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Insee Conjoncture Corse · Mars 2024 · n° 48
Insee Conjoncture CorseLes créations d’entreprises progressent alors que l’emploi salarié marque le pas Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Au 4e trimestre 2023, les créations d’entreprises restent dynamiques en Corse, poursuivant leur essor sur les dix dernières années. Depuis 2020, les immatriculations sous le régime du micro-entrepreneur dépassent largement les créations d’entreprises classiques. Par ailleurs, pour la première fois en trois ans, l’emploi salarié insulaire se replie (-0,4 %). In fine, le taux de chômage régional se stabilise.

Insee Conjoncture Corse
No 48
Paru le :Paru le28/03/2024
Les créations d’entreprises progressent alors que l’emploi salarié marque le pas.
Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Les créations d’entreprises progressent nettement au 4e trimestre

Au 4e trimestre 2023, 1 600 entreprises sont créées en Corse, soit une hausse de 4,7 % par rapport au trimestre précédent. Ce dynamisme contraste avec le repli national de 1,0 % (figure 1) (avertissement).

Figure 1Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Corse hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Corse y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 88,8 99,8 97,5 104,4
2ᵉ trim. 2018 94,4 100,9 100,2 107,7
3ᵉ trim. 2018 97,0 98,8 100,1 108,6
4ᵉ trim. 2018 101,4 101,4 104,3 112,5
1ᵉ trim. 2019 118,2 107,3 112,2 123,3
2ᵉ trim. 2019 117,8 106,4 107,8 123,7
3ᵉ trim. 2019 124,3 105,7 117,5 126,3
4ᵉ trim. 2019 119,6 102,2 119,7 128,2
1ᵉ trim. 2020 105,9 97,9 104,0 118,8
2ᵉ trim. 2020 61,5 74,0 67,2 97,5
3ᵉ trim. 2020 132,2 112,3 134,2 150,4
4ᵉ trim. 2020 126,2 113,6 130,6 149,6
1ᵉ trim. 2021 111,2 116,5 121,1 156,0
2ᵉ trim. 2021 102,2 120,5 125,2 154,1
3ᵉ trim. 2021 100,2 115,2 130,3 145,2
4ᵉ trim. 2021 99,1 114,5 128,2 145,8
1ᵉ trim. 2022 102,6 116,6 140,5 153,3
2ᵉ trim. 2022 92,2 118,4 119,8 149,0
3ᵉ trim. 2022 105,3 120,7 138,5 153,9
4ᵉ trim. 2022 85,8 117,8 130,8 154,3
1ᵉ trim. 2023 87,9 106,8 135,5 146,5
2ᵉ trim. 2023 84,9 107,8 127,2 147,6
3ᵉ trim. 2023 86,8 109,9 133,2 156,0
4ᵉ trim. 2023 97,5 112,9 139,4 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 1Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Les créations d’entreprises classiques, c’est-à-dire les sociétés et les entreprises individuelles, augmentent de 12,4 %. Elles contribuent davantage à la croissance que celles créées sous le statut de micro-entreprises (+0,3 %). Sur l’année 2023, la tendance est identique.

Au 4e trimestre 2023, les créations progressent de 28,5 % dans le commerce-transport-hébergement-restauration et plus modérément dans les services (+2,6 %). En revanche, elles se replient dans la construction (-8,9 %) et l’industrie (-8,7 %).

En 2023, six entreprises nouvelles sur dix sont des micro-entreprises

Le nombre de nouvelles entreprises s’établit à 6 190 créations en cumul annuel sur un an. Parmi elles, 63 % se font sous le statut de micro-entreprises, 29 % sont des sociétés et le reste sont des entreprises individuelles.

Entre 2013 et 2023, le tissu économique régional enregistre 13 700 immatriculations d’entreprises, soit une hausse de 4,9 % en moyenne par an. Cette évolution répond à des besoins croissants d’une population insulaire qui augmente de 1,1 % en moyenne annuelle et d’une fréquentation touristique en essor jusqu’à la crise sanitaire.

Jusqu’en 2019, les entreprises classiques représentaient plus de la moitié des créations, soit six créations sur dix. Puis, avec l’évolution du cadre législatif, la tendance s’inverse. Les seuils de chiffre d’affaires permettant d’accéder au régime fiscal simplifié de la micro-entreprise ont doublé depuis le 1er janvier 2018 et les trois premières années d’activité sont partiellement exonérées de cotisations sociales depuis le 1er janvier 2019. Dès lors, les créateurs optent davantage pour le statut de micro-entrepreneurs. Les immatriculations sous ce statut croissent fortement jusqu’en 2023, jusqu’à +13,8 % en 2022. Toutefois, à l’image de la tendance nationale, leur progression ralentit nettement en 2023 pour s’établir à +2,5 % sur un an.

Par ailleurs, entre 2013 et 2019, les défaillances d’entreprises augmentent de 1,5 % en moyenne annuelle. En 2020, avec la crise sanitaire, la suspension des traitements judiciaires induit une forte baisse des défaillances. Depuis, leur nombre progresse régulièrement. Toutefois, au 4e trimestre 2023, avec 369 défaillances sur un an, le niveau d’avant crise n’est pas encore atteint.

En outre, sur la décennie, l’évolution des créations d’entreprises est plus importante que celle de l’emploi salarié sur l’île qui s’établit à +1,3 % en moyenne annuelle. On peut supposer que de nombreux salariés, ou demandeurs d’emploi, en viennent à créer leur propre emploi.

L’emploi salarié s’essouffle

Au 4e trimestre 2023, l’emploi salarié régional recule de 0,4 % par rapport au trimestre précédent. Ce repli met un terme à une hausse continue depuis trois ans. Il s’inscrit dans un contexte de stabilité nationale (figure 2). Cette contraction est exclusivement imputable au secteur privé (-0,6 %), l’emploi public étant en hausse de 0,2 %.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,2 100,3 101,8 100,4
2ᵉ trim. 2018 102,1 100,3 103,0 100,6
3ᵉ trim. 2018 101,7 100,2 102,3 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,5 100,6 102,0 100,9
1ᵉ trim. 2019 103,1 101,1 104,2 101,5
2ᵉ trim. 2019 103,9 101,3 105,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 104,1 101,7 105,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 104,0 102,0 105,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 103,9 100,2 105,0 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,5 99,8 97,9 100,0
3ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,6 102,2
4ᵉ trim. 2020 105,1 101,8 106,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 106,0 102,6 107,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 106,7 103,8 108,3 104,7
3ᵉ trim. 2021 107,5 104,6 109,3 105,6
4ᵉ trim. 2021 108,9 105,0 110,9 106,2
1ᵉ trim. 2022 109,6 105,3 111,6 106,6
2ᵉ trim. 2022 110,3 105,8 112,4 107,2
3ᵉ trim. 2022 110,4 106,2 112,6 107,7
4ᵉ trim. 2022 111,0 106,5 113,5 108,2
1ᵉ trim. 2023 111,2 106,7 113,6 108,4
2ᵉ trim. 2023 111,1 106,8 113,4 108,5
3ᵉ trim. 2023 111,5 107,1 113,9 108,8
4ᵉ trim. 2023 111,1 107,1 113,2 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Fin décembre, on dénombre 129 000 emplois salariés dans la région. Sur un an, l’emploi salarié régional est stable (+0,1 %). En parallèle, l’activité insulaire ralentit sa croissance avec +0,4 % d’heures rémunérées par rapport au 4e trimestre 2022, soit un rythme inférieur à la moyenne nationale (+0,9 %).

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié marque le pas au cours du trimestre (-0,7 % ). L’emploi régional régresse dans les principaux secteurs de l’économie insulaire. Dans l’hébergement-restauration, les effectifs se replient de 1,3 %. Sur un an, le recul est de 1,1 % à l’image de la fréquentation touristique en baisse en 2023. Dans le commerce et le transport & entreposage, les effectifs diminuent respectivement de 0,8 % et 0,3 % par rapport au trimestre précédent. Ils reculent de 1,2 % dans les activités de soutien aux entreprises. En revanche, l’emploi se stabilise dans les activités financières et d’assurance. Enfin, les secteurs de l’information & communication et les autres activités de services augmentent leurs effectifs.

C’est dans les activités immobilières que l’emploi se dégrade le plus (-1,7 %). Dans le même temps, au sein de la construction, les effectifs baissent pour le quatrième trimestre consécutif (-0,6 %). Sur un an, le repli atteint 1,8 %.

Au dernier trimestre 2023, l’industrie corse maintient son dynamisme, l’emploi progresse de 0,3 %. La hausse est portée par les activités de production d’énergie, eau et gestion des déchets (+1,3 %). La progression annuelle de 2,9 % des effectifs reflète la tonicité du secteur. Dans la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac, l’emploi se stabilise ce trimestre. En revanche, il se replie dans la fabrication d’autres produits industriels (-1,3 %). Ce recul met fin à une hausse continue des effectifs depuis 2019.

L’emploi dans le tertiaire non marchand conserve son rythme de croissance trimestrielle à +0,3 %. Il est dynamique dans le secteur de la santé (+0,7 %) et dans l’hébergement médico-social (+0,6 %).

Au 4e trimestre 2023, malgré le ralentissement de l’activité salarié, le chômage régional se stabilise. Le taux de chômage localisé s’établit à 6,5 % de la population active. Il augmente de 0,4 point sur un an. Néanmoins, il reste inférieur au taux de chômage national (7,5 %).

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Créations d’entreprises

Nomenclature

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï, Déborah Caruso (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Tableau de bord de la conjoncture corse.

(2) « La reprise se fait attendre », Note de conjoncture, mars 2024.

(3) « Rebond des créations d’entreprises enregistrées en janvier 2024 », février 2024.

(4) « Léger repli des créations d’entreprises en 2023 », Insee première no 1984, février 2024.

(5) « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 76, mars 2024.