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Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine · Décembre 2021 · n° 101
Insee Analyses Nouvelle-AquitaineLa Charente, terre d’industrie et de viticulture Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits

Gwenaël Delamarre (Insee)

Au cœur de la Nouvelle-Aquitaine, 352 000 habitants résident dans le département de la Charente. La population est stable entre 2008 et 2018, grâce aux nouveaux arrivants qui compensent à la fois les départs massifs des étudiants et le déficit de naissances au regard des décès. Dans ce département peu dense, un quart des Charentais vivent loin des villes. L’économie est marquée par un emploi industriel fort, porté par des secteurs historiques, et par l’agriculture viticole. La population active comprend beaucoup d’ouvriers et d’employés. La Charente est touchée par une forte pauvreté monétaire, notamment dans les territoires éloignés des grandes villes.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine
No 101
Paru le :Paru le02/12/2021

Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».

Au centre de la région

La Charente s’étend sur 5 956 km², soit 7,1 % de la Nouvelle-Aquitaine. Seul département de la région non limitrophe de l’océan ou d’une autre région, le département est traversé du nord au sud par la RN10 sur l’axe Poitiers-Bordeaux, et d’est en ouest par la RN141 desservant Limoges et Saintes. Angoulême, préfecture du département, se situe à la croisée de ces deux grands axes routiers. Depuis la mise en service de la LGV en 2017, 36 minutes suffisent pour se rendre à Bordeaux ou à Poitiers, et Paris est à moins de deux heures.

Un Charentais sur deux réside dans l’aire d’Angoulême

Plus de la moitié de la population charentaise réside dans l’ d’Angoulême (figure 1). Le pôle de l’aire est constitué des communes très peuplées d’Angoulême et de Soyaux qui offrent beaucoup d’emplois. Cependant, de nombreux travailleurs proviennent aussi des 92 communes environnantes, associées au pôle, formant la couronne de l’aire. Avec 179 800 habitants, l’aire d’Angoulême est la plus grande de Charente. Suit l’aire de Cognac, située à l’ouest du département, avec 51 700 habitants, soit 15 % des Charentais. Par ailleurs, son influence s’exerce au-delà du département avec de nombreux travailleurs vivant en Charente-Maritime. 11 % de la population départementale réside dans des aires de plus petite taille, celle de Barbezieux-Saint-Hilaire au sud, celle de Ruffec au nord, toutes deux sur la route nationale reliant Poitiers à Bordeaux, et celle de Confolens au nord-est.

Figure 1Aires d’attraction des villes de la Charente

  • Retrouvez les données de cette carte dans le fichier en téléchargement.
  • Source : Insee, zonage en aires d’attraction des villes 2020, recensement de la population 2018

La Charente est un département marqué par une forte ruralité. La densité de population est deux fois plus faible qu’en France métropolitaine et seulement 23 % de la population vit dans un pôle d’aire d’attraction, contre 38 % en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, 83 500 habitants résident hors de l’influence des villes, c’est-à-dire ni dans un pôle, ni dans une couronne. Ils sont, en proportion, deux fois plus nombreux qu’en moyenne régionale.

Des douze départements de la Nouvelle-Aquitaine, la Charente est le quatrième le moins peuplé, avec 351 800 habitants, soit 5,9 % de la population régionale. Entre 2008 et 2018, la population est stable, alors qu’elle augmente de 0,5 % par an en Nouvelle-Aquitaine (+ 0,4 % par an en France métropolitaine). Sur la même période, le solde naturel de la Charente est légèrement négatif (– 0,2 % par an), ce qui traduit un nombre de décès enregistrés supérieur à celui des naissances. Ce déficit naturel est néanmoins compensé par un solde migratoire positif (+ 0,2 % par an). Même si les arrivants sont plus nombreux que les partants, la contribution de l’excédent migratoire de la Charente est trois fois inférieure à la moyenne régionale, portée notamment par les départements du littoral atlantique.

Une population plus âgée

La moitié des habitants a plus de 47 ans, soit 2 ans de plus que l’âge médian en Nouvelle-Aquitaine, et 6 de plus qu’en France métropolitaine (figure 2). De nombreux jeunes quittent le département à l’âge de la majorité pour rejoindre les grands pôles universitaires de la région à Bordeaux, Poitiers ou encore Limoges. Les jeunes actifs partent aussi vers les grandes villes pour trouver plus d’opportunités d’emplois. Le creux générationnel des 18-25 ans impacte l’ensemble des classes d’âge en dessous de 50 ans. Leurs départs massifs ne sont pas compensés, en dépit d’emménagements supérieurs aux départs au-delà de 25 ans. Les trentenaires et les quadragénaires restent ainsi moins nombreux, ce qui entraîne naturellement une proportion plus faible d’enfants.

Figure 2Pyramide des âges de la Charente

en % du total
Pyramide des âges de la Charente (en % du total)
Âge Charente – Femmes Charente – Hommes Nouvelle-Aquitaine – Femmes Nouvelle-Aquitaine – Hommes France métropolitaine – Femmes France métropolitaine – Hommes
0-4 2,24 2,33 2,33 2,41 2,73 2,85
5-9 2,66 2,79 2,70 2,82 3,00 3,13
10-14 2,73 2,91 2,81 2,95 3,01 3,16
15-19 2,71 2,91 2,85 3,03 3,00 3,17
20-24 2,11 2,35 2,55 2,66 2,79 2,90
25-29 2,31 2,36 2,44 2,45 2,85 2,82
30-34 2,55 2,57 2,72 2,62 3,09 2,96
35-39 2,77 2,73 2,98 2,85 3,20 3,07
40-44 2,90 2,80 3,04 2,95 3,14 3,08
45-49 3,36 3,25 3,42 3,32 3,40 3,34
50-54 3,53 3,45 3,46 3,32 3,39 3,29
55-59 3,69 3,41 3,47 3,26 3,34 3,17
60-64 3,81 3,57 3,55 3,23 3,23 2,96
65-69 3,77 3,48 3,62 3,28 3,15 2,83
70-74 3,17 2,88 3,11 2,73 2,68 2,34
75-79 2,26 1,88 2,17 1,78 1,88 1,52
80-84 2,18 1,63 2,04 1,48 1,75 1,22
85-89 1,84 1,10 1,73 1,01 1,43 0,80
90-94 1,12 0,48 1,05 0,45 0,83 0,35
95-99 0,39 0,12 0,37 0,11 0,28 0,08
100 0,03 0,01 0,02 0,00 0,01 0,00
  • Source : Insee, recensement de la population 2018

Figure 2Pyramide des âges de la Charente

  • Source : Insee, recensement de la population 2018

Pour 100 jeunes de moins de 20 ans, la Charente compte 116 personnes âgées de 65 ans ou plus, contre 106 en Nouvelle-Aquitaine et 81 en France métropolitaine. Ce déséquilibre entre les générations est particulièrement fort dans les Communautés de communes de Charente Limousine et de Val de Charente, situées au nord du département et dans celle de Lavalette Tude Dronne limitrophe avec la Dordogne au sud, où un habitant sur trois a plus de 65 ans. Par conséquent, les retraités représentent un tiers des Charentais de 15 ans ou plus, soit davantage qu’en France métropolitaine.

Peu de résidences secondaires et beaucoup de logements vacants

Au 1er janvier 2018, la Charente compte 198 200 logements. Le parc est constitué à 83 % de résidences principales, soit 4 points de plus qu’en Nouvelle-Aquitaine. Les plus forts taux se trouvent en milieu urbain, dans le Grand Angoulême et la Communauté d’agglomération du Grand Cognac. Les ménages charentais se composent en moyenne de 2,1 occupants, contre 3,2 en 1968. Cette baisse, similaire dans l’ensemble des départements français, s’explique par le vieillissement de la population, la diminution de la taille des familles et le phénomène de décohabitation des enfants qui quittent le foyer familial. En Charente, compte tenu de sa population plus âgée, les couples sans enfant sont proportionnellement plus nombreux qu’en moyenne nationale.

Entre 2008 et 2018, le taux de résidences principales diminue de 2 points tandis que celui des logements vacants augmente d’autant. Plus d’un logement sur dix est inoccupé en Charente. Ils sont particulièrement nombreux dans les communes situées hors de l’influence des villes, et dans les petites aires d’attraction des villes de Ruffec et de Confolens, au nord du département.

Les résidences secondaires ne représentent que 6,4 % du parc, soit moitié moins qu’en Nouvelle-Aquitaine. Leur proportion est plus importante dans les espaces les moins denses du département, en particulier dans la Communauté de communes de Lavalette Tude Dronne, et dans celles de Val de Charente et Charente Limousine. Ces territoires sont particulièrement appréciés des Britanniques, où ils sont trois fois plus nombreux que dans le reste du département.

Un emploi industriel fort

Au 31 décembre 2019, la Charente concentre 139 700 emplois (figure 3). Entre 2009 et 2019, le nombre d’emplois n’augmente que de 0,2 % par an en moyenne, contre + 0,7 % par an en Nouvelle-Aquitaine.

Figure 3Emploi selon le secteur d’activité en Charente

Emploi selon le secteur d’activité en Charente
Emploi salarié au 31/12/2019 Emploi total au 31/12/2019
Charente Nouvelle-Aquitaine Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %)
Effectifs (en milliers) 122 140 2 452 5,7
dont (en %)
Agriculture 3,4 6,1 4,4 7,8
Industrie 18,9 17,3 11,7 8,4
Construction 5,8 6,7 6,7 5,6
Tertiaire marchand 39,2 39,8 44,8 5,1
Tertiaire non marchand 32,7 30,2 32,3 5,3
  • Source : Estimations d’emploi localisées 2019

L’industrie représente 17 % des emplois charentais, soit une part supérieure de 6 points par rapport à la Nouvelle-Aquitaine (et la France métropolitaine). Malgré une perte d’emplois trois fois plus importante que dans la région (– 0,7 % par an entre 2009 et 2019), l’emploi industriel charentais peut s’appuyer sur des secteurs spécifiques, comme la fabrication d’équipements électriques, le travail du bois et du papier, les industries et produits minéraux, l’agroalimentaire et les matériels de transport.

Les plus gros établissements employeurs sont implantés pour la plupart dans le Grand Angoulême (figure 4), comme les établissements du groupe Leroy Somer, spécialiste mondial des moteurs électriques et des alternateurs, ceux du groupe Schneider Electrics ou encore Naval Group, spécialisé dans la construction de navires de défense, implanté à Ruelle-sur-Touvre. Cependant, à Cognac et Chateaubernard, la société Jas Hennessy et Compagnie, productrice de la célèbre eau-de-vie AOP, figure parmi les entreprises qui pèsent sur l'emploi local. Au nord, Terreal, fabricant de matériaux de construction, est aussi un employeur important, à Terres-de-Haute-Charente et à Chasseneuil-sur-Bonnieure, deux communes proches de carrières d’argile.

Figure 4Les principaux établissements publics et privés employeurs de la Charente

Les principaux établissements publics et privés employeurs de la Charente
Raison sociale Tranche d’effectifs salariés Activité Commune
Public
Centre Hospitalier d’Angoulême 2 000 à 2 999 Activités hospitalières Saint-Michel
Département de la Charente 1 500 à 1 999 Administration publique générale Angoulême
Mairie d’Angoulême 1 000 à 1 499 Administration publique générale Angoulême
CA Grand Angoulême 750 à 799 Administration publique générale Angoulême
Centre Hospitalier Camille Claudel 500 à 749 Activités hospitalières La Couronne
Privé
Naval Group 750 à 999 Construction de navires et de structures flottantes Ruelle-sur-Touvre
Société Jas Hennessy et Compagnie 500 à 749 Production de boissons alcooliques distillées Châteaubernard
Société Jas Hennessy et Compagnie 250 à 499 Production de boissons alcooliques distillées Cognac
Auchan Hypermarché 250 à 499 Hypermarchés La Couronne
Moteurs Leroy Somer 250 à 499 Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques Angoulême
  • Source : Insee, Flores 2018

L’agriculture représente 6,1 % de l’emploi total du département, soit 1,6 point de plus qu’au niveau régional. Selon la qualité de la terre, chaque espace a développé sa culture spécifique : l’élevage en Charente Limousine, les céréales dans le Ruffecois, la vigne dans le Cognaçais et des forêts dans l’Angoumois et au sud du département. Entre 2008 et 2018, le secteur agricole a conservé le même nombre d’emplois.

Du fait de la spécialisation agricole et industrielle, la Charente compte davantage d’ouvriers et d’agriculteurs parmi les actifs de 15 ans ou plus, et moins de cadres et de professions intellectuelles supérieures que la moyenne régionale et métropolitaine.

L’essentiel des emplois est néanmoins concentré dans le secteur tertiaire, mais de manière moins marquée qu’en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, 40 % de l’emploi relève du tertiaire marchand, contre 45 % dans la région ; à l’inverse du commerce, les activités d’assurance ou encore l’hébergement et la restauration, sont sous-représentés dans l’emploi en Charente. Le tertiaire non marchand est un peu moins en retrait. Il regroupe l’enseignement, la santé et l’action sociale, ainsi que l’administration publique, seule activité davantage présente dans le département qu’en moyenne régionale. Parmi les plus gros employeurs du département, on trouve le centre hospitalier et la mairie d’Angoulême, le conseil départemental ainsi que la Communauté d’agglomération du Grand Angoulême.

Un niveau de vie inférieur et une pauvreté plus forte

En 2018, la moitié des ménages charentais disposent d’un revenu annuel de 20 640 euros par , soit 650 euros de moins qu’en Nouvelle-Aquitaine et 1 090 euros de moins qu’en France métropolitaine. Il s’agit du quatrième plus faible revenu annuel médian régional. La structure des est davantage constituée de pensions, de rentes et retraites et de prestations qu’au niveau national, au détriment des revenus d’activité et du patrimoine.

En 2018, 15 % des ménages charentais vivent sous le fixé à 60 % du revenu médian, soit avec moins de 1 063 euros par unité de consommation. Le taux de pauvreté est supérieur de 1,4 point à celui de la région. La pauvreté monétaire est particulièrement forte dans les éloignées d’Angoulême et de Cognac (figure 5), comme Val de Charente (19,5 %), Charente Limousine (19,1 %) et Lavalette Tude Dronne (18,9 %), où les employés et les ouvriers sont surreprésentés, comme les personnes les plus âgées.

