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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Janvier 2023 · n° 34
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceUn marché du travail bien orienté en Hauts-de-France au 3e trimestre 2022 Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Dreets)

Au 3e trimestre 2022, l’emploi salarié est en hausse dans les Hauts-de-France, + 0,4 % par rapport au trimestre précédent en ligne avec l’évolution nationale, grâce notamment à l’intérim et plus généralement au tertiaire marchand. Le taux de chômage repart à la baisse (– 0,1 point) tout en restant le plus élevé des régions métropolitaines avec 8,9 %. La demande d’emploi continue de reculer mais, dans le prolongement des trois trimestres précédents, le rythme de baisse ne cesse de ralentir. La construction marque le pas ce trimestre. Si le nombre de permis de construire enregistre une légère hausse, les mises en chantier diminuent tout comme les surfaces de locaux autorisés ou commencés. La fréquentation hôtelière est au beau fixe pendant la saison estivale et dépasse désormais son niveau d’avant-crise. Les créations d’entreprises retrouvent leur dynamisme, tandis que le nombre de défaillances augmente de nouveau.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 34
Paru le :Paru le24/01/2023

L’emploi salarié repart à la hausse

Fin septembre 2022, la région emploie 2 132 100 salariés, soit 7 500 emplois de plus par rapport au trimestre précédent (+ 0,4 % comme en France hors Mayotte) (figure 1). Cette dynamique est portée exclusivement par le secteur privé avec + 9 300 emplois (+ 0,6 % comme au niveau national), tandis que le secteur public perd 1 800 postes (− 0,4 % contre − 0,3 % en France).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 99,9 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,0 100,2 100,0 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,1 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,6 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,5 100,8 100,6 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,7 101,1 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,9 101,2 101,0 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,0 101,6 101,1 101,9
2ᵉ trim. 2017 101,3 102,0 101,5 102,4
3ᵉ trim. 2017 101,4 102,1 101,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 101,5 102,5 102,3 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,6 102,7 102,3 103,5
2ᵉ trim. 2018 101,6 102,8 102,6 103,7
3ᵉ trim. 2018 101,4 102,8 102,4 103,7
4ᵉ trim. 2018 101,4 103,1 102,5 104,1
1ᵉ trim. 2019 101,8 103,6 103,1 104,8
2ᵉ trim. 2019 101,9 103,9 103,1 105,0
3ᵉ trim. 2019 102,2 104,3 103,3 105,6
4ᵉ trim. 2019 102,4 104,6 103,7 106,0
1ᵉ trim. 2020 100,3 102,5 101,0 103,2
2ᵉ trim. 2020 99,8 101,9 100,8 102,7
3ᵉ trim. 2020 102,0 103,9 103,1 104,8
4ᵉ trim. 2020 102,1 103,8 103,1 104,6
1ᵉ trim. 2021 102,8 104,4 104,1 105,5
2ᵉ trim. 2021 103,7 105,7 105,3 107,0
3ᵉ trim. 2021 104,5 106,7 106,3 108,3
4ᵉ trim. 2021 105,1 107,2 107,1 109,1
1ᵉ trim. 2022 105,3 107,6 107,3 109,6
2ᵉ trim. 2022 105,3 108,0 107,4 110,0
3ᵉ trim. 2022 105,7 108,4 108,0 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ce trimestre, l’Aisne enregistre la plus forte croissance (+ 0,7 % soit + 1 100 emplois), devant le Nord (+ 0,5 % soit + 5 100 emplois), l’Oise (+ 0,2 % soit + 600 emplois) et le Pas-de-Calais (+ 0,1 % soit + 700 emplois). Seul l’emploi salarié du département de la Somme stagne (− 30 emplois soit une évolution quasi nulle). Depuis le 4e trimestre 2019, la région compte 66 200 emplois salariés supplémentaires, c’est-à-dire une augmentation de + 3,2 %, contre + 3,6 % en France.

Le secteur des services marchands consolide sa croissance

Au 3e trimestre 2022, les services marchands (hors intérim) créent 6 200 nouveaux emplois et enregistrent ainsi leur 7e progression consécutive depuis le début de l’année 2021 (figure 2). Après une hausse de + 0,3 % au trimestre précédent, le tertiaire marchand accentue sa progression ce trimestre et égalise l’évolution nationale (+ 0,7 %). Cette hausse visible dans tous les départements de la région (de + 0,3 % dans l’Oise à + 0,9 % dans le Nord) permet d’atteindre un total de 884 600 emplois salariés dans ce secteur d’activité, soit + 5,8 % par rapport à fin 2019 (contre + 5,4 % en France).

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectifs au 3e trimestre 2022 Évolution par rapport au 2e trimestre 2022 Évolution par rapport à fin 2019 (en %)
En effectif en % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 21 900 -200 -0,8 -1,0 +1,8
Industrie 288 400 +1 200 + 0,4 +0,5 -0,1
Construction 117 800 +200 +0,1 +0,2 +5,5
Tertiaire marchand hors intérim 884 600 +6 200 +0,7 +0,7 +5,8
Intérim 71 000 +1 500 +2,2 +1,9 +2,2
Tertiaire non marchand 748 400 -1 400 -0,2 -0,2 +1,3
Ensemble 2 132 100 +7 500 +0,4 +0,4 +3,2
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Nouvelle hausse pour l’industrie

Après une progression de + 0,3 % au trimestre précédent, l’emploi industriel augmente de nouveau ce trimestre de + 0,4 % contre + 0,5 % en France. Avec 1 200 emplois supplémentaires, l’industrie emploie 288 400 salariés fin septembre 2022. Malgré cette dynamique dans tous les départements de la région (de + 0,2 % dans l’Oise à + 0,5 % dans le Nord), l’industrie reste le seul secteur à ne pas avoir retrouvé son niveau d’avant crise (− 0,1 % contre + 0,5 % en France).

La construction toujours dynamique

Avec une 9e hausse trimestrielle consécutive, la construction rassemble 117 800 salariés dans la région au 3e trimestre 2022, soit un gain de 200 emplois (+ 0,1 % contre + 0,2 % au niveau national). Le niveau des effectifs dépasse de 6 200 celui de fin 2019 (+ 5,5 % contre + 6,6 % au niveau national). Avec la création de 100 emplois supplémentaires par rapport au 2e trimestre 2022 (+ 0,7 %), l’Aisne contribue le plus à la croissance du secteur. Ce dernier reste également dynamique dans l’Oise (+ 0,4 %) et la Somme (+ 0,3 %) alors qu’il stagne dans le Nord et le Pas-de-Calais.

Rebond dans l’intérim

Après un fort recul au trimestre précédent (− 5,0 %), les effectifs salariés intérimaires s’élèvent au 3e trimestre 2022 à 71 000, en augmentation de + 2,2 % avec 1 500 nouvelles missions supplémentaires (contre + 1,9 % en France) (figure 3). Si l’intérim recule dans la Somme (− 3,3 %) et le Pas-de-Calais (− 0,8 %), il progresse de + 2,6 % dans l’Oise, + 4,2 % dans le Nord et + 7,1 % dans l’Aisne. L’emploi intérimaire de la région progresse de + 2,2 % par rapport au 4e trimestre 2019 contre + 3,6 % au niveau national.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,1 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,0 103,7
3ᵉ trim. 2015 108,5 107,5
4ᵉ trim. 2015 112,5 109,9
1ᵉ trim. 2016 114,5 110,0
2ᵉ trim. 2016 115,9 112,6
3ᵉ trim. 2016 120,5 116,8
4ᵉ trim. 2016 125,9 121,9
1ᵉ trim. 2017 126,7 126,8
2ᵉ trim. 2017 130,4 132,7
3ᵉ trim. 2017 136,5 137,3
4ᵉ trim. 2017 142,1 142,3
1ᵉ trim. 2018 140,1 143,4
2ᵉ trim. 2018 138,7 141,0
3ᵉ trim. 2018 135,3 141,0
4ᵉ trim. 2018 130,2 137,5
1ᵉ trim. 2019 136,3 142,3
2ᵉ trim. 2019 133,7 140,9
3ᵉ trim. 2019 132,2 140,3
4ᵉ trim. 2019 128,5 137,8
1ᵉ trim. 2020 82,0 84,7
2ᵉ trim. 2020 97,6 103,0
3ᵉ trim. 2020 124,9 125,5
4ᵉ trim. 2020 130,5 130,2
1ᵉ trim. 2021 130,2 133,3
2ᵉ trim. 2021 134,5 137,1
3ᵉ trim. 2021 133,0 138,8
4ᵉ trim. 2021 139,8 146,3
1ᵉ trim. 2022 135,2 143,5
2ᵉ trim. 2022 128,5 140,2
3ᵉ trim. 2022 131,3 142,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

Le taux de chômage repart à la baisse

Au 3e trimestre 2022, le taux de chômage diminue de 0,1 point dans les Hauts-de-France comme au niveau national, après une hausse de 0,2 point au trimestre précédent. Il s’établit désormais à 8,9 % de la population active (contre 7,3 % en France), soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,7 %). Il reste inférieur de 0,8 point par rapport au niveau observé il y a un an (– 0,7 point au niveau national) et de 1,2 point par rapport à celui d’avant-crise fin 2019 (– 0,9 point au niveau national).

Ce trimestre, le chômage stagne dans le Nord (9,4 %) et l’Aisne (10,5 %) qui demeure toutefois l’un des départements les plus touchés de la métropole, seulement devancé par les Pyrénées-Orientales (11,8 %). Il régresse dans les 3 autres départements de la région : de 0,1 point dans l’Oise, qui reste le moins impacté des Hauts-de-France (taux de chômage à 7,5 %), et de 0,2 point dans le Pas-de-Calais (8,4 %) et la Somme (8,8 %).

Localement, le chômage croît davantage ce trimestre dans les zones d’emploi de la Vallée de la Bresle – Vimeu (+ 0,3 point) et de Cambrai (+ 0,2 point) (figure 4). À l’inverse, le chômage diminue le plus fortement dans la zone d’emploi de Maubeuge (– 0,3 point). Comme précédemment, les zones d’emploi de Maubeuge (12,1 %) et Valenciennes (12,0 %) affichent les taux de chômage les plus élevés de la région, celles d’Arras (5,9 %) et de Berck (6,3 %) restant les plus épargnées.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020

Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 - Lecture : Le taux de chômage de la zone d’emploi de Cambrai augmente de 0,2 point ce trimestre, pour atteindre 10,3 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T3 2022 (en %) Évolution en point (T2/T3)
3201 Abbeville 7,7 0,1
3202 Amiens 9,0 -0,1
3203 Arras 5,9 -0,2
3204 Berck 6,3 -0,1
3205 Béthune 8,6 -0,1
3206 Boulogne-sur-Mer 8,2 0,0
3207 Calais 11,2 0,0
3208 Cambrai 10,3 0,2
3209 Château-Thierry 8,9 -0,1
3210 Compiègne 7,7 -0,1
3211 Creil 7,6 -0,1
3212 Douai 11,3 -0,2
3213 Dunkerque 8,4 -0,1
3214 Laon 9,5 0,0
3215 Lens 10,4 -0,2
3216 Lille 6,8 0,0
3217 Maubeuge 12,1 -0,3
3218 Roubaix-Tourcoing 11,1 -0,2
3219 Saint-Omer 7,5 0,0
3220 Saint-Quentin 11,2 -0,1
3221 Soissons 8,4 -0,1
3222 Valenciennes 12,0 -0,1
3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,8 0,0
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 8,0 0,3
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : Le taux de chômage de la zone d’emploi de Cambrai augmente de 0,2 point ce trimestre, pour atteindre 10,3 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020

  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : Le taux de chômage de la zone d’emploi de Cambrai augmente de 0,2 point ce trimestre, pour atteindre 10,3 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Coup de frein sur la baisse de la demande d’emploi dans les Hauts-de-France

Au 3e trimestre 2022, les Hauts-de-France comptent en moyenne 517 550 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C. Avec 0,4 % d’inscrits en moins (– 2 300 personnes) au 3e trimestre 2022, l’évolution de la demande d’emploi régionale reste orientée à la baisse tout en décélérant, alors qu’elle stagne au niveau national (figure 5).

Cette décélération de la baisse du nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C concerne l’ensemble des départements des Hauts-de-France. L’Aisne enregistre le recul le plus important (– 1,1 %). Le Pas-de-Calais et la Somme connaissent des évolutions assez proches, avec des baisses respectives de 0,7 % et 0,6 %. C’est dans le Nord et dans l’Oise que le recul est le plus faible, avec seulement 0,2 % d’inscrits en moins.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,9 103,9
3ᵉ trim. 2015 103,2 104,1
4ᵉ trim. 2015 104,0 105,0
1ᵉ trim. 2016 103,4 105,3
2ᵉ trim. 2016 102,8 104,6
3ᵉ trim. 2016 103,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 103,7 105,4
1ᵉ trim. 2017 105,0 106,1
2ᵉ trim. 2017 106,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 107,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 107,9 108,3
1ᵉ trim. 2018 108,5 108,4
2ᵉ trim. 2018 108,3 108,4
3ᵉ trim. 2018 107,9 108,4
4ᵉ trim. 2018 107,3 108,2
1ᵉ trim. 2019 106,1 108,1
2ᵉ trim. 2019 105,0 107,2
3ᵉ trim. 2019 103,1 106,2
4ᵉ trim. 2019 102,3 105,2
1ᵉ trim. 2020 101,5 105,0
2ᵉ trim. 2020 105,4 111,3
3ᵉ trim. 2020 105,6 110,8
4ᵉ trim. 2020 104,4 110,1
1ᵉ trim. 2021 104,2 109,9
2ᵉ trim. 2021 102,9 108,8
3ᵉ trim. 2021 101,6 106,8
4ᵉ trim. 2021 98,4 103,8
1ᵉ trim. 2022 95,2 101,0
2ᵉ trim. 2022 93,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 93,2 99,2
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Après une stagnation au 2e trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi repart à la baisse, avec 299 470 inscrits en catégorie A dans les Hauts-de-France,

(– 5 940 personnes), alors qu’il stagne en France métropolitaine.

L’effectif des demandeurs d’emploi de longue durée continue de décroître à un rythme plus soutenu que l’ensemble des inscrits en catégorie A, B ou C : – 3,2 %, 1,0 point sous celui observé au niveau national (– 2,2 %). Dans la région, 242 730 demandeurs d’emploi sont inscrits depuis un an ou plus, dont 149 320 depuis plus de deux ans. Alors que ces derniers continuent de reculer (– 5,4 %), le nombre de demandeurs inscrits de 1 à moins de 2 ans affiche une hausse de 0,6 %

La part des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an continue de baisser, avec 1,3 point de moins qu’au 2e trimestre 2022, dans une proportion légèrement supérieure au niveau national (– 1,0 pt). Ils représentent 46,9 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C dans la région contre 46,0 % en France métropolitaine.

Les hommes connaissent une évolution plus favorable que la moyenne régionale, avec – 0,7 % d’inscrits, alors que les femmes affichent un recul plus proche du niveau national, avec une baisse de – 0,2 %. Le nombre de demandeurs âgés de plus de 25 ans décroît encore ce trimestre, avec – 0,7 % par rapport au trimestre précédent, tandis que le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans repart à la hausse après 8 trimestres consécutifs de baisse, avec + 1,1 % d’inscrits.

Hormis pour les permis de construire de logements, la construction se replie

Entre octobre 2021 et septembre 2022, 35 800 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit une augmentation de 2,6 % en (+ 0,5 % en France hors Mayotte) (figure 6). Dans la région, cette hausse est principalement portée par l’Oise (+ 9,1 %), la Somme (+ 7,0 %) et le Nord (+ 4,7 %), plus modestement par l’Aisne (+ 1,8 %). En revanche, une baisse du nombre de permis de construire est observée dans le Pas-de-Calais (– 5,3 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,8 99,7
févr. 2015 100,8 99,1
mars 2015 99,2 98,0
avr. 2015 99,2 99,1
mai 2015 98,7 98,4
juin 2015 100,0 99,6
juil. 2015 100,4 99,4
août 2015 97,5 100,5
sept. 2015 97,1 101,5
oct. 2015 95,8 102,3
nov. 2015 97,9 104,7
déc. 2015 98,7 106,2
janv. 2016 97,9 106,6
févr. 2016 97,9 108,4
mars 2016 97,9 108,8
avr. 2016 99,2 110,1
mai 2016 102,5 112,6
juin 2016 103,4 113,0
juil. 2016 106,7 114,3
août 2016 109,2 115,7
sept. 2016 115,1 118,4
oct. 2016 117,2 119,2
nov. 2016 117,2 120,4
déc. 2016 117,2 121,8
janv. 2017 120,6 122,7
févr. 2017 121,4 123,0
mars 2017 123,9 125,6
avr. 2017 123,5 125,4
mai 2017 126,1 126,4
juin 2017 128,2 127,8
juil. 2017 128,2 129,4
août 2017 126,5 129,9
sept. 2017 126,1 130,3
oct. 2017 124,4 130,9
nov. 2017 124,4 129,8
déc. 2017 123,9 129,4
janv. 2018 122,7 129,8
févr. 2018 126,5 130,5
mars 2018 127,7 128,9
avr. 2018 131,1 129,0
mai 2018 131,9 128,7
juin 2018 127,7 127,0
juil. 2018 125,2 125,4
août 2018 124,8 124,9
sept. 2018 125,6 123,8
oct. 2018 125,2 123,6
nov. 2018 125,2 123,3
déc. 2018 125,6 121,6
janv. 2019 126,9 121,0
févr. 2019 122,3 119,1
mars 2019 120,6 118,3
avr. 2019 115,5 118,6
mai 2019 114,3 117,9
juin 2019 111,3 117,7
juil. 2019 113,9 118,3
août 2019 111,3 117,1
sept. 2019 107,1 115,7
oct. 2019 106,7 116,4
nov. 2019 107,6 116,5
déc. 2019 111,8 118,3
janv. 2020 111,8 119,1
févr. 2020 113,9 120,4
mars 2020 113,0 120,2
avr. 2020 112,2 114,6
mai 2020 108,4 110,4
juin 2020 114,3 109,2
juil. 2020 108,4 106,4
août 2020 109,7 105,7
sept. 2020 111,3 105,7
oct. 2020 110,5 103,9
nov. 2020 109,2 104,1
déc. 2020 104,6 103,0
janv. 2021 105,9 102,1
févr. 2021 105,9 101,8
mars 2021 104,6 102,7
avr. 2021 110,5 108,3
mai 2021 116,0 112,9
juin 2021 114,3 115,0
juil. 2021 118,5 118,3
août 2021 119,7 119,5
sept. 2021 123,9 121,4
oct. 2021 123,5 121,8
nov. 2021 124,4 121,8
déc. 2021 128,2 122,4
janv. 2022 127,3 123,5
févr. 2022 134,5 126,5
mars 2022 139,5 129,8
avr. 2022 141,6 131,0
mai 2022 146,2 132,7
juin 2022 146,6 133,1
juil. 2022 151,7 133,4
août 2022 153,8 136,5
sept. 2022 150,4 133,8
oct. 2022 147,9 130,6
nov. 2022 145,4 128,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

En septembre 2022, avec 24 200 mises en chantier comptabilisées en un an, le nombre de logements commencés dans la région se replie : – 3,5 % (contre – 1,0 % en France hors Mayotte). Stable dans le Pas-de-Calais (+ 0,2 %), la Somme (+ 0,3 %) et l’Aisne (+ 0,7 %), le nombre de mises en chantier diminue dans le Nord (– 4,7 %) et surtout dans l’Oise (– 10 %) .

Au 3e trimestre 2022, le total des surfaces de plancher des locaux autorisés à la construction recule avec – 2,8 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre contre – 1,3 % au niveau national. Hormis dans le Nord (+ 0,4 %), tous les départements enregistrent une baisse allant de – 3,5 % dans la Somme à – 10,8 % dans l’Aisne.

De même, le total des surfaces de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois diminue globalement dans la région (– 3,7 %) comme au niveau national (– 1,6 %). Cette évolution est cependant tirée vers le bas par la Somme (– 27,7 % en glissement annuel sur un trimestre) et le Pas-de-Calais (– 32,8 %) alors que la situation dans l’Oise est stable (+ 0,1 %) et que de fortes hausses sont observées dans le Nord (+ 20 %) et l’Oise (+ 50 %).

Un très bon troisième trimestre pour le tourisme régional

Les hôtels des Hauts-de-France réalisent un excellent 3ᵉ trimestre 2022. Avec 2,7 millions de nuitées vendues, la fréquentation dépasse son niveau d’avant-crise sanitaire (figure 7). Le volume des nuitées augmente de 3,9 % par rapport au même trimestre de 2019, soit la 3e plus forte progression régionale (+ 1,1 % des nuitées en moyenne en France métropolitaine).

Dans la région, le retour de la clientèle résidente (+ 6,2 %) combinée à un déficit contenu des touristes venant de l’étranger (– 1,7 %) expliquent ces bons résultats. Les touristes en provenance de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de Belgique reviennent progressivement mais leurs fréquentations restent inférieures à leurs niveaux de 2019 (respectivement – 9,3 %, – 4,3 % et – 3,3 % des nuitées). À l’inverse, celle des résidents originaires des Pays-Bas est en forte hausse (+ 28,9 %).

Au sein des départements, la fréquentation dans l’Oise, portée par une capacité d’accueil étendue, progresse de 13,8 % par rapport à la même période en 2019. Dans le Pas-de-Calais et la Somme, le volume des nuitées augmente également (+ 7,4 % et + 3 %) alors que dans l’Aisne et le Nord, il demeure déficitaire (– 2,9 % et – 1,4 %).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,9 101,0
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,1 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,1 99,7
3ᵉ trim. 2016 102,9 98,5
4ᵉ trim. 2016 102,9 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,8 100,1
2ᵉ trim. 2017 101,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 101,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 101,9 104,6
1ᵉ trim. 2018 102,1 105,5
2ᵉ trim. 2018 102,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 102,9 106,5
4ᵉ trim. 2018 103,4 106,8
1ᵉ trim. 2019 103,8 106,6
2ᵉ trim. 2019 104,8 107,3
3ᵉ trim. 2019 104,7 107,4
4ᵉ trim. 2019 104,5 107,7
1ᵉ trim. 2020 100,4 86,7
2ᵉ trim. 2020 77,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 69,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 56,3 35,1
1ᵉ trim. 2021 49,7 42,8
2ᵉ trim. 2021 57,5 50,1
3ᵉ trim. 2021 60,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 71,4 67,5
1ᵉ trim. 2022 79,5 77,4
2ᵉ trim. 2022 94,3 94,2
3ᵉ trim. 2022 100,3 100,8
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Vif rebond des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances d’entreprises

Avec 16 900 entreprises créées au 3e trimestre 2022, le nombre de créations d’entreprises repart vivement à la hausse : + 11,2 % dans les Hauts-de-France par rapport au trimestre précédent, contre + 9,1 % en moyenne nationale (figure 8). Cette dynamique résulte principalement des nombreuses créations de micro-entreprises (+ 14,2 % sur un trimestre contre + 11,4 % en moyenne nationale) mais repose également sur les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs, avec + 6,3 % sur un trimestre dans la région et + 5,6 % en France.

Figure 8Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 85,6 93,3 98,9 94,7
2ᵉ trim. 2015 86,7 93,4 94,4 94,2
3ᵉ trim. 2015 90,6 97,0 95,4 95,8
4ᵉ trim. 2015 92,8 100,4 96,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 99,6 104,0 100,1 100,0
2ᵉ trim. 2016 101,0 107,6 101,1 104,4
3ᵉ trim. 2016 98,3 106,5 99,0 103,1
4ᵉ trim. 2016 105,3 110,5 102,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 103,8 110,6 104,1 106,2
2ᵉ trim. 2017 104,5 111,8 102,4 107,3
3ᵉ trim. 2017 112,3 115,3 112,8 115,3
4ᵉ trim. 2017 116,3 117,7 118,0 118,5
1ᵉ trim. 2018 116,2 116,9 121,9 122,9
2ᵉ trim. 2018 117,3 118,6 124,4 127,2
3ᵉ trim. 2018 119,9 116,2 128,0 128,5
4ᵉ trim. 2018 119,1 119,7 133,4 133,9
1ᵉ trim. 2019 127,4 125,6 145,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 123,4 124,8 149,3 145,6
3ᵉ trim. 2019 121,2 124,9 155,5 150,3
4ᵉ trim. 2019 118,4 120,9 153,8 152,9
1ᵉ trim. 2020 111,5 114,3 143,1 139,2
2ᵉ trim. 2020 92,5 86,6 119,5 114,4
3ᵉ trim. 2020 131,0 132,6 186,4 179,2
4ᵉ trim. 2020 132,7 134,3 183,5 178,6
1ᵉ trim. 2021 133,3 135,9 198,8 182,5
2ᵉ trim. 2021 131,2 139,5 186,0 178,8
3ᵉ trim. 2021 127,2 136,2 180,3 173,5
4ᵉ trim. 2021 125,5 136,6 180,6 176,1
1ᵉ trim. 2022 124,4 134,4 186,7 177,3
2ᵉ trim. 2022 122,2 136,9 169,9 172,8
3ᵉ trim. 2022 129,9 144,5 188,9 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Sur un an, 65 700 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit une légère hausse de 1,1 % en (contre + 1,6 % en France). Tous les départements des Hauts-de-France sont concernés : du Nord (+ 0,6 %) à l’Aisne (+ 2,5 %).

Avec près de 3 300 dépôts de bilan comptabilisés en un an (entre octobre 2021 et septembre 2022), la hausse des défaillances d’entreprises observée depuis la fin 2021 se poursuit au 3e trimestre 2022 : + 18 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre et + 11 % en France. Tous les départements suivent cette tendance : de l’Aisne (+12 %) au Pas-de-Calais (+20 %).

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+0,2 % après +0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Dreets)

En partenariat avec :


En partenariat avec :
- la préfecture des Hauts-de-France

                En partenariat avec : - la préfecture des Hauts-de-France

- l' Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales

                - l' Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Une évolution en glissement compare la valeur d'une grandeur à deux dates, séparées en général d’un an ou d'un trimestre. Ici sont comparés le nombre total des logements autorisés entre le 4e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2022 et le nombre total de logements autorisés entre le 3e trimestre 2021 et le 2e trimestre 2022.

Est ici comparé le cumul des créations d’entreprises enregistrées entre le 4e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2022 et le cumul des créations enregistrées entre le 3e trimestre 2021 et le 2trimestre 2022.