Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesUn redémarrage lent et teinté d’inquiétudes Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2020

Frédéric Lahi, Yann Leurs, Annelise Robert (Insee)

La crise sanitaire imposant un confinement du 17 mars au 10 mai a fortement ralenti l’activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes comme en France. Le redémarrage se fait lentement. Au deuxième trimestre 2020, l’emploi salarié est toujours en recul, moins important qu’en début d’année. L’emploi dans la construction a réussi à se maintenir pendant la crise. Au contraire, les effectifs salariés du tertiaire marchand hors intérim subissent toujours de fortes répercussions. Cependant, l’emploi intérimaire est reparti à la hausse et le recours à l’activité partielle a décru continûment depuis mai. Le secteur du tourisme ressent toujours d’importants effets de la crise. Dans l’été, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité reflue, sans effacer le choc du confinement. Les mises en chantier de logements ont été sévèrement freinées mais les créations d’entreprises ont bien rebondi.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 24
Paru le :Paru le13/10/2020
Frédéric Lahi, Yann Leurs, Annelise Robert (Insee)
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 24- Octobre 2020

La crise sanitaire consécutive à la pandémie de la covid-19 continue de faire sentir ses effets dans l’économie, malgré des améliorations certaines. L’activité régionale a atteint un minimum en avril (31 % en dessous de son niveau d’avant-crise), avant un rebond en mai (18 %) et en juin (9 %). Elle aurait continué à progresser au long de l’été, plus lentement, pour s’établir en septembre à 4 % en dessous de son niveau d’avant-crise. La tendance régionale est quasiment identique à ce qui est observé au niveau national.

La pérennité de cette reprise d’activité reste conditionnée à l’évolution de l’épidémie en France et en région. De nouvelles mesures pour lutter contre la propagation de la covid-19 pourraient mettre à mal plusieurs secteurs d’activité, dont l’hébergement-restauration et les activités récréatives et de loisirs.

Repli limité de l’emploi salarié

À la fin du deuxième trimestre 2020, l’emploi salarié en Auvergne-Rhône-Alpes recule de 0,6 %, après une baisse beaucoup plus marquée au premier trimestre (– 2,2 %). Alors que la région a été durement frappée par l’arrêt de l’activité en début de confinement, elle s’en sort un peu mieux ce trimestre que l’ensemble de la France. Au niveau national, l’emploi se contracte de 0,9 % après – 2,0 %. Avec la perte de 17 000 emplois ce trimestre, Auvergne-Rhône-Alpes retrouve son niveau d’emploi d’il y a trois ans (figure 1). Le secteur privé (– 0,4 %), représentant plus des trois quarts des salariés, est moins affecté ce trimestre que le secteur public en baisse de 1,0 %, notamment du fait de la suspension de recrutement de contractuels et de vacataires ce printemps.

Figure 1L'emploi salarié reste mal orientéÉvolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
L'emploi salarié reste mal orienté (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,2 100,2 100,31 100,27
T2 2011 100,32 100,31 100,46 100,4
T3 2011 100,14 100,25 100,36 100,4
T4 2011 100,3 100,3 100,45 100,42
T1 2012 100,42 100,32 100,52 100,4
T2 2012 100,43 100,29 100,45 100,33
T3 2012 100,65 100,14 100,61 100,07
T4 2012 100,44 100,03 100,29 99,95
T1 2013 100,59 100,04 100,32 99,91
T2 2013 100,68 99,92 100,31 99,66
T3 2013 100,86 100,09 100,7 99,81
T4 2013 101,23 100,37 100,94 99,95
T1 2014 101,17 100,41 100,9 99,9
T2 2014 101,17 100,44 100,81 99,93
T3 2014 101,04 100,33 100,63 99,77
T4 2014 101,38 100,43 100,91 99,83
T1 2015 101,16 100,38 100,67 99,78
T2 2015 101,41 100,61 100,93 99,99
T3 2015 101,58 100,7 101,12 100,12
T4 2015 101,86 100,88 101,47 100,34
T1 2016 102 101,06 101,67 100,54
T2 2016 102,31 101,32 102,01 100,84
T3 2016 102,79 101,6 102,55 101,15
T4 2016 102,77 101,7 102,62 101,29
T1 2017 103,29 102,09 103,27 101,79
T2 2017 103,73 102,43 103,85 102,21
T3 2017 104,24 102,7 104,44 102,63
T4 2017 104,66 103,08 105,06 103,18
T1 2018 104,82 103,25 105,25 103,39
T2 2018 104,87 103,31 105,35 103,54
T3 2018 105 103,44 105,56 103,7
T4 2018 105,46 103,73 106,08 104,05
T1 2019 105,76 104,1 106,48 104,51
T2 2019 105,88 104,35 106,56 104,76
T3 2019 106,06 104,55 106,78 104,99
T4 2019 106,53 104,93 107,43 105,49
T1 2020 104,18 102,88 104,41 102,86
T2 2020 103,61 101,99 103,97 102,01
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1L'emploi salarié reste mal orientéÉvolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La Savoie limite les dégâts

Tout comme l’Ain et la Haute-Savoie, la Savoie a été durement touchée avec l’arrêt du tourisme hivernal au précédent trimestre, mais l’emploi y repart à la hausse de 0,4 %. L’Ain reste stable. La Haute-Savoie, en revanche, continue de perdre des emplois à un rythme plus modéré que précédemment (– 1,3 % après – 2,8 %). Elle reste le département où les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi sont les plus importantes, suivi de près par l’Ardèche sur cet indicateur (– 1,2 %).

En l’espace d’un an, le Rhône, l’Isère et la Savoie amortissent mieux la crise avec une baisse de l’emploi salarié qui n’est « que » de 1,5 %. À l’opposé, la Haute-Savoie et l’Allier enregistrent des pertes supérieures à 3,5 %.

L’intérim repart à la hausse

Après un premier trimestre en chute libre (– 40,0 %), l’emploi intérimaire rebondit de 23,8 % dans la région (figure 2). En France, le rythme est légèrement moins élevé (+ 23,0 %). Cependant, le niveau atteint est loin de celui d’avant la crise sanitaire. La région ne compte pas plus d’intérimaires aujourd’hui qu’il y a cinq ans. La reprise est plus ou moins marquée selon les départements : la hausse s’étage de 12,9 % en Haute-Savoie à 42,3 % dans l’Ain.

Figure 2Rebond partiel de l'emploi intérimaireÉvolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Rebond partiel de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 101,66 101,1
T2 2011 100,03 101,55
T3 2011 98,4 100,12
T4 2011 96,2 99,38
T1 2012 92,37 94,99
T2 2012 88,74 91,98
T3 2012 85,85 88,02
T4 2012 81,97 85,4
T1 2013 85,63 88,18
T2 2013 87,58 87,16
T3 2013 89,73 89,79
T4 2013 90,14 90,3
T1 2014 89,74 89,35
T2 2014 90,82 91,19
T3 2014 87,92 88,9
T4 2014 89,68 90,14
T1 2015 88,79 89,76
T2 2015 92,73 93,42
T3 2015 98,19 96,99
T4 2015 98,5 99,63
T1 2016 98,36 99,28
T2 2016 102,08 102,21
T3 2016 104,22 105,52
T4 2016 110,98 110,85
T1 2017 115,54 115,42
T2 2017 120,95 120,29
T3 2017 123,53 124,32
T4 2017 129,33 130,87
T1 2018 130,12 129,57
T2 2018 127,68 127,85
T3 2018 127,5 127,77
T4 2018 126,48 126,6
T1 2019 126,86 127,36
T2 2019 125,3 126,93
T3 2019 125,45 126,5
T4 2019 126,15 126,17
T1 2020 75,69 75,18
T2 2020 93,72 92,48
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Rebond partiel de l'emploi intérimaireÉvolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En comparant à la situation un an auparavant, la région recense 27 500 intérimaires de moins, correspondant à une baisse de 25,2 %. La Savoie est la moins touchée avec une perte de 15,5 % alors que la Haute-Savoie voisine perd 37,0 % de ses intérimaires.

Stabilité dans la construction, répercussions importantes sur le tertiaire marchand

En Auvergne-Rhône-Alpes, le secteur de la construction tire son épingle du jeu en ne perdant pas de salariés sur l’ensemble du premier semestre 2020 (figure 3). Les gains en Ardèche, dans la Drôme ainsi que dans le Rhône compensent les pertes enregistrées dans les autres départements ce trimestre. Du fait d’un second semestre 2019 dynamique, l’emploi dans la construction est en hausse de 1,3 % sur un an.

L’emploi dans le secteur industriel diminue de 0,7 % au deuxième trimestre 2020, plus fortement qu’au trimestre précédent (– 0,3 %). Cela représente une perte de 3 600 emplois. Au niveau national, le ralentissement de ce secteur atteint – 0,9 %. La Loire (– 0,2 %) et la Savoie (– 0,4 %) ressentent moins les effets de la crise alors que l’Allier et le Cantal subissent une baisse supérieure à 1,3 %. L’emploi dans l’énergie et le traitement des eaux se réduit de 0,4 % et celui dans la fabrication de matériel de transport décroît de 1,5 %, malgré le soutien offert par le dispositif d’activité partielle.

Figure 3Le secteur tertiaire contribue fortement aux pertes d’emploiÉvolution de l’emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

Le secteur tertiaire contribue fortement aux pertes d’emploi
Secteur d’activité Effectif au 2e trimestre 2020 Évolution par rapport au 1er trimestre 2020 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 24 200 -800 -3,2 -1,5 0,9
Industrie 483 500 -3 600 -0,7 -0,9 -1,1
Construction 183 800 0 0,0 0,0 1,3
Tertiaire marchand hors intérim 1 282 800 -19 800 -1,5 -1,9 -1,9
Intérim 81 500 15 700 23,8 23,0 -25,2
Tertiaire non marchand 920 100 -8 100 -0,9 -0,9 -1,2
Ensemble 2 975 900 -16 500 -0,6 -0,9 -2,2
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement par la MSA. L’Insee réalise une estimation, en prolongeant les tendances des trimestres précédents et à partir des déclarations administratives.
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les services marchands hors intérim comptent 19 800 salariés en moins, soit une baisse de 1,5 %, plus modérée qu’en France (– 1,9 %). Dans la région, 9 600 de ces emplois appartenaient au domaine de l’hébergement et de la restauration qui est fortement touché, à hauteur de – 7,3 % au deuxième trimestre 2020 (– 7,6 % au niveau national). Au mois de mars, la fermeture des établissements à cause du confinement avait déjà fait chuter l’emploi de 5,5 % sur le premier trimestre. Le secteur des autres activités de service, comprenant notamment les arts du spectacle et des loisirs, perd 7 350 salariés, correspondant à une baisse de 2,8 %.

Le nombre de salariés du tertiaire non marchand baisse de 8 100 unités par rapport au trimestre précédent (– 0,9 %), du fait de la perte d’emplois dans les établissements ne concernant pas la santé humaine. Le rythme est similaire à celui de la France hors Mayotte. L’Isère et le Rhône, en baisse de 1,3 %, cumulent à eux deux près des deux tiers des emplois supprimés du secteur.

En juin, un salarié sur quinze reste en situation d’activité partielle

Les entreprises confrontées à des pertes d’activité liées à la crise sanitaire ont largement utilisé la possibilité de demander la mise en activité partielle d’une partie de leurs salariés. Après un pic proche de 28 % durant les semaines des 30 mars et 6 avril, la part des salariés des établissements régionaux en situation d’activité partielle a progressivement décru, passant sous la barre des 20 % la semaine du 11 mai, au début du « déconfinement ». En juin, le taux de recours à l’activité partielle tombe à 6,7 % en moyenne sur le mois, soit environ un salarié sur quinze. La proportion des arrêts de travail pour maladie ou garde d’enfants est elle aussi en forte réduction (2,4 % en moyenne en juin, contre 2,9 % en mai et 6,9 % en avril), tendant à rejoindre des niveaux proches de l’avant-confinement.

Au total, la part des salariés concernés par une activité partielle ou un arrêt pour maladie ou garde d’enfants est de 9,1 % en juin, après 19,9 % en mai et 33,7 % en avril. Cette part est très variable selon le secteur (figure 4). En juin, elle est la plus élevée dans les services marchands (9,8 %), et légèrement inférieure à la moyenne régionale dans l’industrie (8,9 %) et les services non marchands (8,8 %). Elle est désormais faible dans la construction (5,2 %), qui se détachait en avril comme le secteur le plus affecté (44,2 %), et très faible dans l’agriculture (2,5 %).

Figure 4Diminution régulière du recours à l’activité partiellePart des salariés en activité partielle ou en arrêt maladie-garde d’enfants

