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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Mars 2024 · n° 48
Insee Conjoncture Pays de la LoireFin d’année morose : l’économie régionale fléchit mais résiste - 4e trimestre 2023 - 1er trimestre 2024 Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Au 4e trimestre 2023, l’emploi se stabilise dans les Pays de la Loire. Seuls le tertiaire non marchand et l’industrie créent de l’emploi, tandis que ce dernier se stabilise dans le tertiaire marchand et poursuit son recul dans l’intérim et la construction. Le taux de chômage est stable, à 5,9 %. Le volume d’heures rémunérées ralentit de nouveau mais reste supérieur à son niveau du 4e trimestre 2022. Dans la construction, le nombre de permis de construire et de mises en chantier rebondit dans le parc collectif. Les créations d’entreprises se replient tandis que les défaillances poursuivent leur progression. La fréquentation hôtelière est en retrait par rapport au 4e trimestre 2022.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 48
Paru le :Paru le29/03/2024

L’emploi se stabilise au 4e trimestre 2023

Au 4e trimestre 2023, dans les Pays de La Loire, l’emploi salarié est quasi stable : +0,1 %, après +0,2 % au trimestre précédent. La région compte ainsi 1,58 million d’emplois salariés, soit une création nette de 2 100 emplois. En France, l’emploi est stable, dans un contexte de quasi-stagnation de l’activité économique : le PIB augmente légèrement de 0,1 % au 4e trimestre 2023, après une stabilité au trimestre précédent. Au total, au 4e trimestre, l’emploi salarié dépasse de 0,8 % (soit 12 810 emplois) son niveau d’un an auparavant (contre +0,6 % en France).

Au 4e trimestre 2023, l’emploi progresse légèrement de 0,2 % en Loire-Atlantique et en Mayenne. Il est quasi stable en Maine-et-Loire (+0,1 %), dans la Sarthe (+0,1 %), et en Vendée (-0,1 %). La région bénéficie de la croissance de l’emploi public (+0,9 %) tandis que l’emploi privé n’augmente plus. Sur un an, l’emploi privé progresse de 0,7 % dans la région contre +0,4 % en France. Sur la même période, l’emploi public est en hausse de 1,4 % dans les Pays de la Loire, soit légèrement moins qu’au niveau national (+1,7 %).

L’emploi ralentit nettement dans le tertiaire marchand et recule de nouveau dans l’intérim