Figure 5Taux de pauvreté par EPCI en Charente

Taux de pauvreté par EPCI en Charente
Département Code de l’EPCI EPCI Taux de pauvreté en 2018 (en %)
Charente 200072049 CC de Charente Limousine 19,1
Charente 200043016 CC Val de Charente 19,5
Charente 200068914 CC La Rochefoucauld - Porte du Périgord 13,4
Charente 200072023 CC Cœur de Charente 14,5
Charente 200070514 CA du Grand Cognac 11,9
Charente 200029734 CC des 4B Sud Charente 15,2
Charente 200071827 CA du Grand Angoulême 15,0
Charente 200070282 CC Lavalette Tude Dronne 18,9
Charente 241600303 CC du Rouillacais 13,4
Deux-Sèvres 200040244 CA du Bocage Bressuirais 12,4
Deux-Sèvres 200041333 CC de Parthenay-Gâtine 14,8
Deux-Sèvres 200041317 CA du Niortais 11,0
Deux-Sèvres 200041416 CC Airvaudais-Val du Thouet 13,5
Deux-Sèvres 200069748 CC Val de Gâtine 11,4
Deux-Sèvres 247900798 CC du Thouarsais 14,0
Deux-Sèvres 200069755 CC Mellois-en-Poitou 13,9
Deux-Sèvres 200041994 CC Haut Val de Sèvre 10,2
Charente-Maritime 200041523 CC de la Haute-Saintonge 16,3
Charente-Maritime 200041614 CC Aunis Sud 11,0
Charente-Maritime 200041762 CA Rochefort Océan 13,9
Charente-Maritime 200041499 CC Aunis Atlantique 8,7
Charente-Maritime 241700434 CA de la Rochelle 11,7
Charente-Maritime 200041689 CC des Vals de Saintonge Communauté 16,2
Charente-Maritime 241700640 CA Royan Atlantique 12,1
Charente-Maritime 241700459 CC de l'Île de Ré 9,7
Charente-Maritime 241700517 CC Cœur de Saintonge 12,2
Charente-Maritime 241700632 CC de Gémozac et de la Saintonge Viticole 12,0
Charente-Maritime 241700699 CC du Bassin de Marennes 13,4
Charente-Maritime 200036473 CA de Saintes 13,0
Charente-Maritime 241700624 CC de l'Île d'Oléron 13,1
Vienne 200070043 CC Vienne et Gartempe 15,8
Vienne 200069763 CC du Haut-Poitou 9,4
Vienne 200070035 CC du Civraisien en Poitou 16,4
Vienne 248600413 CA Grand Châtellerault 14,9
Vienne 248600447 CC du Pays Loudunais 15,4
Vienne 200043628 CC des Vallées du Clain 7,1
Vienne 200069854 CU du Grand Poitiers 15,4
Haute-Vienne 248719288 CC du Val de Vienne 8,0
Haute-Vienne 200066512 CC Élan Limousin Avenir Nature 10,1
Haute-Vienne 200071942 CC Haut Limousin en Marche 20,6
Haute-Vienne 248719353 CC des Portes de Vassivière 21,0
Haute-Vienne 248719312 CU Limoges Métropole 16,7
Haute-Vienne 248719262 CC Gartempe - Saint-Pardoux 17,5
Haute-Vienne 200070506 CC Pays de Nexon Monts de Chalus 13,4
Haute-Vienne 200059400 CC Porte Océane du Limousin 12,9
Haute-Vienne 248700189 CC du Pays de Saint-Yrieix 16,1
Haute-Vienne 200066520 CC Ouest Limousin 17,7
Haute-Vienne 248719361 CC de Noblat 12,3
Haute-Vienne 200040814 CC Briance Sud Haute Vienne 14,6
Haute-Vienne 248719338 CC Briance-Combade 16,5
Gironde 200070092 CA du Libournais 15,4
Gironde 200044394 CC du Réolais en Sud Gironde 18,8
Gironde 243300316 Bordeaux Métropole 14,0
Gironde 243301504 CA du Bassin d'Arcachon Nord 7,9
Gironde 243300811 CC de l'Estuaire 18,7
Gironde 200069581 CC Convergence Garonne 11,2
Gironde 200069599 CC Rurales de l'Entre-deux-Mers 15,0
Gironde 243300563 CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) 10,4
Gironde 243301447 CC Médoc Estuaire 7,2
Gironde 200035533 CC du Grand Saint-Émilionnais 11,9
Gironde 243301397 CC du Fronsadais 9,1
Gironde 200043982 CC du Bazadais 14,7
Gironde 243301223 CC du Grand Cubzaguais 11,1
Gironde 243301371 CC du Pays Foyen 21,7
Gironde 243301389 CC Médullienne 7,9
Gironde 243301264 CC de Montesquieu 5,6
Gironde 200043974 CC du Sud Gironde 13,9
Gironde 243301215 CC du Créonnais 8,3
Gironde 243301405 CC du Val de l'Eyre 7,6
Gironde 243301439 CC des Portes de l'Entre-deux-Mers 7,2
Gironde 200023794 CC de Blaye 15,3
Gironde 200069995 CC Médoc Cœur de Presqu'île 15,7
Gironde 243301249 CC du Secteur de Saint-Loubès 8,1
Gironde 243301355 CC des Coteaux Bordelais 6,8
Gironde 243301454 CC Castillon/Pujols 17,9
Gironde 243301165 CC Jalle-Eau-Bourde 5,1
Gironde 200070720 CC Médoc Atlantique 14,2
Gironde 243301181 CC Latitude Nord Gironde 12,8
Dordogne 200071819 CC du Périgord Nontronnais 19,1
Dordogne 200040392 CA Le Grand Périgueux 13,8
Dordogne 200041150 CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort 17,0
Dordogne 200034833 CC des Bastides Dordogne-Périgord 16,0
Dordogne 200041051 CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède 19,3
Dordogne 200040400 CC du Périgord Ribéracois 18,2
Dordogne 242401024 CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord 16,6
Dordogne 200040830 CC du Pays de Fénelon 14,4
Dordogne 200041168 CC de la Vallée de l'Homme 18,5
Dordogne 200040889 CC de Portes Sud Périgord 18,2
Dordogne 200069094 CC Isle et Crempse-en-Périgord 17,0
Dordogne 200040095 CC Isle Vern Salembre en Périgord 14,5
Dordogne 200070647 CA Bergeracoise 17,2
Dordogne 200041440 CC de Domme-Villefranche du Périgord 19,4
Dordogne 200027217 CC Sarlat-Périgord Noir 14,9
Dordogne 200041572 CC Dronne et Belle 15,3
Dordogne 200034197 CC de Montaigne Montravel et Gurson 17,9
Dordogne 242400752 CC Périgord-Limousin 17,8
Dordogne 200040384 CC Isle Double Landais 17,0
Dordogne 242400935 CC du Pays de Saint-Aulaye 21,3
  • Source : Insee, Filosofi 2018

Figure 5Taux de pauvreté par EPCI en Charente

  • Source : Insee, Filosofi 2018

Les ménages les plus touchés sont les familles monoparentales (32 %), les hommes seuls (21,5 %) et les femmes seules (20,8 %). Être en couple protège mieux de la pauvreté. Avec ou sans enfant, ils sont moins nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté qu’en moyenne départementale.

La pauvreté monétaire diminue aussi avec l’âge : 18 % pour les personnes âgées entre 30 et 39 ans, 17 % pour les 40-49 ans, 15 % pour les 50-59 ans et 10 % pour les 60-74 ans. Au-delà de 75 ans néanmoins, les personnes sont plus nombreuses à vivre seules, ce qui entraîne un taux de pauvreté plus important.

La précarité n’est pas seulement monétaire et certaines difficultés dans la vie quotidienne peuvent découler de l’éloignement aux commerces et services utiles au quotidien. Neuf Charentais sur dix disposent, à moins de 7 minutes en voiture, d’équipements de la , c’est-à-dire des commerces de proximité comme une boulangerie ou une supérette, des écoles, des services aux particuliers et des équipements sportifs.

La part de la population plus éloignée des équipements (8 %) est supérieure à la moyenne régionale. Elle est particulièrement élevée en dehors des communautés d’agglomération qui regroupent davantage de population et de services, variant de 13 % dans la Communauté de communes de La Rochefoucauld – Porte du Périgord, limitrophe du Grand Angoulême, à 20 % dans celle de Lavalette Tude Dronne.

Publication rédigée par :Gwenaël Delamarre (Insee)

Définitions

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.

Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.

Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.

L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).

Pour en savoir plus

L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.

Garrigues N., Granet B., « La Charente à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 22, avril 2016.

Lampin D., Bonotaux J., « Bordeaux-Aquitaine et Cognac-Charentes, piliers de la filière viti-vinicole », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 55, avril 2018.