marchand. En revanche ceux dans la construction et l’intérim poursuivent leur recul. La baisse du taux de chômage amorcée en début d’année se confirme au 2e trimestre, avec un taux à 9,0 % dans les Hauts-de-France (-0,2 point). Sur la période d’avril à juin 2024, les hôtels de la région comptabilisent plus de 2,4 millions de nuitées et les autres hébergements collectifs de tourisme près de 760 000. Par rapport au printemps 2023, la fréquentation est en baisse respectivement de 7,0 % et de 2,1 %.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 43
Paru le :Paru le26/09/2024

Légère contraction de l’emploi salarié

Après une nette reprise au 1er trimestre 2024 (+0,2 %), l’emploi salarié se contracte de 0,1 % ce trimestre dans les Hauts-de-France (figure 1). En France hors Mayotte, il stagne après une hausse de +0,3 % au trimestre précédent. Avec une perte de 3 500 emplois dans le secteur privé (-0,2 %) et un gain de 700 emplois dans le public (+0,1 %) ce trimestre, la région compte 2 138 300 salariés fin juin 2024.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,2 100,0 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,0 100,2 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,3 100,2 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,9 100,6 100,2 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,4 101,2 100,9 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,5 101,4 101,0 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,7 100,9 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,8 102,1 101,4 102,7
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,2 99,0 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,6 99,6 98,9 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,8 101,7 101,3 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,1 101,8 101,6 102,2
1ᵉ trim. 2021 101,7 102,5 102,4 103,1
2ᵉ trim. 2021 102,6 103,6 103,5 104,4
3ᵉ trim. 2021 103,4 104,5 104,3 105,5
4ᵉ trim. 2021 104,0 105,1 105,1 106,3
1ᵉ trim. 2022 104,2 105,5 105,3 106,8
2ᵉ trim. 2022 104,1 105,7 105,3 107,1
3ᵉ trim. 2022 104,3 106,0 105,6 107,4
4ᵉ trim. 2022 104,2 106,4 105,6 107,9
1ᵉ trim. 2023 104,2 106,5 105,6 108,0
2ᵉ trim. 2023 104,4 106,8 105,7 108,3
3ᵉ trim. 2023 104,2 107,0 105,6 108,5
4ᵉ trim. 2023 104,3 107,1 105,6 108,4
1ᵉ trim. 2024 104,5 107,4 105,8 108,7
2ᵉ trim. 2024 104,4 107,3 105,6 108,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

À l’échelle départementale, seule la Somme est épargnée par la baisse du nombre d’emplois (+100 salariés). Ainsi, les effectifs salariés diminuent de 0,2 % dans l’Aisne, le Nord et l’Oise et de 0,1 % dans le Pas-de-Calais. Si l’emploi du secteur privé se réduit dans l’ensemble des départements de la région (-0,5 % dans l’Aisne, -0,2 % dans la Somme, le Nord et l’Oise et -0,1 % dans le Pas-de-Calais), le secteur public amortit la baisse dans la Somme (+0,6 %), l’Aisne (+0,4 %) et l’Oise (+0,1 %).

L’intérim recule de 2,9 % ce trimestre dans les Hauts-de-France (figure 2) après un léger rebond de 0,3 % au 1er trimestre 2024. Avec 1 900 emplois en moins, la région compte 64 400 intérimaires fin juin 2024, soit son niveau le plus faible depuis le 3e trimestre 2020.

Figure 2Emploi salarié en Hauts-de-France par grand secteur

Emploi salarié en Hauts-de-France par grand secteur
Secteur d’activité Emplois au 2e trim. 2024 (en nombre) Évolution par rapport au 1er trim. 2024 Évolution annuelle (en %)
en nombre en % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 21 800 -500 -2,4 -2,2 -2,7
Industrie 290 500 400 0,1 0,1 0,6
Construction 117 700 -600 -0,5 -0,6 -0,6
Tertiaire marchand hors intérim 887 500 -900 -0,1 0,0 0,0
Intérim 64 400 -1 900 -2,9 -2,2 -6,4
Tertiaire non marchand 756 300 800 0,1 0,2 0,6
Ensemble 2 138 300 -2 800 -0,1 0,0 0,0
  • Note : Données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié dans l’industrie poursuit sa progression, à un rythme toutefois moins rapide ce trimestre (+0,1 %) qu’au précédent (+0,3 %). Avec 800 emplois supplémentaires au 2e trimestre 2024, les effectifs salariés du tertiaire non marchand augmentent également de 0,1 %. Il s’agit de la troisième hausse consécutive. Ce trimestre, les activités pour la santé humaine contribuent le plus à cette hausse (+0,4 %).

L’emploi salarié dans le tertiaire marchand recule quant à lui de 0,1 % ce trimestre, soit 900 emplois de moins, après une hausse de 0,3 % au trimestre précédent. Cette perte est portée par les activités immobilières (-2,0 %), ainsi que celles de l’information et de la communication (-0,4 %) et du commerce, réparation d’automobiles et de motocycles (-0,3 %). A contrario, les activités d’hébergement et restauration (+0,1 %), de transports et entreposage (+0,1 %) et les autres activités de services (+0,2 %) créent de l’emploi. Enfin, la baisse des effectifs salariés se confirme pour l’agriculture et la construction au 2e trimestre 2024. Ces secteurs enregistrent des pertes respectives de 500 et 600 emplois, soit -2,4 % et -0,5 % (après des replis de 2,3 % et 0,3 % au trimestre précédent).

Avertissement sur l'emploi

Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.

Le chômage poursuit la baisse amorcée au premier trimestre

Pour le deuxième trimestre consécutif, le taux de chômage diminue dans les Hauts-de-France, de 0,2 point au 2e trimestre 2024 (figure 3). Il s’établit désormais à 9,0 % de la population active (contre 7,3 % en France hors Mayotte, -0,2 point), soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,7 %). En un an, il augmente de 0,1 point dans la région, comme en France hors Mayotte.

Figure 3Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 11,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 11,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 11,3 9,1
3ᵉ trim. 2018 11,1 8,9
4ᵉ trim. 2018 10,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 10,9 8,8
2ᵉ trim. 2019 10,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 10,2 8,3
4ᵉ trim. 2019 10,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,7 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,4 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,3 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 8,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 9,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,7 7,3
4ᵉ trim. 2022 8,6 7,1
1ᵉ trim. 2023 8,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 8,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 9,2 7,4
4ᵉ trim. 2023 9,3 7,5
1ᵉ trim. 2024 9,2 7,5
2ᵉ trim. 2024 9,0 7,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Au sein de la région, le taux de chômage baisse dans tous les départements au 2e trimestre 2024. Il retrouve ainsi son niveau d’un an auparavant dans le Nord avec 9,5 % (soit 0,3 point de moins qu’au 1er trimestre 2024), dans l’Oise avec 7,4 % (-0,1 point) et le Pas-de-Calais avec 8,5 % (-0,2 point). Dans la Somme, le taux de chômage s’établit à 8,5 % (-0,1 point à la fois par rapport au trimestre et à l’année précédents). Enfin, dans l’Aisne, malgré une baisse de 0,2 point par rapport au 1er trimestre 2024, le taux de chômage (10,5 %) figure parmi les plus élevés de France métropolitaine, derrière les Pyrénées-Orientales (12,0 %). Il est en hausse de 0,1 point sur un an.

Au deuxième trimestre, diminution de la fréquentation hôtelière sur un an

D’avril à juin 2024, plus de 2,4 millions de nuitées sont enregistrées dans les hôtels des Hauts-de-France. La fréquentation y diminue de 7,0 % par rapport à 2023, soit l’équivalent de 182 400 nuitées en moins (figure 4). Cette contraction de l’activité hôtelière se constate également dans les autres régions métropolitaines, excepté en Corse (+11,0 %) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,6 %), pour un recul moyen de 4,6 % en France métropolitaine. Les Hauts-de-France se positionnent ainsi au 2e rang national pour la baisse de fréquentation hôtelière ce trimestre, après l’Île-de-France (-8,5 %).

Figure 4Nuitées selon le type d’hébergement collectif au 2e trimestre 2024

Nuitées selon le type d’hébergement collectif au 2e trimestre 2024 - Lecture : Dans les Hauts-de-France, le nombre de nuitées dans les hôtels recule de 10,6 % entre avril 2023 et 2024.
Mois Hôtels Autres hébergements collectifs
Nombre en 2024 (milliers) Évolution entre 2023 et 2024 (%) Nombre en 2024 (milliers) Évolution entre 2023 et 2024 (%)
Avril 742 -10,6 252 -5,1
Mai 862 -5,1 275 4,6
Juin 838 -5,5 232 -6,0
Total 2 442 -7,0 759 -2,1
  • Lecture : Dans les Hauts-de-France, le nombre de nuitées dans les hôtels recule de 10,6 % entre avril 2023 et 2024.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques – résultats définitifs pour avril, mai et juin.

Au mois d’avril 2024, la région enregistre un nombre de nuitées dans les hôtels nettement inférieur à celui d’un an auparavant (-10,6 %). Ce recul se confirme en mai (-5,0 %) et en juin (-5,5 %) de façon toutefois moins marquée. La météo peu clémente du printemps peut en partie expliquer ces résultats.

D’avril à juin 2024, le repli de la fréquentation hôtelière est essentiellement imputable à la clientèle résidant en France, dont le nombre de nuitées diminue de 8,5 % par rapport à la même période de 2023 (-11,3 % en avril, -8,6 % en mai et -5,8 % en juin).

La clientèle en provenance d’autres pays, dite non résidente, a également moins fréquenté les hôtels de la région au 2e trimestre 2024 (-1,5 %). Le mois de mai se singularise cependant par une hausse du nombre de nuitées de la clientèle étrangère de 7,9 % (soit 15 200 nuitées supplémentaires par rapport à mai 2023), en provenance notamment des Pays-Bas.

La fréquentation hôtelière recule dans les 5 départements des Hauts-de-France, particulièrement dans le Pas-de-Calais avec -9,5 % (figure 5). Avec 72 300 nuitées en moins par rapport au 2e trimestre 2023, ce département représente à lui seul 40 % de la baisse du nombre de nuitées dans la région.

Figure 5Nombre de nuitées dans l’hôtellerie et évolution par département entre les 2e trimestres 2023 et 2024

Nombre de nuitées dans l’hôtellerie et évolution par département entre les 2e trimestres 2023 et 2024 - Lecture : Dans le département de la Somme, le nombre de nuitées dans les hôtels recule de 8 % entre les 2e trimestres 2023 et 2024.
Code Département Nombre de nuitées au 2e trimestre 2024 (milliers) Évolution entre les 2e trimestres 2023 et 2024 (%)
02 Aisne 129 -3,0
59 Nord 951 -6,0
60 Oise 421 -5,4
62 Pas-de-Calais 688 -9,5
80 Somme 253 -8,0
32 Hauts-de-France 2 442 -7,0
  • Lecture : Dans le département de la Somme, le nombre de nuitées dans les hôtels recule de 8 % entre les 2e trimestres 2023 et 2024.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques – résultats définitifs pour avril, mai et juin.

Les autres hébergements collectifs de tourisme aussi touchés par le recul de fréquentation

Avec près de 760 000 nuitées enregistrées au 2e trimestre 2024, la fréquentation dans les autres hébergements collectifs touristiques diminue par rapport à 2023, aussi bien dans les Hauts-de-France (-2,1 %) qu’au niveau national (-2,5 %). Néanmoins, en mai, mois qui bénéficie de 4 jours ouvrables fériés en 2024, les résidences hôtelières, villages vacances et auberges de jeunesse enregistrent une hausse de leur fréquentation par rapport à l’année précédente (+4,6 %). Cet essor est principalement porté par la clientèle étrangère (+12,3 %), et dans une moindre mesure par la clientèle résidente (+2,6 %).

Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée

Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.

Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue

L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).

Publication rédigée par :Nadia Belhakem, Jean Bresner, Nathalie Delattre, Élodie De-Vos, Caroline Victoor (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Tableau de bord de la conjoncture des Hauts-de-France sur insee.fr.

(2) « Embellie du marché du travail au 1ᵉʳ trimestre », Insee Conjoncture Hauts-de-France, no 42, juillet 2024.

(3) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.

(4) « Du PIB, des Jeux, des inconnues », Insee Note de conjoncture, 9 juillet 2024.

(5) « Ouvrir dans un nouvel ongletINFO emploi en bref – situation au cours du 2e trimestre 2024 en Hauts-de-France », Dreets Hauts-de-France, 25 juillet 2024.

(6) Urssaf, Ouvrir dans un nouvel ongletStat’UR no 44, septembre 2024.