Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesBilan économique 2019 - Auvergne-Rhône-Alpes

Confirmant la trajectoire des deux années passées, l’économie régionale poursuit sur sa lancée en 2019. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi salarié continue de croître à un rythme de 1 % et le chômage poursuit son recul. Le nombre de créations d’entreprises bat un nouveau record et impacte l’ensemble des secteurs d’activité. Celui de la construction est cependant marqué par une année en demi-teinte. Le marché automobile se porte bien et le trafic aérien atteint un nouveau record. La fréquentation touristique de la région dépasse le niveau très élevé de l’an passé, portée par les nuitées hôtelières. Ce panorama résolument positif sera rapidement mis à mal début 2020 par l’arrivée de l’épidémie de la Covid-19, qui a entraîné, dès le 17 mars, la mise en sommeil d’une grande partie de l’économie. Pendant la période de confinement, l’activité économique aurait baissé d’un tiers en deçà de son niveau en situation « normale » d’activité.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 22
Paru le :Paru le18/06/2020
Annelise Robert (Insee)
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 22- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Démographie des entreprises - Les créations d’entreprises au sommet Bilan économique 2019

Annelise Robert (Insee)

L’année 2019 est la plus dynamique pour les créations d’entreprises depuis longtemps. Elles sont en nette hausse dans tous les départements et dans tous les secteurs, notamment grâce à l’importante vitalité des immatriculations de micro-entreprises. Le nombre de défaillances continue de baisser.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes

No 22

Paru le :18/06/2020

En Auvergne-Rhône-Alpes, pour la première fois depuis vingt ans, les créations d’entreprises dépassent, en 2019, le seuil des 100 000 immatriculations annuelles. Depuis cinq ans, les créations d’entreprises sont en forte accélération. Le nombre de nouvelles immatriculations croît de 22,6 % (figure 1), soit six points de plus qu’en 2018. Cette croissance est bien plus dynamique qu’au niveau national (+ 17,9 % en 2019 après + 16,9 %). L’année 2020 devrait cependant stopper net cette hausse (encadré).

Figure 1Auvergne-Rhône-Alpes parmi les régions les plus dynamiquesÉvolution annuelle régionale des créations d'entreprises

Évolution de 2018 à 2019 (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes parmi les régions les plus dynamiques (Évolution de 2018 à 2019 (en %))
Zonage Valeur
Île-de-France 15,1
Centre - Val de Loire 19,4
Bourgogne-Franche-Comté 19,7
Normandie 19,8
Hauts-de-France 23,3
Grand Est 18,2
Pays-de-la-Loire 23,7
Bretagne 19,0
Nouvelle Aquitaine 15,7
Occitanie 20,0
Auvergne-Rhône-Alpes 22,6
Provence-Alpes-Côte d'Azur 16,3
Corse 14,8
Guadeloupe 7,8
Martinique 14,6
Guyane 1,3
La Réunion 6,0
Mayotte 34,6
  • Champ : France entière, y compris micro-entrepreneurs.
  • Ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Auvergne-Rhône-Alpes parmi les régions les plus dynamiquesÉvolution annuelle régionale des créations d'entreprises

  • Champ : France entière, y compris micro-entrepreneurs.
  • Ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Tous les départements connaissent une forte croissance. La moins élevée est celle du Puy-de-Dôme à 11,7 % (figure 2). L’Ain, la Loire et le Rhône totalisent à eux trois presque la moitié des créations régionales et augmentent à un rythme proche ou supérieur à 25 %.

Figure 2Davantage de disparités départementales pour les créations d’entreprises individuellesCréations d'entreprises par département

en %
Davantage de disparités départementales pour les créations d’entreprises individuelles (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Créations en 2019 (nombre) Évolution 2019/2018
Ain 8,6 16,9 47,9 6 451 26,8
Allier 1,0 8,8 35,8 2 165 14,6
Ardèche 9,4 1,4 38,7 3 092 16,3
Cantal 19,0 2,1 46,8 790 17,4
Drôme 12,0 3,7 44,8 5 917 21,3
Isère 5,0 17,8 34,8 15 651 22,6
Loire 15,0 22,3 44,2 7 803 28,0
Haute-Loire 12,3 8,9 36,1 1 621 17,5
Puy-de-Dôme 8,5 11,9 13,6 5 656 11,7
Rhône 11,0 15,1 37,9 34 987 24,9
Savoie 5,8 -1,7 40,8 5 800 16,9
Haute-Savoie 5,8 14,1 41,7 10 343 23,8
Auvergne-Rhône-Alpes 9,1 12,8 37,9 100 276 22,6
France entière 8,6 15,7 25,3 815 257 17,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les micro-entrepreneurs dynamisent les immatriculations

Près de la moitié des immatriculations régionales se font sous le statut de micro-entrepreneur (figure 3). Ces créations d’entreprises, en importante accélération (+ 38 % après + 27 % en 2018), tirent la croissance globale dans tous les départements de la région. Au niveau national, le rythme est moins marqué (+ 25 %). En excluant ce statut, les créations d’entreprises n’augmentent que de 11 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 12 % en France. Les demandes de nouvelles sociétés représentent un quart des immatriculations. Elles sont également en accélération (+ 9,1 % soit un gain de six points). L’Allier est le seul département où les créations de sociétés ralentissent en 2019 (+ 1 % après + 6,5 %). Les créations d’entreprises individuelles augmentent de 12,8 %, cadence moins soutenue qu’en France (+ 15,7 %) et que l’année précédente (+ 17,2 %). La situation varie selon les départements de – 1,7 % en Savoie à + 22,3 % dans la Loire.

Figure 32019 au sommetCréations d'entreprises - Auvergne-Rhône-Alpes

2019 au sommet
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 17 784 13 675 40 819
2011 18 388 12 863 33 161
2012 17 618 12 133 35 233
2013 17 671 15 313 31 258
2014 18 202 15 287 33 234
2015 18 786 18 046 25 737
2016 20 246 19 795 24 904
2017 21 566 20 894 27 700
2018 22 243 24 492 35 080
2019 24 270 27 634 48 372
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 32019 au sommetCréations d'entreprises - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Croissance encore très forte dans tous les secteurs

Les créations d’entreprises industrielles, qui ne représentent qu’un vingtième des immatriculations, progressent fortement, à + 46,2 %, du fait des micro-entreprises dont le nombre fait plus que doubler et des entreprises individuelles également en forte croissance (figure 4). En France, la tendance est moins forte (+ 33,5 %).

Figure 4Tous les secteurs en forte croissanceÉvolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Auvergne-Rhône-Alpes

en %
Tous les secteurs en forte croissance (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 9,1 12,8 37,9 22,6
Industrie 7,6 40,9 112,3 46,2
Construction 11,1 21,6 56,1 22,7
Commerce, transport, hébergement, restauration 2,7 1,5 54,3 22,2
Services aux entreprises 15 14,5 31 22,5
Services aux particuliers 1,6 9,3 26,1 18,4
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Tous les secteurs en forte croissanceÉvolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Le secteur de la construction représente plus d’une création d’entreprise sur dix et augmente de 22,7 %, un rythme plus rapide qu’en France. L’Allier, l’Ardèche, le Cantal et le Puy-de-Dôme connaissent des hausses timides (entre 3 et 7 %) alors que les autres départements sont plus dynamiques.

Plus d’une création sur quatre se fait dans le secteur du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration. Les immatriculations y augmentent de 22,2 %, presque uniquement grâce aux micro-entrepreneurs (+ 54,3 %). Cette activité risque de connaître un arrêt brutal en 2020 du fait de la crise sanitaire survenue mi-mars.

Un tiers des créations concernent les services aux entreprises et leur nombre augmente de 22,5 %, soit trois points de plus qu’au national. Le Cantal (+ 1,2 %) et le Puy-de-Dôme (+ 7,9 %) sont les départements aux évolutions les moins accentuées. Les demandes d’enregistrement de sociétés et d’entreprises individuelles progressent deux fois moins rapidement (autour de 15 %) que celles des micro-entreprises.

Les créations d’entreprises de services aux particuliers sont les moins dynamiques. Elles sont en hausse de 18,4 %, évolution semblable à celle de la France. Les nouvelles sociétés dans cette activité sont peu nombreuses dans la région (+ 1,6 %), certains départements comme l’Ain, l’Allier, la Haute-Loire et la Haute-Savoie en immatriculant moins qu’en 2018.

2019, point bas pour les défaillances d’entreprises depuis onze ans

En 2019, 5 950 défaillances d’entreprises ont été jugées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 3,3 % de moins qu’un an auparavant. En France, la baisse est plus marquée (– 5,2 %). La région enregistre de moins en moins de fermetures depuis six ans et atteint cette année le plus faible nombre de cessations depuis 2007 (figure 5), avant une probable augmentation en 2020 du fait de la crise sanitaire. Le secteur des services aux particuliers est le seul, avec l’agriculture, à cumuler un plus grand nombre de fermetures en 2019 (+ 1,9 %). Les autres domaines d’activité sont en baisse (figure 6). La sphère du commerce, transport, hébergement et restauration recense le plus grand nombre de cessations d’activité.

Figure 52019, retour au niveau de 2007Évolution des défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2010
2019, retour au niveau de 2007 (indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France entière
déc. 2005 76,3 81,8
janv. 2006 76,5 81,1
févr. 2006 76,4 80,2
mars 2006 75,9 79,8
avril 2006 75,8 78,9
mai 2006 75,4 78,3
juin 2006 75,9 77,9
juil. 2006 76,3 77,9
août 2006 76,8 78,1
sept. 2006 76 78
oct. 2006 77,3 78,4
nov. 2006 77,5 78,9
déc. 2006 78 79,4
janv. 2007 78,1 80,1
févr. 2007 78,3 81,2
mars 2007 80 81,9
avril 2007 80,1 82,5
mai 2007 80 82,9
juin 2007 79,9 83,6
juil. 2007 81,1 84,5
août 2007 80,9 84,5
sept. 2007 81 84,5
oct. 2007 81,2 85,3
nov. 2007 81,8 85,1
déc. 2007 81,3 85,1
janv. 2008 81 85,1
févr. 2008 81,5 85,5
mars 2008 81 85,2
avril 2008 81,7 86,4
mai 2008 82,2 86,2
juin 2008 81,8 86,2
juil. 2008 82,6 86,6
août 2008 83,3 86,8
sept. 2008 83,7 88,1
oct. 2008 85,1 89,2
nov. 2008 85,7 90,2
déc. 2008 88,2 92,1
janv. 2009 90,4 93,4
févr. 2009 93,8 94,8
mars 2009 96,6 97,6
avril 2009 99,7 98,9
mai 2009 101,7 100,4
juin 2009 104,3 101,8
juil. 2009 105,6 103
août 2009 106,3 103,7
sept. 2009 109 105
oct. 2009 108,3 104,7
nov. 2009 108,8 105,1
déc. 2009 109,8 104,8
janv. 2010 110,2 104,8
févr. 2010 109,5 104,8
mars 2010 108,8 104,8
avril 2010 107,4 103,8
mai 2010 107,1 103,7
juin 2010 106,6 103,7
juil. 2010 104,7 103
août 2010 104,3 103,1
sept. 2010 102,3 102,1
oct. 2010 102,4 101,3
nov. 2010 102,2 100,9
déc. 2010 100 100
janv. 2011 99,2 100,1
févr. 2011 98 100
mars 2011 97,5 99,4
avril 2011 97,1 99
mai 2011 98,2 100,3
juin 2011 96,9 99,3
juil. 2011 96,1 98,7
août 2011 96,1 98,7
sept. 2011 96,9 98,4
oct. 2011 96,6 98,5
nov. 2011 95,9 98,8
déc. 2011 97 98,6
janv. 2012 98 99,4
févr. 2012 98 99,4
mars 2012 97,6 98,7
avril 2012 97,7 99
mai 2012 96,9 97,6
juin 2012 97,8 97,6
juil. 2012 99,7 99
août 2012 99,6 98,8
sept. 2012 99,3 98,4
oct. 2012 101,3 100
nov. 2012 102,1 100,1
déc. 2012 102,9 101,3
janv. 2013 103,1 101
févr. 2013 104,8 100,8
mars 2013 105,2 100,6
avril 2013 106,4 101,8
mai 2013 106,5 102
juin 2013 107 102,4
juil. 2013 107,9 103,1
août 2013 108,1 103
sept. 2013 108,1 103,8
oct. 2013 109,5 103,8
nov. 2013 109,4 103,6
déc. 2013 108,9 103,6
janv. 2014 109,2 103,8
févr. 2014 108,7 104,8
mars 2014 107,2 104,8
avril 2014 107,5 105
mai 2014 106 104,5
juin 2014 105,7 104,7
juil. 2014 106,7 104,7
août 2014 107,3 104,7
sept. 2014 108,2 105
oct. 2014 107,3 104,8
nov. 2014 108,1 104,9
déc. 2014 107,7 103,4
janv. 2015 108,4 103,9
févr. 2015 107,2 103,8
mars 2015 110,8 105,6
avril 2015 110,7 105,7
mai 2015 109 103,5
juin 2015 110 105
juil. 2015 109 104,5
août 2015 107,9 104,1
sept. 2015 107,3 104,3
oct. 2015 105,7 102,9
nov. 2015 104,9 103,2
déc. 2015 106,3 104,4
janv. 2016 104,4 103,2
févr. 2016 104,4 102,6
mars 2016 103,1 101,2
avril 2016 101,2 100,2
mai 2016 103,7 102,6
juin 2016 102,7 101,2
juil. 2016 100,2 99,7
août 2016 100,2 99,6
sept. 2016 100 98,6
oct. 2016 99,1 98,3
nov. 2016 99 97,8
déc. 2016 96,1 96,2
janv. 2017 96,3 95,9
févr. 2017 97,2 95
mars 2017 96,4 94,8
avril 2017 96 93,6
mai 2017 95,9 93,5
juin 2017 95 92,4
juil. 2017 94,6 92,1
août 2017 94,7 92,1
sept. 2017 93 91
oct. 2017 92,7 90,7
nov. 2017 91,8 90,1
déc. 2017 92,1 90,3
janv. 2018 90,6 89,5
févr. 2018 89,1 89
mars 2018 88 87,9
avril 2018 87,9 88,1
mai 2018 86,9 87,3
juin 2018 87 87,3
juil. 2018 87,3 87,7
août 2018 86,9 88,2
sept. 2018 86,5 88,5
oct. 2018 87,6 89,4
nov. 2018 87,4 89,3
déc. 2018 87,2 89,5
janv. 2019 87 90,1
févr. 2019 86,7 90,1
mars 2019 86,1 89,7
avril 2019 86,4 90
mai 2019 86,2 89,7
juin 2019 84,9 88,9
juil. 2019 85,8 88,9
août 2019 85,1 87,8
sept. 2019 85,4 87,1
oct. 2019 84,6 86,1
nov. 2019 84,5 85,3
déc. 2019 84,3 84,8
  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 52019, retour au niveau de 2007Évolution des défaillances d'entreprises

  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 6Les défaillances en hausse dans les services aux particuliersÉvolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019

en %
Les défaillances en hausse dans les services aux particuliers (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France entière
Ensemble ¹ -3,3 -5,2
Industrie -6,6 -12
Construction -2,9 -6,7
Commerce, transport, hébergement, restauration -5,2 -3,9
Services aux entreprises -2,8 -3,6
Services aux particuliers ² 1,9 -4,5
  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 6Les défaillances en hausse dans les services aux particuliersÉvolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019

  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

L’Ain, le Puy-de-Dôme, le Rhône et la Savoie, qui cumulent presque la moitié des fermetures régionales, déclarent plus de défaillances d’entreprises en un an. Les autres départements enregistrent des baisses plus ou moins conséquentes, de – 1,5 % en Isère jusqu’à – 28,1 % en Ardèche.

Encadré - Situation début 2020 : « le grand plongeon » ?

L’année 2020 a commencé sur les chapeaux de roue avec des immatriculations encore records, supérieures aux années précédentes pour les mois de janvier et février, en France comme dans la région. La crise sanitaire impacte les créations dès le mois de mars, en chute de 17,5 % par rapport au mois précédent. Avril 2020 voit deux fois moins de demandes d’immatriculation qu’un an auparavant, la plupart concernant des micro-entreprises. Seul le Cantal, plus petit département, enregistre un regain d’activité en avril.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

« Conjoncture régionale », Tableau de bord de conjoncture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, thème Entreprises