en %
Diminution régulière du recours à l’activité partielle (en %)
Agriculture Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands
01/03/20 1,6 2,6 2,3 2,2 3,6
02/03/20 1,6 2,7 2,5 2,3 3,7
03/03/20 1,7 2,9 2,6 2,4 3,9
04/03/20 1,8 3,0 2,7 2,5 4,1
05/03/20 1,8 3,1 2,8 2,6 4,2
06/03/20 1,8 3,2 2,8 2,7 4,3
07/03/20 1,8 3,1 2,8 2,7 4,3
08/03/20 1,8 3,1 2,8 2,7 4,3
09/03/20 1,7 3,0 2,7 2,6 4,5
10/03/20 1,8 3,1 2,9 2,8 4,7
11/03/20 1,8 3,3 3,0 2,9 4,9
12/03/20 1,9 3,4 3,0 3,0 5,1
13/03/20 2,0 3,6 3,2 3,2 5,4
14/03/20 2,4 3,9 3,6 3,8 6,0
15/03/20 2,7 4,0 3,6 6,2 6,1
16/03/20 5,5 8,1 9,7 18,0 17,0
17/03/20 8,0 13,8 29,7 25,8 21,9
18/03/20 9,7 21,0 44,8 30,6 23,8
19/03/20 10,4 24,4 47,6 32,5 24,6
20/03/20 10,8 25,8 49,2 33,4 25,0
21/03/20 10,8 21,9 45,5 32,0 24,7
22/03/20 10,8 21,9 45,5 31,5 24,7
23/03/20 12,2 31,3 52,8 36,8 26,7
24/03/20 12,4 32,2 54,2 37,6 27,1
25/03/20 12,5 32,8 55,4 38,1 27,5
26/03/20 12,7 33,4 56,3 38,4 27,7
27/03/20 12,8 33,6 57,2 38,7 27,9
28/03/20 12,4 25,9 52,2 36,0 27,2
29/03/20 12,3 25,8 52,1 35,4 27,1
30/03/20 12,4 32,8 57,3 38,5 27,9
31/03/20 12,4 32,9 57,6 38,7 28,0
01/04/20 12,6 31,9 52,7 39,3 26,9
02/04/20 12,7 32,9 53,4 39,7 27,2
03/04/20 12,7 33,0 54,0 39,9 27,2
04/04/20 11,7 23,5 46,5 36,0 26,2
05/04/20 11,4 23,3 46,2 35,2 25,9
06/04/20 11,4 30,9 51,3 39,0 27,2
07/04/20 11,4 31,0 51,4 39,2 27,3
08/04/20 11,3 30,4 51,5 39,4 27,3
09/04/20 11,3 31,3 51,8 39,6 27,4
10/04/20 11,4 31,1 52,0 39,7 27,3
11/04/20 10,4 21,4 42,3 34,9 26,1
12/04/20 10,2 21,1 41,9 34,1 25,8
13/04/20 9,8 19,2 36,2 31,7 24,7
14/04/20 10,3 29,6 47,8 38,7 26,9
15/04/20 10,2 29,7 47,4 38,8 27,0
16/04/20 10,2 29,6 47,3 38,7 27,0
17/04/20 10,4 30,1 47,8 39,0 27,0
18/04/20 9,5 20,3 39,1 34,4 25,4
19/04/20 9,4 20,1 38,8 33,5 25,1
20/04/20 9,4 27,9 42,7 36,9 25,3
21/04/20 9,4 27,9 42,5 37,0 25,3
22/04/20 9,3 27,8 42,1 37,0 25,3
23/04/20 9,2 27,7 42,0 37,0 25,3
24/04/20 9,4 28,3 42,3 37,2 25,2
25/04/20 8,8 19,1 34,2 32,9 24,3
26/04/20 8,7 19,0 34,0 32,1 24,0
27/04/20 8,8 26,0 37,3 35,9 24,7
28/04/20 8,8 25,7 37,0 36,0 24,7
29/04/20 8,7 25,8 36,6 36,0 24,7
30/04/20 8,7 26,0 36,9 35,9 24,7
01/05/20 5,0 10,5 14,1 19,6 16,0
02/05/20 5,3 11,5 15,4 23,6 17,1
03/05/20 5,2 11,3 15,3 22,7 16,9
04/05/20 6,3 23,0 27,1 31,9 21,2
05/05/20 6,4 22,8 26,7 32,0 21,3
06/05/20 6,3 22,9 26,6 31,9 21,3
07/05/20 6,4 23,7 26,8 31,9 21,3
08/05/20 5,4 12,4 16,5 23,8 18,6
09/05/20 5,3 12,6 16,6 25,1 18,7
10/05/20 5,1 12,3 16,3 23,7 18,4
11/05/20 5,0 19,2 17,6 25,3 17,9
12/05/20 4,8 18,4 16,6 24,6 17,6
13/05/20 4,8 18,4 16,5 24,5 17,5
14/05/20 4,8 18,9 16,5 24,5 17,4
15/05/20 4,9 20,5 16,8 24,8 17,5
16/05/20 4,3 11,6 12,3 20,4 16,2
17/05/20 4,2 11,4 12,1 19,7 15,9
18/05/20 4,5 17,8 13,7 22,6 16,5
19/05/20 4,5 17,6 13,6 22,5 16,4
20/05/20 4,4 18,0 13,7 22,5 16,4
21/05/20 4,1 10,5 10,5 18,1 15,2
22/05/20 4,4 16,2 13,4 21,6 15,6
23/05/20 3,9 10,1 10,3 18,6 15,1
24/05/20 3,8 9,9 10,2 18,1 15,0
25/05/20 3,9 15,8 11,9 21,1 15,9
26/05/20 4,0 15,2 11,8 21,0 15,9
27/05/20 3,9 15,4 11,8 21,1 15,9
28/05/20 4,0 16,0 11,9 21,1 15,9
29/05/20 4,0 17,8 12,2 21,4 15,9
30/05/20 3,5 9,1 8,8 17,1 14,6
31/05/20 3,4 8,8 8,6 16,4 14,5
01/06/20 2,1 5,0 3,8 7,3 7,2
02/06/20 2,6 10,5 6,1 11,4 9,1
03/06/20 2,6 10,6 6,1 11,5 9,2
04/06/20 2,7 10,9 6,2 11,5 9,3
05/06/20 2,7 13,2 6,4 12,0 9,4
06/06/20 2,5 6,9 5,0 9,7 8,7
07/06/20 2,5 6,8 5,0 9,4 8,6
08/06/20 2,5 10,7 5,8 11,0 9,1
09/06/20 2,7 9,8 5,9 10,9 9,2
10/06/20 2,7 10,0 5,8 11,0 9,2
11/06/20 2,7 10,5 5,9 11,0 9,3
12/06/20 2,7 13,1 6,1 11,5 9,4
13/06/20 2,5 6,7 4,9 9,3 8,7
14/06/20 2,5 6,6 4,9 9,0 8,7
15/06/20 2,6 10,1 5,4 10,3 9,1
16/06/20 2,6 9,2 5,4 10,2 9,2
17/06/20 2,6 9,4 5,4 10,2 9,2
18/06/20 2,6 9,7 5,5 10,2 9,2
19/06/20 2,6 12,1 5,6 10,7 9,3
20/06/20 2,4 6,2 4,6 8,7 8,6
21/06/20 2,4 6,1 4,6 8,4 8,5
22/06/20 2,3 9,1 4,9 9,3 8,6
23/06/20 2,3 8,2 4,9 9,2 8,6
24/06/20 2,3 8,5 4,9 9,3 8,6
25/06/20 2,4 8,7 5,0 9,2 8,6
26/06/20 2,4 11,0 5,1 9,6 8,6
27/06/20 2,3 5,8 4,3 8,0 8,2
28/06/20 2,3 5,7 4,3 7,8 8,2
29/06/20 2,2 8,2 4,5 8,4 8,1
30/06/20 2,2 7,4 4,5 8,3 8,1
  • Source : DSN 2020.

