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Insee Analyses Grand Est · Décembre 2021 · n° 137
Insee Analyses Grand EstLes pôles commerciaux du Grand Est : dynamiques en périphérie, en déprise en centre-ville

Lola Lercari, Vincent Nieto, Sophie Villaume (Insee)

En 2015 dans le Grand Est, le commerce s’organise autour de 700 pôles commerciaux. Sur la période 2009-2014, l’ensemble de l’emploi commercial diminue très légèrement dans la région. Cette baisse ne concerne en réalité que les commerces situés dans un pôle de centre-ville ou hors d’un pôle commercial, tandis que ceux situés dans un pôle de périphérie gagnent des emplois. Ces évolutions s’observent en zone urbaine comme en zone rurale, et dans la plupart des secteurs d’activité. Les hausses d’emploi en périphérie ne sont toutefois pas plus marquées là où les centre-villes en perdent le plus. La vitalité des commerces, notamment en centre-ville, semble en revanche liée au dynamisme des territoires et à leur attractivité touristique.

Insee Analyses Grand Est
No 137
Paru le :Paru le13/12/2021

En 2015 dans le Grand Est, on dénombre presque 700 pôles commerciaux (Pour comprendre), constitués de points de vente (alimentaire, équipement de la personne et de la maison, pharmacies,...), mais aussi de services de la vie courante (restaurants, coiffeurs, banques…). Ces pôles concentrent 70 % des 288 600 emplois que représentent ces activités dans la région (Pour en savoir plus).

Les pôles de périphérie gagnent des emplois dans tous les secteurs, ceux de centre-ville en perdent

Entre 2009 et 2014, l’emploi commercial a tendance à diminuer légèrement dans le Grand Est (- 0,2 % par an en évolution tendancielle, Pour comprendre). Il baisse en centre-ville et hors des pôles (de respectivement 1,2 % et 1,5 % par an, figure 1), et augmente en périphérie (de 1,9 % par an).

Ces évolutions sont moins favorables qu’à l’échelle de la France métropolitaine et de la province, où l’emploi commercial augmente légèrement (de respectivement 0,4 % et de 0,2 % par an). L’emploi décline deux fois plus vite dans les pôles de centre-ville du Grand Est que dans ceux de l’ensemble de la province (- 1,2 % par an contre - 0,6 %). Dans les pôles de périphérie, la hausse de l’emploi y est moindre (+ 1,9 % par an, contre + 2,3 %).

En périphérie, toutes les activités gagnent des emplois, mais le de détail alimentaire est le secteur qui en gagne le moins (figure 2). En centre-ville et hors des pôles, la restauration est l’une des seules activités dans ce cas. Les diminutions y sont fortes dans le commerce d’équipement de la maison et les services corporels, moindres dans le commerce de détail alimentaire.

Ces évolutions de l'emploi s'opèrent dans un contexte de fort renouvellement des établissements commerciaux : 45 % de ceux qui étaient actifs en 2009 ne le sont plus en 2015, et similairement, 45 % des établissements actifs en 2015 ne l'étaient pas en 2009. Les commerces se maintiennent davantage en périphérie (35 % des établissements actifs en 2009 ne le sont plus en 2015) et il s’en crée aussi davantage (49 % des établissements actifs en 2015 ne l'étaient pas en 2009).

Figure 1Évolution tendancielle annuelle de l’emploi commercial par type de pôle entre 2009 et 2014

en %
Évolution tendancielle annuelle de l’emploi commercial par type de pôle entre 2009 et 2014 (en % ) - Lecture : l’emploi du commerce diminue de 1,2 % par an entre 2009 et 2014 dans les pôles de centre-ville du Grand Est.
Pôles de centre-ville Pôles de périphérie Hors-pôle Ensemble
Grand Est -1,2 1,9 -1,5 -0,2
Province -0,6 2,3 -1,2 0,2
Métropole 0,1 2,3 -1,3 0,4
  • Lecture : l’emploi du commerce diminue de 1,2 % par an entre 2009 et 2014 dans les pôles de centre-ville du Grand Est.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Figure 1Évolution tendancielle annuelle de l’emploi commercial par type de pôle entre 2009 et 2014

  • Lecture : l’emploi du commerce diminue de 1,2 % par an entre 2009 et 2014 dans les pôles de centre-ville du Grand Est.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Figure 2a Évolution tendancielle annuelle de l’emploi dans chaque secteur et par type de pôle entre 2009 et 2014 dans le Grand Est

en %
Évolution tendancielle annuelle de l’emploi dans chaque secteur et par type de pôle entre 2009 et 2014 dans le Grand Est (en %) - Lecture : l’emploi du commerce d’équipement de la maison diminue de 5,1 % par an entre 2009 et 2014 dans les pôles de centre-ville du Grand Est.
Secteur d’activité Ensemble Pôles de centre-ville Pôles de périphérie Hors-pôle
Équipement de la maison -1,7 -5,1 1,7 -5,5
Services corporels (coiffure, beauté) -1,3 -2,2 6,3 -2,5
Commerces et services automobiles (hors poids-lourds) -1,1 -5,1 1,3 -2,7
Agences bancaires et immobilières -0,7 -1,2 4,0 -0,5
Commerce de détail alimentaire -0,1 -0,3 0,8 -1,6
Équipement de la personne 0,0 -1,8 4,0 -0,8
Restauration, débits de boisson 1,1 0,5 3,8 0,3
  • Lecture : l’emploi du commerce d’équipement de la maison diminue de 5,1 % par an entre 2009 et 2014 dans les pôles de centre-ville du Grand Est.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Figure 2a Évolution tendancielle annuelle de l’emploi dans chaque secteur et par type de pôle entre 2009 et 2014 dans le Grand Est

  • Lecture : l’emploi du commerce d’équipement de la maison diminue de 5,1 % par an entre 2009 et 2014 dans les pôles de centre-ville du Grand Est.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

L’emploi commercial de centre-ville en baisse dans le rural comme dans l’urbain

Dans les pôles de centre-ville, l’emploi du commerce est en recul dans tous les types de (figure 3, Pour en savoir plus). Cette tendance est toutefois un peu plus marquée dans les communes urbaines de densité intermédiaire (- 1,7 % par an), sans que la structure sectorielle n’explique ces écarts.

Dans les pôles de périphérie, au contraire, l’emploi commercial augmente quel que soit le type de territoire, avec une plus forte augmentation dans les communes rurales « autonomes », mais les effectifs y étant faibles, il faut interpréter cela avec précaution.

Hors des pôles, l’emploi commercial baisse surtout dans les communes urbaines, en particulier les plus denses ; en revanche, il ne diminue quasiment pas dans les communes rurales périurbaines (situées sous l’influence d’un pôle), où il est d’ailleurs majoritaire.

Figure 3 Évolution tendancielle annuelle de l’emploi par type de commune et type de pôle entre 2009 et 2014 dans le Grand Est

en %
Évolution tendancielle annuelle de l’emploi par type de commune et type de pôle entre 2009 et 2014 dans le Grand Est (en %) - Lecture : l’emploi dans les pôles de centre-ville des communes du rural autonome diminue de 1,0 % par an entre 2009 et 2014.
Pôles de centre-ville Pôles de périphérie Hors-pôle Ensemble
Rural autonome -1,0 4,5 -1,4 -0,3
Rural sous influence d’un pôle -0,6 2,1 -0,2 0,3
Urbain de densité intermédiaire -1,7 1,7 -1,7 -0,2
Urbain densément peuplé -0,8 1,7 -2,8 -0,4
  • Lecture : l’emploi dans les pôles de centre-ville des communes du rural autonome diminue de 1,0 % par an entre 2009 et 2014.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Figure 3 Évolution tendancielle annuelle de l’emploi par type de commune et type de pôle entre 2009 et 2014 dans le Grand Est

  • Lecture : l’emploi dans les pôles de centre-ville des communes du rural autonome diminue de 1,0 % par an entre 2009 et 2014.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Les évolutions de l’emploi commercial sont liées au dynamisme des territoires

L’emploi commercial n’augmente réellement que dans 16 % des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de la région (24 EPCI sur 149, figure 4a). Dans les autres EPCI, le nombre d’emplois commerciaux baisse ou reste quasiment stable entre 2009 et 2014.

Les évolutions de l’emploi commercial sont en partie liées au dynamisme des territoires : ainsi, les EPCI où le nombre d’emplois du commerce diminue sont plus souvent ceux où le nombre d’habitants et l’emploi global régressent, et le niveau de vie médian y est en moyenne plus faible (figure 5). À l’inverse, ceux où l’emploi commercial augmente sont ceux où la population croît et où l’emploi, tous secteurs confondus, baisse moins fortement. Leur niveau de vie médian est également en moyenne plus élevé.

Ces EPCI sont pour la plupart situés en Alsace, à proximité du Luxembourg et dans le sillon lorrain, et autour de Troyes et de Reims. Dans la région, la communauté de communes du Pays Rhénan est l’EPCI qui gagne le plus d’emplois commerciaux, en raison de l’ouverture en 2012 d’un village de marques. La communauté de communes du Pays Orne-Moselle a également connu une nette hausse, avec le développement de la zone de loisirs d’Amnéville. Dans les grandes métropoles de la région, l’emploi commercial évolue assez peu : celles de Strasbourg et de Reims gagnent quelques emplois (respectivement 0,3 % et 0,4 % par an), tandis que celles de Nancy, de Metz et de Mulhouse en perdent un peu (entre 0,6 % et 1,0  % par an).

Pas de lien clair entre les évolutions en centre-ville et en périphérie

Dans la plupart des EPCI qui comptent au moins un pôle de centre-ville (soit 58 % des EPCI), l’emploi commercial diminue dans ce type de pôle, d’au moins 1 % par an. Il n’est bien orienté que dans six EPCI (figure 4b).

Au niveau local, il ne semble toutefois pas y avoir de lien entre l’évolution de l’emploi dans les pôles de centre-ville et dans les pôles de périphérie : parmi les EPCI du Grand Est qui comptent au moins un pôle de chaque type, l’emploi commercial augmente en périphérie dans deux EPCI sur trois (de plus de 1 % par an). Cette proportion reste sensiblement la même quelles que soient les évolutions observées dans les pôles de centre-ville voisins.

En revanche, l’emploi commercial des pôles de centre-ville résiste mieux lorsque le niveau de vie médian de l’EPCI (et plus encore, de la commune) d’implantation est élevé, reflet d’un pouvoir d’achat des habitants potentiellement plus important. L’attractivité touristique soutient également l’activité commerciale des centres-villes. C’est le cas par exemple des Communautés de Communes des Pays de Ribeauvillé et de Niederbronn-les-Bains, ou dans une moindre mesure, de celle de Terre d’Eau dans les Vosges où se situent les stations thermales de Vittel et de Contrexéville.

À l’inverse, dans les EPCI de Metz, de Troyes, de Charleville-Mézières, de Mulhouse et de Saint-Dié-des-Vosges, les pôles de centre-ville perdent des emplois commerciaux, à un rythme d’environ 2 % par an. Ce recul est encore plus marqué dans ceux de Sarrebourg et de Forbach (jusque - 5 % par an dans ce dernier).

Figure 4aÉvolution tendancielle annuelle de l’emploi commercial entre 2009 et 2014 par EPCI dans le Grand Est

Évolution tendancielle annuelle de l’emploi commercial entre 2009 et 2014 par EPCI dans le Grand Est
EPCI Libelle Nombre annuel moyen d’emplois du commerce entre 2009 et 2014 Évolution tendancielle annuelle de l’emploi total du commerce entre 2009 et 2014 (en %)
200000545 CC des Portes de Romilly-sur-Seine 1 184 [-1 % ; 1 %[
200005957 CC de la Région de Rambervillers 399 [-1 % ; 1 %[
200027308 CC d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais 240 [-1 % ; 1 %[
200030526 CC du Ried de Marckolsheim 512 [-1 % ; 1 %[
200033868 CC des Ballons des Hautes-Vosges 611 [-1 % ; 1 %[
200034270 CC du Pays de Barr 839 [-1 % ; 1 %[
200034635 CC du Kochersberg 906 [-1 % ; 1 %[
200034718 CC de Vitry, Champagne et Der 1 370 [-1 % ; 1 %[
200035772 CC du Pays du Saintois 184 [-1 % ; 1 %[
200036465 CC de Thann-Cernay 2 302 [-1 % ; 1 %[
200039865 Metz Métropole 15 892 [-1 % ; 1 %[
200039907 CC du Sud Messin 495 [-1 % ; 1 %[
200039949 CC Rives de Moselle 4 859 [-1 % ; 1 %[
200041283 CC de la Plaine du Rhin 669 [-1 % ; 1 %[
200041630 CA Ardenne Métropole 7 134 [-1 % ; 1 %[
200042000 CC Bruyères-Vallons des Vosges 521 [-1 % ; 1 %[
200043156 CC du Pays Rethélois 1 168 [-1 % ; 1 %[
200049187 CA du Grand Verdun 2 649 [-1 % ; 1 %[
200066009 CA Mulhouse Alsace Agglomération 16 494 [-1 % ; 1 %[
200066025 CC Pays Rhin - Brisach 677 [-1 % ; 1 %[
200066041 CC Sundgau 2 249 [-1 % ; 1 %[
200066116 CC Argonne-Meuse 103 [-1 % ; 1 %[
200066132 CC du Pays de Stenay et du Val Dunois 307 [-1 % ; 1 %[
200066850 CC des Paysages de la Champagne 547 [-1 % ; 1 %[
200066876 CA de Châlons-en-Champagne 4 467 [-1 % ; 1 %[
200067213 CU du Grand Reims 17 596 [-1 % ; 1 %[
200067643 CC Meurthe, Mortagne, Moselle 310 [-1 % ; 1 %[
200067650 CC Houve-Pays Boulageois 515 [-1 % ; 1 %[
200067759 CC Vallées et Plateau d'Ardenne 449 [-1 % ; 1 %[
200067783 CC de Hanau-La Petite Pierre 1 138 [-1 % ; 1 %[
200067841 CC de l'Alsace Bossue 1 052 [-1 % ; 1 %[
200067874 CA de Haguenau 6 771 [-1 % ; 1 %[
200067957 CC Haut Chemin-Pays de Pange 223 [-1 % ; 1 %[
200068112 CC du Pays de Saverne 2 013 [-1 % ; 1 %[
200068146 CC Sarrebourg Moselle Sud 3 000 [-1 % ; 1 %[
200068377 CC de la Porte des Vosges Méridionales 2 190 [-1 % ; 1 %[
200068666 CA de Saint-Dizier Der et Blaise 3 064 [-1 % ; 1 %[
200068682 CC Terre d'Eau 1 044 [-1 % ; 1 %[
200068757 CA d'Épinal 6 623 [-1 % ; 1 %[
200068864 CC de la Mossig et du Vignoble 866 [-1 % ; 1 %[
200069250 CA Troyes Champagne Métropole 10 639 [-1 % ; 1 %[
200070563 CC Terres Touloises 2 239 [-1 % ; 1 %[
200070589 CC de Seille et Grand Couronné 218 [-1 % ; 1 %[
200070738 CC Mad et Moselle 854 [-1 % ; 1 %[
200070845 CC Orne Lorraine Confluences 2 176 [-1 % ; 1 %[
200071157 CC des Hautes-Vosges 2 081 [-1 % ; 1 %[
200072999 CC du Grand Langres 1 301 [-1 % ; 1 %[
240800821 CC Ardenne, Rives de Meuse 1 026 [-1 % ; 1 %[
240800920 CC de l'Argonne Ardennaise 569 [-1 % ; 1 %[
245100615 CC de la Grande Vallée de la Marne 646 [-1 % ; 1 %[
245400262 CA de Longwy 3 031 [-1 % ; 1 %[
245400676 Métropole du Grand Nancy 17 829 [-1 % ; 1 %[
245500327 CC du Sammiellois 352 [-1 % ; 1 %[
245501242 CC du Pays d'Étain 168 [-1 % ; 1 %[
245700133 CC du District Urbain de Faulquemont (DUF) 1 280 [-1 % ; 1 %[
245701164 CC du Warndt 1 071 [-1 % ; 1 %[
245701206 CC du Saulnois 716 [-1 % ; 1 %[
245701222 CA du Val de Fensch 2 183 [-1 % ; 1 %[
245701362 CA Portes de France-Thionville 6 924 [-1 % ; 1 %[
245701404 CC du Pays Haut Val d'Alzette 844 [-1 % ; 1 %[
246700306 CC de la Vallée de la Bruche 728 [-1 % ; 1 %[
246700488 Eurométropole de Strasbourg 33 202 [-1 % ; 1 %[
246700777 CC de la Vallée de Villé 366 [-1 % ; 1 %[
246700926 CC du Pays de Wissembourg 914 [-1 % ; 1 %[
246700959 CC du Pays de la Zorn 438 [-1 % ; 1 %[
246700967 CC de Sélestat 2 915 [-1 % ; 1 %[
246701080 CC du Pays de Sainte-Odile 1 424 [-1 % ; 1 %[
246701098 CC du Pays de Niederbronn-les-Bains 886 [-1 % ; 1 %[
246800205 CC de la Vallée de Saint-Amarin 382 [-1 % ; 1 %[
246800569 CC de la Région de Guebwiller 1 764 [-1 % ; 1 %[
246800585 CC de la Vallée de Munster 786 [-1 % ; 1 %[
246800726 CA Colmar Agglomération 9 265 [-1 % ; 1 %[
200006716 CC du Nogentais 509 [-2 % ; -1 %[
200033025 CA de Bar-le-Duc - Sud Meuse 2 193 [-2 % ; -1 %[
200041515 CC du Bassin de Pont-à-Mousson 1 687 [-2 % ; -1 %[
200043693 CC Terre Lorraine du Longuyonnais 361 [-2 % ; -1 %[
200066157 CC de Commercy - Void - Vaucouleurs 702 [-2 % ; -1 %[
200066835 CC de Sézanne-Sud Ouest Marnais 722 [-2 % ; -1 %[
200066892 CC de Vendeuvre-Soulaines 143 [-2 % ; -1 %[
200067502 CA Saint-Avold Synergie 2 415 [-2 % ; -1 %[
200067684 CA Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne 3 072 [-2 % ; -1 %[
200068369 CC de Mirecourt Dompaire 598 [-2 % ; -1 %[
200068658 CA de Chaumont 2 545 [-2 % ; -1 %[
200068773 CC des Vosges côté Sud Ouest 214 [-2 % ; -1 %[
200069441 CC du Pays de Bitche 1 197 [-2 % ; -1 %[
200070324 CC du Territoire de Lunéville à Baccarat 2 306 [-2 % ; -1 %[
200070746 CA Sarreguemines Confluences 3 941 [-2 % ; -1 %[
200071041 CC du Chaourçois et du Val d'Armance 186 [-2 % ; -1 %[
200071066 CA de Saint-Dié-des-Vosges 3 710 [-2 % ; -1 %[
240800862 CC des Crêtes Préardennaises 329 [-2 % ; -1 %[
241000223 CC Forêts, Lacs, Terres en Champagne 80 [-2 % ; -1 %[
245400189 CC des Pays du Sel et du Vermois 813 [-2 % ; -1 %[
245400601 CC du Bassin de Pompey 1 804 [-2 % ; -1 %[
245501184 CC du Pays de Revigny-sur-Ornain 207 [-2 % ; -1 %[
245501259 CC du Pays de Montmédy 186 [-2 % ; -1 %[
245700950 CC du Pays de Phalsbourg 587 [-2 % ; -1 %[
246700744 CC des Portes de Rosheim 582 [-2 % ; -1 %[
246800551 CC de la Vallée de Kaysersberg 700 [-2 % ; -1 %[
246800676 CC de la Vallée de la Doller et du Soultzbach 704 [-2 % ; -1 %[
200040178 CC de l'Outre-Forêt 516 [1 % ; 2 %[
200042620 CC de la Région de Suippes 109 [1 % ; 2 %[
200066033 CC Sud Alsace Largue 627 [1 % ; 2 %[
200066058 CA Saint-Louis Agglomération 4 001 [1 % ; 2 %[
200067924 CC du Canton d'Erstein 1 670 [1 % ; 2 %[
200070290 CC Coeur du Pays Haut 491 [1 % ; 2 %[
200071777 CC d'Arcis, Mailly, Ramerupt 365 [1 % ; 2 %[
245200597 CC des Trois Forêts 190 [1 % ; 2 %[
245700695 CC de Cattenom et Environs 535 [1 % ; 2 %[
245701354 CC de l'Arc Mosellan 489 [1 % ; 2 %[
246800494 CC du Pays de Rouffach, Vignobles et Châteaux 502 [1 % ; 2 %[
246800577 CC du Pays de Ribeauvillé 1 036 [1 % ; 2 %[
200042703 CC de l'Argonne Champenoise 491 <-2 %
200043438 CC de la Moivre à la Coole 117 <-2 %
200044253 CC du Bassin de Joinville en Champagne 468 <-2 %
200066108 CC des Portes de Meuse 199 <-2 %
200066140 CC de l'Aire à l'Argonne 53 <-2 %
200066165 CC Val de Meuse - Voie Sacrée 105 <-2 %
200066173 CC de Damvillers Spincourt 85 <-2 %
200067379 CC Côtes de Champagne et Val de Saulx 161 <-2 %
200067486 CC Bouzonvillois-Trois Frontières 742 <-2 %
200068559 CC de l'Ouest Vosgien 1 354 <-2 %
200069003 CC du Barséquanais en Champagne 644 <-2 %
200069433 CC de Vezouze en Piémont 208 <-2 %
200069664 CC Meuse Rognon 177 <-2 %
200070126 CC Seine et Aube 210 <-2 %
200070332 CC des Savoir-Faire 505 <-2 %
240800847 CC des Portes du Luxembourg 437 <-2 %
241000405 CC de la Région de Bar-sur-Aube 563 <-2 %
241000447 CC du Pays d'Othe 199 <-2 %
245100888 CC de la Brie Champenoise 222 <-2 %
245100979 CC du Sud Marnais 105 <-2 %
245400171 CC Moselle et Madon 784 <-2 %
245400759 CC du Pays du Sanon 52 <-2 %
245700372 CA de Forbach Porte de France 3 454 <-2 %
245700398 CC de Freyming-Merlebach 1 249 <-2 %
246700843 CC de la Basse-Zorn 532 <-2 %
246800395 CC du Val d'Argent 291 <-2 %
200013050 CC Sauer-Pechelbronn 500 >=2 %
200034874 CC Côtes de Meuse Woëvre 63 >=2 %
200040137 CC des Lacs de Champagne 374 >=2 %
200041325 CC du Pays Rhénan 1 542 >=2 %
200041622 CC Ardennes Thiérache 160 >=2 %
200042992 CC Perthois-Bocage et Der 65 >=2 %
241000488 CC de l'Orvin et de l'Ardusson 89 >=2 %
245400510 CC du Pays de Colombey et du Sud Toulois 140 >=2 %
245501176 CC du Territoire de Fresnes-en-Woëvre 129 >=2 %
245701271 CC du Pays Orne Moselle 2 047 >=2 %
246701064 CC de la Région de Molsheim-Mutzig 2 248 >=2 %
246800445 CC du Centre du Haut-Rhin 382 >=2 %
  • EPCI : établissement public de coopération intercommunale.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Figure 4aÉvolution tendancielle annuelle de l’emploi commercial entre 2009 et 2014 par EPCI dans le Grand Est

  • EPCI : établissement public de coopération intercommunale.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Figure 5Caractéristiques des EPCI selon l’évolution de l’emploi commercial dans le Grand Est

Caractéristiques des EPCI selon l’évolution de l’emploi commercial dans le Grand Est - Lecture : dans 53 EPCI, l’emploi commercial diminue de plus de 1 % par an entre 2009 et 2014. Dans ces EPCI, la population diminue de 0,3  % par an entre 2010 et 2016.
Nombre d’EPCI Évolution annuelle de la population entre 2010 et 2016 (en %) Évolution annuelle de l’emploi salarié du secteur marchand entre 2009 et 2015 (en %) Niveau de vie médian en 2015 (en euros)
Évolution tendancielle de l’emploi commercial entre 2009 et 2014 (en %)
Baisse ( < -1 % par an) 53 -0,3 -0,9 19 960
Stable (entre -1 % et +1 % par an) 72 0,1 -0,7 20 420
Hausse (≥+1 % par an) 24 0,5 0,2 22 520
Évolution tendancielle de l’emploi commercial en centre-ville entre 2009 et 2014 (en %)
Baisse ( < -1 % par an) 63 -0,1 -0,9 20 010
Stable ou en hausse (≥ -1 % par an) 45 0,3 -0,4 21 050
Pas de pôle de centre-ville 41 0,1 -0,7 20 850
Ensemble 149 0,1 -0,7 20 500
  • EPCI : établissement public de coopération intercommunale.
  • Lecture : dans 53 EPCI, l’emploi commercial diminue de plus de 1 % par an entre 2009 et 2014. Dans ces EPCI, la population diminue de 0,3  % par an entre 2010 et 2016.
  • Sources : Insee, Sirus, Fare, Clap 2009 à 2014, Sirene géolocalisé, Filosofi, CFE, Tascom ; DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA.

Encadré 1 - Des outils pour maintenir et revitaliser les centres-villes

Pour soutenir leurs stratégies de territoire visant le maintien, la revitalisation des fonctions, notamment commerciale, des centralités, en particulier les centres-villes, les collectivités peuvent s'appuyer entre autres sur :

  • des outils de la planification de l'urbanisme tel que le document d'aménagement artisanal, commercial et logistique. Constitutif du schéma de cohérence territoriale (SCOT), il détermine les conditions d'implantation des équipements commerciaux qui, en raison de leur importance, sont susceptibles d'avoir un impact significatif sur l'aménagement du territoire, le commerce de centre-ville et le développement durable. Il localise les secteurs d'implantation périphérique ainsi que les centralités urbaines (centre-ville ou centre de quartier). Il prévoit les conditions d'implantation, le type d'activité et la surface de vente maximale des équipements commerciaux spécifiques aux secteurs ainsi identifiés. Il peut également définir les conditions permettant le développement ou le maintien du commerce de proximité dans les centralités urbaines et au plus près de l'habitat et de l'emploi, en limitant son développement dans les zones périphériques. À noter que parmi ses dispositions, le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) Grand Est porte explicitement le renforcement des fonctions de centralité (règle 21), dont la fonction commerciale, en particulier des centres-villes. Il demande de concilier les zones commerciales et la vitalité commerciale des centres-villes (règle 23), en promouvant l’implantation privilégiée de ces activités au sein des centres-villes et centres-bourgs.
  • des programmes, comme action coeur de ville (ACV), petites villes de demain (PVD) et des dispositifs d'accompagnement comme l'opération de revitalisation territoriale (ORT). Créée en 2018 par l’article 157 de la loi ELAN, l’ORT est un outil au service des collectivités locales volontaires pour la mise en œuvre de leur projet global de territoire visant la consolidation des fonctions de centralité. Par ses effets juridiques, cet outil a pour objectif de contribuer à la reconquête des centres anciens en engageant des actions concernant l’habitat (lutte contre l’habitat indigne, lutte contre la vacance des logements…), l’aménagement (valorisation du patrimoine bâti, réhabilitation des friches urbaines…) et le commerce (lutte contre la vacance des locaux commerciaux et artisanaux…). Le projet d’intervention est formalisé dans une convention signée a minima par la ville principale de l’EPCI, l’EPCI et l’État, ainsi que toute autre collectivité et opérateurs publics et privés apportant leur soutien. La convention ORT précise la durée ainsi que les secteurs d’intervention, parmi lesquels figure nécessairement le centre-ville de la ville principale de l’EPCI. L’ORT déploie plusieurs effets juridiques facilitateurs pour la reconquête des centres-villes par exemple relatifs au commerce : la facilitation des procédures de droit de préemption urbain sur les locaux artisanaux et commerciaux, l'exemption de l’autorisation d’exploitation commerciale en centre-ville, la régulation des implantations en périphérie. À Limoges, Blois, Saint-Dié-des-Vosges, des arrêtés préfectoraux ont suspendu des projets d’implantations commerciales en périphérie.

Dreal Grand Est

Encadré 2 - Partenariat

Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre l’Insee et la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) du Grand Est.

Publication rédigée par :Lola Lercari, Vincent Nieto, Sophie Villaume (Insee)

Pour comprendre

Les pôles de centre-ville sont identifiés en recherchant des zones à forte densité de magasins du commerce de proximité en 2015. Un pôle est constitué de magasins disposant chacun de vingt voisins ou plus dans un rayon de 200 mètres.

Un pôle commercial de « centre-ville » doit valider deux des trois caractéristiques suivantes :

- ses établissements sont de petite taille en moyenne (effectifs salariés moyens inférieurs à 8) ;

- il contient ou est très proche du centre de la commune (moins de 200 mètres du chef-lieu communal) ;

- il recouvre une zone d’habitat importante (100 habitants minimum vivent dans l’emprise spatiale du pôle).

Les pôles de périphérie sont quant à eux identifiés selon leur densité en mètres carrés commerciaux dans un rayon de 250 mètres. Ils sont constitués d’un ou plusieurs magasins cumulant au moins 4 000 m² de surface commerciale qui n’ont pas été intégrés dans un pôle de centre-ville.

Ces définitions se basent sur des critères statistiques nationaux et peuvent occasionnellement ne pas bien recouvrir des disparités locales complexes à intégrer (notamment topographiques). Une même agglomération peut contenir plusieurs pôles de centre-ville, et bien évidemment un certain nombre de pôles de périphérie.

L’évolution tendancielle correspond au pourcentage d’évolution annuelle, après lissage par régression linéaire, permettant de s’affranchir de certaines observations atypiques. Elle est calculée à emprise spatiale fixe, c’est-à-dire à périmètre de polarité commerciale constant (calculé en 2015).

Sources

Les données proviennent du répertoire Sirene géolocalisé des unités légales et des établissements et du répertoire statistique Sirus, filtrés sur les secteurs d’activités du commerce de proximité. Elles sont enrichies des statistiques annuelles d’entreprises (issues du dispositif Ésane combinant les données fiscales et les enquêtes sectorielles annuelles), des données de Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) sur les effectifs salariés à l’échelle de l’établissement. Les surfaces commerciales sont issues du dispositif Point-de-vente, exploitant notamment la Taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) et la Cotisation foncière des entreprises (CFE).

Par ailleurs, les données sociodémographiques proviennent du Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) et des recensements de la population 2010 et 2016.

Définitions

Le commerce est défini ici par un ensemble d’activités économiques répondant à des actes de consommation de la vie courante. Il regroupe des activités relevant du commerce et des services :

  • commerces de détail et artisanat alimentaires (supérettes, supermarchés et commerces spécialisés en boucherie-charcuterie, boulangeries, fruits, boissons, etc.) ;
  • restaurants et débits de boissons (dont traiteurs et cafétérias) ;
  • commerces d’équipement de la personne (habillement, chaussure, parfumerie, horlogerie, bijouterie et optique, pharmacie, etc.) ;
  • commerces d’équipement de la maison (électroménager, audio-vidéo, meubles, quincaillerie, peintures, moquettes, sport, livres, jouets, fleurs, etc.) ;
  • commerces et services automobiles (commerce, entretien, réparation et carburants) ;
  • agences bancaires et immobilières ;
  • services corporels (coiffure, beauté) ;
  • autres services : réparation (d’électroménager, de meubles, etc.), écoles de conduite et location de véhicules, photographes, agences de voyages, blanchisseries et services funéraires.

Une commune urbaine est une commune dense ou de densité intermédiaire au sens de la grille communale de densité. Les communes peu denses ou très peu denses sont dites rurales.

L’aire d’attraction d’une ville est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle de population et d’emploi et son aire d’influence mesurée par les déplacements domicile-travail (couronne). Les aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire.

Pour visualiser les AAV du Grand Est, voir l’Insee Analyses Grand Est n° 123.

Les communes rurales « hors influence d’un pôle d’emploi » (ou « rurales autonomes ») sont hors influence des villes ou appartiennent à une aire d’attraction des villes de moins de 50 000 habitants.

Les communes rurales qui appartiennent à une aire d’attraction des villes de plus de 50 000 habitants sont qualifiées de « communes rurales sous influence d’un pôle d’emploi » (ou de « rural périurbain »).

Pour en savoir plus

Lola Lercari., Vincent Nieto., Sophie Villaume., « Le commerce dans le Grand Est s’organise autour de 700 pôles commerciaux  », Insee Analyses Grand Est n° 136, décembre 2021

Bédué M., Cohen C., « Le commerce de proximité : des pôles plus florissants en périphérie qu’en centre-ville », Insee Première n° 1858, mai 2021

Isel F., Villaume S., « Le Grand Est, contrasté entre territoires très ruraux et urbains », Insee Analyses Grand Est n°131, avril 2021

Batto V., Pic V., « Le commerce de proximité en recul dans le centre des villes de taille intermédiaire », Insee Analyses Grand Est n° 102, novembre 2019

Cazaubiel A., Guymarc G., « La déprise de commerce de proximité dans les centres-villes des villes de taille intermédiaire », Insee Première n° 1782, novembre 2019

Bessière S., Trevien C., « Le commerce de centre-ville : une vitalité souvent limitée aux grandes villes et aux zones touristiques », Les entreprises en France, Insee Référence 2016