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Insee Conjoncture Réunion · Juillet 2024 · n° 33
Insee Conjoncture RéunionL’emploi augmente au 1er trimestre 2024 Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

L’emploi augmente au premier trimestre 2024 à La Réunion, avec 1 400 emplois salariés hors intérim de plus que fin 2023, dont 800 créés dans le public. Dans le privé, la dynamique est semblable à celle de 2023. Hors intérim, au premier trimestre, le secteur des services aux entreprises créent des emplois, tout comme l’hébergement-restauration et le commerce, malgré le recul de la fréquentation touristique. Dans la construction, les emplois hors intérim sont stables, après une baisse tout au long de l’année 2023, en lien avec celle des constructions de logements. Les créations d’entreprises se stabilisent mais les défaillances sont en hausse. Dans ce contexte, le chômage concerne 19 % de la population active.

Insee Conjoncture Réunion
No 33
Paru le :Paru le15/07/2024
 trimestre 2024.
Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

293 500 salariés et salariées travaillent à La Réunion fin mars 2024

Fin mars 2024, 293 500 personnes sont salariées à La Réunion, hors intérim (avertissement sur l’intérim). Au 1er trimestre, 1 400 emplois supplémentaires sont créés, soit une hausse de 0,5 % (figure 1). Cette hausse est supérieure à celle de 2023 (800 emplois créés chaque trimestre en moyenne, hors intérim). Le secteur public est le principal moteur de la croissance de l’emploi ce trimestre, contrairement aux trimestres précédents. Au niveau national, l’emploi progresse de 0,3 %, après avoir été stable au 4e trimestre 2023 (encadré 2).

Figure 1Évolution de l’emploi salarié hors intérim

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l’emploi salarié hors intérim ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Trimestre Emploi salarié total hors intérim – La Réunion Emploi salarié total hors intérim – France hors Mayotte Emploi salarié privé hors intérim – La Réunion Emploi salarié privé hors intérim – France hors Mayotte
4e trim. 2017 100 100 100 100
1er trim. 2018 99,21 100,23 99,78 100,29
2e trim. 2018 98,35 100,26 99,14 100,47
3e trim. 2018 98,39 100,34 99,33 100,62
4e trim. 2018 98,12 100,70 98,87 101,06
1er trim. 2019 100,30 101,31 101,49 101,80
2e trim. 2019 101,08 101,48 102,32 101,97
3e trim. 2019 101,65 101,73 103,27 102,29
4e trim. 2019 102,92 102,23 104,35 102,89
1er trim. 2020 102,95 101,60 104,19 102,07
2e trim. 2020 102,29 100,54 103,59 101,05
3e trim. 2020 104,12 102,12 106,19 102,66
4e trim. 2020 105,73 102,13 108,04 102,62
1er trim. 2021 108,45 102,92 112,11 103,64
2e trim. 2021 110,02 103,86 113,95 104,79
3e trim. 2021 111,90 104,66 116,35 105,76
4e trim. 2021 113,08 105,10 118,29 106,38
1er trim. 2022 113,48 105,49 119,12 106,87
2e trim. 2022 114,18 105,97 120,49 107,51
3e trim. 2022 114,74 106,38 121,53 108,04
4e trim. 2022 115,46 106,68 123,08 108,47
1er trim. 2023 115,92 106,93 123,44 108,74
2e trim. 2023 116,37 107,17 124,04 108,99
3e trim. 2023 116,87 107,45 124,58 109,29
4e trim. 2023 116,81 107,54 124,60 109,28
1er trim. 2024 117,36 107,85 124,98 109,61
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données corrigées des variations saisonnières (CVS), en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié hors intérim

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données corrigées des variations saisonnières (CVS), en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’intérim

Ce trimestre, les données sur l’emploi intérimaire à La Réunion sont fragiles et doivent être considérées avec prudence. Dans cette note de conjoncture, les commentaires portent donc sur des effectifs salariés hors intérim.

