Informations Rapides · 18 février 2022 · n° 38

Au quatrième trimestre 2021, le taux de chômage diminue de 0,6 point à 7,4 % Chômage au sens du BIT et indicateurs sur le marché du travail (résultats de l’enquête emploi) (BIT) - quatrième trimestre 2021

Au quatrième trimestre 2021, le nombre de chômeurs au sens du BIT diminue de 189 000 par rapport au trimestre précédent, à 2,2 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT diminue ainsi de 0,6 point à 7,4 % de la population active en France (hors Mayotte). Les quatre trimestres précédents, il était resté quasi stable, entre 8,1 % et 8,0 %. Il est inférieur de 0,8 point à son niveau d’avant-crise (fin 2019) et à son plus bas niveau depuis 2008, si l’on excepte la baisse ponctuelle en « trompe-l’œil » du printemps 2020, liée à la crise sanitaire.

Sur le trimestre, le taux de chômage des jeunes diminue fortement (–3,6 points), et atteint 15,9 % rejoignant ainsi les plus bas niveaux des cycles précédents à la fin des années 80 et 90. Il diminue de 0,3 point pour les personnes âgées de 25 à 49 ans, à 6,8 %, et il est stable pour les 50 ans ou plus, à 5,8 %.

Sur le trimestre, la baisse du taux de chômage est plus marquée pour les femmes (–0,8 point) que pour les hommes (–0,4 point), alors que l’écart était en sens inverse au trimestre précédent. Au total, par rapport à l’avant-crise, les taux de chômage des femmes et des hommes ont baissé chacun de 0,8 point, atteignant respectivement 7,3 % et 7,5 %.

Parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,9 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage parce qu’elles ne recherchent pas d’emploi ou ne sont pas disponibles : elles constituent le halo autour du chômage. Leur nombre rebondit modérément sur le trimestre : +48 000 personnes, après une forte baisse le trimestre précédent (–187 000). Parmi les personnes de 15 à 64 ans, 4,5 % sont dans le halo ; cette part est quasi stable sur le trimestre (+0,1 point) et inférieure de 0,2 point à son niveau de fin 2019. Le rebond par rapport au troisième trimestre concerne essentiellement les jeunes : la part du halo dans la population des 15-24 ans augmente de 0,5 point sur le trimestre tandis qu’elle est quasi stable pour les 25-49 ans et les 50 ans ou plus (+0,1 point).

Parmi les chômeurs, 0,7 million déclarent être sans emploi et en rechercher un depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée s’établit à 2,2 % de la population active au quatrième trimestre 2021, en baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Il retrouve ainsi son niveau d’avant-crise.

En moyenne au quatrième trimestre 2021, le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,2 point, à 67,8 %. Il dépasse ainsi son plus haut niveau historique atteint au trimestre précédent.

Sur le trimestre, le taux d’emploi progresse pour toutes les classes d’âges. Il augmente de 0,4 point pour les jeunes, après +1,2 point au troisième trimestre : à 33,8 %, il atteint son plus haut niveau depuis 1991. Chez les 25-49 ans, il augmente de 0,3 point à 82,3 %, et atteint son plus haut niveau depuis début 2009. Enfin, le taux d’emploi des 50-64 ans est quasiment stable sur le trimestre (+0,1 point), à 65,5 %, son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

Au quatrième trimestre 2021, la part du sous-emploi dans l’emploi diminue de 0,2 point à 5,1 %, après une forte baisse le trimestre précédent (–1,9 point). La part du sous-emploi se situe 0,8 point au-dessous de son niveau d’avant-crise et à son plus bas niveau depuis que l’Insee le mesure à une fréquence trimestrielle (2003). En particulier, la part des personnes à temps partiel souhaitant travailler plus d’heures et disponibles pour le faire, qui représentent l’essentiel du sous-emploi, est inférieure de 1,0 point à son niveau de fin 2019. En revanche, la part des personnes ayant involontairement travaillé moins que d’habitude (ce qui inclut le chômage partiel) atteint 0,4 %, contre un niveau d’avant-crise de 0,2 %.

