Sur le plan économique, le Pays du Bocage offre 33 300 emplois en 2017. Le système productif s’appuie, plus qu’ailleurs, sur l’industrie, notamment agro-alimentaire et métallurgique, qui fournit un emploi sur quatre, mais aussi l’agriculture qui, elle, est tournée vers l’élevage. Le territoire a perdu 3 000 emplois entre 2007 et 2017, dont la moitié dans l’industrie, mais aussi dans la construction, le commerce et les autres services marchands. Les dernières années ont néanmoins connu une stabilisation des effectifs. Pour autant, cette contraction de l’emploi ne s’est pas répercutée en totalité sur le chômage local mais a été absorbée pour les deux tiers par une diminution de la population active. Au cours de cette période, les industries agro-alimentaires et les services non marchands ont constitué les seuls moteurs de l’emploi local. Les effectifs des activités de services aux personnes âgées ont progressé d’un quart en dix ans, en réponse aux besoins croissants liés au vieillissement démographique.

Proportionnellement au nombre d’établissements actifs, les créations de structures nouvelles sont légèrement moins dynamiques que dans les territoires comparables, même si l’écart tend à se réduire. Entre 2008 et 2017, la baisse de l’emploi dans ce territoire résulte en premier lieu de pertes nettes d’effectifs dans les établissements pérennes. L’insuffisance d’emplois apportés par les structures nouvellement créées pour compenser les suppressions dans les autres structures ne fait que renforcer la cause principale. Les transferts d’établissements entre ce territoire et l’extérieur n’ont joué qu’un rôle marginal dans le recul de l’emploi au cours de cette période.

Au sein du Pays du Bocage, les habitants de la CA Flers Agglo bénéficient d’une bonne accessibilité aux équipements et aux services. Les temps d’accès sont à l’inverse parfois assez élevés pour ceux des communes du Val d’Orne ou de la partie sud-ouest du Pays, notamment pour les services qui ne sont offerts que dans les pôles urbains. Les services liés à la santé libérale ont évolué de façon duale sur le territoire, avec une diminution du nombre de médecins généralistes comme spécialistes, mais une progression de la plupart des catégories paramédicales. Quant au nombre de commerces, il progresse légèrement, mais cette croissance est principalement portée par les activités liées à l’automobile et aux soins esthétiques. Le nombre de commerces alimentaires diminue et les communes qui en ont gagné, entre 2014 et 2019, sont moins nombreuses que celles qui en ont perdu. En 2019, plus d’une commune sur trois ne possède pas de commerce alimentaire.