Figure 4Diminution régulière du recours à l’activité partiellePart des salariés en activité partielle ou en arrêt maladie-garde d’enfants

  • Source : DSN 2020.
Avertissement sur le marché du travail

Le taux de chômage au sens du BIT a diminué sur les deux premiers trimestres de 2020, mais il s’agit d’une baisse « en trompe-l’oeil ». En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Le champ des taux de chômage localisés couvre à présent les DOM (hors Mayotte) sur une période débutant au premier trimestre 2014.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Forte répercussion dans le secteur touristique

La période de confinement a touché de plein fouet les hôtels, campings et restaurants. Aux mois d’avril et mai, le nombre de nuitées dans les hôtels de la région a baissé de plus de 90 % par rapport aux mêmes mois de 2019. En juin, ce reflux n’est « plus que » de 64 %.

Cependant, en juillet et août 2020, les dépenses touristiques enregistrées par carte bancaire ont augmenté de 10,7 % par rapport aux mêmes mois de 2019. La hausse est surtout sensible dans les deux départements savoyards (+ 20 %). En revanche, l’Allier et le Rhône enregistrent une progression modeste de 2 % entre les deux périodes.

Avertissement

Les données agrégées utilisées dans cette fiche proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires. Elles sont tirées d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité. Ces informations sont sujettes à certaines limites et diffèrent des données nationales (voir Point de conjoncture du 7 mai 2020, p.21, pour en savoir plus).

Une baisse du chômage en trompe-l’œil

En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux de chômage régional s’établit à 6,4 % de la population active à la fin du deuxième trimestre 2020, après une baisse de 0,4 point, moins marquée qu’en France (– 0,6 point à 7,2 %). Dans les départements, les taux de chômage s’étalent de 4,4 % dans le Cantal à 8,0 % en Ardèche (figure 5), après des baisses comprises entre 0,1 point dans le Cantal et 0,7 point dans la Drôme. Alors que le marché du travail est fortement dégradé du fait de la crise sanitaire, cette baisse généralisée du chômage est en trompe-l’œil. En effet, pendant le confinement, un grand nombre de personnes sans emploi ont interrompu leurs recherches, conduisant ainsi à ne pas les compter comme chômeurs au sens du BIT.