En avril 2024, l’indice des prix à la consommation augmente de 0,2 % à La Réunion après une hausse de 0,6 % en mars. Les prix de l’alimentation et de l’énergie reculent après plusieurs mois de hausse. Les prix des produits manufacturés continuent d’augmenter et ceux des services repartent à la hausse.

L’inflation en glissement annuel ralentit en avril (+3,6 %), comparativement aux trois premiers mois de l’année durant lesquels l’inflation annuelle était égale ou légèrement supérieure à 4 %. L’indice des prix à la consommation augmente davantage à La Réunion qu’au niveau national (+2,2 %).

Sur un an, les prix des services qui pèsent pour près de la moitié de la consommation des ménages augmentent de 3,3 % à La Réunion. Tous les services (transports, santé, loyers, communications, etc.) participent à la hausse. Les prix de l’alimentation augmentent de 8,2 %, les produits frais y contribuant le plus suite au passage du cyclone Belal en janvier 2024 (+41,1 % à La Réunion contre -0,7 % en France). L’alimentaire pèse pour 16 % dans le budget des ménages réunionnais. Les prix de l’énergie augmentent de 6,6 % sur un an. Cette hausse est portée par celle des prix de l’électricité (+21,7 % sur un an), tandis que les prix des produits pétroliers reculent (-1,9 %).

L’emploi public augmente

Dans le secteur public, les emplois augmentent de 800 au 1er trimestre 2024, une hausse plus forte qu’en 2023 (+200 en moyenne chaque trimestre en 2023).

Cette augmentation n’est pas liée aux contrats aidés non marchands « Parcours emploi compétences » (PEC). Ceux-ci sont stables : au 1er trimestre 2024, 10 200 personnes bénéficient de ce type de contrat, autant qu’un an auparavant.

Le secteur public représente les trois quarts des emplois des services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). S’y ajoutent des salariés du privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Les emplois non marchands augmentent de 1 300 ce trimestre, après une hausse de 500 chaque trimestre en 2023 en moyenne (figure 2).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,7 100,8 99,6 98,3
2ᵉ trim. 2018 100,3 101,7 98,4 97,4
3ᵉ trim. 2018 100,6 102,2 98,6 97,2
4ᵉ trim. 2018 101,6 100,8 97,9 97,4
1ᵉ trim. 2019 104,2 101,2 100,6 99,3
2ᵉ trim. 2019 106,2 101,7 101,6 99,7
3ᵉ trim. 2019 106,9 102,7 102,4 100,0
4ᵉ trim. 2019 107,0 103,6 103,7 101,6
1ᵉ trim. 2020 107,4 104,1 103,2 102,0
2ᵉ trim. 2020 108,7 103,5 102,2 101,3
3ᵉ trim. 2020 112,4 105,6 104,6 102,3
4ᵉ trim. 2020 114,6 108,2 106,3 103,6
1ᵉ trim. 2021 117,5 110,3 110,7 104,7
2ᵉ trim. 2021 118,4 111,2 112,8 106,0
3ᵉ trim. 2021 118,7 112,7 115,8 107,2
4ᵉ trim. 2021 122,1 113,6 117,9 107,2
1ᵉ trim. 2022 121,7 114,3 118,7 107,3
2ᵉ trim. 2022 122,8 116,1 120,1 107,1
3ᵉ trim. 2022 124,6 116,4 121,1 107,3
4ᵉ trim. 2022 126,1 117,5 122,2 107,0
1ᵉ trim. 2023 125,3 117,3 123,2 107,6
2ᵉ trim. 2023 125,4 117,1 123,7 108,1
3ᵉ trim. 2023 124,4 117,8 124,3 108,7
4ᵉ trim. 2023 123,1 118,0 124,2 108,7
1ᵉ trim. 2024 122,8 118,2 124,3 109,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Des créations d’emplois dans les services aux entreprises, l’hébergement-restauration, et le commerce

Au 1er trimestre 2024, l’emploi privé hors intérim augmente de 600 emplois, une hausse comparable aux trimestres précédents (+600 en moyenne chaque trimestre de 2023).

Dans les services aux entreprises, 300 emplois sont créés ce trimestre, 100 emplois de plus qu’en moyenne chaque trimestre de 2023 (figure 3).

Dans le secteur de la restauration et de l’hébergement, 200 emplois sont créés après une année 2023 stable.

Dans le commerce, l’emploi salarié hors intérim augmente de 150 emplois, une hausse proche de celle observée chaque trimestre en 2023.

Dans la construction, le nombre d’emplois hors intérim se stabilise, après une baisse tout le long de l’année 2023 (-100 par trimestre).

Les créations d’emplois hors intérim dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, des transports, de l’information et communication, des activités financières et des activités immobilières sont atones ce trimestre.

En revanche, dans les services aux ménages, l’emploi salarié diminue ce trimestre : -500 emplois, après une année 2023 en légère baisse.

Les contrats d’apprentissage diminuent légèrement : en mars 2024, 13 200 personnes, jeunes pour la plupart, sont en apprentissage, soit 300 de moins qu’un an auparavant.

Figure 3Emploi salarié hors intérim par secteur d’activité détaillé

Emploi salarié hors intérim par secteur d’activité détaillé
Secteur Emploi salarié (en milliers) Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
Ensemble hors intérim 293,5 0,5 1,2
Privé hors intérim 204,2 0,3 1,2
Public 89,3 0,9 1,2
Par secteur d'activité
Agriculture 3,8 0,9 5,4
Industrie 21,1 0,1 0,7
dont Agro-alimentaire 8,3 -0,6 0,2
Construction 17,9 -0,2 -2,0
Tertiaire marchand hors intérim 127,6 0,1 0,9
Commerce 38,0 0,4 2,5
Transports 13,4 -0,6 -0,4
Hébergement - restauration 13,4 1,5 1,9
Information et communication 3,8 -0,1 -1,3
Services financiers 6,5 0,3 2,0
Services immobiliers 2,3 0,0 1,1
Services aux entreprises 25,2 1,2 2,9
Services aux ménages 24,9 -1,9 -3,2
Tertiaire non marchand 123,1 1,0 2,1
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage s’établit en moyenne à 19 %

À La Réunion, au 1er trimestre 2024, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 19 % de la population active. Il oscille entre 17 et 20 % depuis le 4e trimestre 2020, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 4). Au niveau national, le chômage concerne 7,5 % de la population active au 1er trimestre 2024, comme au 4e trimestre 2023.

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 23,0 23,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 23,9 23,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 24,2 24,2 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,2 24,1 8,9
4ᵉ trim. 2018 23,6 23,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 22,4 22,8 8,8
2ᵉ trim. 2019 21,9 21,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,3 20,7 8,3
4ᵉ trim. 2019 20,3 19,5 8,2
1ᵉ trim. 2020 19,0 18,1 7,9
2ᵉ trim. 2020 13,3 17,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 19,4 16,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 17,2 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,5 17,5 8,2
2ᵉ trim. 2021 16,5 17,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 18,4 18,1 7,9
4ᵉ trim. 2021 19,1 18,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,5 17,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 18,7 17,8 7,4
3ᵉ trim. 2022 17,4 17,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 17,2 18,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 18,6 18,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 18,5 19,0 7,2
3ᵉ trim. 2023 20,0 19,1 7,4
4ᵉ trim. 2023 18,8 19,2 7,5
1ᵉ trim. 2024 19,0 19,1 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les créations d’entreprises se maintiennent

À La Réunion, le nombre de créations d’entreprises stagne (-2 %) par rapport au 4e trimestre 2023 , avec 3 100 créations au cours du 1er trimestre 2024 dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles (figure 5). Elles sont stables dans les secteurs de l’industrie et des « commerces, transports, hébergements et restauration ». Au contraire, elles sont dynamiques dans les secteurs des « autres services » (+13 %), après une baisse au trimestre dernier (-18 %). Elles reculent dans le secteur de la construction (-15 %), après une hausse au dernier trimestre 2023 (+15 %).

Au niveau national, les créations d’entreprises augmentent de 4 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse est portée principalement par l’industrie (+10 %) et les « autres services » (+4 %).

