Comptes nationaux trimestriels au troisième trimestre 2022 Comptes de la Nation en base 2014 - Résultats détaillés

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le30/11/2022
Insee Résultats- Novembre 2022

Au troisième trimestre 2022, le PIB ralentit (+0,2 %) tandis que le pouvoir d’achat du RDB des ménages par unité de consommation rebondit (+0,8 %) Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés - troisième trimestre 2022

Au troisième trimestre 2022, le PIB en volume* ralentit (+0,2 % en variation trimestrielle, après +0,5 % au T2 2022). La consommation des ménages est quasi stable (-0,1 % après +0,4 %), tirée vers le bas par leur consommation en biens. La formation brute de capital fixe (FBCF) est quant à elle dynamique (+1,7 % après +0,5 %), portée en particulier par les investissements des entreprises dans les automobiles et les services informatiques. Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue positivement, à hauteur de +0,4 point, à l’évolution du PIB (après +0,3 point au trimestre précédent).

Les échanges extérieurs accélèrent : les importations en particulier connaissent une croissance importante (+3,5 % après +1,6 %). Les exportations augmentent un peu plus modérément (+2,0 % après +0,9 %), en raison d’une stabilité des exportations de services et malgré des exportations de biens dynamiques. La contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB est en conséquence négative pour le deuxième trimestre consécutif (-0,5 point après -0,2 point).

Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est positive ce trimestre (+0,3 point après +0,4 point au deuxième trimestre 2022).

* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Au troisième trimestre 2022, le PIB ralentit et croît de 0,2 %

Au troisième trimestre 2022, le PIB en volume* ralentit (+0,2 % en variation trimestrielle, après +0,5 % au T2 2022). La consommation des ménages est quasi stable (-0,1 % après +0,4 %), tirée vers le bas par leur consommation en biens. La formation brute de capital fixe (FBCF) est quant à elle dynamique (+1,7 % après +0,5 %), portée en particulier par les investissements des entreprises dans les automobiles et les services informatiques. Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue positivement, à hauteur de +0,4 point, à l’évolution du PIB (après +0,3 point au trimestre précédent).

Les échanges extérieurs accélèrent : les importations en particulier connaissent une croissance importante (+3,5 % après +1,6 %). Les exportations augmentent un peu plus modérément (+2,0 % après +0,9 %), en raison d’une stabilité des exportations de services et malgré des exportations de biens dynamiques. La contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB est en conséquence négative pour le deuxième trimestre consécutif (-0,5 point après -0,2 point).

Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est positive ce trimestre (+0,3 point après +0,4 point au deuxième trimestre 2022).

* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Le produit intérieur brut et ses composantes

Le produit intérieur brut et ses composantes
Variations de stocks Commerce extérieur Consommation PIB Investissement
2022-T3 0.27 -0.53 0.03 0.2 0.4
2022-T2 0.41 -0.24 0.19 0.5 0.11
2022-T1 0.11 0.14 -0.57 -0.2 0.12
2021-T4 0.64 -0.48 0.44 0.6 -0.03
2021-T3 -0.71 0.3 3.71 3.3 -0.01
2021-T2 -0.29 0.1 0.76 1.1 0.53
2021-T1 0.32 -0.52 0.07 0.1 0.2

Le produit intérieur brut et ses composantes

  • Source : Insee

Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations en %, données CVS-CJO
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations en %, données CVS-CJO)
2021T4 2022T1 2022T2 2022T3 2021 2022 (Acquis)
PIB 0,6 -0,2 0,5 0,2 6,8 2,6
Importations 4,5 1,4 1,6 3,5 7,8 9,0
Dép. conso. ménages 0,5 -1,2 0,4 -0,1 5,2 2,4
Dép. conso. APU* 0,6 0,2 0,0 0,2 6,4 2,4
FBCF totale -0,1 0,5 0,5 1,7 11,4 2,2
dont ENF** -0,1 0,4 0,9 3,1 11,4 3,2
dont Ménages -0,6 0,1 0,0 -0,7 17,0 0,8
dont APU* -0,3 1,1 -0,5 0,3 2,7 -0,2
Exportations 3,1 2,0 0,9 2,0 8,6 7,8
Contributions :
Demande intérieure finale hors stocks 0,4 -0,4 0,3 0,4 7,0 2,5
Variations de stocks 0,6 0,1 0,4 0,3 -0,3 0,6
Commerce extérieur -0,5 0,1 -0,2 -0,5 0,1 -0,5
  • * APU : administrations publiques
  • ** ENF : entreprises non financières
  • Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Source : Insee