Figure 5Des situations contrastées sur le marché du travailTaux de chômage par département d’Auvergne-Rhône-Alpes

en %
Des situations contrastées sur le marché du travail (en %)
Code département Libellé département Taux de chômage du 2e trimestre 2020
01 Ain 5,6
03 Allier 7,9
07 Ardèche 8,0
15 Cantal 4,4
26 Drôme 7,8
38 Isère 6,0
42 Loire 7,2
43 Haute-Loire 5,8
63 Puy-de-Dôme 6,2
69 Rhône 6,5
73 Savoie 5,8
74 Haute-Savoie 5,8
Moyenne régionale 6,4
Moyenne nationale 7,2
  • Note : données provisoires pour le 2e trimestre 2020.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Des situations contrastées sur le marché du travailTaux de chômage par département d’Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données provisoires pour le 2e trimestre 2020.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Repli marqué du nombre de demandeurs d’emploi sans activité durant l’été

Fin août 2020, la région compte 409 300 demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A), soit 88 000 de moins qu’en avril, au milieu du confinement. La reprise de l’activité économique n’a, pour l’heure, que partiellement gommé les effets du confinement (figure 6). Entre mai et août 2020, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A recule de 13,9 %, un rythme plus élevé qu’en France (– 12,5 %). Le Rhône affiche la baisse la moins marquée avec – 12,8 %.

Par rapport à août 2019, Auvergne-Rhône-Alpes enregistre une hausse de 8,8 %, plus prononcée qu’en France (+ 7,2 %). La Haute‑Savoie (+ 19,8 %) et l’Ain (+ 12,7 %) encaissent les plus fortes progressions, suivis par le Cantal, le Rhône et la Savoie, tous les trois à + 8,7 %.

Entre mai et août, le nombre de demandeurs d’emploi des catégories A, B et C, qui cumulent les personnes sans activité et celles en activité partielle, reflue beaucoup plus modérément. Il recule de 0,8 %, un repli insuffisant pour effacer le choc du confinement. Cette quasi-stabilité, couplée à la décrue appuyée des demandeurs d’emploi de catégorie A, dénote d’un transfert des personnes d’une situation sans activité vers une activité partielle, un phénomène inverse à celui rencontré durant le confinement.

Figure 688 000 demandeurs d’emploi sans activité en moins depuis avrilÉvolution des demandeurs d’emploi

indice base 100 en janvier 2020
88 000 demandeurs d’emploi sans activité en moins depuis avril (indice base 100 en janvier 2020)
Auvergne-Rhône-Alpes Cat. A Auvergne-Rhône-Alpes Cat. ABC France entière Cat. A France entière Cat. ABC
janvier 2020 100,0 100,0 100,0 100,0
février 2020 99,4 99,7 99,3 99,6
mars 2020 108,1 104,1 106,3 102,7
avril 2020 135,8 108,3 130,3 106,4
mai 2020 129,7 108,6 126,1 107,5
juin 2020 123,3 109,2 120,2 108,0
juillet 2020 117,0 108,2 115,3 107,2
août 2020 111,7 107,8 110,3 107,0
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 688 000 demandeurs d’emploi sans activité en moins depuis avrilÉvolution des demandeurs d’emploi

  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Par rapport à août 2019, le nombre de demandeurs d’emploi A, B et C augmente de 5,8 %, plus rapidement qu’en France (+ 4,6 %). À nouveau, la Haute-Savoie et l’Ain essuient les plus fortes hausses (respectivement + 14,1 % et + 9,0 %).

Les mises en chantier de logements sévèrement freinées par le confinement

Entre juin 2019 et juin 2020, 50 900 logements ont été mis en chantier dans la région (figure 7). Par rapport au cumul annuel de l’année précédente, les mises en chantier reculent de 6,8 %, principalement à cause de l’arrêt quasi-total de la construction pendant le confinement. En France, la chute est un peu plus marquée (– 7,7 %). Deux départements parviennent à rester dynamiques malgré ce contexte difficile. Le Puy-de-Dôme et la Haute-Savoie enregistrent des hausses de 3,7 % et 1,5 % respectivement. L’Isère et l’Allier réussissent à se maintenir. Les autres départements connaissent des baisses supérieures à 10 %, atteignant même 17,3 % en Savoie et 24,4 % dans l’Ain.

Figure 7Recul du nombre de mises en chantier de logementsÉvolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Recul du nombre de mises en chantier de logements (indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 102,33 101,4
févr. 2011 103,32 102,35
mars 2011 103,32 103,46
avril 2011 101,66 103,85
mai 2011 102,33 105,01
juin 2011 100,5 103,78
juil. 2011 99,17 103,36
août 2011 97,84 102,86
sept. 2011 98,17 102,32
oct. 2011 97,18 101,28
nov. 2011 97,51 102,86
déc. 2011 96,84 104,16
janv. 2012 96,51 103,68
févr. 2012 96,51 103,51
mars 2012 97,34 103,8
avril 2012 96,51 102,23
mai 2012 94,68 99,81
juin 2012 95,02 99,98
juil. 2012 94,02 99,44
août 2012 93,36 98,77
sept. 2012 91,36 96,76
oct. 2012 91,36 96,13
nov. 2012 88,87 92,59
déc. 2012 87,71 92,54
janv. 2013 87,21 92,23
févr. 2013 87,04 92,45
mars 2013 85,88 91,38
avril 2013 86,54 92,37
mai 2013 87,21 92,69
juin 2013 87,87 92,57
juil. 2013 88,54 92,3
août 2013 88,04 91,87
sept. 2013 87,87 91,91
oct. 2013 86,05 90,46
nov. 2013 83,39 89,35
déc. 2013 80,4 86,56
janv. 2014 79,9 86,23
févr. 2014 78,74 84,63
mars 2014 77,41 83,37
avril 2014 77,57 83,08
mai 2014 77,57 82,43
juin 2014 75,75 81,6
juil. 2014 76,58 81,68
août 2014 75,91 81,31
sept. 2014 75,91 81,41
oct. 2014 75,91 81,29
nov. 2014 77,41 81,34
déc. 2014 79,57 81,46
janv. 2015 79,24 80,8
févr. 2015 78,41 80,92
mars 2015 78,24 80,85
avril 2015 77,41 80,08
mai 2015 76,58 79,47
juin 2015 78,57 80,13
juil. 2015 77,24 79,67
août 2015 77,74 80,15
sept. 2015 78,24 80,49
oct. 2015 78,24 80,66
nov. 2015 78,57 81,75
déc. 2015 77,08 82,98
janv. 2016 77,41 83,3
févr. 2016 80,23 84,53
mars 2016 81,4 84,02
avril 2016 83,06 85,04
mai 2016 85,38 87,24
juin 2016 85,38 87,53
juil. 2016 85,88 87,85
août 2016 86,71 88,07
sept. 2016 86,05 88,38
oct. 2016 85,88 89,52
nov. 2016 87,04 90,41
déc. 2016 88,7 91,19
janv. 2017 89,87 92,76
févr. 2017 90,2 93,17
mars 2017 91,03 95,5
avril 2017 90,86 96,22
mai 2017 91,03 96,22
juin 2017 91,2 97,14
juil. 2017 93,36 98,77
août 2017 93,19 99,3
sept. 2017 93,85 99,85
oct. 2017 95,18 100,31
nov. 2017 96,51 101,36
déc. 2017 98,17 103,7
janv. 2018 98,17 103,63
févr. 2018 97,34 103,61
mars 2018 96,84 103,03
avril 2018 96,68 102,9
mai 2018 96,35 102,81
juin 2018 95,85 103,05
juil. 2018 94,68 102,42
août 2018 95,02 102,06
sept. 2018 96,51 101,72
oct. 2018 97,51 102,11
nov. 2018 96,18 101,5
déc. 2018 93,36 99,93
janv. 2019 92,69 99,85
févr. 2019 92,19 99,78
mars 2019 92,36 99,47
avril 2019 92,36 99,52
mai 2019 91,36 99,25
juin 2019 90,86 98,5
juil. 2019 91,53 98,96
août 2019 91,53 98,81
sept. 2019 90,03 99,15
oct. 2019 88,54 98,77
nov. 2019 88,7 98,86
déc. 2019 90,03 98,93
janv. 2020 91,69 99,3
févr. 2020 92,03 99,3
mars 2020 89,53 97
avril 2020 85,71 92,93
mai 2020 84,22 91,6
juin 2020 85,71 92,04
juil. 2020 85,05 91,89
août 2020 84,55 92,06
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Recul du nombre de mises en chantier de logementsÉvolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les autorisations de constructions se replient de 3,3 % en Auvergne-Rhône-Alpes. La baisse est bien plus forte en France (– 10,9 %), ce qui s’explique par les chutes constatées en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Certains départements n’ont pas ressenti d’effets du confinement sur le nombre d’autorisations de logements, comme le Rhône et la Drôme (respectivement + 13,9 % et + 7,7 %). La décroissance régionale s’explique surtout par le fort recul observé dans le Puy-de-Dôme (– 33,7 %) et l’Isère (– 17,9 %).

Rebond des créations d’entreprises

Après un point bas atteint en avril, les créations d’entreprises ont amorcé une reprise dès le mois de mai (figure 8). De juin à août, elles se sont même nettement intensifiées : 26 300 entreprises ont été créées dans la région sur ces trois mois, soit un niveau sensiblement plus élevé qu’à la même période de 2019 (17,9 % de créations supplémentaires). Les créations sous forme de société s’inscrivent dans cette tendance (+ 9,5 % par rapport à la période juin-août 2019). Ce sont cependant les créations d’entreprises individuelles (y compris micro-entrepreneurs) qui enregistrent la plus forte progression (+ 20,6 %) pour s’établir à 77,3 % de l’ensemble des créations (contre 75,5 % l’année précédente). Depuis le début de l’année 2020, le nombre cumulé de créations dans la région reste toutefois en retrait (– 3,2 % par rapport à janvier-août 2019), de façon encore plus prononcée pour les formes sociétaires (– 6,6 %).

Figure 8Intensification des créations d’entreprisesCréations mensuelles d’entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes

en nombre
Intensification des créations d’entreprises (en nombre)
2016 2017 2018 2019 2020
janvier 5 993 6 648 7 809 9 544 10 356
février 5 527 5 863 6 697 8 173 9 102
mars 6 186 6 410 7 288 8 734 6 732
avril 5 495 5 345 6 243 8 249 4 416
mai 5 349 5 345 6 287 7 740 5 796
juin 5 649 5 893 6 900 7 648 9 227
juillet 4 635 5 330 6 739 8 440 9 496
août 4 277 4 621 5 424 6 207 7 560
  • Note : données brutes.
  • Source : REE, Insee.

Figure 8Intensification des créations d’entreprisesCréations mensuelles d’entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données brutes.
  • Source : REE, Insee.

Les défaillances d’entreprises, mesurées en cumul sur douze mois (d’août 2019 à juillet 2020) restent en nette diminution, du fait des reports de dépôt et de traitement des dossiers dans les tribunaux de commerce.

La résurgence de l’épidémie accroît les incertitudes

Les nuages restent très présents pour les mois à venir. Des mesures locales d’endiguement pourraient affecter à nouveau l’activité économique de certains secteurs dans les métropoles, la région pouvant craindre d’être plus particulièrement concernée compte tenu des indicateurs sanitaires de certains de ses départements. Au niveau national, les montants agrégés de transaction par carte bancaire suggèrent un ralentissement de la consommation en septembre. Enfin, une hausse du chômage, du fait de la reprise des recherches d’emploi, est à attendre en fin d’année.

Encadré 1 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes

Dans les économies touchées au printemps par l’épidémie, l’activité se relève progressivement de sa chute du deuxième trimestre, liée à l’instauration des mesures de restrictions sanitaires. Ce rebond prend des configurations qui peuvent varier selon les pays. Dans les pays occidentaux, la demande intérieure s’est redressée avec l’allègement des restrictions et les mesures de soutien aux ménages. De son côté, l’activité chinoise est portée par le dynamisme de sa production et de ses exportations, mais la consommation intérieure reste en retrait. La reprise dans le monde pourrait toutefois ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie qui entraînerait de nouvelles mesures sanitaires, et de la tenue des élections américaines.

Encadré 2 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année

Depuis la levée des mesures de restrictions, l’activité a entamé une reprise graduelle. Au troisième trimestre, la plupart des secteurs ont progressivement retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise, mais certains restent pénalisés par les effets de la crise sanitaire (transport aérien de voyageurs, hébergement et restauration, activités culturelles, …). La consommation des ménages, en net rebond dès la fin du confinement, se serait globalement maintenue durant l’été à un niveau proche de celui d’avant-crise.

Au quatrième trimestre, les incertitudes quant à la résurgence de l’épidémie conduiraient à un essoufflement de la reprise. Les secteurs les plus touchés par la crise pourraient voir leur activité se dégrader du fait des mesures de restrictions, et la consommation pourrait fléchir. En fin d’année, après un vif rebond au troisième trimestre (+ 16 % par rapport au deuxième), le PIB français resterait stable, 5 % environ en dessous de son niveau d’avant-crise. Sur l’année 2020, il se contracterait d’environ 9 %.

Pour en savoir plus

« Impacts économiques de la crise sanitaire en Auvergne-Rhône-Alpes », Insee conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes, mai 2020

« Une économie diminuée », Note de conjoncture, Insee , 6 octobre 2020

« Points de conjoncture 2020 », Insee, 8 septembre 2020

« Points de conjoncture 2020 », Insee, 7 mai 2020