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Insee Conjoncture Guyane · Octobre 2023 · n° 26
Insee Conjoncture GuyaneEn Guyane, l'emploi salarié marque le pas Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

En Guyane, au deuxième trimestre, le nombre d’emplois salariés marque le pas, tiré par la baisse des effectifs dans le secteur privé. L’emploi intérimaire augmente à nouveau. Le taux de chômage est stable mais demeure à un niveau élevé. Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi diminuent à l'exception des jeunes. La fréquentation des établissements hôteliers est portée par la clientèle d’affaires. Le nombre de créations d'entreprises continue sa progression.

Insee Conjoncture Guyane
No 26
Paru le :Paru le09/10/2023

L'emploi salarié diminue dans le secteur privé

En Guyane, le nombre d’emplois salariés s'établit à 71 460 au deuxième trimestre 2023. Les effectifs salariés marquent le pas par rapport au trimestre précédent (figure 1), après un premier trimestre 2023 et un quatrième trimestre 2022 bien orientés.

Le nombre d’emplois salariés du secteur privé diminue de 0,5 % par rapport au premier trimestre, soit 200 salariés en moins. Cette baisse est en partie compensée par le secteur public dont les effectifs salariés progressent de 0,6 % avec 190 emplois supplémentaires.

Avec 1 990 créations d’emplois sur un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 2,9 % à celui du deuxième trimestre 2022. En France (hors Mayotte), l’emploi salarié reste stable au deuxième trimestre (+0,1 %). Sur un an, les effectifs augmentent de 1,0 % au niveau national.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,4 100,3 100,8 100,4
2ᵉ trim. 2018 102,2 100,4 102,0 100,6
3ᵉ trim. 2018 101,9 100,3 101,3 100,5
4ᵉ trim. 2018 102,7 100,6 101,5 100,9
1ᵉ trim. 2019 103,9 101,2 102,8 101,6
2ᵉ trim. 2019 105,0 101,4 104,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 105,7 101,7 105,1 102,2
4ᵉ trim. 2019 106,6 102,0 105,9 102,6
1ᵉ trim. 2020 105,4 100,2 103,5 100,3
2ᵉ trim. 2020 105,0 100,0 103,3 100,3
3ᵉ trim. 2020 106,8 101,9 105,3 102,3
4ᵉ trim. 2020 108,6 101,8 107,9 102,1
1ᵉ trim. 2021 109,7 102,4 109,9 102,9
2ᵉ trim. 2021 110,2 103,7 110,1 104,5
3ᵉ trim. 2021 111,9 104,6 113,0 105,6
4ᵉ trim. 2021 112,5 105,2 113,8 106,5
1ᵉ trim. 2022 113,0 105,6 114,4 106,9
2ᵉ trim. 2022 114,5 106,0 116,6 107,5
3ᵉ trim. 2022 115,1 106,4 116,7 108,1
4ᵉ trim. 2022 116,4 106,6 119,4 108,3
1ᵉ trim. 2023 117,8 107,0 121,2 108,8
2ᵉ trim. 2023 117,8 107,1 120,6 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur tertiaire non marchand est dynamique

Le secteur tertiaire non marchand est le principal moteur de l’emploi salarié ce trimestre. Avec 36 350 personnes employées, ses effectifs augmentent de 0,6 %, soit 210 nouveaux emplois salariés (figure 2). Le secteur de la construction participe également au maintien des effectifs salariés avec 90 nouveaux emplois (+2,0 %).

A l'inverse, le nombre de salariés diminue dans le secteur tertiaire marchand. Il perd 1,1 % de ses effectifs au deuxième trimestre et emploie désormais 25 300 salariés, soit 310 de moins qu’au trimestre précédent. Ce repli diminue les effets de la bonne orientation dans les secteurs tertiaire non marchand et de la construction.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,4 102,3 101,5 101,1
2ᵉ trim. 2018 102,9 102,7 102,5 101,7
3ᵉ trim. 2018 102,2 101,9 102,1 101,8
4ᵉ trim. 2018 101,0 101,9 102,7 103,5
1ᵉ trim. 2019 104,0 104,2 102,9 105,0
2ᵉ trim. 2019 106,7 105,6 104,0 105,8
3ᵉ trim. 2019 111,8 107,7 103,8 106,4
4ᵉ trim. 2019 113,5 107,0 104,4 107,6
1ᵉ trim. 2020 113,2 106,3 102,6 108,3
2ᵉ trim. 2020 115,3 105,8 101,5 107,3
3ᵉ trim. 2020 116,5 107,3 102,6 109,1
4ᵉ trim. 2020 116,7 107,2 106,0 109,8
1ᵉ trim. 2021 118,3 107,8 108,0 110,0
2ᵉ trim. 2021 118,4 109,8 107,6 111,1
3ᵉ trim. 2021 121,7 108,4 110,8 111,7
4ᵉ trim. 2021 121,7 108,9 111,7 112,0
1ᵉ trim. 2022 124,4 110,2 112,5 112,6
2ᵉ trim. 2022 126,5 110,9 114,4 113,5
3ᵉ trim. 2022 127,2 111,3 114,7 114,5
4ᵉ trim. 2022 130,9 112,6 117,3 114,5
1ᵉ trim. 2023 134,9 114,8 119,0 115,4
2ᵉ trim. 2023 137,6 114,4 117,4 116,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire progresse

L’emploi intérimaire augmente de 1,7 % au deuxième trimestre 2023 (figure 3). En Guyane, le secteur emploie désormais 2 110 personnes.

Sur un an, le nombre d’emplois en intérim augmente (+3,6 %) avec 70 emplois supplémentaires. En France (hors Mayotte), l’intérim diminue de 0,5 % par rapport au trimestre précédent et de 1,5 % sur un an.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,0 100,9
2ᵉ trim. 2018 107,2 99,8
3ᵉ trim. 2018 101,2 99,7
4ᵉ trim. 2018 96,9 96,4
1ᵉ trim. 2019 98,1 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,6 99,9
3ᵉ trim. 2019 102,1 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,5 96,6
1ᵉ trim. 2020 69,4 59,5
2ᵉ trim. 2020 81,2 73,1
3ᵉ trim. 2020 92,7 88,7
4ᵉ trim. 2020 103,7 91,1
1ᵉ trim. 2021 112,0 93,7
2ᵉ trim. 2021 113,0 97,3
3ᵉ trim. 2021 120,2 98,1
4ᵉ trim. 2021 117,5 102,3
1ᵉ trim. 2022 109,3 100,9
2ᵉ trim. 2022 115,1 99,5
3ᵉ trim. 2022 111,9 100,9
4ᵉ trim. 2022 118,3 101,1
1ᵉ trim. 2023 117,2 98,6
2ᵉ trim. 2023 119,2 98,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est stable

En Guyane, 13,8 % de la population active est au chômage ce trimestre (figure 4). Le taux de chômage reste stable par rapport au trimestre précédent mais demeure deux fois plus élevé qu'en France (hors Mayotte) (7,2 %). Le taux de chômage est également stable (+0,1 point) en France (hors Mayotte).

Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,5 point en Guyane. En France (hors Mayotte), il recule légèrement par rapport au deuxième trimestre 2022 (-0,2 point).

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 20,4 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,1 19,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,5 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 19,2 18,6 9,0
4ᵉ trim. 2018 19,1 18,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 17,6 19,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 20,2 19,8 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,0 19,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 19,6 18,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,4 17,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,7 16,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,7 15,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,5 15,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,3 14,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 13,5 14,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 17,1 14,2 8,0
4ᵉ trim. 2021 14,2 13,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 15,5 13,5 7,4
2ᵉ trim. 2022 13,3 13,3 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,5 13,2 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,9 13,3 7,2
1ᵉ trim. 2023 13,9 13,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 13,8 13,8 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les inscriptions à Pôle emploi diminuent sauf pour les moins de 25 ans

Au deuxième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus d’effectuer des recherches d’emploi (catégories A, B, C) baisse de 0,8 % par rapport au trimestre précédent et s’établit à 24 530 personnes (figure 5). Parmi ces personnes, 20 280 sont sans emploi (catégorie A) et 4 250 exercent une activité réduite (catégorie B et C).

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi est de même ampleur pour les hommes (-1,0 %) et les femmes (-0,7 %). Elle ne concerne pas toutes les tranches d’âges. Les inscriptions à Pôle emploi des 25 à 49 ans (-0,7 %) et des 50 ans et plus (-2,9 %) diminuent. À l’inverse, les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans sont de nouveau plus nombreux ce trimestre (+1,9 %).

La demande d’emploi de longue durée diminue de 0,6 % et concentre 28 % des demandeurs d’emploi guyanais (catégories A, B, C) au deuxième trimestre 2023.

Par rapport au premier trimestre 2023, le nombre d’inscrits dans les catégories A, B, et C baisse de 0,5 % sur la France (hors Mayotte).

Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi progresse de 1,6 % en Guyane et de 1,9 % en France (hors Mayotte).

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,8 100,1
2ᵉ trim. 2018 101,3 100,2
3ᵉ trim. 2018 101,7 100,1
4ᵉ trim. 2018 100,7 99,9
1ᵉ trim. 2019 101,8 99,8
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,1
3ᵉ trim. 2019 96,7 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,9 97,1
1ᵉ trim. 2020 93,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 94,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 96,6 102,2
4ᵉ trim. 2020 93,3 101,6
1ᵉ trim. 2021 93,5 101,6
2ᵉ trim. 2021 93,7 100,7
3ᵉ trim. 2021 93,1 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,5 95,7
1ᵉ trim. 2022 94,7 93,3
2ᵉ trim. 2022 94,6 91,8
3ᵉ trim. 2022 95,9 91,4
4ᵉ trim. 2022 95,3 90,8
1ᵉ trim. 2023 96,8 90,5
2ᵉ trim. 2023 96,0 90,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La fréquentation hôtelière d’affaires demeure dynamique

Au deuxième trimestre 2023, les hôtels de Guyane enregistrent 105 500 nuitées soit une hausse de 8,7 % comparée au même trimestre de l’année 2022 (figure 6). Cette progression permet à la Guyane de dépasser son niveau de fréquentation d’avant la crise sanitaire, avec un volume de nuitées supérieure de 4,3 % à son niveau de 2019. Le mois de juin correspond au pic de fréquentation hôtelière du trimestre (36 300 nuitées). La préparation du lancement de la fusée européenne Ariane, partie le 5 juillet de Guyane, y contribue.

Ce regain de la fréquentation hôtelière repose sur la clientèle en provenance de la France dont le volume de nuitées augmente de 8,0 % par rapport au deuxième trimestre 2022. Cette dernière est prédominante et représente neuf dixièmes de la fréquentation hôtelière.

Les clients en provenance de l'étranger participent également à la bonne orientation de la fréquentation des hébergements hôteliers (+17,8 %). La part des nuitées des touristes étrangères progresse, passant de 7,7 % au deuxième trimestre 2022 à 8,3 % au second trimestre 2023.

Ce trimestre, la clientèle de loisirs poursuit sa baisse (-20 % après -29 % au trimestre précédent), à l’inverse de la clientèle d’affaires qui demeure dynamique (+22 % après +57 % au premier trimestre 2023). La part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière progresse (+8,2 points) pour représenter huit nuitées sur dix.

La durée moyenne de séjour en hôtellerie augmente légèrement pour s’établir à 2,5 nuitées (+0,6 jour par rapport au deuxième trimestre 2022). Le taux d’occupation des établissements progresse de 7,2 points (55,4 %).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,5 101,2
3ᵉ trim. 2018 99,5 101,8
4ᵉ trim. 2018 106,5 102,1
1ᵉ trim. 2019 112,0 102,0
2ᵉ trim. 2019 116,6 102,6
3ᵉ trim. 2019 117,5 102,7
4ᵉ trim. 2019 121,5 103,0
1ᵉ trim. 2020 89,4 82,9
2ᵉ trim. 2020 71,2 58,9
3ᵉ trim. 2020 64,2 47,8
4ᵉ trim. 2020 47,0 33,6
1ᵉ trim. 2021 63,5 40,9
2ᵉ trim. 2021 71,3 47,9
3ᵉ trim. 2021 75,4 53,2
4ᵉ trim. 2021 86,0 64,6
1ᵉ trim. 2022 91,9 74,0
2ᵉ trim. 2022 101,2 90,1
3ᵉ trim. 2022 105,8 96,4
4ᵉ trim. 2022 106,5 99,5
1ᵉ trim. 2023 111,8 102,7
2ᵉ trim. 2023 114,0 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Les créations d’entreprises sont toujours en progression

Au deuxième trimestre 2023, le nombre de créations d’entreprises en Guyane augmente de 11,6 % avec 868 créations (figure 7).

Les nouvelles entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs connaissent la plus forte croissance (+20,8 %). Elles représentent 52,8 % des nouvelles immatriculations (460). La création d’entreprises classiques progresse également (+2,8 %). Au niveau national, les immatriculations augmentent de 0,8 %.

Tous les secteurs d’activité sont concernés par cette progression, à l’exception de la construction dont le nombre de créations diminue de 9,7 %. Le secteur du commerce, transports, hébergements et restauration enregistre la hausse la plus forte sur le trimestre (+22,4 %).

Par rapport au deuxième trimestre 2022, le nombre de nouvelles entreprises est en hausse en Guyane (+1,0 %). Les immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs progressent sur un an (+5,5 %) tandis que celles hors régime des micro-entrepreneurs diminuent (-3,5 %).Sur la même période, la création d'entreprises augmente légèrement au niveau national (+0,3 %).

Au deuxième trimestre 2023, le nombre de défaillance d’entreprises sur un an augmente avec 70 entreprises de moins (+2,9 %). Sur un an, ce chiffre progresse également (+62,8 %). La fin des dispositifs d'aide, en lien avec la sortie de la crise sanitaire, explique cette reprise des défaillances sur un an.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 116,3 99,9 115,5 104,3
2ᵉ trim. 2018 110,7 101,0 110,6 107,7
3ᵉ trim. 2018 103,7 98,9 104,9 108,7
4ᵉ trim. 2018 128,9 101,4 115,7 112,8
1ᵉ trim. 2019 134,8 107,2 126,2 123,0
2ᵉ trim. 2019 121,1 106,7 112,5 123,4
3ᵉ trim. 2019 113,7 105,7 112,3 126,5
4ᵉ trim. 2019 98,9 102,3 105,8 128,4
1ᵉ trim. 2020 85,2 97,8 92,4 118,4
2ᵉ trim. 2020 72,6 74,2 85,2 97,2
3ᵉ trim. 2020 123,0 112,1 140,7 151,0
4ᵉ trim. 2020 129,6 113,6 141,4 150,1
1ᵉ trim. 2021 145,6 116,5 168,3 155,4
2ᵉ trim. 2021 153,3 120,7 169,4 153,2
3ᵉ trim. 2021 146,3 114,8 170,4 145,9
4ᵉ trim. 2021 143,3 114,8 177,1 146,3
1ᵉ trim. 2022 131,5 116,3 167,8 152,4
2ᵉ trim. 2022 157,4 118,5 198,8 147,8
3ᵉ trim. 2022 142,6 120,3 173,8 155,0
4ᵉ trim. 2022 139,6 118,5 174,5 155,6
1ᵉ trim. 2023 147,8 108,9 180,1 147,1
2ᵉ trim. 2023 151,9 110,1 200,9 148,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.