Production, consommation et FBCF : principales composantes

variations en %, données CVS-CJO
Production, consommation et FBCF : principales composantes (variations en %, données CVS-CJO)
2021T4 2022T1 2022T2 2022T3 2021 2022 (Acquis)
Production branche 0,8 0,2 0,7 0,4 7,2 3,4
Biens -0,1 0,2 -0,1 -0,1 5,7 0,0
Ind. manufacturière -0,1 1,2 0,6 0,7 6,4 1,7
Construction 0,0 0,5 -0,9 -0,4 12,8 0,0
Services marchands 1,3 0,3 1,6 0,8 7,3 6,0
Services non marchands 0,3 0,1 -0,2 0,1 6,7 1,2
Consommation des ménages 0,5 -1,2 0,4 -0,1 5,2 2,4
Alimentaire 0,6 -1,5 -2,3 -1,7 -0,8 -4,1
Énergie 1,2 -4,3 -1,0 0,2 8,1 -2,8
Biens fabriqués -0,9 -1,7 -0,6 -0,1 6,9 -1,4
Services 1,3 0,0 2,3 0,2 6,6 8,7
FBCF -0,1 0,5 0,5 1,7 11,4 2,2
Produits manufacturés -1,5 -0,6 0,6 4,5 10,7 0,6
Construction 0,0 0,8 -1,0 -0,3 14,2 0,0
Services marchands 0,5 0,9 2,0 2,4 8,9 5,5
  • Source : Insee

Le pouvoir d’achat des ménages rebondit au troisième trimestre 2022

Le revenu disponible brut (RDB) des ménages en euros courants accélère au troisième trimestre 2022 (+2,6 % après +1,1 %). Les prestations sociales en espèces rebondissent fortement (+2,9 % après +0,1 %), sous l’effet de la revalorisation anticipée en juillet des pensions de retraite de base et des prestations familiales, et du versement d’une aide exceptionnelle de rentrée aux ménages modestes. La hausse de la masse salariale reçue par les ménages s’accentue (+1,8 % après +1,4 %) : l’emploi salarié continue de progresser (+0,4 % après +0,3 %) tandis que le salaire moyen par tête accélère (+1,5 % après +1,0 %) sous l’effet notamment de la revalorisation du point d’indice de la fonction publique et de la hausse du Smic. Ce dynamisme est en partie atténué par la hausse mécanique des cotisations sociales dans le sillage de la masse salariale. Par ailleurs, les prélèvements fiscaux sont en nette hausse (+2,0 % après +0,5 %), en particulier l’impôt sur le revenu et malgré les premiers effets de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public.

Dans le même temps, le déflateur de la consommation des ménages ralentit un peu mais reste très dynamique (+1,7 % après +2,0 %). Ainsi, le pouvoir d’achat du RDB des ménages rebondit (+0,9 % après -0,9 %). Mesuré par unité de consommation pour être ramené à un niveau individuel, il augmente de 0,8 % (après -1,0 %).

Le taux d’épargne des ménages rebondit aussi ce trimestre : il s’établit à 16,6 %, après 15,8 % au deuxième trimestre 2022. Les dépenses de consommation des ménages en valeur augmentent en effet de 1,6 % ce trimestre, soit un point de moins que leur revenu disponible brut (+2,6 %).

Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages

variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données CVS-CJO)
2021T4 2022T1 2022T2 2022T3 2021 2022 (Acquis)
RDB 2,2 -0,4 1,1 2,6 4,0 4,4
RDB (pouvoir d'achat) 1,4 -1,6 -0,9 0,9 2,3 -0,3
RDB par uc* (pouvoir d'achat) 1,3 -1,8 -1,0 0,8 1,9 -0,8
RDB ajusté (pouvoir d'achat) 1,3 -1,2 -0,7 0,8 3,7 0,7
Taux d'épargne (niveau) 17,2 16,8 15,8 16,6 18,7
Taux d'épargne financière (niveau) 6,1 5,5 4,4 5,3 7,7
  • * uc : unité de consommation
  • Source : Insee

Les heures travaillées ralentissent

Le nombre total d’heures travaillées augmente de 0,3 % au troisième trimestre 2022 (après +1,2 %). L’emploi total continue de progresser (+0,4 % après +0,3 %) mais le nombre d’heures par emploi est quasi stable, le nombre d’arrêts maladie se maintenant à un niveau élevé.

Le taux de marge des sociétés non financières augmente de nouveau mais reste inférieur à son niveau de 2021

Au troisième trimestre 2022, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) augmente de nouveau de 0,3 point : il s’établit à 31,8 %, après 31,5 %, en deçà de son niveau moyen de 2021 (34,2 %). La hausse du taux de marge provient notamment de la baisse du taux apparent de cotisation patronale, sous l’effet du versement de primes exonérées de cotisations (prime de partage de la valeur) et de la progression mécanique des allègements généraux de cotisations avec la revalorisation du Smic. Les salaires versés ont progressé comme le prix de la valeur ajoutée des SNF, moins fortement que le prix de la consommation. Les contributions à l’évolution du taux de marge de la baisse des salaires réels et de la dégradation des termes de l’échange se compensent donc. Enfin, la productivité par tête est quasi stable ce trimestre et est donc neutre sur l’évolution du taux de marge.

Ratios des comptes des sociétés non financières

niveaux en %, données CVS-CJO
Ratios des comptes des sociétés non financières (niveaux en %, données CVS-CJO)
2021T4 2022T1 2022T2 2022T3 2021
Taux de marge 32,0 31,2 31,5 31,8 34,2
Taux d'investissement 25,3 25,5 25,5 26,3 25,6
Taux d'épargne 24,7 23,8 22,7 23,9 26,8
Taux d'autofinancement 97,8 93,5 89,0 91,1 105,0
  • Source : Insee

Le besoin de financement des administrations publiques augmente nettement

Au troisième trimestre 2022, le besoin de financement des administrations publiques (APU) augmente de 1,5 point de PIB, après deux trimestres consécutifs de baisse. Il s’établit à 4,7 % du PIB, après 3,2 % au deuxième trimestre 2022. Le dynamisme des dépenses publiques s’accentue fortement (+2,3 % après +1,6 %), sous l’effet de la revalorisation des prestations sociales et du point d’indice de la fonction publique. Au contraire, les recettes publiques se replient légèrement (-0,3 % après +3,2 %), essentiellement par contrecoup mécanique après la forte hausse des recettes d’impôt sur les sociétés au trimestre précédent.

Dépenses, recettes et besoin de financement des administrations publiques

niveaux, données CVS-CJO
Dépenses, recettes et besoin de financement des administrations publiques (niveaux, données CVS-CJO)
2021T4 2022T1 2022T2 2022T3 2021
En milliards d'euros
Dépenses totales 369,9 372,5 378,5 387,3 1476,3
Recettes totales 340,2 346,4 357,4 356,2 1313,1
Capacité (+) ou besoin (–) de financement -29,7 -26,0 -21,1 -31,1 -163,1
En % de PIB
Capacité (+) ou besoin (–) de financement -4,6 -4,0 -3,2 -4,7 -6,5
  • Source : Insee

Révisions

L’évolution du PIB au troisième trimestre 2022 est confirmée à +0,2 %, comme à la première estimation. Depuis la précédente publication, de nouvelles informations ont été intégrées et les coefficients de correction des variations saisonnières (CVS) et de correction des effets des jours ouvrables (CJO) ont été actualisés, mais ces révisions se compensent globalement sur l’estimation de la croissance du PIB. Les exportations et les importations sont notamment revues nettement à la hausse, mais les révisions se compensent de sorte que la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB est inchangée.

Pour en savoir plus

Prochaine publication : le 31 janvier 2023, à 7h30.

Avertissement

Comptes nationaux trimestriels

Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques

Sources

Les comptes trimestriels fournissent un ensemble cohérent d'indicateurs qui constitue une vue globale de l'activité économique récente.

Des séries longues portant sur les principaux agrégats des comptes trimestriels sont disponibles. Elles sont classées en huit catégories :

  • Produit Intérieur Brut (PIB) et ses composantes ;
  • Biens et services ;
  • Consommation des ménages ;
  • Échanges extérieurs ;
  • Branches ;
  • Secteurs institutionnels ;
  • Revenu disponible et pouvoir d'achat des ménages ;
  • Finances publiques.

Dans chaque catégorie sont disponibles :

  • des fichiers synthétiques extrayant des principaux comptes l'information utile à l'analyse conjoncturelle
  • parfois, un ou deux fichiers récapitulatifs de l'ensemble des données.