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
La Réunion hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 97,3 99,7 100,9 104,2
2ᵉ trim. 2018 107,2 100,7 110,1 107,4
3ᵉ trim. 2018 87,4 98,9 95,5 108,4
4ᵉ trim. 2018 83,5 101,4 95,2 112,5
1ᵉ trim. 2019 88,9 107,0 105,3 122,8
2ᵉ trim. 2019 94,3 106,2 106,6 123,5
3ᵉ trim. 2019 92,9 105,8 106,5 126,2
4ᵉ trim. 2019 92,5 102,5 107,2 128,4
1ᵉ trim. 2020 102,4 97,6 116,5 118,2
2ᵉ trim. 2020 84,9 73,9 96,0 97,0
3ᵉ trim. 2020 94,1 112,5 131,4 150,4
4ᵉ trim. 2020 103,8 113,9 146,1 150,0
1ᵉ trim. 2021 99,9 116,1 143,0 154,7
2ᵉ trim. 2021 94,6 120,2 154,2 153,4
3ᵉ trim. 2021 96,6 115,3 148,0 145,4
4ᵉ trim. 2021 90,7 115,0 139,5 147,3
1ᵉ trim. 2022 99,8 115,9 159,0 151,2
2ᵉ trim. 2022 95,0 117,8 149,1 147,8
3ᵉ trim. 2022 96,2 120,9 151,4 155,0
4ᵉ trim. 2022 101,8 118,7 159,1 155,9
1ᵉ trim. 2023 91,3 105,9 154,4 144,0
2ᵉ trim. 2023 93,8 107,1 153,2 146,1
3ᵉ trim. 2023 90,3 110,4 164,5 157,1
4ᵉ trim. 2023 93,3 114,0 161,6 156,8
1ᵉ trim. 2024 88,4 118,8 158,7 163,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Au 1er trimestre 2024, les créations d’entreprises sous le régime de la micro-entreprise représentent 61 % des créations d’entreprises, soit une part proche du niveau national (63 %). À La Réunion, ces créations restent stables par rapport au 4e trimestre 2023, alors que les créations d’entreprises classiques reculent de 5 %.

Sur un an, d’avril 2023 à mars 2024, 12 400 entreprises sont créées à La Réunion, soit 400 de plus qu’à la même période un an auparavant. Cette hausse des créations de +3 % est proche de celle observée au niveau national. Dans le même temps, à La Réunion, 950 entreprises sont déclarées en défaillance d’avril 2023 à mars 2024, soit 350 de plus qu’à la même période un an plus tôt. Cette augmentation des défaillances est plus forte à La Réunion qu’au niveau national (+61 % contre +29 %) (figure 6). Elle se poursuit en avril et mai.

Figure 6Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
La Réunion France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,4 99,1
févr. 2018 99,1 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avr. 2018 98,8 97,6
mai 2018 99,5 96,7
juin 2018 100,2 96,7
juil. 2018 101,7 97,2
août 2018 153,5 97,7
sept. 2018 155,8 98,0
oct. 2018 170,2 99,0
nov. 2018 173,1 98,9
déc. 2018 175,3 99,0
janv. 2019 181,1 99,8
févr. 2019 181,4 99,7
mars 2019 192,6 99,3
avr. 2019 199,7 99,5
mai 2019 196,4 99,3
juin 2019 194,7 98,3
juil. 2019 195,0 98,3
août 2019 142,0 97,1
sept. 2019 141,4 96,3
oct. 2019 126,0 95,2
nov. 2019 126,9 94,3
déc. 2019 121,7 93,7
janv. 2020 114,7 91,5
févr. 2020 110,4 90,1
mars 2020 95,8 86,4
avr. 2020 82,4 80,8
mai 2020 78,5 76,0
juin 2020 76,2 73,5
juil. 2020 77,9 70,6
août 2020 74,3 69,7
sept. 2020 71,9 66,9
oct. 2020 69,9 63,3
nov. 2020 62,4 60,3
déc. 2020 62,3 57,2
janv. 2021 63,5 54,7
févr. 2021 63,9 51,6
mars 2021 67,5 51,4
avr. 2021 72,3 52,7
mai 2021 75,2 53,8
juin 2021 74,9 52,9
juil. 2021 69,8 51,5
août 2021 71,6 51,3
sept. 2021 73,1 50,4
oct. 2021 74,9 49,9
nov. 2021 81,4 49,9
déc. 2021 89,8 50,5
janv. 2022 88,7 51,5
févr. 2022 90,8 53,2
mars 2022 90,4 55,4
avr. 2022 91,7 57,5
mai 2022 92,8 59,3
juin 2022 91,4 61,4
juil. 2022 94,7 64,0
août 2022 97,3 65,2
sept. 2022 96,4 68,4
oct. 2022 93,7 71,1
nov. 2022 90,1 73,8
déc. 2022 83,0 75,6
janv. 2023 84,7 78,8
févr. 2023 86,2 81,0
mars 2023 88,6 83,9
avr. 2023 91,9 85,8
mai 2023 94,9 88,2
juin 2023 101,4 90,5
juil. 2023 103,2 92,3
août 2023 107,2 93,0
sept. 2023 111,6 94,8
oct. 2023 118,6 97,8
nov. 2023 123,8 100,5
déc. 2023 130,5 103,0
janv. 2024 135,8 104,9
févr. 2024 138,3 107,4
mars 2024 142,6 108,4
avr. 2024 144,4 110,2
mai 2024 nd 110,3
  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

La fréquentation des hébergements touristiques collectifs recule

À La Réunion, avec 350 500 nuitées enregistrées, la fréquentation touristique dans les hôtels et autres hébergements collectifs touristiques recule au 1er trimestre 2024 (-4 % par rapport au 1er trimestre 2023) (figure 7). L’augmentation de l’offre de chambres (+2 %) s’accompagne d’une baisse du taux d’occupation (59 % ce trimestre, soit 6 points de moins). La fréquentation baisse notamment en janvier (-9 %) et en février (-6 %), alors qu’elle augmente en mars (+4 %) par rapport aux mêmes mois de 2023.

L’offre de chambres diminue dans les établissements non classés et ceux classés 1 et 2 étoiles (-13 % par rapport au 1er trimestre 2023). Ces établissements les moins classés sont ainsi les plus impactés par la baisse de la fréquentation (-17 %). À l’inverse, l’offre de chambres et la fréquentation touristique croissent dans les établissements classés de 3 à 5 étoiles (+9 % de chambres offertes et +2 % de nuitées par rapport au même trimestre de 2023). La fréquentation touristique baisse dans les établissements de l’Ouest et du Sud (-7 %), sous l’effet cumulé du recul de l’offre de chambres et du taux d’occupation. En revanche, elle augmente dans le Nord-Est (+11 %) en lien avec une hausse de l’offre de chambres (+18 %) suite à l’ouverture d’un hôtel de grande capacité à Saint-Denis fin 2023.

Au 1er trimestre 2024, la clientèle des hébergements touristiques collectifs reste essentiellement d’origine française : elle représente 94 % des nuitées. Leur fréquentation diminue cependant de 3 % par rapport au 1er trimestre 2023. Les nuitées de la clientèle d’origine étrangère reculent également (-2 200 nuitées), soit 9 % de moins qu’au même trimestre 2023.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
La Réunion France
1ᵉ trim. 2021 72,9 40,9
2ᵉ trim. 2021 84,8 47,9
3ᵉ trim. 2021 84,6 53,2
4ᵉ trim. 2021 95,2 64,6
1ᵉ trim. 2022 98,2 74,0
2ᵉ trim. 2022 109,1 90,1
3ᵉ trim. 2022 118,4 96,4
4ᵉ trim. 2022 119,0 99,5
1ᵉ trim. 2023 119,4 102,7
2ᵉ trim. 2023 118,9 104,0
3ᵉ trim. 2023 116,6 102,9
4ᵉ trim. 2023 116,1 102,1
1ᵉ trim. 2024 115,0 102,3
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Moins de construction de logements

Au 1er trimestre 2024, en données corrigées des variations saisonnières, 1 700 permis de construire sont déposés à La Réunion sur trois mois, un volume en baisse de 17 % par rapport au 4e trimestre 2023 (figure 8).

Sur un an, d’avril 2023 à mars 2024, 7 200 logements sont autorisés à la construction à La Réunion, soit 300 logements de moins par rapport à la même période un an auparavant (-4 % sur un an). Cette baisse s’explique par le recul des permis de construire pour les logements individuels (-17 % contre +8 % pour les logements collectifs). Au niveau national, la baisse est plus forte (-19 %), comme aux trimestres derniers, et touche tous les types de permis.

Avec 5 300 logements commencés sur un an à La Réunion, les mises en chantier reculent elles aussi par rapport à la même période un an plus tôt (-12 %). Au niveau national, la baisse est encore plus importante (-24 %). À La Réunion comme en France, la baisse touche à la fois les logements individuels et collectifs.

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - La Réunion Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - La Réunion Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 73,1 100,1 67,0 84,3
2ᵉ trim. 2018 88,4 97,3 94,6 89,3
3ᵉ trim. 2018 139,1 97,7 95,0 82,9
4ᵉ trim. 2018 70,0 93,0 72,0 88,0
1ᵉ trim. 2019 87,3 90,3 120,4 83,4
2ᵉ trim. 2019 84,2 95,0 72,7 80,3
3ᵉ trim. 2019 74,9 90,4 75,3 82,0
4ᵉ trim. 2019 92,0 102,6 96,0 84,2
1ᵉ trim. 2020 107,8 96,5 88,5 80,2
2ᵉ trim. 2020 88,7 58,8 69,8 68,8
3ᵉ trim. 2020 76,4 80,8 68,1 86,8
4ᵉ trim. 2020 96,7 94,5 87,9 81,7
1ᵉ trim. 2021 91,5 94,5 121,8 88,0
2ᵉ trim. 2021 111,0 98,0 102,6 87,8
3ᵉ trim. 2021 105,1 101,1 120,3 87,8
4ᵉ trim. 2021 93,7 98,7 91,3 89,3
1ᵉ trim. 2022 95,3 117,9 85,0 90,4
2ᵉ trim. 2022 87,5 109,8 82,4 83,0
3ᵉ trim. 2022 109,9 104,8 78,1 79,9
4ᵉ trim. 2022 86,4 75,7 104,3 82,8
1ᵉ trim. 2023 78,3 82,7 74,4 71,1
2ᵉ trim. 2023 68,5 78,7 93,2 64,9
3ᵉ trim. 2023 95,4 71,9 76,8 58,6
4ᵉ trim. 2023 98,8 76,3 71,8 58,8
1ᵉ trim. 2024 79,8 74,6 62,9 56,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)
Avertissement méthodologique

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Créations d’entreprises

Nomenclature

Publication rédigée par :Florian Rageot, Isabelle Rivière (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Les services aux ménages sont composés des activités des organisations associatives, des activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels, en particulier les services pour les particuliers employeurs.

Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une seule nuit.

Le taux d’occupation correspond au rapport entre le nombre de chambres occupées et le nombre de chambres effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 157, juin 2024.

(2) « Prix à la consommation à La Réunion : +0,2 % en avril 2024 et +3,6 % sur un an », Insee Flash La Réunion no 274, mai 2024.

(3) « Vue d'ensemble - Du PIB, des Jeux, des inconnues », Insee, Note de conjoncture, juillet 2024.

(4) « Ouvrir dans un nouvel ongletConstruction neuve à La Réunion - Note de conjoncture 1er trimestre 2024 », Note de conjoncture Deal La Réunion, mai 2024.

(5) Bilan économique 2023 - « L'activité économique continue de résister en 2023, mais montre des signes d'essoufflement », Insee Conjoncture Réunion no 32, juin 2024.

(6) Les séries longues sur le « Tableau de bord de la conjoncture à La Réunion ».

(7) « Ouvrir dans un nouvel ongletTableau de bord économique de La Réunion », Cerom, juin 2024.