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié ralentit nettement au 4e trimestre 2023. Il est quasi stable, à +0,1 %, après +0,6 % au 3e trimestre 2023, soit une création nette de 360 emplois. En France, l’emploi est quasi stable également (-0,1 %). Les secteurs des services aux entreprises (+0,4 %, +550 emplois), des services financiers (+0,3 %, +170 emplois), du transport (+0,2 %, +180 emplois) tirent l’emploi vers le haut. En revanche, ce dernier recule dans l’hébergement-restauration (-0,9 %, -520 emplois), dans les services immobiliers (-0,6 %, -70 emplois), et plus modérément dans les services aux ménages (-0,2 %, -130 emplois).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente en Mayenne (+0,4 %), et plus modérément en Maine-et-Loire (+0,2 %) Il est quasi stable en Loire-Atlantique et dans la Sarthe (+0,1 %). En revanche, il se replie en Vendée (-0,5 %). Sur un an, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,3 % dans la région et de +0,8 % en France.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,3 100,7 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,5 100,2 100,8 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,6 101,1 101,9 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,8 101,3 102,1 101,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,0 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,6 100,2 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,6 99,8 100,8 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,7 101,8 103,0 102,2
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,8 102,6 104,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 105,0 103,8 105,9 104,7
3ᵉ trim. 2021 105,8 104,6 106,8 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,0 107,6 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,3 108,1 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,8 108,4 107,2
3ᵉ trim. 2022 107,7 106,2 109,1 107,7
4ᵉ trim. 2022 108,3 106,5 109,7 108,2
1ᵉ trim. 2023 108,6 106,7 110,0 108,4
2ᵉ trim. 2023 108,8 106,8 110,1 108,5
3ᵉ trim. 2023 109,0 107,1 110,5 108,8
4ᵉ trim. 2023 109,2 107,1 110,4 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,7 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,6 101,5 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,5 101,2 101,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 101,9 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,3 102,4 103,0 99,9
2ᵉ trim. 2019 102,6 102,5 103,3 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,7 102,9 103,7 100,2
4ᵉ trim. 2019 104,1 103,4 104,7 100,3
1ᵉ trim. 2020 103,8 103,2 103,7 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,6 102,8 103,3 99,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 102,6 105,4 101,1
4ᵉ trim. 2020 106,7 102,6 105,1 101,4
1ᵉ trim. 2021 108,0 102,8 106,6 101,2
2ᵉ trim. 2021 109,0 103,1 108,4 101,5
3ᵉ trim. 2021 110,1 103,7 109,9 101,6
4ᵉ trim. 2021 110,9 104,3 110,7 101,8
1ᵉ trim. 2022 111,3 104,6 111,4 101,9
2ᵉ trim. 2022 111,6 105,0 112,2 102,2
3ᵉ trim. 2022 111,3 105,8 113,1 102,2
4ᵉ trim. 2022 111,4 106,2 113,7 102,6
1ᵉ trim. 2023 111,2 106,8 114,4 102,7
2ᵉ trim. 2023 111,1 107,3 114,5 103,0
3ᵉ trim. 2023 110,7 107,8 115,2 103,1
4ᵉ trim. 2023 110,2 108,2 115,2 103,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’intérimaires, comptabilisés dans le tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, continue de reculer (-2,2 %, après -2,5 % au trimestre précédent), pénalisé notamment par une baisse dans le secteur industriel mais aussi dans les services marchands (hors commerce). En France, la baisse est moins importante (-1,7 %). L’emploi intérimaire baisse dans tous les départements, avec une baisse plus marquée en Vendée. Sur un an, l’emploi intérimaire se replie nettement dans la région (-7,1 %) et un peu moins en France (-6,6 %). Il est désormais sous son niveau d’avant-crise dans la région (-1,1 %) et en France (-2,5 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,4 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,8 100,1
2ᵉ trim. 2019 97,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 97,3 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,1 96,5
1ᵉ trim. 2020 61,8 59,6
2ᵉ trim. 2020 71,6 73,0
3ᵉ trim. 2020 87,2 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,0 91,0
1ᵉ trim. 2021 94,7 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,6 97,1
3ᵉ trim. 2021 99,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 102,9 102,1
1ᵉ trim. 2022 102,6 100,9
2ᵉ trim. 2022 101,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 102,5 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,4 100,8
1ᵉ trim. 2023 101,4 98,7
2ᵉ trim. 2023 100,8 97,7
3ᵉ trim. 2023 98,2 95,7
4ᵉ trim. 2023 96,0 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi ralentit dans l’industrie et poursuit son recul dans la construction

L’emploi industriel ralentit au 4e trimestre 2023 dans la région : +0,3 %, après +0,5 % au trimestre précédent. En France, il augmente au même rythme : +0,3 %. L’emploi industriel augmente plus fortement en Maine-et-Loire (+0,6 %). La hausse est plus modérée en Mayenne (+0,3 %), en Loire-Atlantique (+0,3 %) et en Vendée (+0,2 %). L’emploi est quasi stable dans la Sarthe (+0,1 %). Les effectifs croissent vivement dans le secteur des biens d’équipements (+0,8 %). L’emploi augmente plus modérément dans le secteur des matériels de transport (+0,6 %), de la cokéfaction-raffinage (+0,5 %) et dans les autres branches industrielles (+0,2 %), tandis qu’il est stable dans le secteur de l’industrie agroalimentaire. Sur un an, l’emploi industriel progresse de 1,9 % dans la région et de 1,1 % en France.

Dans la construction, l’emploi recule pour le quatrième mois consécutif : -0,4 % au 4e trimestre 2023, comme au trimestre précédent. En France, la baisse est moins marquée (-0,2 %). L’emploi recule en Loire-Atlantique (-0,8 %), en Mayenne (-0,6 %) et en Maine-et-Loire (-0,5 %). Il est quasi stable en Vendée (+0,1 %) et augmente dans la Sarthe (+0,4 %). Sur un an, l’emploi dans la construction recule de 1,0 % dans la région et de 0,7 % en France.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 5,9 7,5
4ᵉ trim. 2023 5,9 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage se maintient sous la barre des 6 %

Au 4e trimestre 2023, le taux de chômage dans les Pays de la Loire est stable, à 5,9 % de la population active. En France, il est stable également et s’établit à 7,5 %. Les Pays de la Loire sont la seule région française où le taux de chômage reste inférieur à 6,0 %. Le taux de chômage est stable ou quasi stable dans tous les départements. La Mayenne (4,8 %) et la Vendée (5,3 %) se situent respectivement aux 3e et 5e rangs des départements français ayant les plus faibles taux de chômage.

Sur un an, le taux de chômage est stable ou quasi stable dans la plupart des zones d’emploi. Il augmente cependant dans celles de Redon - partie Pays de la Loire (+0,7 %), de Laval (+0,5 %), et plus modérément dans celles de Châteaubriant, de la Roche-sur-Yon, et des Herbiers-Montaigu (+0,3 %). Cette dernière affiche cependant le plus faible taux de chômage des zones d’emploi françaises (3,6 %).

Après avoir connu une baisse tendancielle depuis le 3e trimestre 2020, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A augmente très légèrement au 4e trimestre 2023 : +0,2 %, après +0,1 % au trimestre précédent. Il se situe à 1,6 % au-dessous de son niveau du 4e trimestre 2022. On dénombre ainsi 129 910 demandeurs d’emplois de catégorie A en moyenne au 4e trimestre 2023 dans la région.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

L’activité économique poursuit son ralentissement

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs, l’activité dans la région ralentit de nouveau au 4e trimestre. Elle dépasse cependant de 1,2 % son niveau du 4e trimestre 2022 (contre +0,9 % en France), après +1,6 % au trimestre précédent. Dans la région, l’activité ralentit de nouveau dans l’industrie (+0,9 %, après +1,5 % au trimestre précédent) et dans le secteur tertiaire marchand (+1,3 %, après +2,0 % au trimestre précédent). Elle est quasi stable dans le secteur tertiaire non marchand (+2,0 %, après +2,1 % au trimestre précédent). Dans la construction, la variation des heures rémunérées du 4e trimestre 2023 n’est pas totalement représentative de la variation de l’activité (cf. avertissement), cette dernière resterait finalement inférieure à son niveau du 4e trimestre 2022. L’activité reste nettement supérieure à son niveau de 2022 dans tous les départements (de +1,1 % à +2,1 %), hormis dans la Sarthe où elle est quasi stable (+0,1 %), en lien avec un secteur tertiaire marchand peu dynamique et un secteur industriel en léger repli. En janvier 2024, l’activité dans la région ralentirait de nouveau : +0,6 %, après +1,2 % en moyenne au 4e trimestre 2023.

