22 janvier 2020

2020- n° 11

En janvier 2020, le climat des affaires dans l’industrie manufacturière retrouve sa moyenne de longue période Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie - janvier 2020

Selon les chefs d’entreprise interrogés en janvier 2020, le climat conjoncturel dans l’industrie gagne deux points pour se situer à 100, au niveau de sa moyenne de longue période.

En janvier 2020, les soldes d’opinion des industriels sur leurs carnets de commandes globaux et étrangers se redressent légèrement, après leur dégradation en décembre. Le solde sur les carnets de commandes globaux dépasse sa moyenne de longue période, tandis que celui sur les carnets de commandes étrangers reste légèrement au-dessous.

Le solde d’opinion sur la production passée est quasi stable, bien en deçà de sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion sur les perspectives personnelles de production augmente de nouveau légèrement et passe juste au-dessus de sa moyenne. Celui sur les perspectives générales de production est stable au-dessus de la sienne.

Le solde d’opinion sur le niveau de stocks de produits finis recule de nouveau, de façon nettement plus marquée qu’en décembre. Il se rapproche de son point bas de septembre 2018, bien en deçà de sa moyenne de longue période.

Concernant l’emploi, le solde d’opinion sur l’évolution passée des effectifs est en très légère hausse et celui sur l’évolution prévue est stable. Les deux soldes se situent au-dessus de leur moyenne de longue période.

L’indicateur de retournement passe dans la zone indiquant un climat conjoncturel favorable.

Dans l’industrie agro-alimentaire, l’indicateur de climat des affaires se dégrade légèrement (− 1 point), après le rebond du mois précédent. À 106, il reste bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette légère dégradation s’explique principalement par la baisse des soldes d’opinion sur les carnets de commandes globaux et sur les perspectives personnelles de production.

Dans l’industrie des biens d’équipement, l’indicateur de climat des affaires gagne deux points en décembre, principalement du fait de l’augmentation du solde sur les carnets de commandes étrangers. À 99, l’indicateur synthétique se rapproche de sa moyenne de longue période.

En janvier, l’indicateur synthétique gagne deux points dans les produits informatiques, électroniques et optiques, après trois mois consécutifs de baisse. À 107, il se situe bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Le climat des affaires s’améliore légèrement dans les équipements électriques (97) et, de façon un peu plus prononcée, dans les machines et équipements (96). Dans ces deux branches, l’indicateur synthétique reste toutefois au-dessous de sa moyenne de longue période.

Dans les matériels de transport, l’indicateur de climat des affaires gagne un point en janvier. À 100, il rejoint sa moyenne de longue période.

Dans l’automobile, le climat des affaires gagne trois points (93). Ce rebond tient principalement à la baisse du solde sur le niveau des stocks et aux hausses des soldes, sur la production passée et sur les perspectives personnelles de production. L’indicateur synthétique reste cependant bien au-dessous de sa moyenne de longue période.

Dans les autres matériels de transport, l’indicateur synthétique se dégrade légèrement, en raison de la baisse du solde d’opinion sur les carnets de commandes étrangers. À 105, il se situe cependant bien au-dessus de sa moyenne de longue période.

Dans les « autres industries », le climat des affaires se redresse légèrement. À 98, l’indicateur reste sous sa valeur moyenne.

Le climat des affaires s’améliore dans presque toutes les activités. La hausse concerne en premier lieu les « autres industries manufacturières » où l’indicateur de climat gagne cinq points, à 106. Ce rebond s’explique principalement par l’augmentation du solde sur les carnets de commandes globaux. Les climats dans le secteur du textile, habillement, cuir ainsi que dans celui du caoutchouc, plasturgie augmentent chacun de deux points à respectivement 108 et 96. Le climat des affaires est quasi stable dans la chimie (97) et reste inchangé bien en deçà de sa moyenne de longue période dans la métallurgie et autres produits métalliques (93). Enfin, le climat se dégrade dans le bois, papier, imprimerie où il atteint son niveau le plus bas depuis juillet 2019.

Le climat des affaires de décembre 2019 est revu à la baisse de quatre points. Cette révision, d’ampleur plus importante qu’à l’accoutumée, concerne en particulier le secteur de la fabrication de matériels de transport. Elle est due à l’intégration de réponses tardives de certaines entreprises et aux entrées et sorties de l’échantillon du fait de la non-réponse ponctuelle d’autres entreprises.