Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine ·
Septembre 2024 · n° 44
Une activité économique en demi-teinte en Nouvelle-Aquitaine Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024
En Nouvelle-Aquitaine, l’activité économique est stable et l’emploi salarié recule légèrement au deuxième trimestre 2024. L’industrie reste dynamique grâce, notamment, à la bonne tenue de la fabrication de matériels de transport. De plus, une légère amélioration se dessine pour le secteur de la construction. Dans le tertiaire hors intérim, les niveaux d'activité et d'emploi salarié sont les mêmes qu'un an auparavant. Toutefois, l'emploi recule modérément par rapport au premier trimestre 2024. Alors que les évolutions des secteurs tertiaires non marchands sont toujours positives, la plupart des secteurs marchands peinent ce trimestre à l’image de l’hébergement-restauration pénalisé par un début maussade de la saison touristique estivale. Par ailleurs, le repli de l'intérim, ininterrompu depuis un an, se poursuit. Le nombre de demandeurs d’emploi et le taux de chômage sont stables.
- Activité stable et léger recul de l’emploi
- Pas d’aggravation sur le front du chômage
- La fabrication de matériels de transport toujours en tête des activités industrielles
- Une petite éclaircie dans le ciel de la construction
- Repli quasi-généralisé de l'emploi dans le tertiaire marchand
- La fréquentation hôtelière en retrait
- Un peu moins de créations d’entreprises
- Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée
- Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue
Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin juin 2024, cette expérimentation concerne environ 34 000 personnes, dont 23 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Activité stable et léger recul de l’emploi
Comme au premier trimestre 2024, l’activité économique néo-aquitaine, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, est stable au deuxième trimestre 2024 par rapport à la même période de 2023. Au niveau national, l’activité progresse légèrement (+0,4 %).
Le recul observé dans la construction et, dans une moindre mesure, dans le commerce est compensé par le regain d’activité dans l’industrie et les services.
L’emploi salarié se contracte légèrement, de -0,2 % par rapport au premier trimestre. En effet, la faible augmentation des effectifs du public ne suffit pas pour contrebalancer les 6 700 emplois perdus dans le privé. Les effectifs dans l’agriculture, la construction et les activités tertiaires diminuent. Le secteur industriel maintient ses emplois salariés (figure 1). Par ailleurs, l’érosion dans l’intérim se poursuit avec 2,4 % d’emplois de moins qu’au trimestre précédent.
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,1 | 100,7 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 100,5 | 100,9 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,6 | 100,6 | 101,1 | 99,3 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,3 | 101,1 | 101,6 | 99,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 103,2 | 101,6 | 102,6 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 101,7 | 102,6 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 102,0 | 102,8 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 105,4 | 102,1 | 103,9 | 100,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 105,3 | 101,9 | 102,8 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 106,5 | 101,3 | 101,4 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 107,9 | 101,5 | 104,1 | 101,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 109,4 | 101,2 | 104,0 | 101,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 111,0 | 101,6 | 105,0 | 101,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 112,2 | 101,9 | 106,9 | 102,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 113,3 | 102,4 | 108,5 | 102,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 113,8 | 102,8 | 109,5 | 102,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 114,1 | 103,0 | 110,4 | 102,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 114,3 | 103,2 | 110,6 | 103,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 114,8 | 103,6 | 111,1 | 102,8 |
4ᵉ trim. 2022 | 115,0 | 103,7 | 111,7 | 102,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 114,6 | 103,9 | 111,9 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 114,5 | 104,2 | 112,3 | 103,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 113,8 | 104,5 | 112,4 | 103,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 113,2 | 105,0 | 112,4 | 104,0 |
1ᵉ trim. 2024 | 112,4 | 105,3 | 112,8 | 104,4 |
2ᵉ trim. 2024 | 111,6 | 105,3 | 112,3 | 104,6 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Parallèlement, les déclarations préalables à l’embauche reculent de près d’1 % ce trimestre. Les déclarations portant sur des contrats de plus d’un mois chutent de 4 % alors que celles concernant des contrats courts progressent de 1 %.