Au 4e trimestre 2023, dans les Pays de la Loire, le chiffre d’affaires se replie de nouveau dans la construction, mais moins qu’un niveau national. En revanche, il progresse au même rythme dans la région et en France dans le commerce, mais cette hausse est plus liée à l’inflation qu’à la consommation des ménages qui se stabilise en France au 4e trimestre. Dans l’industrie, il recule dans le secteur agroalimentaire alors qu’il est stable au niveau national et se stabilise dans le secteur des autres branches industrielles tandis qu’il progresse en France.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,6 0,1 4,4 0,2 5,2
févr. 2022 0,8 0,3 5,6 0,2 6,8
mars 2022 0,9 0,3 5,8 0,2 7,2
avr. 2022 0,5 -0,1 7,3 0,4 8,1
mai 2022 1,0 0,5 6,1 0,4 8,0
juin 2022 0,5 0,0 3,1 0,3 4,0
juil. 2022 0,0 -0,1 1,4 0,2 1,6
août 2022 0,7 0,2 2,2 0,3 3,5
sept. 2022 0,8 0,2 1,8 0,3 3,1
oct. 2022 0,6 0,0 1,3 0,3 2,2
nov. 2022 0,6 0,0 1,3 0,3 2,2
déc. 2022 0,5 0,0 1,1 0,2 1,8
janv. 2023 1,1 0,1 2,5 0,5 4,2
févr. 2023 0,7 0,1 1,7 0,3 2,9
mars 2023 0,7 0,0 1,3 0,3 2,2
avr. 2023 0,4 0,0 1,2 0,2 1,8
mai 2023 0,8 -0,1 1,4 0,3 2,5
juin 2023 0,8 0,1 1,2 0,3 2,4
juil. 2023 0,7 0,0 1,4 0,3 2,3
août 2023 0,4 -0,1 1,2 0,3 1,8
sept. 2023 0,1 -0,2 0,8 0,2 0,8
oct. 2023 0,4 0,0 0,9 0,3 1,5
nov. 2023 0,2 -0,1 0,7 0,2 1,0
déc. 2023 0,1 0,3 0,5 0,1 1,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.

Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Rebond du nombre de logements autorisés et commencés dans le parc collectif

Dans les Pays de la Loire, 6 360 logements sont autorisés à la construction au 4e trimestre 2023, soit 17,1 % de plus qu’au trimestre précédent. Cette hausse est plus marquée qu’au niveau national (+7,8 %). Dans la région, le nombre de permis de construire se redresse après une baisse significative au 3e trimestre. La hausse est portée par le rebond important du nombre d’autorisations dans le parc collectif (+46,0 %, après -32,2 % au trimestre précédent). En revanche, le nombre d’autorisations continue à diminuer pour les logements individuels (-9,3 %, après -12,1 % au trimestre précédent).

Au 4e trimestre 2023, 5 130 logements sont commencés (mis en chantier) dans les Pays de la Loire. Ce nombre augmente de 10,4 % par rapport au trimestre précédent, tandis qu’il diminue au plan national (-1,6 %). Cette hausse met fin à une série de 4 trimestres consécutifs de baisse. Le nombre de logements commencés augmente fortement pour le parc collectif (+35,2 %, après +0,7 % au trimestre précédent) tandis qu’il continue à diminuer pour les logements individuels (-8,5 %, après -13,5 % au trimestre précédent).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 107,4 100,0 92,7 84,6
2ᵉ trim. 2018 81,7 97,2 93,9 89,4
3ᵉ trim. 2018 82,1 97,7 82,8 83,1
4ᵉ trim. 2018 85,7 93,0 89,9 88,1
1ᵉ trim. 2019 88,4 90,0 83,9 83,6
2ᵉ trim. 2019 110,3 94,9 85,8 80,8
3ᵉ trim. 2019 87,9 90,4 87,2 82,6
4ᵉ trim. 2019 92,2 102,6 96,4 84,5
1ᵉ trim. 2020 80,4 96,1 94,5 80,5
2ᵉ trim. 2020 61,0 58,7 73,0 69,1
3ᵉ trim. 2020 91,6 80,9 93,0 86,8
4ᵉ trim. 2020 100,2 94,5 97,6 81,6
1ᵉ trim. 2021 99,1 94,1 103,6 87,5
2ᵉ trim. 2021 105,6 97,8 101,7 88,1
3ᵉ trim. 2021 112,7 101,0 101,4 88,4
4ᵉ trim. 2021 102,6 98,8 103,2 89,1
1ᵉ trim. 2022 122,8 117,7 103,0 89,7
2ᵉ trim. 2022 105,2 109,3 103,1 83,5
3ᵉ trim. 2022 91,6 105,2 114,0 79,8
4ᵉ trim. 2022 78,8 76,0 94,0 81,7
1ᵉ trim. 2023 79,2 82,6 80,0 70,3
2ᵉ trim. 2023 89,8 77,7 72,4 65,7
3ᵉ trim. 2023 69,1 72,6 66,7 59,2
4ᵉ trim. 2023 81,0 78,3 73,6 58,2
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Baisse des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances

Au 4e trimestre 2023, 11 340 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire. Ce nombre diminue de 3,6 % par rapport au trimestre précédent. Cette baisse fait suite à un trimestre de nette hausse (+10,6 %). En France, la baisse des créations d’entreprises est moins marquée (-1,0 %). Dans la région, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés se replient (-5,0 %, après +9,0 % au trimestre précédent). Dans le même temps, les immatriculations de micro-entrepreneurs diminuent dans une moindre mesure (-2,8 %, après +11,6 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises se replient le plus fortement dans le secteur de la construction (-16,4 %), où les créations d'entreprises individuelles et de sociétés chutent (-25,1 %). Elles diminuent dans les services (-4,4 %) et sont stables dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (+0,1 %). En revanche, la hausse se poursuit dans l’industrie (+4,7 %). Sur un an, les créations d’entreprises baissent dans la région (-3,4 %), tandis qu’elles sont stables au niveau national (+0,1 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 91,1 99,8 98,9 104,4
2ᵉ trim. 2018 99,4 100,9 109,9 107,7
3ᵉ trim. 2018 94,0 98,8 108,1 108,6
4ᵉ trim. 2018 98,0 101,4 109,5 112,5
1ᵉ trim. 2019 107,2 107,3 126,6 123,3
2ᵉ trim. 2019 109,3 106,4 125,7 123,7
3ᵉ trim. 2019 108,8 105,7 127,9 126,3
4ᵉ trim. 2019 101,7 102,2 129,4 128,2
1ᵉ trim. 2020 94,5 97,9 120,2 118,8
2ᵉ trim. 2020 77,6 74,0 95,5 97,5
3ᵉ trim. 2020 109,8 112,3 142,7 150,4
4ᵉ trim. 2020 117,2 113,6 162,5 149,6
1ᵉ trim. 2021 117,7 116,5 157,0 156,0
2ᵉ trim. 2021 117,0 120,5 162,6 154,1
3ᵉ trim. 2021 124,8 115,2 159,4 145,2
4ᵉ trim. 2021 113,1 114,5 161,5 145,8
1ᵉ trim. 2022 107,1 116,6 157,8 153,3
2ᵉ trim. 2022 107,6 118,4 151,5 149,0
3ᵉ trim. 2022 117,8 120,7 170,5 153,9
4ᵉ trim. 2022 122,6 117,8 162,7 154,3
1ᵉ trim. 2023 104,4 106,8 152,3 146,5
2ᵉ trim. 2023 100,7 107,8 147,4 147,6
3ᵉ trim. 2023 109,8 109,9 163,0 156,0
4ᵉ trim. 2023 104,3 112,9 157,1 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Pays de la Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,1 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 95,4 97,4
avr. 2018 95,0 97,6
mai 2018 93,6 96,7
juin 2018 94,8 96,7
juil. 2018 93,5 97,2
août 2018 93,6 97,7
sept. 2018 93,2 98,0
oct. 2018 96,0 99,0
nov. 2018 95,6 98,9
déc. 2018 96,7 99,0
janv. 2019 97,0 99,8
févr. 2019 96,0 99,7
mars 2019 96,7 99,3
avr. 2019 96,5 99,5
mai 2019 96,7 99,3
juin 2019 94,3 98,3
juil. 2019 94,7 98,3
août 2019 93,9 97,1
sept. 2019 93,8 96,3
oct. 2019 91,0 95,2
nov. 2019 89,7 94,3
déc. 2019 89,2 93,7
janv. 2020 87,3 91,5
févr. 2020 85,3 90,1
mars 2020 81,1 86,4
avr. 2020 75,6 80,8
mai 2020 71,1 76,0
juin 2020 68,0 73,5
juil. 2020 64,3 70,6
août 2020 64,5 69,7
sept. 2020 60,7 66,9
oct. 2020 56,8 63,3
nov. 2020 54,4 60,3
déc. 2020 51,4 57,2
janv. 2021 49,0 54,7
févr. 2021 46,7 51,6
mars 2021 46,8 51,4
avr. 2021 47,6 52,7
mai 2021 48,2 53,8
juin 2021 48,4 52,9
juil. 2021 45,9 51,5
août 2021 45,1 51,3
sept. 2021 44,7 50,4
oct. 2021 45,1 49,9
nov. 2021 45,3 49,9
déc. 2021 46,3 50,5
janv. 2022 47,5 51,5
févr. 2022 49,1 53,2
mars 2022 50,9 55,4
avr. 2022 53,0 57,5
mai 2022 54,0 59,3
juin 2022 56,8 61,5
juil. 2022 60,3 64,1
août 2022 61,2 65,3
sept. 2022 63,5 68,5
oct. 2022 65,0 71,1
nov. 2022 68,2 73,8
déc. 2022 69,0 75,7
janv. 2023 71,2 78,8
févr. 2023 73,2 81,1
mars 2023 77,2 84,0
avr. 2023 78,5 85,9
mai 2023 83,0 88,3
juin 2023 83,8 90,5
juil. 2023 86,1 92,3
août 2023 86,1 93,1
sept. 2023 89,3 94,8
oct. 2023 92,9 97,7
nov. 2023 93,3 100,3
déc. 2023 94,6 102,6
  • Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Fin décembre 2023, 2 350 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 6,0 % au 4e trimestre, soit moins qu’au niveau national (+8,3 %). Cette tendance à la hausse s'observe de manière continue depuis 9 trimestres. La construction enregistre une hausse de 8,2 % ce trimestre (soit 33 défaillances supplémentaires). Ce secteur, ainsi que celui du commerce, contribuent le plus à l'augmentation régionale. Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 37,2 % dans la région, à un rythme légèrement plus élevé qu’au niveau national (+35,6 %). Le niveau des défaillances est désormais supérieur de 6,1 % à son niveau d’avant-crise du 4e trimestre 2019 dans la région et de 9,5 % en France.

Une fréquentation hôtelière en retrait

Au 4e trimestre 2023, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent 1,5 million de nuitées, soit une fréquentation en recul par rapport au 4e trimestre 2022 (-2,0 %). Cette baisse est néanmoins moins prononcée qu’en France métropolitaine (-3,3 %). Si la clientèle française est moins présente dans les hôtels ligériens (-3,5 % contre -4,9 % au niveau national), la fréquentation de la clientèle étrangère est en forte hausse par rapport à la même période de 2022 (+14,7 % contre -0,1 % en France métropolitaine). Comparé au 4e trimestre 2022, le nombre de nuitées est stable en Loire-Atlantique et en Vendée : la forte hausse des nuitées étrangères permet de compenser le recul des nuitées françaises. A contrario, la fréquentation recule fortement dans les hôtels sarthois (-10,7 %).

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Note de conjoncture, Insee Conjoncture, mars 2024.

(2) Une photographie du marché du travail en 2023, Insee Première no 1987, mars 2024.

(3) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire sur insee.fr.

(4) Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions, Informations rapides no 76, mars 2024.