Cette publication s’appuie sur une exploitation des données d’état civil. Une présentation générale de la source État civil est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et qualité » du site insee.fr.

Le contrôle de l'exhaustivité

L'état civil devrait permettre de disposer de statistiques a priori exhaustives puisque chaque mariage en France fait l'objet d'un acte d'état civil. Le bulletin statistique rempli par l'officier d'état civil de la commune est ensuite transmis à l'Insee, soit sous forme dématérialisée (télétransmission), soit sous forme papier. L'ensemble des données est centralisé et contrôlé par l'Insee avant la diffusion de la base complète.

En théorie, le numéro d'acte inscrit sur chaque bulletin permet notamment de contrôler cette exhaustivité. Néanmoins, en complément, pour juger de l'exhaustivité des données des événements d’état civil (naissances, décès et mariages), l'Insee réalise depuis 2001 des enquêtes spécifiques auprès des communes : les enquêtes « Exhaustivité ». La première enquête portait sur les deux années 1999 et 2000. Les suivantes portaient sur une seule année. Selon ces enquêtes, la qualité des remontées sur les naissances et les décès est très bonne et les données considérées comme exhaustives. En revanche, la remontée sur les mariages reste insuffisante, notamment dans les communes rurales. Les données de l'état civil sur les mariages sont donc redressées en utilisant cette enquête Exhaustivité (cf. ci-dessous).

Entre 2002 et 2010, un cinquième des communes françaises ont été enquêtées chaque année, à l'exception des communes disposant d'un système de transmission dématérialisée des données de l'état civil vers l'Insee, et de celles déjà dans le champ de l'enquête « Villes » (enquête réalisée jusqu'en 2010 par l'Insee auprès d'un échantillon de mairies sur le nombre mensuel d'événements d'état civil enregistrés dans la commune). L’échantillon assurait une bonne représentativité de l'ensemble de la métropole en équilibrant chaque année les communes sélectionnées entre les départements et leur nombre moyen d'événements enregistrés. L'échantillon sélectionné était « tournant » pour chaque cycle de 5 années : les communes enquêtées une fois ne l'étaient plus les années suivantes. Il y avait une exception cependant : étant donné leur petit nombre de communes, les départements d'outre-mer étaient couverts exhaustivement chaque année.

En 2011, l'enquête « Exhaustivité » n'ayant pas été réalisée, les résultats de l'enquête « Exhaustivité 2010 » (portant sur les mariages 2009) et de l'enquête « Villes » 2009 (portant sur les mariages 2009) ont été utilisés pour redresser les mariages enregistrés en 2010.

L'enquête « Villes » a été supprimée en 2010 du fait de l'amélioration de la rapidité des remontées des mairies vers l'état civil. Depuis cette date, le redressement du nombre de mariages ne s'appuie donc plus que sur l'enquête « Exhaustivité ».

Depuis 2012, l'échantillon n'est plus tournant et seul le nombre de mariages est demandé. Les DOM sont toujours enquêtés de manière exhaustive pour les communes ne transmettant pas leurs données sous forme dématérialisée.

La dernière enquête « Exhaustivité » a été réalisée au printemps 2023 et porte sur les mariages 2022. Elle s'est déroulée par téléphone sur un échantillon de 3 055 communes.

Depuis 2012, l’Insee contacte en plus les communes de 10 000 habitants ou plus pour lesquelles il observe une baisse significative du nombre de mariages par rapport à l'année précédente, afin de vérifier que tous les actes ont bien été transmis.

Estimation des mariages à partir de 1999

Les résultats de l’enquête « Exhaustivité » (et de l’enquête « Villes » réalisée jusqu'en 2010, cf. ci-dessus) permettent d'estimer le nombre de mariages manquants dans les données d'état civil. Ces derniers sont alors imputés dans le fichier détaillé des mariages de l'année. La méthodologie est la suivante :

Cette technique d'imputation assure que les mariages imputés ont les mêmes caractéristiques que les mariages de l'année. Comme toutes les techniques d'imputation, elle peut introduire un biais si les mariages dont les bulletins n'ont pas été récupérés sont significativement différents des mariages dont les bulletins ont été récupérés.

Les résultats présentés pour les mariages sont produits à partir des données redressées :