Insee
Insee Première · Juillet 2021 · n° 1866
Insee PremièreDébut 2021, l’activité s’améliore dans le commerce, après avoir plongé en 2020

Corinne Darmaillacq, Bertrand Froc, Pascal Lévy, Philippe Pottier, Nadège Pradines, Arnaud Rousset (Insee)

En 2020, en France, les ventes plongent dans le commerce non alimentaire en magasin et le commerce et la réparation d’automobiles sous l’effet de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ces secteurs ont été particulièrement touchés par les fermetures administratives, les confinements et les couvre-feux. Dans le commerce de gros, les ventes se replient dans presque tous les secteurs.

À l’inverse, les ventes du commerce alimentaire en magasin rebondissent. L’activité accélère dans le commerce hors magasin, avec le développement de la vente en ligne.

En 2020, l’emploi salarié du commerce fléchit de 1,0 %, mais il résiste mieux que dans le tertiaire marchand hors intérim (– 2,4 %).

Au premier trimestre 2021, le volume des ventes dépasserait son niveau du premier trimestre 2019 dans tous les secteurs commerciaux.

Les ventes des secteurs commerciaux fléchissent en 2020 dans un contexte de crise historique

En 2020, dans un contexte de baisse historique du PIB en France, les dépenses de consommation des ménages reculent nettement en volume (– 7,1 % en euros constants, après + 1,8 % en 2019). L’investissement se replie fortement (– 8,6 % après + 4,0 %), en particulier celui des ménages (– 12,1 %), mais de façon moins prononcée pour les entreprises non financières (− 7,7 %). Les échanges extérieurs ont été très fortement affectés par la crise sanitaire : en volume, les exportations diminuent de 15,8 % et les importations de 11,9 %. Dans ce contexte, les ventes du commerce de détail se retournent (– 3,0 % en volume, figure 1) mettant fin à une décennie de croissance régulière. Le repli des ventes est d’une ampleur comparable dans le commerce de gros (– 3,2 %). Il est beaucoup plus marqué dans le commerce et la réparation d’automobiles (– 10,8 %).

Figure 1 - Ventes du commerce en 2019 et 2020

évolution en %
Figure 1 - Ventes du commerce en 2019 et 2020 (évolution en %) - Lecture : en 2020, les ventes du commerce de gros baissent de 3,2 % en volume et de 4,3 % en valeur.
Volume 2019sd Volume 2020p Valeur 2019sd Valeur 2020p
Commerce de gros 2,4 – 3,2 2,9 – 4,3
Intermédiaires 1,4 – 2,2 2,1 – 4,3
Commerce de gros hors intermédiaires 2,6 – 3,4 3,1 – 4,3
Commerce de détail et artisanat commercial 0,1 – 3,0 1,0 – 2,6
Commerce à dominante alimentaire en magasin – 1,6 1,3 0,6 2,8
Commerce à dominante non alimentaire en magasin 1,3 – 9,3 1,1 – 9,9
Commerce hors magasin 2,8 5,9 2,9 6,4
Commerce et réparation d'automobiles 3,2 – 10,8 3,7 – 10,4
  • Note : sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
  • Lecture : en 2020, les ventes du commerce de gros baissent de 3,2 % en volume et de 4,3 % en valeur.
  • Source : Insee, comptes du commerce, base 2014.

Figure 1 - Ventes du commerce en 2019 et 2020

  • Note : sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
  • Lecture : en 2020, les ventes du commerce de gros baissent de 3,2 % en volume et de 4,3 % en valeur.
  • Source : Insee, comptes du commerce, base 2014.

Les ventes en gros sont freinées par la baisse d’activité des différents secteurs économiques

Dans le commerce de gros, l’activité a été pénalisée par la crise sanitaire dans tous les secteurs, à l’exception de celui des grossistes de produits agricoles bruts. Les  en volume diminuent de 3,2 % en 2020, après + 2,4 % sur l’ensemble de l’année 2019. Dans le commerce de produits agricoles bruts, les ventes en gros d’animaux vivants accélèrent (+ 9,0 %), en raison d’une forte demande de viande porcine en Chine, dont la production locale est toujours pénalisée par la peste porcine africaine. À l’inverse, les ventes des grossistes en céréales reculent en 2020 (– 2,6 %) comme en 2019 (– 2,3 %). En 2020, les ventes en volume du commerce de gros de produits alimentaires se dégradent (– 5,5 %). En particulier, les ventes des grossistes en boissons se contractent fortement en volume (– 11,4 %), la fermeture des restaurants et débits de boissons pendant les confinements et le repli des échanges extérieurs ayant réduit leurs débouchés. L’activité des grossistes en biens domestiques se réduit légèrement (– 1,0 %) sous l’effet d’évolutions contrastées : les ventes de produits pharmaceutiques restent dynamiques (+ 4,5 %) tandis que les fermetures des magasins de détail pèsent sur l’activité des grossistes en habillement et chaussures (– 15,6 %). En 2020, les ventes en volume des grossistes en équipements de l’information et de la communication baissent (– 3,9 %). Les ventes d’ordinateurs et équipements périphériques résistent grâce aux besoins liés au télétravail et à l’enseignement à distance, mais ne compensent pas la baisse des ventes de composants et équipements électroniques. L’activité des grossistes en équipements industriels (– 7,2 %) a été marquée par la détérioration de l’activité dans l’industrie.

Le commerce de détail non alimentaire est très affecté par les mesures sanitaires

Dans le commerce de détail, l’activité du commerce non alimentaire en magasin a particulièrement souffert de la crise sanitaire et des mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie (confinements successifs, fermeture des magasins non essentiels, etc.) : elle se contracte de 9,3 % en 2020. Les ventes des grands magasins s’effondrent (– 37,6 %). Au sein des commerces non alimentaires spécialisés, les situations sont différenciées : les ventes se maintiennent dans l’équipement du foyer (+ 0,9 %) ; elles progressent notamment dans l’électroménager (+ 13,4 %) et le bricolage en grande surface (+ 4,6 %) mais refluent pour les meubles (– 9,9 %). L’activité des commerces de pharmacie, articles médicaux et orthopédiques est dynamique (+ 3,6 %). Elle est en revanche en fort repli pour l’habillement et les chaussures (– 21,6 %), la culture et les loisirs (– 14,9 %) et la parfumerie (– 13,0 %).

L’activité du commerce et de la réparation d'automobiles et de motocycles chute de 10,8 %. Avec l’arrêt de l’activité des concessionnaires automobiles pendant le confinement du printemps 2020, les immatriculations de voitures particulières neuves diminuent d’un quart sur l’ensemble de l’année.

Le commerce alimentaire en magasin rebondit

En 2020, les ventes du commerce alimentaire en magasin progressent de 1,3 % après une baisse de 1,6 % en 2019. Les petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés sont favorisés par leur proximité des consommateurs (+ 9,0 % de ventes). Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, les boucheries-charcuteries (+ 5,2 %) et les primeurs (+ 8,9 %) ont bénéficié de la confection des repas à domicile, tandis que les boulangeries-pâtisseries (– 5,4 %) et les cavistes (– 3,0 %) ont pâti de la chute de la restauration hors domicile et des occasions festives, et de l’engouement pour le « fait-maison ». Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale (hors carburants) se redressent (+ 1,4 % après – 2,7 % en 2019). Elles rebondissent dans les supermarchés (+ 4,6 % après – 1,0 %) mais continuent de baisser dans les hypermarchés (– 1,2 % après – 4,0 %). En effet, selon l’enquête mensuelle sur l’activité des grandes surfaces alimentaires (Emagsa), les ventes de produits alimentaires dans les hypermarchés ont nettement moins progressé que dans les supermarchés, notamment durant le premier confinement. Les ventes de produits non alimentaires ont pour leur part subi une chute beaucoup plus marquée en novembre, avec la fermeture des rayons de produits considérés comme non essentiels.

Le  augmente fortement (+ 5,9 % après + 2,8 %). Selon la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les ventes en ligne des enseignes magasins se sont développées en 2020, avec une accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive pendant les deux confinements. Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet accélèrent (+ 7,5 % après + 3,0 %).

Les commerçants ont modérément recouru aux mesures publiques de soutien de l’activité

Pendant le premier confinement, 60 % des sociétés commerciales de 10 salariés ou plus (5 ou plus dans le commerce de détail) ont déclaré avoir utilisé le dispositif d’activité partielle, mais également les délais de paiement des échéances sociales (47 %) et les prêts garantis par l’État (36 %, figure 2). Ces taux de recours sont moins élevés que ceux de l’ensemble des sociétés. Selon la Dares, en mars 2020, au début du premier confinement, le commerce représentait 19 % des salariés effectivement placés en activité partielle, une proportion supérieure à son poids dans l’emploi salarié privé en 2019 (16 %). Le recours à ce dispositif est cependant moins marqué que dans l’hébergement-restauration (13 % des salariés en activité partielle pour une part de 5 % de l’emploi salarié).

Figure 2 - Recours aux mesures d’aides pendant le premier confinement de 2020

en % du nombre de sociétés
Figure 2 - Recours aux mesures d’aides pendant le premier confinement de 2020 (en % du nombre de sociétés) - Lecture : pendant le premier confinement de 2020, 70 % des sociétés ont eu recours au dispositif de chômage partiel.
Commerce Ensemble des secteurs
Activité partielle 60 70
Délais de paiement des échéances sociales 47 53
Prêt garanti par l’État 36 41
Rééchelonnement des crédits bancaires 27 30
Délais de paiement des échéances fiscales 22 24
Report des factures, loyers 20 18
Aide de 1 500 euros pour les TPE et indépendants 13 10
  • Note : les catégories sollicitées par moins de 2 % des sociétés ne sont pas reportées ici.
  • Lecture : pendant le premier confinement de 2020, 70 % des sociétés ont eu recours au dispositif de chômage partiel.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus, sauf pour le commerce de détail (sociétés de 5 salariés ou plus).
  • Source : Insee, enquête Impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des sociétés 2020.

Figure 2 - Recours aux mesures d’aides pendant le premier confinement de 2020

  • Note : les catégories sollicitées par moins de 2 % des sociétés ne sont pas reportées ici.
  • Lecture : pendant le premier confinement de 2020, 70 % des sociétés ont eu recours au dispositif de chômage partiel.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus, sauf pour le commerce de détail (sociétés de 5 salariés ou plus).
  • Source : Insee, enquête Impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des sociétés 2020.

Fin 2020, l’emploi salarié commercial revient à son niveau de début 2019

En 2020, l’emploi salarié du commerce fléchit de 1,0 % avec la crise sanitaire (figure 3) ; le secteur perd 32 200 emplois salariés sur l’année après en avoir gagné 40 800 en 2019. En fin d’année, l’emploi salarié du commerce revient à un niveau proche de celui de la fin du premier trimestre 2019. L’emploi salarié commercial résiste mieux que celui du tertiaire marchand (hors intérim ; – 2,4 % en 2020). L’emploi salarié du commerce de détail se replie de 1,0 % en 2020. Il progresse dans le commerce alimentaire (+ 1,4 %) et la vente à distance (+ 11,8 %) mais chute dans le commerce non alimentaire en magasin (– 3,5 %). Les effectifs salariés du commerce de gros reculent de 1,3 % en 2020. L’emploi se contracte dans tous les secteurs, en particulier dans le commerce de gros de produits alimentaires, boissons et tabac (– 3,1 %). L’emploi salarié dans le commerce et la réparation d’automobiles cesse de croître (– 0,3 %), mais résiste mieux que les autres secteurs commerciaux grâce à la progression des effectifs dans l’entretien et la réparation.

Après une chute d’un tiers au premier trimestre, l’emploi intérimaire commercial se redresse et termine en baisse de 6,4 % fin 2020. Le recours à l’intérim recule dans le commerce et la réparation d’automobiles et le commerce de gros mais progresse dans le commerce de détail.

Figure 3 - Évolution des effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce depuis 1998

base 100 en 1998
Figure 3 - Évolution des effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce depuis 1998 (base 100 en 1998) - Lecture : dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 15 % entre 1998 et 2020.
Commerce et réparation d'automobiles Commerce de gros Commerce de détail Ensemble du commerce
1998 100,0 100,0 100,0 100,0
1999 102,3 101,8 103,4 102,7
2000 105,0 103,9 107,1 105,7
2001 107,6 105,5 111,1 108,7
2002 109,6 105,4 112,6 109,7
2003 109,6 105,2 114,0 110,4
2004 108,5 104,6 115,1 110,6
2005 108,1 105,4 115,6 111,0
2006 108,2 105,0 117,2 111,7
2007 108,1 105,8 119,5 113,2
2008 106,4 105,4 119,0 112,5
2009 104,8 102,2 119,1 111,3
2010 104,7 101,8 119,8 111,5
2011 104,6 102,4 121,1 112,4
2012 102,2 101,8 121,0 111,8
2013 100,1 101,0 121,6 111,5
2014 99,1 100,6 121,9 111,4
2015 100,0 100,4 123,4 112,2
2016 101,3 99,7 124,7 112,9
2017 103,6 100,2 126,1 114,1
2018 106,5 100,8 126,2 114,7
2019 108,5 101,6 128,0 116,2
2020 108,3 100,2 126,8 115,0
  • Lecture : dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 15 % entre 1998 et 2020.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3 - Évolution des effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce depuis 1998

  • Lecture : dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 15 % entre 1998 et 2020.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

La fermeture des commerces non essentiels de début 2021 a un impact moins marqué qu'en 2020

Les fermetures des commerces non essentiels ont un impact très différent en 2020 et 2021, ainsi que l’illustrent les évolutions de dépenses par carte bancaire CB (figure 4). Du 3 avril au 19 mai 2021, les dépenses dans l’habillement sont en moyenne très inférieures à leur niveau de la période équivalente de 2019 (– 56 %), mais la baisse est beaucoup moins prononcée qu’entre le 17 mars et le 11 mai 2020 (– 85 %). La situation est comparable pour les dépenses en meubles ou en carburant. Pour les magasins de quincaillerie, les dépenses par carte bancaire CB sont supérieures pendant la fermeture de 2021 par rapport à 2019 (+ 19 %), alors que la fermeture de 2020 avait réduit leur niveau de moitié (– 48 %). Les dépenses alimentaires par carte bancaire CB se sont maintenues en 2021 (+ 22 %) à un niveau équivalent à celui de 2020 (+ 19 %). Les dépenses ont augmenté dans le e-commerce généraliste.

Figure 4a - Évolution des transactions par cartes bancaires CB lors de la fermeture des commerces non essentiels, dans l'habillement

Figure 4a - Évolution des transactions par cartes bancaires CB lors de la fermeture des commerces non essentiels, dans l'habillement
Les données détaillées sont disponibles dans le fichier à télécharger.

Figure 4a - Évolution des transactions par cartes bancaires CB lors de la fermeture des commerces non essentiels, dans l'habillement

  • Note : données lissées sur 7 jours glissants. L'année 2020, bissextile, comporte un 29 février.
  • Lecture : le jour de la fermeture des commerces non essentiels de 2021 (03/04/2021), les dépenses en habillement étaient inférieures de 17 % à leur montant du jour équivalent de 2019 (06/04/2019). Le jour de la réouverture (19/05/2021), elles étaient supérieures de 41 % à leur niveau du jour équivalent de 2019 (22/05/2019).
  • Sources : Cartes Bancaires CB, calculs Insee.

Au premier trimestre 2021, l’activité dépasserait le niveau du premier trimestre 2019

Au premier trimestre 2021, le volume des ventes dépasserait son niveau du premier trimestre 2019 dans tous les secteurs commerciaux (figure 5), en particulier dans le commerce de gros non alimentaire (+ 4 %) et dans le commerce de détail alimentaire (+ 7 %). Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet culmineraient à 31 % au-dessus de leur niveau du premier trimestre 2019.

Figure 5 - Évolution du volume des ventes dans le commerce par trimestre en 2020 et début 2021

évolution en % par rapport au même trimestre de 2019
Figure 5 - Évolution du volume des ventes dans le commerce par trimestre en 2020 et début 2021 (évolution en % par rapport au même trimestre de 2019) - Lecture : les ventes du commerce de détail alimentaire ont augmenté de 7,3 % au 1er trimestre 2021 par rapport au 1er trimestre 2019.
2020 2021
T1 T2 T3 T4 T1
Commerce de détail alimentaire 4,2 0,4 3,3 3,8 7,3
Commerce de gros de produits alimentaires et agricoles 3,8 – 4,4 0,9 – 1,0 – 0,1
Commerce de détail non alimentaire hors vente à distance – 25,2 – 17,4 2,3 – 2,9 1,4
Commerce de gros non alimentaire – 11,3 – 11,5 0,3 0,3 3,9
Commerce et réparation d'automobiles – 40,1 – 31,6 6,9 – 3,7 1,1
Vente à distance – 3,8 10,2 7,7 25,0 30,8
  • Lecture : les ventes du commerce de détail alimentaire ont augmenté de 7,3 % au 1er trimestre 2021 par rapport au 1er trimestre 2019.
  • Source : volumes des ventes dans le commerce issus des déclarations mensuelles de TVA, données brutes, Insee, calculs comptes du commerce.

Figure 5 - Évolution du volume des ventes dans le commerce par trimestre en 2020 et début 2021

  • Lecture : les ventes du commerce de détail alimentaire ont augmenté de 7,3 % au 1er trimestre 2021 par rapport au 1er trimestre 2019.
  • Source : volumes des ventes dans le commerce issus des déclarations mensuelles de TVA, données brutes, Insee, calculs comptes du commerce.

En mai 2021, fort rebond du climat des affaires dans le commerce

Selon les enquêtes de conjoncture, en mai 2021, le climat des affaires rebondit fortement dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation d'automobiles par rapport à avril, avec l'allègement programmé des restrictions sanitaires et notamment la réouverture des commerces non essentiels le 19 mai. Le solde d'opinion des chefs d’entreprise sur les perspectives d'activité repasse, pour la première fois depuis février 2020, au-dessus de sa moyenne de longue période. Dans le commerce de gros, les soldes d’opinion des chefs d’entreprise sur les perspectives d’activité, sur les intentions de commandes et sur les commandes à livrer à l’étranger s’améliorent fortement entre mars et mai 2021. Ils atteignent leur niveau le plus élevé depuis début 2018, bien au-dessus de leur moyenne de longue période.

Publication rédigée par :Corinne Darmaillacq, Bertrand Froc, Pascal Lévy, Philippe Pottier, Nadège Pradines, Arnaud Rousset (Insee)

Sources

Les données utilisées dans cette publication sont principalement issues des comptes annuels du commerce.

Définitions

À la différence du chiffre d’affaires, les ventes de marchandises ne comprennent pas les ventes de services, ni celles des biens produits par les commerçants.

Le commerce hors magasin rassemble la vente à distance, la vente à domicile et le commerce de détail sur éventaires et marchés. Il correspond ici au rassemblement des groupes 478 et 479 de la nomenclature d’activité française.

Pour en savoir plus

Insee, Notes et points de conjoncture.

Insee, « La situation du commerce en 2020, tendances 2021 », Document de travail n° E2021/01, juillet 2021.

Dares, « Ouvrir dans un nouvel ongletLe marché du travail pendant la crise sanitaire », Dossier de la Dares, juin 2021.

Amoureux V., Héam J.-C., Laurent T., « Les comptes de la Nation en 2020 - Baisse historique du PIB, mais résilience du pouvoir d’achat des ménages », Insee Première n° 1860, mai 2021.

Bédué M., Cohen C., « Le commerce de proximité : des pôles plus florissants en périphérie qu’en centre-ville », Insee Première n° 1858, mai 2021.

Otte L., « Ouvrir dans un nouvel ongletEn 2020, l’activité partielle a concerné tous les secteurs et tous les profils de salariés », Dares Focus n° 13, avril 2021.

Dares, « Ouvrir dans un nouvel ongletActivité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en mars 2021 », Vue d’ensemble des résultats de l’enquête Acemo flash Covid-19, avril 2021.

Laïb N., « Les réseaux d’enseigne dégagent près de 60 % du chiffre d’affaires dans le commerce des biens d’équipement », Insee Première n° 1843, mars 2021.