Pas d’aggravation sur le front du chômage
Après une décélération au premier trimestre par rapport à fin 2023, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C inscrits à France Travail se stabilise au deuxième trimestre 2024 en Nouvelle-Aquitaine, alors qu’il recule un peu au niveau national (figure 2).
tableauFigure 2 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Période | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,7 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 99,6 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 98,9 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 97,2 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 96,4 | 97,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 96,6 | 97,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 103,0 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 101,4 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,0 | 101,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,1 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 99,1 | 100,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 96,5 | 98,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 93,9 | 95,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 91,5 | 93,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 89,5 | 91,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 89,1 | 91,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 88,6 | 90,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 88,3 | 90,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 87,9 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 88,2 | 90,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 89,3 | 91,0 |
1ᵉ trim. 2024 | 89,7 | 91,0 |
2ᵉ trim. 2024 | 89,7 | 90,8 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
graphiqueFigure 2 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Dans la région, cette stabilité masque quelques disparités. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi augmente chez les hommes (+0,4 %) et diminue d’autant chez les femmes. Les demandeurs de moins de 25 ans sont un peu moins nombreux qu’au premier trimestre alors que les autres tendent à se stabiliser. En Nouvelle-Aquitaine comme au niveau national, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an recule modérément, respectivement -0,4 % et -0,6 %. Pour les demandeurs d’emploi sans aucune activité professionnelle (catégorie A), ces constats sont identiques.
Le taux de chômage néo-aquitain se stabilise au deuxième trimestre 2024 à 6,6 % de la population active. Il reste inférieur à celui de la France métropolitaine (7,1 %, en diminution de 0,1 point par rapport au trimestre précédent).
La fabrication de matériels de transport toujours en tête des activités industrielles
L’activité dans l’industrie néo-aquitaine reste dynamique. Les heures rémunérées par les entreprises augmentent par rapport au deuxième trimestre 2023 (+0,8 %), tout comme les emplois salariés (+1,1 %). En revanche, ces derniers restent stables par rapport au premier trimestre 2024.
La fabrication de matériels de transport est de nouveau l’activité industrielle la plus florissante. En effet, au deuxième trimestre 2024, la progression des heures rémunérées par rapport à la même période de 2023 approche les 10 % et les effectifs augmentent de 1,1 % par rapport au premier trimestre 2024. L’évolution de l’activité est également positive dans le secteur des « industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets, dépollution » (+3,4 % en un an) et, dans une moindre mesure, dans celui de la « fabrication de denrées alimentaires, boissons, produits du tabac » (+1,5 %). Toutefois, dans ce dernier secteur, l’emploi salarié se contracte légèrement par rapport au premier trimestre 2024.
Une petite éclaircie dans le ciel de la construction
En Nouvelle-Aquitaine, l’activité dans la construction est en dents de scie depuis quatre trimestres. Après une forte chute au premier trimestre 2024, le nombre de logements commencés repart à la hausse (+6 % sur un trimestre) mais reste à un niveau très bas (figure 3). Au niveau national, la tendance à la baisse observée depuis plus d’un an se renverse au deuxième trimestre 2024 avec une augmentation de 6 % par rapport au trimestre précédent.
tableauFigure 3 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Nouvelle-Aquitaine | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Nouvelle-Aquitaine | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 104,9 | 100,1 | 83,2 | 84,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 104,3 | 97,3 | 91,1 | 89,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 106,0 | 97,7 | 94,3 | 82,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 103,5 | 92,9 | 99,3 | 88,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 93,2 | 90,2 | 90,0 | 83,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 110,7 | 95,1 | 95,2 | 80,3 |
3ᵉ trim. 2019 | 103,1 | 90,3 | 84,7 | 81,9 |
4ᵉ trim. 2019 | 117,1 | 102,7 | 91,6 | 84,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,5 | 96,4 | 100,0 | 80,3 |
2ᵉ trim. 2020 | 60,8 | 58,9 | 79,9 | 68,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 99,5 | 80,8 | 103,1 | 86,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 108,7 | 94,5 | 85,1 | 81,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 97,8 | 94,4 | 102,1 | 88,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 102,6 | 98,3 | 98,9 | 88,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 110,1 | 101,1 | 106,9 | 87,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 107,8 | 98,7 | 102,9 | 89,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 150,2 | 117,8 | 101,7 | 90,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,7 | 110,2 | 96,1 | 83,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 109,2 | 105,3 | 84,9 | 80,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 88,2 | 75,7 | 89,6 | 83,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 91,8 | 82,6 | 80,6 | 71,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 91,8 | 79,5 | 70,6 | 64,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 75,5 | 72,1 | 67,0 | 58,8 |
4ᵉ trim. 2023 | 76,2 | 75,6 | 80,4 | 58,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 80,9 | 72,7 | 55,4 | 55,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 87,9 | 68,8 | 58,7 | 59,2 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 3 – Évolution du nombre de logements

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- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
Dans la région, la croissance est portée par les logements collectifs ou en résidence qui font un bond de 24 % alors que le nombre de logements individuels commencés recule de nouveau (-5%).
L’amélioration devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres si les projets de construction se concrétisent. En effet, la progression du nombre d’autorisations de construire depuis trois trimestres s’accentue (+9 % par rapport au premier trimestre). Fin 2023 et début 2024, cette évolution positive était entièrement tirée par les projets de logements collectifs ou en résidence. Au deuxième trimestre 2024, les autorisations de construire des logements individuels sont également en forte hausse (+16 %), rompant ainsi leur déclin ininterrompu depuis 2 ans.
Toutefois, le regain d’activité ne profite pas encore à l’emploi salarié. En effet, dans la région, les effectifs de la construction reculent de nouveau (-0,7 % par rapport au premier trimestre 2024).
Repli quasi-généralisé de l'emploi dans le tertiaire marchand
Le nombre d’heures rémunérées par les entreprises du tertiaire marchand hors intérim et leurs effectifs sont stables par rapport au deuxième trimestre 2023. Toutefois, l’emploi recule modérément par rapport au trimestre précédent (-0,4 %). Cette diminution touche toutes les branches de ce secteur hormis celles des « activités financières et d’assurance » et de l’« information, communication » où les effectifs augmentent respectivement de 0,7 % et 0,5 %. Le recul le plus fort concerne l’« hébergement restauration » (-2,1 %) probablement en lien avec le début morose de la saison touristique estivale.
Dans le tertiaire non marchand, l’activité croît de 1,5 % par rapport au deuxième trimestre 2023. Le nombre d’emplois salariés y progresse encore (+0,2 % au deuxième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent).
La fréquentation hôtelière en retrait
Au deuxième trimestre 2024, la fréquentation des hôtels néo-aquitains atteint 4,3 millions de nuitées, une baisse de 3,6 % sur un an, due à un mauvais démarrage de la saison au mois d’avril (-9,1 %) (figure 4). Cette diminution est la même en France métropolitaine (-3,6 % au deuxième trimestre 2024) et concerne toutes les régions à l’exception de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Corse.
tableauFigure 4 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente
Période | Nouvelle-Aquitaine | France |
---|---|---|
janv. 2023 | 24,4 | 42,0 |
févr. 2023 | 10,6 | 16,4 |
mars 2023 | 4,4 | 6,9 |
avr. 2023 | 8,3 | 8,3 |
mai 2023 | 4,3 | 5,5 |
juin 2023 | -1,6 | 1,4 |
juil. 2023 | -6,4 | -5,4 |
août 2023 | -6,9 | -5,5 |
sept. 2023 | 1,0 | 1,7 |
oct. 2023 | -3,8 | -3,6 |
nov. 2023 | -8,4 | -2,8 |
déc. 2023 | 0,8 | -3,3 |
janv. 2024 | 1,9 | -2,5 |
févr. 2024 | -8,8 | -1,7 |
mars 2024 | 8,7 | 6,9 |
avr. 2024 | -9,1 | -8,9 |
mai 2024 | -1,5 | -0,5 |
juin 2024 | -0,8 | -4,7 |
juil. 2024 | -1,7 | -5,8 |
- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
graphiqueFigure 4 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
Le nombre de touristes résidant en France recule nettement en un an dans les hôtels néo-aquitains (-5 %) tandis que les touristes venant de l'étranger sont un peu plus nombreux (+1 %). En dépit d’une clientèle allemande davantage présente (+8 %), les touristes européens fréquentent globalement moins les hôtels de la région que l’an passé, à l’image des Britanniques et des Espagnols (-14 %). Ces baisses de fréquentation sont compensées par le retour massif des touristes américains (+45 % par rapport à 2023), qui cumulent près de 100 000 nuitées, talonnant les Espagnols.
Par ailleurs, le nombre de nuitées de la clientèle d’affaires diminue de 14 %. Ainsi, sa part, 40 % du total des nuitées, est en retrait de 5 points par rapport au deuxième trimestre 2023, comme au niveau national. Cette baisse touche l’ensemble des métropoles régionales.
Un peu moins de créations d’entreprises
En Nouvelle-Aquitaine comme au niveau national, la progression des créations d’entreprises, continue depuis un an, est stoppée au deuxième trimestre 2024 (figure 5). Leur nombre diminue de 0,3 % par rapport au trimestre précédent dans la région et de 1,1 % en France.
tableauFigure 5 – Créations d'entreprises
Période | Nouvelle-Aquitaine hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Nouvelle-Aquitaine y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 97,5 | 99,1 | 102,5 | 103,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 97,4 | 101,0 | 107,6 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,1 | 99,1 | 109,8 | 107,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,4 | 100,2 | 111,2 | 111,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,8 | 107,0 | 119,7 | 122,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,7 | 104,4 | 117,5 | 121,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 107,6 | 104,6 | 126,8 | 124,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 102,3 | 125,2 | 127,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 97,5 | 97,0 | 116,2 | 120,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 81,5 | 75,9 | 95,2 | 98,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 123,1 | 114,7 | 145,0 | 152,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 121,3 | 114,7 | 149,3 | 150,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 120,6 | 116,5 | 150,4 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 121,6 | 122,5 | 152,8 | 155,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 111,7 | 115,1 | 145,0 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 110,2 | 114,4 | 142,6 | 146,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 113,1 | 117,4 | 147,8 | 151,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 110,8 | 117,0 | 148,6 | 148,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 113,1 | 119,1 | 144,1 | 153,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 114,6 | 118,6 | 148,5 | 155,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 100,4 | 105,4 | 137,4 | 143,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 103,7 | 107,5 | 142,0 | 147,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 105,4 | 110,5 | 148,6 | 156,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 106,1 | 114,5 | 151,6 | 156,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 107,6 | 117,8 | 155,5 | 165,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 106,1 | 115,1 | 155,0 | 163,8 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 5 – Créations d'entreprises

- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Dans la région, alors que le nombre de créations sous le statut de micro-entrepreneur est quasi-stable, celui des autres formes de création diminue globalement de 1,4 %. Seul le secteur de la construction est concerné par un recul des créations de micro-entrepreneurs.
Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée
Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.
Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue
L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Traditionnellement, l'intérim est entièrement compté dans le secteur du tertiaire marchand.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Traditionnellement, l'intérim est entièrement compté dans le secteur du tertiaire marchand.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.