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Insee Conjoncture Guyane · Juillet 2024 · n° 30
Insee Conjoncture GuyaneAu premier trimestre 2024, la construction et le tertiaire marchand portent la croissance de l'emploi salarié en Guyane Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Eric Mével, Valentine Chieze Devivier (Insee)

En Guyane, au premier trimestre 2024, l’emploi salarié continue de progresser, tiré ce trimestre par la construction et le tertiaire marchand (hors intérim). Le recours à l’intérim s’intensifie. Les inscriptions à France Travail continuent d’augmenter mais plus modérément qu’au trimestre précédent. Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) s'élève à 16,2 % de la population active guyanaise. Les établissements hôteliers de Guyane enregistrent une baisse de leur fréquentation, en lien avec la baisse de la clientèle étrangère. Les créations d’entreprises sont moins nombreuses.

Insee Conjoncture Guyane
No 30
Paru le :Paru le12/07/2024

Les créations d'emplois relèvent du secteur privé

En Guyane, le nombre d'emplois salariés s'établit à 74 850 au premier trimestre 2024. Les effectifs salariés augmentent ainsi de 0,6 %, soit 420 emplois supplémentaires, à un rythme moindre qu’au trimestre précédent (+0,9 %) (figure 1).

Le nombre d'emplois salariés dans le secteur privé augmente de 0,9 % par rapport au trimestre précédent, ce qui représente neuf créations d’emplois sur dix. Dans le secteur public, les effectifs salariés se stabilisent après quatre trimestres consécutifs de hausse.

Avec 1 890 créations d'emplois en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 2,6 % à celui du premier trimestre 2023. En France (hors Mayotte), l'emploi salarié progresse de 0,3 % au premier trimestre 2024 et augmente de 0,7 % sur un an.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,4 100,2 100,8 100,3
2ᵉ trim. 2018 102,2 100,2 101,8 100,4
3ᵉ trim. 2018 101,6 100,3 101,0 100,6
4ᵉ trim. 2018 102,8 100,6 101,5 100,9
1ᵉ trim. 2019 104,2 101,3 103,2 101,7
2ᵉ trim. 2019 105,1 101,4 104,4 101,9
3ᵉ trim. 2019 105,5 101,6 104,7 102,2
4ᵉ trim. 2019 106,6 102,0 105,9 102,6
1ᵉ trim. 2020 105,6 100,3 103,8 100,3
2ᵉ trim. 2020 104,8 99,7 103,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 106,5 101,7 105,0 102,1
4ᵉ trim. 2020 108,6 101,8 108,2 102,1
1ᵉ trim. 2021 110,8 102,6 111,4 103,2
2ᵉ trim. 2021 112,2 103,6 112,3 104,5
3ᵉ trim. 2021 114,2 104,5 115,3 105,4
4ᵉ trim. 2021 115,5 105,0 116,5 106,2
1ᵉ trim. 2022 116,2 105,3 117,3 106,6
2ᵉ trim. 2022 117,8 105,8 119,6 107,2
3ᵉ trim. 2022 118,0 106,2 119,3 107,7
4ᵉ trim. 2022 119,2 106,5 121,9 108,2
1ᵉ trim. 2023 120,3 106,7 122,9 108,3
2ᵉ trim. 2023 120,9 106,9 123,4 108,5
3ᵉ trim. 2023 121,6 107,1 123,8 108,7
4ᵉ trim. 2023 122,7 107,1 124,5 108,6
1ᵉ trim. 2024 123,4 107,4 125,6 109,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié augmente dans l’ensemble des secteurs

La construction est le premier moteur de l’augmentation de l'emploi salarié ce trimestre (+2,5 %). Le secteur emploie désormais 4 900 salariés, soit 120 emplois supplémentaires. Le tertiaire marchand (hors intérim) participe également à ce dynamisme avec 100 nouveaux emplois (+0,4 %) et compte 23 500 salariés (figure 2).

De même, les effectifs salariés dans le tertiaire non marchand augmentent avec 90 nouveaux emplois (+0,2 %) à 38 700 salariés. Dans l’industrie, les effectifs augmentent également (+0,5 %) et s’élèvent à 5 100 salariés.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,2 102,1 101,4 101,1
2ᵉ trim. 2018 102,4 102,3 102,2 101,7
3ᵉ trim. 2018 101,5 101,1 101,8 101,7
4ᵉ trim. 2018 101,0 102,0 102,7 103,5
1ᵉ trim. 2019 104,1 104,2 103,4 105,0
2ᵉ trim. 2019 106,4 105,6 104,2 105,8
3ᵉ trim. 2019 111,1 107,2 103,3 106,3
4ᵉ trim. 2019 113,6 107,1 104,3 107,6
1ᵉ trim. 2020 113,1 106,5 102,9 108,3
2ᵉ trim. 2020 114,7 106,0 101,2 107,3
3ᵉ trim. 2020 115,5 106,7 102,3 109,0
4ᵉ trim. 2020 117,0 107,4 106,0 109,8
1ᵉ trim. 2021 119,6 109,3 109,1 111,2
2ᵉ trim. 2021 121,2 112,0 109,0 113,3
3ᵉ trim. 2021 125,9 111,7 112,1 114,5
4ᵉ trim. 2021 129,6 111,6 113,2 115,9
1ᵉ trim. 2022 132,1 113,3 113,9 116,7
2ᵉ trim. 2022 134,1 114,0 116,0 117,8
3ᵉ trim. 2022 133,8 114,3 116,1 118,3
4ᵉ trim. 2022 138,9 116,5 117,8 118,3
1ᵉ trim. 2023 142,1 118,0 118,2 119,4
2ᵉ trim. 2023 146,2 117,9 118,2 120,4
3ᵉ trim. 2023 146,4 117,6 118,5 121,5
4ᵉ trim. 2023 146,6 118,8 118,6 123,3
1ᵉ trim. 2024 150,3 119,3 119,1 123,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le recours à l’intérim s’intensifie

L'emploi intérimaire s’intensifie au premier trimestre 2024 (+2,2 % après +0,6 % au trimestre précédent). Le secteur de l'intérim emploie désormais 2 150 personnes en Guyane. Celui-ci augmente dans les mêmes proportions sur un an (+2,0 %) (figure 3).

En France (hors Mayotte), le nombre d’emplois intérimaires se stabilise par rapport au quatrième trimestre 2023 et diminue de 4,7 % sur un an.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 104,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 110,3 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 97,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 99,8 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,4 99,7
3ᵉ trim. 2019 102,7 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,9 96,5
1ᵉ trim. 2020 71,8 59,6
2ᵉ trim. 2020 79,6 72,9
3ᵉ trim. 2020 93,5 88,6
4ᵉ trim. 2020 103,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 115,0 93,7
2ᵉ trim. 2021 115,1 97,0
3ᵉ trim. 2021 120,2 98,0
4ᵉ trim. 2021 117,8 102,1
1ᵉ trim. 2022 111,8 100,9
2ᵉ trim. 2022 116,9 99,1
3ᵉ trim. 2022 112,5 100,7
4ᵉ trim. 2022 119,1 100,8
1ᵉ trim. 2023 120,1 98,7
2ᵉ trim. 2023 120,9 97,5
3ᵉ trim. 2023 119,2 95,7
4ᵉ trim. 2023 119,9 94,1
1ᵉ trim. 2024 122,6 94,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage s’établit à 16,2 % de la population active

Au premier trimestre 2024, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) atteint 16,2 % de la population active en Guyane. Le taux de chômage lissé augmente de 0,8 point ce trimestre après avoir déjà augmenté de 1,1 point sur la seconde moitié de l’année 2023 (figure 4).

En France (hors Mayotte), le taux de chômage s’établit à 7,5 % de la population active ce trimestre.

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 20,4 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,5 19,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,3 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 19,1 18,6 8,9
4ᵉ trim. 2018 19,0 18,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 17,5 19,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 20,6 19,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,0 19,5 8,3
4ᵉ trim. 2019 19,4 18,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,4 17,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,8 16,5 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,8 15,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,5 14,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,3 14,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 12,9 13,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 16,4 13,6 7,9
4ᵉ trim. 2021 13,5 13,4 7,4
1ᵉ trim. 2022 15,3 13,3 7,4
2ᵉ trim. 2022 13,1 13,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,6 13,2 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,9 13,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 13,3 13,3 7,1
2ᵉ trim. 2023 13,5 13,5 7,2
3ᵉ trim. 2023 12,2 14,0 7,4
4ᵉ trim. 2023 16,4 14,6 7,5
1ᵉ trim. 2024 16,2 15,4 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les inscriptions à France Travail continuent d’augmenter

Au premier trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) continue d’augmenter à un rythme élevé, mais moindre qu’au trimestre précédent (+2,8 % après +3,6 %). Le nombre de personnes inscrites à France Travail s’établit ainsi à 26 320 ce trimestre. Parmi elles, 21 620 sont sans emploi (catégorie A) et 4 700 exercent une activité réduite (catégories B et C). Sur un an, les inscriptions augmentent de 6,9 % (figure 5). Cette hausse des inscriptions à France Travail peut s'expliquer par l'arrivée sur le marché du travail de jeunes, notamment dans l'Ouest guyanais.

La hausse du nombre de demandeurs d’emploi est plus forte chez les hommes (+3,9 %) que chez les femmes (+2,0 %). Elle concerne toutes les tranches d’âge, les moins de 25 ans étant les plus touchés (+4,1 %), suivis par les 25 à 49 ans (+2,6 %) et les 50 ans et plus (+1,9 %). La demande d’emploi de longue durée augmente (+0,3 %). Celle-ci représente 24,0 % des demandeurs d’emploi.

En France (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi reste stable sur le trimestre et augmente de 0,6 % sur un an.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,8 100,2
2ᵉ trim. 2018 101,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 101,8 100,0
4ᵉ trim. 2018 100,7 99,9
1ᵉ trim. 2019 101,7 99,9
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,1
3ᵉ trim. 2019 96,8 98,0
4ᵉ trim. 2019 95,0 97,0
1ᵉ trim. 2020 93,5 97,0
2ᵉ trim. 2020 94,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 96,6 102,2
4ᵉ trim. 2020 93,3 101,5
1ᵉ trim. 2021 93,4 101,6
2ᵉ trim. 2021 93,6 100,7
3ᵉ trim. 2021 93,2 98,4
4ᵉ trim. 2021 94,4 95,7
1ᵉ trim. 2022 94,4 93,3
2ᵉ trim. 2022 94,6 91,9
3ᵉ trim. 2022 96,2 91,5
4ᵉ trim. 2022 95,2 90,7
1ᵉ trim. 2023 96,4 90,5
2ᵉ trim. 2023 96,1 90,1
3ᵉ trim. 2023 96,8 90,3
4ᵉ trim. 2023 100,3 91,0
1ᵉ trim. 2024 103,1 91,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Les établissements hôteliers de Guyane enregistrent une baisse de leur fréquentation

Au premier trimestre 2024, les hôtels de Guyane enregistrent 100 500 nuitées, en baisse de 2,4 % comparé au même trimestre de l’année précédente mais plus modérée qu'au trimestre précédent (-12,3 %). La baisse de la fréquentation hôtelière s’explique par le repli du nombre de nuitées de la clientèle étrangère (-43,4 %) à 6 600 nuitées désormais. La clientèle en provenance d'Europe enregistre une forte baisse (-55,3 %). Les nuitées hôtelières de la clientèle américaine diminuent également mais dans une moindre mesure (-5,6 %) (figure 6).

En revanche, la fréquentation hôtelière de la clientèle résidant en France progresse de 2,8 %. Ainsi, le volume de nuitées françaises s’établit à 93 900 nuitées et représente plus de neuf nuitées sur dix dans l’hôtellerie guyanaise. Pour autant, cette hausse ne suffit pas à compenser la baisse de la fréquentation en provenance de l’étranger.

Ce trimestre, la clientèle d’affaires est en net recul (-16,4 %). À l'inverse, la clientèle de loisirs augmente de 46,3 % et  représente 33,6 % des nuitées hôtelières guyanaises. Le taux d’occupation des établissements baisse à 52,1 % (-2,6 points). La durée moyenne de séjour dans l’hôtellerie diminue à 2,2 nuitées sur un an (-0,4 nuitée).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France
1ᵉ trim. 2021 63,5 40,9
2ᵉ trim. 2021 71,3 47,9
3ᵉ trim. 2021 75,4 53,2
4ᵉ trim. 2021 86,0 64,6
1ᵉ trim. 2022 91,9 74,0
2ᵉ trim. 2022 101,2 90,1
3ᵉ trim. 2022 105,8 96,4
4ᵉ trim. 2022 106,5 99,5
1ᵉ trim. 2023 111,8 102,7
2ᵉ trim. 2023 114,0 104,0
3ᵉ trim. 2023 117,3 102,9
4ᵉ trim. 2023 112,7 102,1
1ᵉ trim. 2024 112,1 102,3
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Les créations d’entreprises diminuent

Au premier trimestre 2024, le nombre de créations d’entreprises diminue de 3,9 % pour atteindre 880 créations, après une hausse de 8,6 % le trimestre précédent. Cette baisse concerne les immatriculations des entreprises classiques (-9,7 %). Les immatriculations des entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs sont, au contraire, en augmentation (+1,5 %). Au niveau national, le nombre de créations d’entreprises augmente de 4,0 % (figure 7).

Les nouvelles immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs représentent la moitié des créations d’entreprise ce trimestre. À l’exception des services (+5,7 %), les créations d’entreprises diminuent dans le commerce, hébergement et restauration (-8,2 %), la construction (-16,2 %) et l’industrie (-16,9 %).

Sur un an, le nombre de nouvelles entreprises augmente de 14,8 % du fait principalement de la hausse des créations d’entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs (+27,8 %). Au niveau national, le nombre de créations d’entreprises augmente également sur la même période (+13,3 %).

Le nombre de défaillances d’entreprises cumulées sur un an s'éléve à 50 au premier trimestre 2024 (-22,2 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 120,0 99,7 118,0 104,2
2ᵉ trim. 2018 113,2 100,7 111,7 107,4
3ᵉ trim. 2018 103,4 98,9 104,7 108,4
4ᵉ trim. 2018 130,2 101,4 116,2 112,5
1ᵉ trim. 2019 138,9 107,0 128,6 122,8
2ᵉ trim. 2019 123,4 106,2 113,3 123,5
3ᵉ trim. 2019 115,1 105,8 112,9 126,2
4ᵉ trim. 2019 100,0 102,5 106,6 128,4
1ᵉ trim. 2020 87,2 97,6 94,1 118,2
2ᵉ trim. 2020 74,3 73,9 86,4 97,0
3ᵉ trim. 2020 124,9 112,5 141,9 150,4
4ᵉ trim. 2020 130,9 113,9 142,2 150,0
1ᵉ trim. 2021 147,2 116,1 170,0 154,7
2ᵉ trim. 2021 154,7 120,2 170,5 153,4
3ᵉ trim. 2021 150,9 115,3 173,1 145,4
4ᵉ trim. 2021 144,2 115,0 177,8 147,3
1ᵉ trim. 2022 132,8 115,9 170,5 151,2
2ᵉ trim. 2022 165,3 117,8 204,4 147,8
3ᵉ trim. 2022 146,0 120,9 174,7 155,0
4ᵉ trim. 2022 140,0 118,7 174,2 155,9
1ᵉ trim. 2023 147,5 105,9 179,2 144,0
2ᵉ trim. 2023 151,3 107,1 197,2 146,1
3ᵉ trim. 2023 152,8 110,4 197,2 157,1
4ᵉ trim. 2023 167,2 114,0 214,1 156,8
1ᵉ trim. 2024 150,9 118,8 205,6 163,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Eric Mével, Valentine Chieze Devivier (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus