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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Janvier 2023 · n° 35
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineL’économie néo-aquitaine progresse moins rapidement au 3e trimestre Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

L’activité économique régionale reste globalement dynamique au troisième trimestre 2022 mais un peu moins qu’au trimestre précédent. Les niveaux d’activité et d’emploi salarié progressent légèrement. Toutefois, si le taux de chômage est stable le marché du travail donne des signes d’essoufflement et certains pans de l’économie sont moins dynamiques. Le manque de main-d’œuvre notamment affecte encore certains secteurs comme la construction, les transports ou l’hébergement-restauration. De plus, le conflit russo-ukrainien génère de nouvelles difficultés d’approvisionnement et une augmentation du coût de l’énergie.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 35
Paru le :Paru le24/01/2023
Infographie de la note de conjoncture du troisième trimestre 2022 de Nouvelle-Aquitaine.
Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

L’activité économique progresse légèrement

Malgré les tensions sur l’approvisionnement en matières premières et la hausse du coût de l’énergie dues au conflit russo-ukrainien, l’activité économique néo-aquitaine reste porteuse au troisième trimestre 2022. Le rebond du nombre d’heures rémunérées au deuxième trimestre se confirme au troisième (+ 1,4 %). La Corse est la seule région où le nombre d’heures rémunérées progresse davantage (+ 5,2 %) qu’en Nouvelle-Aquitaine. En France métropolitaine, le niveau d’activité mesuré par les heures rémunérées se stabilise.

L’emploi salarié augmente légèrement

L’augmentation de l’activité s’accompagne d’une légère progression de l’emploi salarié. Avec 3 800 postes supplémentaires, il croît de 0,2 % en Nouvelle-Aquitaine par rapport au trimestre précédent (+ 0,4 % en France hors Mayotte), soit de 1,5 % en un an (+ 1,6 % en France hors Mayotte).

Cette faible hausse est entièrement imputable aux secteurs marchands (+ 5 800 emplois). Le tertiaire non marchand, qui représente plus d’un tiers de l’emploi salarié régional, recule de - 0,2 % (figure 1).

Outre ce secteur, seule l’agriculture perd des emplois salariés, une baisse relative de près de 2 % sur un trimestre soit près de 4 % sur un an.

Après deux trimestres en repli, les effectifs de l’intérim repartent à la hausse au troisième trimestre 2022 (+ 0,7 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,9 99,9 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2015 98,2 99,7 100,3 100,1
3ᵉ trim. 2015 97,5 99,4 100,6 100,1
4ᵉ trim. 2015 97,4 99,4 100,8 100,1
1ᵉ trim. 2016 97,1 99,2 101,2 100,4
2ᵉ trim. 2016 97,2 99,0 101,5 100,5
3ᵉ trim. 2016 97,3 99,0 101,8 100,9
4ᵉ trim. 2016 97,0 98,8 101,9 100,8
1ᵉ trim. 2017 97,6 98,6 102,6 100,9
2ᵉ trim. 2017 98,0 98,8 103,2 101,0
3ᵉ trim. 2017 98,5 98,9 103,5 100,7
4ᵉ trim. 2017 98,6 99,3 104,2 100,6
1ᵉ trim. 2018 99,5 99,4 105,0 100,6
2ᵉ trim. 2018 99,5 99,8 105,2 100,3
3ᵉ trim. 2018 100,1 99,9 105,3 100,0
4ᵉ trim. 2018 100,9 100,4 105,9 100,4
1ᵉ trim. 2019 102,0 100,9 106,6 100,5
2ᵉ trim. 2019 102,5 101,0 106,9 100,6
3ᵉ trim. 2019 103,4 101,3 107,4 100,7
4ᵉ trim. 2019 104,0 101,4 108,3 100,8
1ᵉ trim. 2020 103,7 101,3 106,7 100,5
2ᵉ trim. 2020 104,7 100,7 105,3 99,7
3ᵉ trim. 2020 105,9 100,6 107,6 101,5
4ᵉ trim. 2020 107,2 100,2 107,1 101,8
1ᵉ trim. 2021 109,1 100,6 108,2 102,6
2ᵉ trim. 2021 110,3 101,0 110,6 103,0
3ᵉ trim. 2021 111,6 101,5 112,1 103,2
4ᵉ trim. 2021 112,3 102,1 113,2 103,1
1ᵉ trim. 2022 112,5 102,2 114,3 103,6
2ᵉ trim. 2022 113,0 102,5 114,9 103,7
3ᵉ trim. 2022 113,6 102,9 115,4 103,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Quelques signes d’essoufflement du marché du travail

Après plusieurs trimestres de baisse, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A,B,C est en légère hausse ce trimestre (+ 0,2 %). Cette tendance s’observe également au niveau national (figure 2). L’augmentation concerne particulièrement les demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé (catégorie A, + 2,6 %), notamment les jeunes de moins de 25 ans (+ 3,1 %). A contrario, le nombre de demandeurs d’emploi (A,B,C) au chômage depuis plus d’un an continue de décroître même si le rythme faiblit (- 1,8 %).

