Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine ·
Juin 2023 · n° 37
Bilan économique 2022 - Nouvelle-Aquitaine En 2022, l’économie néo-aquitaine résiste malgré de nouvelles tensions
Après la crise sanitaire en 2020 et 2021 dont certaines conséquences persistent, l’économie doit faire face à un climat inflationniste et aux effets du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Dans ce contexte, l’activité économique néo-aquitaine résiste mais de façon différenciée selon les secteurs. Le rebond amorcé mi-2021 se poursuit et soutient les créations d’emplois. En 2022, l’emploi salarié continue sa progression, à un niveau comparable à l’avant-crise. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue et le taux de chômage se stabilise en fin d’année à 6,4 %. Toutefois, de nombreux secteurs sont toujours confrontés à des difficultés de recrutement et d’approvisionnement ainsi qu’à l’augmentation des prix des matières premières.
Malgré une activité en repli par rapport à 2021, les effectifs du secteur de la construction sont en progression. Les mises en chantier sont en recul en 2022 mais l’augmentation du nombre de permis de construire délivrés au cours de l’année laisse espérer une amélioration pour les années suivantes.
Dans l’industrie, soumise aux mêmes obstacles, la production et l’emploi sont en progression. Certains secteurs, en situation délicate les deux dernières années, retrouvent le chemin de la croissance à l’image de la filière aéronautique qui bénéficie de la reprise du transport aérien international. En revanche, l’industrie agroalimentaire, comme certains pans du secteur agricole, sont moins dynamiques. Ils sont notamment pénalisés par la baisse de la consommation des ménages. La production agricole, tant animale que végétale, est en recul en 2022.
Dans les services marchands, certains secteurs profitent enfin de la sortie de la crise sanitaire comme celui de l’hébergement-restauration. Ce secteur bénéficie notamment du retour des touristes. La fréquentation hôtelière se rapproche de son niveau de 2019 et celle de l’hôtellerie de plein air l’a déjà retrouvé. Ce regain d’activité se traduit par une progression de l’emploi de 5 % en un an. Le secteur des transports bénéficie également de ce retour à la normale des activités touristiques. Le trafic aérien de passagers renoue avec la croissance tout en restant bien inférieur à son niveau de 2019. En revanche, les ports néo-aquitains sont affectés par le conflit russo-ukrainien qui modifie sensiblement le trafic de marchandises.
Dans ce climat morose, les créations d’entreprises ne faiblissent pas mais le nombre de défaillances est de nouveau conforme à ce qu’il était en 2019.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.
Emploi salarié - Emploi salarié Ralentissement de l’emploi salarié en 2022 Bilan économique 2022
Laurent Brunet (Insee)
Après un fort rebond en 2021 suite à la reprise de l’activité économique d’après-crise sanitaire, l’emploi salarié néo-aquitain progresse à un rythme plus habituel en 2022. Il croît dans tous les grands secteurs d’activité, excepté dans l’agriculture. Il est en repli également dans l’intérim. Les Landes, la Gironde et la Charente-Maritime sont les trois départements de la région où la progression est la plus forte.
Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).
L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.
25 000 emplois salariés supplémentaires en 2022
Après une année 2020 marquée par les conséquences néfastes de la crise sanitaire sur l’économie, et le fort rebond en 2021, l’emploi salarié en Nouvelle-Aquitaine progresse en 2022 à un rythme comparable aux dernières années d’avant-crise. Il augmente de 1,1 % entre fin 2021 et fin 2022, soit un rythme de croissance trois fois moindre qu’en 2021 et plus faible qu’au niveau national (+1,3 %).
Jusqu’au premier trimestre 2022, l’emploi salarié poursuit sa dynamique de croissance de 2021 mais à partir du deuxième trimestre, la progression ralentit (figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Nouvelle-Aquitaine | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Nouvelle-Aquitaine | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 100,5 | 100,5 | 100,7 | 100,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 100,9 | 100,9 | 101,2 | 101,1 |
3ᵉ trim. 2017 | 101,0 | 101,0 | 101,4 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2017 | 101,4 | 101,3 | 102,0 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2018 | 101,8 | 101,6 | 102,6 | 102,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,9 | 101,6 | 102,8 | 102,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 102,2 | 101,6 | 103,3 | 102,4 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,2 | 101,8 | 103,2 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,5 | 104,2 | 103,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,1 | 102,7 | 104,4 | 103,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 103,6 | 103,0 | 105,0 | 104,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,7 | 103,3 | 105,1 | 104,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 101,8 | 101,5 | 102,5 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 101,3 | 103,1 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,2 | 103,2 | 105,5 | 104,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 104,1 | 103,0 | 105,3 | 103,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 105,0 | 103,7 | 106,4 | 104,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 106,6 | 105,0 | 108,4 | 106,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 107,3 | 105,9 | 109,4 | 107,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 108,1 | 106,6 | 110,5 | 108,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 108,7 | 107,1 | 111,2 | 109,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 108,8 | 107,5 | 111,3 | 109,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 109,0 | 107,8 | 111,6 | 110,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 109,3 | 108,0 | 112,1 | 110,2 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Le gain est de 25 400 portant le total à 2 287 800 emplois salariés fin 2022, le premier trimestre concentrant la moitié des gains de l’année. Néanmoins, comparativement à son niveau d’avant-crise fin 2019, l’emploi salarié progresse plus fortement en Nouvelle-Aquitaine que sur le plan national, respectivement +5,4 % et +4,5 %.
Parallèlement, l’emploi intérimaire recule de 2,3 % en 2022 (figure 2), après une embellie au moment de la reprise économique en 2021. Cette situation n’est pas spécifique à la région puisqu’au niveau national, l’intérim se replie également mais plus modérément (-1,2 %).
tableauFigure 2 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 103,5 | 104,1 |
2ᵉ trim. 2017 | 107,1 | 108,9 |
3ᵉ trim. 2017 | 111,6 | 112,7 |
4ᵉ trim. 2017 | 115,8 | 116,8 |
1ᵉ trim. 2018 | 116,6 | 117,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 114,3 | 115,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 116,0 | 115,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 111,8 | 112,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 116,8 | 116,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 115,7 | 115,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 116,1 | 115,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 114,2 | 113,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 68,0 | 69,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 90,5 | 84,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 106,6 | 102,9 |
4ᵉ trim. 2020 | 109,2 | 106,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 115,7 | 109,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 121,0 | 112,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 120,4 | 113,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 125,8 | 119,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 123,3 | 118,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 119,6 | 115,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 120,8 | 117,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 122,9 | 118,3 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi intérimaire.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi intérimaire.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Baisse dans l’agriculture, tassement dans les autres secteurs d’activité
En Nouvelle-Aquitaine, le secteur agricole perd des emplois salariés (-2,1 %) ce qui n’était pas le cas en 2021 et ne l’est pas non plus au niveau national en 2022. Ainsi, l’agriculture est le seul secteur d’activité dans la région ayant un niveau d’emploi plus bas fin 2022 que fin 2019 juste avant le début de la crise sanitaire. Cette situation régionale est en grande partie imputable à l’érosion des effectifs agricoles de la Gironde.
Le tertiaire marchand est le plus gros contributeur à l’évolution de l’emploi salarié dans la région. En effet, il en concentre la moitié et la croissance y est plus élevée qu’en France. Dans les services marchands hors intérim, l’évolution atteint +2,3 % (figure 3).
tableauFigure 3 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 100,8 | 99,9 | 100,7 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2017 | 101,2 | 100,0 | 101,2 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2017 | 101,7 | 100,2 | 101,6 | 99,9 |
4ᵉ trim. 2017 | 101,6 | 100,5 | 102,2 | 99,8 |
1ᵉ trim. 2018 | 102,9 | 100,7 | 103,0 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,9 | 101,0 | 103,4 | 99,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,4 | 101,1 | 103,3 | 99,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 103,8 | 101,6 | 103,8 | 99,5 |
1ᵉ trim. 2019 | 105,4 | 102,1 | 104,6 | 99,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 106,0 | 102,3 | 105,0 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 106,6 | 102,5 | 105,3 | 99,9 |
4ᵉ trim. 2019 | 106,9 | 102,6 | 106,1 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 107,9 | 102,6 | 105,0 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 108,8 | 102,0 | 104,3 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 109,7 | 102,2 | 106,8 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 111,0 | 101,8 | 106,1 | 101,0 |
1ᵉ trim. 2021 | 112,8 | 102,2 | 107,3 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 114,1 | 102,6 | 109,7 | 102,2 |
3ᵉ trim. 2021 | 115,6 | 103,1 | 111,1 | 102,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 116,3 | 103,7 | 112,4 | 102,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 116,6 | 103,9 | 113,5 | 102,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 117,1 | 104,2 | 114,2 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 117,8 | 104,5 | 114,5 | 102,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 117,9 | 104,8 | 115,0 | 102,6 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Plus précisément, l’emploi salarié augmente fortement dans les activités de l’information et communication, ainsi que dans celles de l’hébergement-restauration (respectivement +7,1 % et +5,1 %) (figure 4). A contrario, l’emploi salarié progresse moins dans le commerce et dans les activités de transport.
tableauFigure 4 – Emploi salarié total par secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine
Secteur d'activité | Emploi au 31/12/2022 (milliers) | Évolution entre fin 2021 et fin 2022 | Évolution entre fin 2019 et fin 2022 | Évolution annuelle moyenne entre fin 2016 et fin 2021 ¹ | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nouvelle-Aquitaine | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | |
Agriculture | 57,0 | -2,1 | 1,4 | -1,3 | 5,8 | 1,2 | 2,1 |
Industrie | 277,8 | 1,1 | 1,2 | 2,1 | 1,6 | 0,7 | 0,3 |
Industrie agroalimentaire | 62,4 | -0,1 | 0,6 | 5,8 | 6,0 | 1,9 | 1,8 |
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 35,9 | 2,1 | 1,7 | 4,4 | 4,0 | 0,3 | 0,6 |
Biens d'équipement | 31,5 | 1,5 | 1,9 | 0,2 | 0,6 | 0,8 | 0,0 |
Matériels de transport | 31,2 | 3,2 | 0,6 | 1,0 | -3,6 | 0,6 | -0,8 |
Autres branches industrielles | 116,9 | 0,7 | 1,2 | 0,3 | 0,6 | 0,3 | -0,0 |
Construction | 142,1 | 1,4 | 0,7 | 10,2 | 7,8 | 3,1 | 3,0 |
Tertiaire marchand | 1 039,1 | 1,9 | 2,0 | 8,3 | 6,5 | 2,5 | 2,0 |
Commerce | 303,9 | 0,6 | 0,7 | 7,0 | 5,5 | 2,0 | 1,5 |
Transports | 107,1 | 0,7 | 0,7 | 1,8 | 1,8 | 0,8 | 1,0 |
Hébergement - restauration | 103,6 | 5,1 | 4,7 | 11,0 | 7,3 | 3,4 | 2,5 |
Information - communication | 45,2 | 7,1 | 5,3 | 20,7 | 13,1 | 4,8 | 3,5 |
Services financiers | 76,0 | 3,1 | 2,1 | 8,2 | 4,8 | 1,9 | 0,9 |
Services immobiliers | 19,1 | -1,1 | 0,0 | 1,6 | 3,3 | 2,1 | 1,5 |
Services aux entreprises hors intérim | 197,5 | 2,8 | 2,8 | 10,5 | 8,4 | 3,9 | 2,7 |
Intérim | 70,2 | -2,3 | -1,2 | 7,6 | 4,7 | 4,7 | 3,7 |
Services aux ménages | 116,4 | 3,0 | 2,7 | 9,1 | 8,5 | 1,0 | 0,9 |
Tertiaire non marchand | 771,7 | 0,3 | 0,3 | 2,7 | 2,0 | 0,5 | 0,3 |
Total | 2 287,8 | 1,1 | 1,3 | 5,4 | 4,5 | 1,6 | 1,3 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Par rapport à la moyenne régionale, l’emploi progresse légèrement plus vite dans la construction, et au même rythme dans l’industrie. Dans ce dernier secteur, il renoue avec la croissance dans la fabrication de matériels de transport alors que, dans l’industrie agroalimentaire, il se stabilise après d’importantes créations d’emplois ces dernières années.
Enfin, la faible augmentation dans le secteur tertiaire non marchand, qui regroupe un tiers des emplois salariés de la région, limite la croissance globale. Cette légère progression s’observe également au niveau national.
Les Landes, la Gironde et la Charente-Maritime tirent l’emploi salarié régional vers le haut
En 2022, parmi les douze départements néo-aquitains, l’emploi salarié se stabilise en Lot-et-Garonne, Corrèze et Creuse et progresse dans les neuf autres (figure 5). Néanmoins, le niveau d’emploi salarié fin 2022 dépasse celui de fin 2019 pour tous les départements.
tableauFigure 5 – Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine
Zonage | Emploi au 31/12/2022 (milliers) | Évolution entre fin 2021 et fin 2022 | Évolution entre fin 2019 et fin 2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Agriculture | Industrie | Construction | Tertiaire marchand | dont Intérim | Tertiaire non marchand | Total | |||
Charente | 130,0 | 2,0 | 0,5 | 2,4 | 1,5 | 1,9 | 0,1 | 0,9 | 3,8 |
Charente-Maritime | 227,0 | -1,2 | 2,6 | 1,6 | 2,2 | -3,4 | 0,5 | 1,5 | 6,2 |
Corrèze | 85,7 | -1,8 | -0,2 | 2,7 | 0,5 | -7,0 | -1,1 | -0,1 | 1,8 |
Creuse | 34,4 | 6,5 | 1,4 | 0,2 | -0,8 | -13,1 | -0,4 | -0,1 | 1,3 |
Dordogne | 133,0 | 0,6 | -1,1 | 2,9 | 1,7 | -8,2 | 0,6 | 1,0 | 5,4 |
Gironde | 710,1 | -4,2 | 2,4 | 0,3 | 2,7 | 1,7 | 0,5 | 1,6 | 7,3 |
Landes | 145,8 | 1,5 | -0,7 | 3,0 | 2,5 | -1,4 | 1,7 | 1,8 | 7,2 |
Lot-et-Garonne | 116,8 | -8,1 | 2,4 | 1,6 | 1,3 | -0,9 | -2,1 | -0,2 | 5,3 |
Pyrénées-Atlantiques | 260,4 | -1,9 | 1,1 | 1,0 | 1,5 | -5,9 | 0,5 | 1,0 | 5,2 |
Deux-Sèvres | 147,1 | -1,0 | 0,2 | 1,1 | 1,8 | -6,7 | 0,1 | 0,9 | 3,9 |
Vienne | 163,4 | 3,5 | -1,5 | 0,5 | 1,7 | -6,7 | 0,9 | 0,9 | 2,8 |
Haute-Vienne | 134,1 | -2,3 | 3,0 | 3,1 | 0,2 | -1,4 | -0,6 | 0,3 | 3,2 |
Nouvelle-Aquitaine | 2 287,8 | -2,1 | 1,1 | 1,4 | 1,9 | -2,3 | 0,3 | 1,1 | 5,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Les Landes, la Gironde et la Charente-Maritime bénéficient de la croissance annuelle la plus forte, supérieure à la moyenne régionale. Dans les Landes, l’emploi salarié progresse davantage dans la construction et les services, marchands et non marchands. En Gironde, les plus fortes hausses concernent le tertiaire marchand et l’industrie, en Charente-Maritime, la construction et le tertiaire marchand.
La progression de l’emploi salarié est faible en Haute-Vienne, et reste proche de la moyenne régionale dans les cinq autres départements.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
Par rapport aux bilans économiques publiés en 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé à partir de l’année 2020 : elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023, avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite » et la note méthodologique des ETE). Par ailleurs, les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.
Nomenclature
Sources
Définitions
Emploi salarié / Emploi non salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées / ESTEL
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».
Intérim / Travail intérimaire / Travail temporaire
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Nomenclature d'activités française / NAF
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Population active occupée (BIT)
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.