Ce trimestre, 17,2 % des participants au marché du travail (personnes actives ou dans le halo autour du chômage) se trouvent contraints dans leur offre de travail, soit par l’absence d’emploi (au chômage ou dans le halo autour du chômage), soit en situation de sous-emploi. Cette part diminue de 0,6 point sur le trimestre et atteint son plus bas niveau depuis 2008.

Au quatrième trimestre 2021, le nombre moyen d’heures travaillées par emploi diminue de 1,3 %, à 30,3 heures par semaine (données corrigées des variations saisonnières). Après avoir atteint des points bas aux premier et deuxième trimestres 2020, ce nombre avait rebondi dès le troisième trimestre 2020. Au quatrième trimestre 2021, le nombre moyen d’heures travaillées par emploi se situe nettement au-dessous de son niveau d’avant-crise : –3,5 % par rapport à fin 2019. Cette baisse résulte principalement de deux facteurs : d’une part le nombre de jours non travaillés pour cause de congés maladie (y compris des périodes d’isolement) ou de garde d’enfants augmente nettement en deux ans, en raison de la recrudescence de l’épidémie de Covid-19. D’autre part, le calendrier précoce des vacances scolaires de Noël conduit à davantage de jours de congés au quatrième trimestre 2021 qu’au quatrième trimestre 2019.

Le taux d’emploi à temps complet s’établit à 56,3 % au quatrième trimestre 2021. Il progresse de 0,3 point sur le trimestre et excède de 1,7 point son niveau d’avant-crise. Le taux d’emploi à temps partiel est quant à lui quasi stable (–0,1 point) par rapport au trimestre précédent : il est inférieur de 0,7 point à son niveau d’avant-crise. En conséquence, la part du temps partiel dans l’emploi diminue légèrement sur le trimestre : –0,2 point, à 17,6 %, portant à 1,2 point la baisse depuis l’avant-crise. La part du temps partiel dans l’emploi est à son plus bas niveau depuis 2008.

Le taux d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) des 15-64 ans atteint 50,1 % au quatrième trimestre 2021. Il est quasi stable par rapport au trimestre précédent (–0,1 point) et se situe 0,2 point au-dessus de son niveau de fin 2019. Le taux d’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim augmente de 0,2 point sur le trimestre, à 6,9 %, après une hausse de 0,3 point au trimestre précédent. Le taux d’emploi en CDD ou intérim retrouve ainsi pour la première fois son niveau d’avant-crise (+0,1 par rapport à fin 2019).

Le taux d’activité des 15-64 ans diminue de 0,2 point sur le trimestre, à 73,3 %, après une hausse de 0,7 point le trimestre précédent où il avait atteint son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

Le léger repli du taux d’activité fin 2021 concerne surtout les jeunes. Leur taux d’activité diminue de 1,2 point, en contrecoup de la hausse inédite de 2,3 points au troisième trimestre. Le taux d’activité des 25-49 ans est stable et celui des 50-64 ans est quasi stable (+0,1 point sur le trimestre). Par rapport à l’avant-crise, le taux d’activité des 15-24 ans est cependant supérieur de 2,3 points. Celui des 50-64 ans est 1,0 point au-dessus alors que celui des 25-49 ans est quasiment au même niveau (–0,1 point).

Au quatrième trimestre 2021, la part des jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi ni en formation (NEET) augmente de 0,5 point à 12,2 %, après une baisse de 1,0 point au trimestre précédent. Cette part retrouve ainsi quasiment son niveau d’avant-crise (–0,1 point par rapport à fin 2019).

Par rapport à la première estimation publiée le 19 novembre 2021, le taux de chômage du troisième trimestre 2021 est abaissé de 0,1 point, à 8,0 %. Le taux d’emploi des 15-64 ans est rehaussé de 0,1 point à 67,6 % et le taux d’activité des 15-64 ans est inchangé à 73,5 %. Ces ajustements sont dus à l’actualisation habituelle des coefficients de variations saisonnières.

La prochaine publication, portant sur le premier trimestre 2022, est prévue le 17 mai 2022 à 7h30.