Par ailleurs, les offres d’emploi diminuent ce trimestre, deux fois plus en Nouvelle-Aquitaine (- 8 %) qu’au niveau national. Elles restent toutefois plus nombreuses qu’avant la crise sanitaire.

Au troisième trimestre 2022, le taux de chômage régional est quasi stable à 6,6 % de la population active et inférieur de 0,7 point au taux national. Il reste également inférieur d’un point à son niveau d’avant-crise.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,5 103,9
3ᵉ trim. 2015 105,0 104,1
4ᵉ trim. 2015 105,6 105,0
1ᵉ trim. 2016 106,1 105,3
2ᵉ trim. 2016 105,8 104,6
3ᵉ trim. 2016 106,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 106,4 105,4
1ᵉ trim. 2017 107,2 106,1
2ᵉ trim. 2017 108,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 109,1 107,8
4ᵉ trim. 2017 110,0 108,3
1ᵉ trim. 2018 110,0 108,4
2ᵉ trim. 2018 109,7 108,4
3ᵉ trim. 2018 109,7 108,4
4ᵉ trim. 2018 110,0 108,2
1ᵉ trim. 2019 109,6 108,1
2ᵉ trim. 2019 108,6 107,2
3ᵉ trim. 2019 107,1 106,2
4ᵉ trim. 2019 106,1 105,2
1ᵉ trim. 2020 106,2 105,0
2ᵉ trim. 2020 112,9 111,3
3ᵉ trim. 2020 111,7 110,8
4ᵉ trim. 2020 110,2 110,1
1ᵉ trim. 2021 110,1 109,9
2ᵉ trim. 2021 108,5 108,8
3ᵉ trim. 2021 106,3 106,8
4ᵉ trim. 2021 103,5 103,8
1ᵉ trim. 2022 100,7 101,0
2ᵉ trim. 2022 97,9 99,2
3ᵉ trim. 2022 98,1 99,2
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Activité en repli dans la construction

Au troisième trimestre 2022, le nombre d’autorisations de construction de logements baisse légèrement par rapport au trimestre précédent (- 1,6 %), repassant sous son niveau d’avant-crise. La tendance à la baisse, déjà observée entre le premier et le deuxième trimestre 2022, fait suite à la forte hausse en tout début d’année liée à la mise en place de la nouvelle réglementation « RE2020 ».

La construction est un secteur où, traditionnellement, de nombreuses entreprises ferment au mois d’août pour les congés d’été. Le nombre d’heures rémunérées chute d’ailleurs fortement (- 12 %).

Le secteur du bâtiment est toujours impacté par les tensions sur l’approvisionnement et les prix des matériaux et par les difficultés de recrutement. Il subit aussi probablement le déficit de projets de construction au cours de la crise sanitaire (- 13 % de logements autorisés en 2020 par rapport à l’année précédente). Ainsi, la tendance à la baisse des mises en chantier depuis le début de l’année 2022 s’accentue nettement ce trimestre (- 20 %) et le nombre de logements commencés atteint son niveau le plus bas depuis le début des années 2000 (figure 3). Un fort repli est également observé en France hors Mayotte (- 17 %). Dans la région, la baisse est plus forte pour les logements collectifs et en résidence que pour les logements individuels.

La progression des effectifs se confirme néanmoins (+ 0,6 % par rapport au deuxième trimestre) et retrouve ainsi un rythme similaire à celui d’avant la crise sanitaire.

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2014)
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 98,9 99,2
févr. 2015 97,2 99,3
mars 2015 95,8 99,3
avr. 2015 94,5 98,3
mai 2015 93,6 97,5
juin 2015 92,0 98,3
juil. 2015 90,6 97,7
août 2015 90,3 98,3
sept. 2015 92,0 98,6
oct. 2015 89,8 98,8
nov. 2015 91,4 100,1
déc. 2015 92,0 101,4
janv. 2016 95,0 101,7
févr. 2016 95,8 103,1
mars 2016 96,4 102,1
avr. 2016 96,1 103,1
mai 2016 98,9 105,8
juin 2016 100,3 106,1
juil. 2016 100,3 106,3
août 2016 101,1 106,5
sept. 2016 99,4 106,9
oct. 2016 103,9 108,2
nov. 2016 103,9 109,0
déc. 2016 105,0 110,0
janv. 2017 103,9 112,1
févr. 2017 107,2 112,9
mars 2017 108,0 116,3
avr. 2017 109,7 117,5
mai 2017 109,7 117,7
juin 2017 112,7 119,3
juil. 2017 114,7 121,4
août 2017 113,9 122,0
sept. 2017 114,4 122,8
oct. 2017 114,1 123,8
nov. 2017 115,5 125,9
déc. 2017 116,6 129,5
janv. 2018 115,2 129,0
févr. 2018 112,2 128,6
mars 2018 112,5 127,4
avr. 2018 111,9 127,5
mai 2018 111,4 127,7
juin 2018 109,4 127,6
juil. 2018 107,2 126,4
août 2018 108,3 125,7
sept. 2018 108,6 125,1
oct. 2018 110,5 125,0
nov. 2018 107,5 123,2
déc. 2018 106,4 119,4
janv. 2019 106,6 119,4
févr. 2019 108,0 119,3
mars 2019 107,5 118,4
avr. 2019 107,2 118,0
mai 2019 106,9 116,8
juin 2019 108,6 115,3
juil. 2019 110,0 115,5
août 2019 108,6 115,2
sept. 2019 108,0 115,0
oct. 2019 103,6 114,1
nov. 2019 104,4 114,4
déc. 2019 106,6 114,4
janv. 2020 109,7 114,4
févr. 2020 109,4 114,1
mars 2020 106,1 111,7
avr. 2020 103,0 106,7
mai 2020 101,7 105,2
juin 2020 100,3 105,8
juil. 2020 102,5 105,5
août 2020 103,6 106,6
sept. 2020 103,9 106,3
oct. 2020 103,6 106,1
nov. 2020 103,6 105,1
déc. 2020 100,3 104,2
janv. 2021 97,2 103,2
févr. 2021 99,2 103,4
mars 2021 103,6 107,2
avr. 2021 107,5 112,2
mai 2021 109,1 114,5
juin 2021 108,6 114,6
juil. 2021 105,8 113,7
août 2021 106,1 113,4
sept. 2021 107,2 113,8
oct. 2021 108,3 114,7
nov. 2021 111,4 115,5
déc. 2021 112,5 116,0
janv. 2022 114,1 116,4
févr. 2022 111,9 116,0
mars 2022 111,1 116,2
avr. 2022 110,2 114,9
mai 2022 110,0 114,7
juin 2022 109,7 114,3
juil. 2022 108,0 113,6
août 2022 107,5 113,4
sept. 2022 106,1 113,1
oct. 2022 105,3 112,0
nov. 2022 103,9 112,0
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

L’industrie toujours à la peine

Dans l’industrie, l’activité progresse légèrement au troisième trimestre (+ 0,6 %) (figure 4), mais les heures rémunérées n’ont toujours pas retrouvé leur niveau de 2019. Comme la construction, l’industrie est confrontée aux difficultés d’approvisionnement qui pèsent sur l’organisation de la production, à l’augmentation du coût de l’énergie et au manque de main-d’œuvre. Cette progression de l’activité s’accompagne d’une hausse de + 0,4 % des effectifs industriels.

Avec une hausse de 1,1 % de ses emplois, la fabrication de matériels de transport est le plus gros contributeur à l’augmentation des effectifs industriels au troisième trimestre. Il se rapproche de son niveau d’emplois de 2019. L’activité de ce secteur, qui évolue en dents de scie depuis début 2021, est globalement stable par rapport au trimestre précédent. Toutefois, cette stabilité masque les difficultés persistantes de l’industrie automobile, dont l’activité est de nouveau en retrait par rapport au trimestre précédent contrairement à la fabrication des autres matériels de transport.

L’activité de la fabrication des équipements électriques, électroniques et informatiques recule de 1,6 %, après avoir progressé d’autant au trimestre précédent. Ses effectifs restent encore légèrement inférieurs à ceux de 2019. L’activité de la fabrication d’autres produits industriels se replie également, à l’inverse de celle des industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution qui s’accompagne d’une nouvelle progression de leurs emplois.

Figure 4Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Nouvelle-Aquitaine

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Nouvelle-Aquitaine (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Nouvelle-Aquitaine Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 0,5 3,8 4,1 2,2 1,6 2,0 1,9
févr. 2020 0,4 3,3 4,3 2,2 1,5 2,0 1,7
mars 2020 -10,1 -31,4 -36,1 -11,6 -6,3 -14,0 -13,3
avr. 2020 -26,9 -53,0 -81,8 -30,7 -17,1 -33,4 -33,2
mai 2020 -19,6 -17,4 -73,1 -17,9 -9,7 -20,5 -22,4
juin 2020 -10,0 -2,4 -33,4 -6,4 -2,6 -8,0 -10,3
juil. 2020 -7,7 -1,7 -16,2 -4,3 -1,7 -5,3 -6,8
août 2020 -5,1 1,4 -11,7 -2,6 -0,8 -3,3 -4,5
sept. 2020 -5,6 -1,6 -12,1 -2,1 -0,4 -3,2 -4,4
oct. 2020 -5,3 -1,8 -14,2 -2,0 0,2 -3,1 -4,8
nov. 2020 -5,2 0,7 -59,1 -8,0 -0,5 -8,3 -9,8
déc. 2020 -4,0 -1,6 -59,2 -2,3 1,5 -5,1 -6,7
janv. 2021 -5,0 7,5 -46,0 -0,8 2,4 -2,7 -5,2
févr. 2021 -4,0 3,2 -55,0 -1,1 3,9 -3,4 -5,4
mars 2021 -3,7 5,2 -55,6 -0,4 4,3 -2,9 -5,1
avr. 2021 -5,0 2,8 -60,4 -4,0 2,3 -6,0 -7,8
mai 2021 -5,3 2,5 -41,3 -2,0 2,6 -4,1 -5,7
juin 2021 -2,0 6,1 -8,7 2,3 4,6 1,4 -0,4
juil. 2021 -4,3 1,7 1,5 1,7 3,3 0,7 -0,8
août 2021 -2,9 0,5 0,1 2,1 3,9 1,1 -0,2
sept. 2021 -2,4 4,3 0,5 3,1 4,2 2,1 0,7
oct. 2021 -2,4 4,0 3,8 3,5 3,6 2,4 0,7
nov. 2021 -0,6 5,7 5,8 5,1 4,9 4,0 2,4
déc. 2021 0,7 -0,1 1,8 5,0 4,8 3,5 2,1
janv. 2022 -2,6 8,0 1,2 4,9 4,6 3,4 1,4
févr. 2022 -1,6 5,5 4,1 6,2 5,3 4,3 3,1
mars 2022 -0,6 7,0 5,9 7,1 6,7 5,4 4,1
avr. 2022 -3,1 3,4 6,3 5,3 5,1 3,4 2,2
mai 2022 -1,3 6,8 9,9 6,9 6,2 5,3 3,8
juin 2022 -0,4 6,3 10,0 7,2 6,8 5,7 4,6
juil. 2022 -4,2 0,5 9,8 4,1 4,4 2,6 1,7
août 2022 -1,1 0,7 7,5 5,5 6,6 4,2 3,6
sept. 2022 -0,7 4,5 6,9 6,4 6,8 4,9 3,8
oct. 2022 -1,7 2,2 8,7 5,3 5,5 3,8 2,8
nov. 2022 -0,1 4,0 9,3 6,3 6,3 5,0 3,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 4Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Nouvelle-Aquitaine

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Regain d’activité dans le tertiaire marchand

Dans le tertiaire marchand hors intérim, le rythme de progression des effectifs se stabilise à + 0,5 %. L’évolution de l’emploi est modérée dans tous les secteurs sauf dans l’information et la communication (+ 2 %) et les activités financières et d’assurance (+ 0,8 %).

Malgré une croissance limitée de ses effectifs, le commerce est le plus gros contributeur à la croissance du tertiaire marchand hors intérim.

Dans les services, l’activité progresse de 3,5 % sur un trimestre. Cette croissance est en grande partie portée par l’hébergement-restauration où l’augmentation des heures rémunérées atteint 20 %, après + 30 % au 2e trimestre. Toutefois, toujours impacté par des difficultés de recrutement, l’emploi n’y croît que légèrement (+ 0,4 %).

Dans l’immobilier, l’activité est en léger repli et les effectifs sont stables. Malgré un nombre de salariés quasi stable par rapport au trimestre précédent, l’activité dans le transport-entreposage progresse légèrement (+ 1,1 %).

Dans les autres services, la progression de 6 % des heures rémunérées est essentiellement portée par les activités récréatives et de loisirs.

La baisse du nombre de postes dans le tertiaire non marchand est relativement faible (- 0,2 %) mais représente 1 900 emplois de moins qu’au trimestre précédent.

Les touristes étrangers plus nombreux qu’à l’été 2019

Au troisième trimestre 2022, la Nouvelle-Aquitaine est la première destination touristique française avec 32,9 millions de nuitées enregistrées dans les campings, les hôtels et les autres hébergements collectifs, devançant les régions Occitanie (32,5 millions) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (27,2 millions). La fréquentation touristique néo-aquitaine augmente de 1,9 % par rapport à 2019, année sans contrainte sanitaire. Les hôtels comme les campings bénéficient du retour des touristes.

La hausse est essentiellement assurée par la clientèle résidente, avec 597 000 nuitées supplémentaires enregistrées dans les hébergements collectifs de tourisme par rapport au troisième trimestre 2019. Pour la première fois depuis la crise sanitaire, les touristes provenant de l’étranger participent aussi à l’augmentation de la fréquentation, avec 24 000 nuitées de plus. Dans les campings, la clientèle européenne, particulièrement allemande et belge est plus nombreuse qu’en 2019. Les hôtels profitent du retour des voyageurs d’outre-Atlantique.

Deux tiers des nuitées passées dans la région le sont dans l’hôtellerie de plein-air, dont la fréquentation est en hausse de 3,4 % par rapport au troisième trimestre 2019. La Charente-Maritime est le premier département d’accueil des campeurs, avec 6,2 millions de nuitées, soit une hausse de 9,7 % par rapport à l’avant-crise. La Gironde, touchée par d’importants feux de forêt, perd 4,3 % de sa fréquentation par rapport à l’été 2019.

Au cours du troisième trimestre 2022, les hôtels néo-aquitains enregistrent 6,0 millions de nuitées, soit 1,4 % de plus qu’en 2019 (figure 5). La clientèle résidente porte exclusivement cette hausse, avec 107 000 nuitées supplémentaires, ce qui compense les 23 000 nuitées en moins de la clientèle non résidente. Les hôtels situés dans l’unité urbaine de Bordeaux et dans la zone de Poitiers et du Futuroscope, profitent aussi bien d’un regain de la fréquentation de la clientèle française que de celle provenant de l’étranger. A contrario, les établissements de la zone thermale des Landes ne retrouvent pas leur niveau d’avant-crise, avec une baisse de fréquentation de 14,2 % par rapport à l’été 2019.

Figure 5Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,7 100,3
2ᵉ trim. 2015 101,8 100,5
3ᵉ trim. 2015 102,9 101,0
4ᵉ trim. 2015 103,6 100,3
1ᵉ trim. 2016 104,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 104,2 99,7
3ᵉ trim. 2016 105,1 98,5
4ᵉ trim. 2016 106,3 99,5
1ᵉ trim. 2017 106,9 100,1
2ᵉ trim. 2017 108,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 108,5 103,5
4ᵉ trim. 2017 108,4 104,6
1ᵉ trim. 2018 108,6 105,5
2ᵉ trim. 2018 107,6 105,8
3ᵉ trim. 2018 106,7 106,5
4ᵉ trim. 2018 107,0 106,8
1ᵉ trim. 2019 107,0 106,6
2ᵉ trim. 2019 108,1 107,3
3ᵉ trim. 2019 108,6 107,4
4ᵉ trim. 2019 108,8 107,7
1ᵉ trim. 2020 106,0 86,7
2ᵉ trim. 2020 81,5 61,6
3ᵉ trim. 2020 75,6 50,0
4ᵉ trim. 2020 65,3 35,1
1ᵉ trim. 2021 60,0 42,8
2ᵉ trim. 2021 70,1 50,1
3ᵉ trim. 2021 75,4 55,6
4ᵉ trim. 2021 85,6 67,5
1ᵉ trim. 2022 92,1 77,4
2ᵉ trim. 2022 106,2 94,2
3ᵉ trim. 2022 107,3 100,8
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 5Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Moins de créations d’entreprises et davantage de défaillances

Dans la région, l’augmentation des créations d’entreprises observée au deuxième trimestre ne se confirme pas au troisième (- 1,8 %). Le poids des microentreprises dans l’ensemble des créations est tel que l’évolution du nombre total de créations suit très souvent la tendance des microentreprises. Au trimestre précédent, la forte augmentation de ces dernières avait largement compensé le recul des créations d’entreprises « classiques ». Au troisième trimestre, les tendances s’inversent et les créations de microentreprises se replient (− 4,4 %) tandis que le nombre de « classiques » progresse (+ 3 %). La forte croissance des créations dans le commerce-transport-hébergement-restauration ne suffit pas à compenser la perte de vitesse dans les services.

Les défaillances d’entreprises repartent à la hausse depuis le début de l’année 2022 (figure 6). Sur une année, les défaillances enregistrées sont en hausse de 36 % par rapport à l’année précédente, mais restent inférieures de 31 % à leur niveau d’avant-crise. Toutefois, au seul troisième trimestre 2022, le nombre de défaillances n’est que 13 % inférieur au même trimestre de 2019.

Figure 6Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2014
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2014)
Nouvelle-Aquitaine France entière
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,9 100,5
févr. 2015 100,9 100,3
mars 2015 102,5 102,1
avr. 2015 101,1 102,2
mai 2015 98,9 100,0
juin 2015 100,1 101,4
juil. 2015 100,6 101,0
août 2015 100,3 100,6
sept. 2015 99,3 100,7
oct. 2015 97,6 99,4
nov. 2015 96,7 99,6
déc. 2015 98,2 100,9
janv. 2016 96,1 99,7
févr. 2016 95,1 99,1
mars 2016 93,0 97,8
avr. 2016 91,3 96,8
mai 2016 92,8 99,1
juin 2016 91,0 97,8
juil. 2016 88,7 96,4
août 2016 89,3 96,2
sept. 2016 88,7 95,2
oct. 2016 87,8 94,9
nov. 2016 88,0 94,5
déc. 2016 87,1 93,0
janv. 2017 87,8 92,7
févr. 2017 87,3 91,8
mars 2017 86,8 91,6
avr. 2017 86,2 90,4
mai 2017 86,1 90,4
juin 2017 83,8 89,3
juil. 2017 83,8 88,9
août 2017 83,0 89,0
sept. 2017 81,6 87,9
oct. 2017 81,4 87,6
nov. 2017 79,6 87,0
déc. 2017 78,2 87,2
janv. 2018 77,6 86,5
févr. 2018 77,6 86,0
mars 2018 76,3 84,9
avr. 2018 76,4 85,2
mai 2018 75,4 84,3
juin 2018 76,6 84,4
juil. 2018 76,6 84,8
août 2018 76,9 85,2
sept. 2018 77,2 85,5
oct. 2018 78,0 86,3
nov. 2018 78,1 86,3
déc. 2018 79,3 86,4
janv. 2019 79,9 87,0
févr. 2019 80,2 87,0
mars 2019 80,6 86,6
avr. 2019 79,8 86,8
mai 2019 80,1 86,6
juin 2019 79,9 85,8
juil. 2019 80,2 85,7
août 2019 79,1 84,7
sept. 2019 78,7 84,0
oct. 2019 77,2 83,0
nov. 2019 76,4 82,3
déc. 2019 75,9 81,7
janv. 2020 73,6 79,8
févr. 2020 71,5 78,6
mars 2020 68,7 75,4
avr. 2020 65,2 70,5
mai 2020 61,7 66,3
juin 2020 59,2 64,2
juil. 2020 56,3 61,6
août 2020 55,5 60,8
sept. 2020 53,1 58,4
oct. 2020 50,1 55,2
nov. 2020 48,5 52,6
déc. 2020 45,4 49,9
janv. 2021 42,7 47,7
févr. 2021 40,2 45,0
mars 2021 39,8 44,8
avr. 2021 40,7 45,9
mai 2021 41,6 46,9
juin 2021 40,6 46,2
juil. 2021 40,2 44,9
août 2021 40,0 44,8
sept. 2021 40,1 43,9
oct. 2021 40,2 43,5
nov. 2021 39,9 43,6
déc. 2021 40,0 44,1
janv. 2022 41,8 44,9
févr. 2022 42,9 46,5
mars 2022 44,5 48,3
avr. 2022 45,9 50,2
mai 2022 47,8 51,8
juin 2022 49,9 53,7
juil. 2022 51,6 55,9
août 2022 52,7 56,9
sept. 2022 54,6 59,7
oct. 2022 56,9 61,9
  • Notes : données mensuelles brutes au 05 janv. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 05 janv. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.
Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+ 0,2 % après + 0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)
Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus