Les comptes de la Nation en 2022 Comptes nationaux annuels - base 2014
Le compte des administrations publiques en 2022 Le déficit diminue, les dépenses et les recettes restent à un niveau élevé
Antoine Pointeaux, Rémi Monin (Insee),Thierry Alarcon, Caroline Cann, Ludivine Dumareix, Sylvia Roose (DGFiP), Emmanuel Bordelles-Viala, Agathe Brecheteau, Kevin Garcia, Guillian Lefevre, Pierre-Nam Lê Vu, Juliette Lynch, Emmanuelle Picoulet, Alban Rochard (DG Trésor)
En 2022, le déficit public s’établit à 124,5 milliards d’euros, après 162,0 milliards d’euros en 2021, soit 4,7 % du produit intérieur brut après 6,5 %. Les dépenses publiques décidées en 2022 pour soutenir les ménages et les entreprises face aux prix élevés de l’énergie compensent en partie la forte baisse des dépenses liées à la crise sanitaire. L’accélération des prix entraîne une hausse des prestations sociales indexées et de la charge de la dette, dont une partie est aussi indexée sur l’inflation. Les recettes publiques continuent de bénéficier du rebond de l’activité post-crise. Le déficit des administrations publiques est porté par les administrations centrales, tandis que les administrations de sécurité sociale deviennent excédentaires. La dette publique s’élève à 111,8 % du PIB fin 2022, après 112,9 % fin 2021.
Erratum : Le 30 août 2023, les montants, parts et évolutions attribués à l’impôt sur le revenu et à la contribution sociale généralisée ont été corrigés dans le tableau complémentaire. Ils étaient inversés dans la version publiée le 31 mai 2023.
- En 2022, le déficit public atteint 4,7 % du produit intérieur brut
- Le taux de prélèvements obligatoires atteint 45,4 % du PIB en 2022
- Le déficit des administrations centrales s’établit à 134,9 milliards d’euros en 2022
- Le solde des administrations locales s’améliore légèrement, les collectivités locales restent excédentaires
- Le solde des administrations de sécurité sociale devient positif en 2022
- La dette au sens de Maastricht s’établit à 111,8 % du PIB fin 2022
- Encadré - Les mesures pour limiter l’inflation compensent en partie la baisse des dispositifs d’urgence liés à la crise sanitaire
En 2022, le déficit public atteint 4,7 % du produit intérieur brut
En 2022, le déficit public au sens de Maastricht atteint 124,5 milliards d’euros (Md€), soit 4,7 % du produit intérieur brut (PIB), en baisse de 37,5 Md€ par rapport à 2021 (figure 1, figure 2 et figure 3). Cette réduction s’explique par une augmentation des prélèvements obligatoires allant au-delà de la poursuite du rebond de l’activité post-crise sanitaire. La part des dépenses dans le PIB diminue mais reste élevée : la forte diminution des mesures de soutien d’urgence sanitaire est en partie compensée par les mesures visant à réduire les effets de l’inflation (encadré). Le solde de l’État, qui porte l’essentiel de ces dernières, s’établit à ‑146,9 Md€ (après -142,4 Md€ en 2021) et celui des organismes divers d’administration centrale (ODAC) à +12,0 Md€. Les administrations publiques locales (APUL) sont proches de l’équilibre (+0,8 Md€) : les collectivités locales affichent un excédent de 4,8 Md€ et les organismes divers d’administration locale un déficit (‑4,0 Md€). Enfin, le solde des administrations de sécurité sociale (ASSO) s’établit à +9,6 Md€, en excédent pour la première fois depuis 2019.
tableauFigure 1 – Principaux ratios de finances publiques
2019 | 2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|---|
Déficit public¹ | -3,1 | -9,0 | -6,5 | -4,7 |
Dette publique (brute)¹ | 97,4 | 114,6 | 112,9 | 111,8 |
Dette publique nette² | 88,9 | 101,2 | 100,3 | 101,3 |
Recettes publiques | 52,3 | 52,4 | 52,6 | 53,5 |
Dépenses publiques | 55,4 | 61,3 | 59,1 | 58,2 |
Prélèvements obligatoires³ | 43,8 | 44,3 | 44,3 | 45,4 |
- 1. Au sens du traité de Maastricht, voir définitions.
- 2. La dette publique nette est égale à la dette publique brute diminuée de certains éléments d'actif, voir définitions.
- 3. Le taux de prélèvements obligatoires est calculé hors crédits d'impôt.
- Lecture : en 2022, le déficit des administrations publiques représente 4,7 % du PIB.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.
tableauFigure 2 – Dépenses et recettes publiques entre 1993 et 2022
Année | Déficit public | Dépenses publiques | Recettes publiques |
---|---|---|---|
1993 | -6,4 | 55,2 | 48,8 |
1994 | -5,4 | 54,6 | 49,2 |
1995 | -5,1 | 54,8 | 49,7 |
1996 | -3,9 | 54,9 | 51,0 |
1997 | -3,7 | 54,5 | 50,9 |
1998 | -2,4 | 52,9 | 50,5 |
1999 | -1,6 | 52,6 | 51,0 |
2000 | -1,3 | 51,7 | 50,3 |
2001 | -1,4 | 51,7 | 50,3 |
2002 | -3,2 | 52,8 | 49,6 |
2003 | -4,0 | 53,3 | 49,3 |
2004 | -3,6 | 53,0 | 49,4 |
2005 | -3,4 | 53,3 | 49,9 |
2006 | -2,4 | 52,9 | 50,4 |
2007 | -2,6 | 52,6 | 49,9 |
2008 | -3,3 | 53,3 | 50,0 |
2009 | -7,2 | 57,2 | 50,0 |
2010 | -6,9 | 56,9 | 50,0 |
2011 | -5,2 | 56,3 | 51,1 |
2012 | -5,0 | 57,1 | 52,1 |
2013 | -4,1 | 57,2 | 53,1 |
2014 | -3,9 | 57,2 | 53,3 |
2015 | -3,6 | 56,8 | 53,2 |
2016 | -3,6 | 56,7 | 53,0 |
2017 | -3,0 | 56,5 | 53,5 |
2018 | -2,3 | 55,6 | 53,4 |
2019 | -3,1 | 55,4 | 52,3 |
2020 | -9,0 | 61,3 | 52,4 |
2021 | -6,5 | 59,1 | 52,6 |
2022 | -4,7 | 58,2 | 53,5 |
- Lecture : en 2022, les dépenses des administrations publiques s'établissent à 58,2 % du PIB.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.
graphiqueFigure 2 – Dépenses et recettes publiques entre 1993 et 2022
tableauFigure 3 – Capacité (+) ou besoin (-) de financement des administrations publiques
2019 | 2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|---|
État | -85,7 | -179,9 | -142,4 | -146,9 |
Organismes divers d'administration centrale | -2,4 | 21,0 | -1,5 | 12,0 |
Administrations publiques locales | -1,1 | -3,5 | -0,8 | 0,8 |
Administrations de sécurité sociale | 14,5 | -45,8 | -17,2 | 9,6 |
Ensemble des administrations publiques | -74,7 | -208,2 | -162,0 | -124,5 |
- Lecture : en 2022, le déficit de l'État est de 146,9 milliards d'euros.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.
Le taux de prélèvements obligatoires atteint 45,4 % du PIB en 2022
En 2022, les recettes publiques augmentent de 7,3 % par rapport à 2021. Le taux de prélèvements obligatoires (net des crédits d’impôt) augmente et atteint 45,4 % du PIB, après 44,3 % en 2021.
La croissance spontanée – corrigée de l’effet des mesures nouvelles – des prélèvements obligatoires augmente davantage que l’activité en valeur (+8,7 % contre +5,5 %), notamment du fait de la hausse de la TVA, soutenue par des prix à la consommation plus dynamiques que le prix du PIB. La très forte croissance du bénéfice fiscal en 2021 affecte positivement l’impôt sur les sociétés, à la fois sur le solde et les acomptes versés en 2022. Enfin, la forte hausse de la masse salariale soutient celle des cotisations, des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu.
A contrario, les mesures nouvelles contribuent, à hauteur de -7,7 Md€, à modérer la hausse des prélèvements obligatoires, en particulier la baisse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) dans le cadre du bouclier tarifaire électricité, la suppression de la contribution à l’audiovisuel public et les poursuites de la baisse du taux d’impôt sur les sociétés et de la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales, tandis que l’instauration d’une contribution sur les rentes inframarginales des producteurs d’électricité et la perception de recettes au titre des charges de service public de l’énergie jouent en sens inverse.
Le déficit des administrations centrales s’établit à 134,9 milliards d’euros en 2022
Le besoin de financement des administrations publiques centrales, constituées de l’État et des ODAC, s’élève à 134,9 Md€ en 2022, en réduction de 9,1 Md€ par rapport à 2021 (figure 4). Cette baisse s’explique par une augmentation des recettes (+35,5 Md€, soit +7,6 %) plus forte que celle des dépenses (+26,4 Md€, soit +4,3 %) : les recettes sont portées par l’activité et les dépenses par la mise en place des mesures de soutien face à l’inflation tandis que les mesures d’urgence sanitaire à la charge de l’État disparaissent.
Le déficit de l’État s’élève à 146,9 Md€, en hausse de 4,5 Md€ par rapport à 2021. À l’inverse, les ODAC dégagent une capacité de financement de 12,0 Md€, en amélioration de 13,6 Md€ par rapport à 2021. Corrigé de l’effet de la reprise de dette de SNCF Réseau, qui dégrade ponctuellement le solde de l’État de 10,0 Md€ en 2022 et augmente symétriquement celui des ODAC, le solde de l’État s’améliore de 5,5 Md€ par rapport à 2021 et celui des ODAC de 3,6 Md€.
En 2022, les dépenses de personnel augmentent davantage qu’en 2021 (+3,8 % après +1,6 %), du fait notamment de la revalorisation du point d’indice de 3,5 % dans la fonction publique au 1er juillet 2022. Les dépenses de consommations intermédiaires continuent de croître à un rythme soutenu (+5,8 % en 2022, après +6,0 % en 2021) du fait de l’inflation, tout comme l’investissement qui accélère fortement (+12,8 %, après +2,2 % en 2021) soutenu par l’investissement en matériel militaire de l’État. La charge d’intérêts de la dette augmente fortement en 2022 (+15,1 Md€, soit +48,8 %) du fait de l’impact de la hausse de l’inflation sur les titres indexés. Les subventions versées par les administrations publiques centrales ralentissent fortement (+2,7 % en 2022, après +13,7 % en 2021). Ce ralentissement résulte d’évolutions contrastées : les subventions sur les produits augmentent du fait de la mise en œuvre des mesures de soutien face à l’inflation, alors que les subventions sur la production baissent en raison de l’extinction du fonds de solidarité et des autres aides de soutien d’urgence à la charge de l’État qui avaient été mises en place pour faire face aux effets de la crise sanitaire. Par ailleurs, les prestations sociales versées par les administrations publiques centrales continuent de diminuer (-4,4 % en 2022, après ‑6,4 % en 2021) en raison de la baisse des dépenses d’activité partielle et du contrecoup lié au versement en 2021 de l’indemnité « inflation » exceptionnelle. Ces baisses sont en partie compensées par les revalorisations de prestations sociales (prime d’activité, allocation adulte handicapé, etc.). Enfin, la contribution française au budget de l’Union européenne se replie de 2,2 Md€ (-8,3 %) en 2022.
Malgré la suppression de la contribution à l’audiovisuel public et la poursuite des trajectoires de baisse du taux d’impôt sur les sociétés et de suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales, les recettes des impôts courants sur le revenu et le patrimoine continuent d’augmenter (+19,9 Md€, après +18,7 Md€ en 2021) du fait de la hausse spontanée des recettes d’impôt sur les sociétés et de la forte hausse de la masse salariale qui soutient l’impôt sur le revenu. De même, les recettes des impôts sur la production et les importations reçues par l’État augmentent fortement en 2022 (+10,8 Md€, soit +7,0 %, après -15,3 Md€ en 2021), en raison notamment de la hausse des recettes de TVA, de l’apparition de recettes au titre des charges de service public de l’énergie et de l’instauration d’une contribution sur les rentes inframarginales des producteurs d’électricité au titre de 2022. A contrario, la baisse du taux de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité à son niveau plancher conduit à une forte baisse de son produit. Les revenus de la propriété ralentissent nettement après leur rebond en 2021 (+10,5 % en 2022, après +47,2 %). Enfin, les recettes enregistrées en 2022 au titre du financement européen du plan de relance baissent légèrement et s’élèvent à 11,1 Md€, après 13,5 Md€ en 2021.
tableauFigure 4 – Principales dépenses et recettes des administrations publiques en 2022
Administrations publiques centrales | Administrations publiques locales | Administrations de sécurité sociale | Ensemble des administrations publiques¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
En milliards d'euros | Évolution 2022 / 2021 (en %) | En milliards d'euros | Évolution 2022 / 2021 (en %) | En milliards d'euros | Évolution 2022 / 2021 (en %) | En milliards d'euros | Évolution 2022 / 2021 (en %) | |
Total des dépenses¹ | 638,8 | +4,3 | 295,3 | +5,1 | 704,2 | +3,0 | 1 536,1 | +4,0 |
Dépenses de fonctionnement², dont : | 203,2 | +4,2 | 151,7 | +6,5 | 120,5 | +4,3 | 475,4 | +5,0 |
consommations intermédiaires² | 44,0 | +5,8 | 56,8 | +9,1 | 33,9 | +4,0 | 134,7 | +6,7 |
rémunérations des salariés | 156,9 | +3,8 | 91,4 | +5,0 | 79,5 | +4,6 | 327,7 | +4,3 |
Intérêts versés² | 46,0 | +48,8 | 4,0 | -2,5 | 3,3 | +5,2 | 53,2 | +39,8 |
Prestations sociales en espèces et en nature | 120,3 | -4,4 | 27,2 | -1,0 | 533,1 | +2,6 | 680,6 | +1,1 |
Transferts courants entre administrations publiques | 63,5 | +2,4 | 3,9 | +1,2 | 21,4 | +8,7 | 0,0 | |
Autres transferts et subventions | 168,5 | +1,1 | 49,1 | +1,4 | 19,6 | +2,0 | 223,8 | +1,5 |
Acquisitions nettes d'actifs non financiers, dont : | 37,2 | +16,7 | 59,5 | +8,4 | 6,3 | -0,7 | 103,1 | +10,6 |
formation brute de capital fixe | 35,1 | +12,8 | 57,1 | +8,1 | 6,3 | +0,7 | 98,4 | +9,2 |
Total des recettes¹ | 503,9 | +7,6 | 296,1 | +5,7 | 713,8 | +7,1 | 1 411,7 | +7,3 |
Impôts et cotisations sociales | 424,2 | +8,4 | 173,9 | +6,2 | 659,6 | +7,3 | 1 257,8 | +7,6 |
Recettes de production | 29,6 | +7,4 | 48,6 | +7,5 | 24,3 | +7,8 | 102,5 | +7,6 |
Revenus de la propriété | 9,0 | +10,5 | 3,6 | +15,9 | 3,9 | +6,7 | 16,5 | +10,8 |
Autres transferts | 41,0 | -1,0 | 70,0 | +2,6 | 26,1 | +0,8 | 35,0 | -3,3 |
Capacité (+) / Besoin (-) de financement | -134,9 | /// | 0,8 | /// | 9,6 | /// | -124,5 | /// |
- /// : absence de résultats due à la nature des choses.
- 1. Dans la colonne « Ensemble des administrations publiques », les transferts entre les trois sous-secteurs (administrations centrales, locales et de sécurité sociale) sont consolidés, si bien que les dépenses et recettes sont inférieures à la somme des dépenses et recettes des trois sous-secteurs.
- 2. Hors correction au titre des services d'intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) sur les intêrets versés.
- Lecture : en 2022, les dépenses des administrations centrales s'élèvent à 638,8 milliards d'euros et augmentent de 4,3 % par rapport à 2021.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.
Le solde des administrations locales s’améliore légèrement, les collectivités locales restent excédentaires
Le solde des APUL est en excédent de 0,8 Md€, après un déficit de 0,8 Md€ en 2021. Les collectivités locales dégagent un excédent de 4,8 Md€ (après +4,5 Md€ en 2021), porté par les communes (+3,8 Md€, après +4,6 Md€ en 2021) et les départements (+2,1 Md€, après +1,5 Md€ en 2021). Le solde des régions s’améliore à -1,2 Md€ (après ‑1,8 Md€ en 2021). Le déficit des organismes divers d’administration locale (unités à compétence spécialisée, comprenant notamment l’opérateur Île-de-France Mobilités) diminue également, passant de 5,3 Md€ en 2021 à 4,0 Md€ en 2022.
Les dépenses des APUL (+5,1 %) augmentent moins vite que leurs recettes (+5,7 %). La hausse de l’investissement local (+8,1 %, après +8,9 % en 2021) est à nouveau soutenue par le rattrapage post-crise sanitaire. Les consommations intermédiaires augmentent fortement (+9,1 %) sous l’effet de l’inflation. Les rémunérations progressent de 5,0 %, portées par la revalorisation du point d’indice de 3,5 % dans la fonction publique en juillet 2022 et la hausse du salaire minimum. Les prestations sociales baissent de 1,0 %, en raison de la recentralisation du RSA de plusieurs départements, mais augmentent à champ constant (+1,3 %). La baisse des dépenses de RSA est plus que compensée par la hausse de celles de l’allocation personnalisée d’autonomie et de la prestation de compensation du handicap.
Les prélèvements obligatoires des administrations publiques locales augmentent de 6,3 %, soit une hausse un peu plus forte que celle de l’activité en valeur (+5,5 %). Les prélèvements obligatoires des administrations publiques locales bénéficient du dynamisme de la TVA, dont une fraction leur est affectée, et de l’évolution à la hausse de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Les ventes et autres recettes d’exploitation continuent d’augmenter (+7,5 %, après +9,4 % en 2021), en raison de l’effet en année pleine de la réouverture de services fermés pendant la crise sanitaire.
Le solde des administrations de sécurité sociale devient positif en 2022
En 2022, le solde des ASSO redevient positif en s’établissant à +9,6 Md€, après ‑17,2 Md€ en 2021 et -45,8 Md€ en 2020. Cette hausse provient de recettes (+47,4 Md€, soit +7,1 %) qui augmentent davantage que les dépenses (+20,6 Md€, soit +3,0 %).
En effet, ces dernières décélèrent dans le sillage des prestations sociales (+2,6 % après +3,4 %), et retrouvent une croissance similaire à l’avant-crise sanitaire (+2,8 % en moyenne annuelle entre 2010 et 2019). En particulier, les dépenses exceptionnelles de santé liées à la crise sanitaire s’établissent à 11,7 Md€ en 2022 (dont 4,7 Md€ de tests de dépistage et 4,6 Md€ dédiés à la campagne vaccinale), un niveau toujours élevé mais moindre que celui de 2021 (18,3 Md€). De même, les dépenses d’activité partielle à la charge de l’Unédic diminuent fortement avec la fin de la crise sanitaire. Les prestations d’assurance chômage diminuent également en raison de la bonne tenue de l’emploi. À l’inverse, la revalorisation anticipée de 4 % en juillet 2022 des pensions et des prestations familiales pour faire face à l’inflation conduit à une forte hausse de ces prestations, et les dépenses d’indemnités journalières d’arrêts maladie continuent d’augmenter. Les dépenses dans le cadre du Ségur de la Santé ont atteint 12,7 Md€ après 9,9 Md€ en 2021, dont 10,3 Md€ au titre du pilier « Rémunérations » après 7,9 Md€ en 2021.
En 2022, l’évolution des prélèvements obligatoires des ASSO augmente davantage que l’activité en valeur (+7,4 % contre +5,5 %), du fait principalement de la bonne tenue de la masse salariale privée hors prime exceptionnelle (+8,7 % après +8,4 %). Les cotisations sociales effectives ralentissent, à +6,6 % après le rebond de 2021 (+7,8 %) : elles augmentent plus que l’activité en valeur mais moins que la masse salariale, en raison de la forte hausse des allègements généraux qui s’accroissent mécaniquement avec la hausse du Smic. Si les prélèvements sociaux accélèrent (+9,7 % après +5,7 %), avec l’augmentation de la masse salariale totale et des revenus du capital, les taxes et impôts sur la production affectés aux ASSO ralentissent (+4,1 % après +12,1 %), en raison notamment de la décélération de la TVA et de la baisse des droits de consommation sur les tabacs. Les autres recettes augmentent de 4,2 %. Les recettes de production progressent de 7,8 %, tandis que les autres transferts, notamment ceux versés par l’État au titre des compensations d’exonération de cotisations sociales, ou visant à l’équilibre des régimes de retraite, augmentent de 0,8 %.
La dette au sens de Maastricht s’établit à 111,8 % du PIB fin 2022
La dette publique au sens de Maastricht augmente de 126,4 Md€ en 2022 et s’établit à 2 950,0 Md€ (figure 5). Le ratio de dette publique en point de PIB se réduit à 111,8 %, après 112,9 % fin 2021, principalement en raison de la hausse du PIB en valeur (+5,5 %). En revanche, la dette publique nette s’accroît plus fortement (+164,1 Md€) et représente 101,3 % du PIB, après 100,3 % fin 2021. L’écart avec la dette brute est principalement dû à la diminution de la trésorerie des administrations publiques (-33,6 Md€).
La principale contribution à l’augmentation de la dette au sens de Maastricht est celle de l’État (+132,1 Md€), qui s’endette majoritairement en émettant des obligations de long terme (+140,2 Md€ nets de remboursements, après +149,1 Md€ en 2021). En revanche, le repli des encours de titres de court terme se poursuit (-6,9 Md€, après -6,2 Md€ en 2021). Par ailleurs, l’État puise dans sa trésorerie (-35,3 Md€) accumulée lors des deux précédents exercices, si bien que sa dette nette augmente (+167,7 Md€) plus rapidement que sa dette brute.
La contribution des ASSO à la dette publique diminue (-3,8 Md€, après +3,8 Md€ en 2021). Les reprises de dette de l’Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss) par la Cades se poursuivent, conduisant à un allongement de la maturité de la dette des ASSO. En effet, la Cades s’endette principalement en émettant des titres de long terme (+27,5 Md€, net de remboursement), tout en diminuant son encours de court terme (-8,6 Md€). Dans le même temps, l’Urssaf Caisse nationale diminue son encours de titres de court terme (-18,0 Md€). Par ailleurs, l’Unédic et les hôpitaux diminuent leur endettement (respectivement de 3,3 Md€ et 0,9 Md€). La capacité de financement des ASSO (9,6 Md€) est supérieure à la diminution de leur dette (3,8 Md€), car elles acquièrent des actifs financiers (+5,5 Md€).
Les ODAC diminuent également leur contribution à la dette publique (-1,7 Md€), principalement en réduisant leur encours de titres obligataires (-1,4 Md€). Cette diminution est due au désendettement de SNCF Réseau (-3,6 Md€), partiellement compensé par l’endettement d’Action Logement Services (+2,0 Md€), désormais classé au sein des ODAC.
La contribution des APUL à la dette publique diminue plus faiblement (-0,3 Md€). La Société du Grand Paris s’endette à hauteur de 1,5 Md€ et Île-de-France Mobilités à hauteur de 0,7 Md€, principalement sous forme d’obligations. Quant aux collectivités locales, elles diminuent leur contribution à la dette publique : les régions de 1,5 Md€, les départements de 1,0 Md€ et les communes de 0,4 Md€.
tableauFigure 5 – Dette publique¹ et dette publique nette¹
Au 31 décembre 2021 | Au 31 décembre 2022 | |||
---|---|---|---|---|
Dette publique (brute) | Dette publique nette | Dette publique (brute) | Dette publique nette | |
État | 2 227,6 | 2 034,3 | 2 359,7 | 2 202,2 |
Organismes divers d'administration centrale | 76,3 | 44,8 | 74,6 | 43,7 |
Administrations publiques locales | 245,2 | 230,8 | 244,9 | 230,5 |
Administrations de sécurité sociale | 274,6 | 199,9 | 270,9 | 197,6 |
Ensemble des administrations publiques | 2 823,7 | 2 509,8 | 2 950,0 | 2 673,9 |
En % du PIB | 112,9 | 100,3 | 111,8 | 101,3 |
- 1. Voir définitions.
- Lecture : à la fin 2022, la dette des administrations publiques est de 2 950,0 milliards d'euros.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.
Encadré - Les mesures pour limiter l’inflation compensent en partie la baisse des dispositifs d’urgence liés à la crise sanitaire
En 2022, le solde des administrations publiques est marqué par de fortes évolutions concernant plusieurs dispositifs d’ampleur.
En premier lieu, la hausse du solde public est portée par la forte diminution des dispositifs de soutien d’urgence mis en place au cours de la crise sanitaire : leur impact sur le solde public est de ‑14,8 Md€ en 2022, après -61,7 Md€ en 2021 et -70,1 Md€ en 2020. Ils se limitent en 2022 pour l’essentiel à des dépenses de santé directement liées à l’épidémie, qui demeurent élevées (11,7 Md€) mais diminuent par rapport à 2021 (18,3 Md€). Les aides du fonds de solidarité, les allocations d’activité partielle et les exonérations et l’aide au paiement de cotisations sociales sont presque éteintes.
À l’inverse, la mise en place des mesures de soutien face à l’inflation affecte négativement le solde public. En effet, face à la hausse des prix, notamment de l’énergie, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures visant à protéger les ménages et les entreprises. Ayant permis de limiter la hausse des tarifs règlementés de l’électricité à +4 % en février 2022, le bouclier tarifaire électricité a un coût de 18,3 Md€ en 2022 : il est constitué d’une baisse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), du relèvement du plafond de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), enregistré en comptabilité nationale comme une subvention sur les produits versée par l’État, et d’un blocage tarifaire complémentaire. Le bouclier tarifaire gaz a un coût de 6,7 Md€ en 2022, après 0,4 Md€ en 2021. Les dépenses engagées au titre de la remise carburant (réduction du prix d’achat d’avril à décembre) s’élèvent à 7,9 Md€. Les « chèques » versés aux ménages pour faire face aux prix élevés de l’énergie s’élèvent à 1,2 Md€ en 2022 (après 4,3 Md€ en 2021, y compris indemnité inflation exceptionnelle) et le guichet d’aide au paiement des factures d’énergie en faveur des entreprises à 0,5 Md€. Le coût de ces dispositifs est atténué par la création de la contribution sur la rente inframarginale (1,2 Md€) et de la contribution temporaire de solidarité (0,2 Md€), ainsi que par la baisse des charges de service public de l’énergie, qui constituent en 2022 un gain pour l’État de 10,1 Md€ par rapport à une situation habituelle. Au total, l’impact net sur le solde public de ces mesures est de 23,1 Md€ en 2022, après 2,8 Md€ en 2021. En considérant un périmètre plus large (incluant notamment la revalorisation anticipée des prestations sociales, l’aide exceptionnelle de rentrée et les aides sectorielles du plan de résilience), le montant des mesures de soutien s’élève à 31,8 Md€ en 2022.
Enfin, le déploiement de « France Relance » s’est poursuivi en 2022 : les dépenses de relance se sont élevées à 20,0 Md€ (après 22,5 Md€ en 2021), soit un effet net sur le solde public de 8,9 Md€, après 9,0 Md€ en 2021 une fois pris en compte les financements européens. À cela s’ajoute l’effet pérenne de la baisse des impôts de production, pour un impact de 10 Md€ à compter de 2021.
Définitions
La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques est le solde du compte non financier, égal aux recettes diminuées des dépenses. Il correspond au déficit public au sens du traité de Maastricht.
La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques est le solde du compte non financier, égal aux recettes diminuées des dépenses. Il correspond au déficit public au sens du traité de Maastricht.
La dette publique au sens de Maastricht est brute, ce qui signifie que les actifs financiers des administrations publiques ne sont pas déduits de leurs passifs. Elle est évaluée en valeur nominale et est consolidée des passifs entre administrations publiques. Elle exclut certains types de passifs, essentiellement les créances commerciales et ceux liés aux délais de paiement.
La dette publique nette est égale à la dette publique brute diminuée des dépôts, des crédits et des titres de créance négociables (évalués à leur valeur nominale) détenus par les administrations publiques sur les autres secteurs institutionnels.
La contribution à la dette d’un sous-secteur est égale à la dette de ce sous-secteur diminuée des passifs détenus par les autres administrations publiques. La somme des contributions à la dette des différents sous-secteurs est égale à la dette au sens de Maastricht de l’ensemble des administrations publiques.
Pour en savoir plus
Retrouver plus de données en téléchargement
Erratum : Le 30 août 2023, les montants, parts et évolutions attribués à l’impôt
sur le revenu et à la contribution sociale généralisée ont été corrigés dans le tableau
complémentaire. Ils étaient inversés dans la version publiée le 31 mai 2023.
Morvan F., Quévat B., Laurent T., « Les comptes de la Nation en 2022 », Insee Première n° 1950, mai 2023.
« Les comptes de la Nation en 2022 », Insee Résultats, mai 2023.
Avertissement
Méthodologie des comptes annuels
Depuis le 30 mai 2018, l’Insee publie les comptes nationaux en base 2014.
Les révisions les plus importantes par rapport à la base 2010 portent sur les transactions de l’économie nationale avec le reste du monde, ainsi que sur les estimations de flux de revenus de la propriété entre agents résidents (entreprises, ménages, administrations publiques...) puis entre les agents résidents et le reste du monde.
L’ensemble des évolutions induites par ce changement de base sont décrites dans le dossier « Les comptes passent en base 2014 » ainsi que dans les fiches méthodologiques de la base 2014.
Des aides à la compréhension en ligne facilitent la lecture des résultats (définitions, nomenclatures, lexique).
Présentation des comptes nationaux base 2014
Dossier
Fiches
Les notes méthodologiques détaillées ci-dessous décrivent les modalités d'élaboration des agrégats de la comptabilité nationale en base 2014.
Sources
Les comptes nationaux annuels en base 2014
Nomenclatures
Nomenclature d'activités française - NAF rév. 2, 2008 dans la rubrique « Définitions, méthodes et qualité »
Nomenclature agrégée - NA 2008 dans la rubrique « Définitions, méthodes et qualité »
Nomenclature d'opérations - Base 2010 :
Transferts
- TR11 Transferts de produits fatals
- TR12 Transferts agricoles
- TR13 Transferts de ventes résiduelles
P1 Production
- P11 Production marchande
- P119 Production de services d'intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM)
- P12 Production pour emploi final propre
- P13 Production non marchande
P2 Consommation intermédiaire
P3 Dépense de consommation finale
- P31 Dépense de consommation finale individuelle
- P32 Dépense de consommation finale collective
P4 Consommation finale effective
- P41 Consommation individuelle effective
- P42 Consommation collective effective
P5 Formation brute de capital
- P51G Formation brute de capital fixe
- P511 Acquisitions moins cessions d'actifs fixes
- P512 Coût du transfert de propriété d'actifs non produits
- P51C Consommation de capital fixe (-)
- P51N Formation nette de capital fixe
- P52 Variations de stocks
- P52A Variations de stocks producteurs
- P52B Variations de stocks utilisateurs et de stocks commerce
- P53 Acquisitions moins cessions d'objets de valeur
NP Acquisitions moins cessions d'actifs non financiers non produits
- NP1 Acquisitions moins cessions de ressources naturelles
- NP2 Acquisitions moins cessions de contrats, baux, licences
- NP3 Acquisitions moins cessions de fonds commerciaux et autres actifs commerciaux
P6 Exportations de biens et services
- P61 Exportations de biens
- P62 Exportations de services
P7 Importations de biens et services
- P71 Importations de biens
- P72 Importations de services
- P73 Correction CAF/FAB
D1 Rémunération des salariés
- D11 Salaires et traitements bruts
- D111 Salaires et traitements en espèces
- D112 Salaires et traitements en nature
- D12 Cotisations sociales à la charge des employeurs
- D121 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs
- D122 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs
D2 Impôts sur la production et les importations
- D21 Impôts sur les produits
- D211 Impôts de type TVA
- D212 Impôts sur les importations autres que TVA
- D214 Autres impôts sur les produits
- D29 Autres impôts sur la production
- D291 Impôts sur les salaires et la main d'œuvre
- D292 Impôts divers sur la production
D3 Subventions
- D31 Subventions sur les produits
- D311 Subventions sur les importations
- D319 Autres subventions sur les produits
- D39 Subventions d'exploitation
- D391 Subventions sur rémunérations
- D392 Bonifications d'intérêts
- D393 Prise en charge d'autres coûts
- D399 Autres subventions d'exploitation
D4 Revenus de la propriété
- D41 Intérêts
- D42 Revenus distribués des sociétés
- D421 Dividendes
- D422 Prélèvements sur les revenus des quasi-sociétés
- D43 Bénéfices réinvestis d'investissements directs étrangers
- D44 Revenus d'investissement
- D441 Revenus d'investissement attribués aux assurés
- D442 Revenus d'investissement à payer sur les droits à pension
- D443 Revenus d'investissement attribués aux détenteurs de parts de fonds d'investissement
- D45 Loyers
D5 Impôts courants sur le revenu et le patrimoine
- D51 Impôts sur le revenu
- D59 Autres impôts courants
D61 Cotisations sociales nettes
- D611 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs
- D612 Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs
- D613 Cotisations sociales effectives à la charge des ménages
- D614 Suppléments de cotisations sociales à la charge des ménages
D62 Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature
- D621 Prestations de sécurité sociale en espèces
- D622 Autres prestations d'assurance sociale
- D623 Prestations d'assistance sociale en espèces
D63 Transferts sociaux en nature
- D631 Transferts sociaux en nature - production non marchande
- D632 Transferts sociaux en nature - production marchande achetée
D7 Autres transferts courants
- D71 Primes nettes d'assurance-dommage
- D72 Indemnités d'assurance-dommage
- D73 Transferts courants entre administrations publiques
- D74 Coopération internationale courante
- D75 Transferts courants divers
- D751 Transferts courants aux institutions sans but lucratif au service des ménages
- D752 Transferts courants entre ménages
- D759 Autres transferts courants divers
- D76 Ressources propres de l'UE fondées sur la TVA et le RNB
D8 Ajustement pour variation des droits des ménages à pension
D9 Transferts en capital
- D9r Transferts en capital à recevoir
- D91r Impôts en capital à recevoir
- D92r Aides à l'investissement à recevoir
- D99r Autres transferts en capital à recevoir
- D9p Transferts en capital à payer
- D91p Impôts en capital à payer
- D92p Aides à l'investissement à payer
- D99p Autres transferts en capital à payer
Opérations sur actifs et passifs financiers
- F1 Or monétaire et droits de tirage spéciaux
- F2 Numéraire et dépôts
- F3 Titres de créance
- F4 Crédits
- F5 Actions et parts de fonds d'investissement
- F6 Droits sur les provisions techniques d'assurance, sur les fonds de pension et sur les réserves de garanties standard
- F7 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
- F8 Autres comptes à recevoir / à payer
Soldes comptables
- B1G Valeur ajoutée brute / Produit intérieur brut
- B1N Valeur ajoutée nette / Produit intérieur net
- B2G Excédent brut d'exploitation
- B2N Excédent net d'exploitation
- B3G Revenu mixte brut
- B3N Revenu mixte net
- B4G Revenu d'entreprise brut
- B4N Revenu d'entreprise net
- B5G Solde brut des revenus primaires / Revenu national brut
- B5N Solde net des revenus primaires / Revenu national net
- B6G Revenu disponible brut
- B6N Revenu disponible net
- B7G Revenu disponible brut ajusté
- B7N Revenu disponible net ajusté
- B8G Épargne brute
- B8N Épargne nette
- B9 Capacité ( + ) / besoin ( - ) de financement
- B10 Variations de la valeur nette / patrimoine national
- B11 Solde des échanges extérieurs de biens et services
- B12 Solde des opérations courantes avec l'extérieur
- B90 Valeur nette
Emploi
- E10 Emploi intérieur total
- E20 Emploi intérieur salarié
- E30 Emploi intérieur non salarié
Nomenclature des secteurs institutionnels :
S1 Total des secteurs résidents
S11 Sociétés non financières (SNF)
SNFEI Sociétés non financières et entrepreneurs individuels
S12 Sociétés financières (SF)
- S12A Institutions financières (IF)
- S121 Banque centrale
- S122 Autres institutions de dépôt
- S123 Autres intermédiaires financiers
- S124 Auxiliaires financiers et d'assurance
- S125 Sociétés d'assurance et fonds de pension
S13 Administrations publiques (APU)
- S1311 Administration centrale (APUC)
- S13111 État
- S13112 Organismes divers d'administration centrale (ODAC)
- S1313 Administrations locales (APUL)
- S13131 Collectivités locales
- S13132 Organismes divers d'administration locale (ODAL)
- S1314 Administrations de sécurité sociale (ASSO)
- S13141 Régimes d'assurance sociale
- S13142 Organismes dépendant des assurances sociales (ODASS)
S14 Ménages (y compris entrepreneurs individuels)
- S14A Entrepreneurs individuels (EI)
- S14B Ménages hors entrepreneurs individuels
S15 Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
S2 Reste du monde
- S21 Union européenne y compris institutions de l'Union européenne
- S22 Pays tiers y compris territoires d'outre-mer