Economie et Statistique / Economics and Statistics n° 503-504 - 2018 Mélanges
Allocations logement et incitations financières au travail : simulations pour la France
Antoine Ferey
Résumé
Cet article caractérise l'impact des allocations logement sur les incitations financières au travail en France. Le taux marginal effectif de prélèvements et le taux effectif de prélèvements à l'emploi sont estimés, pour les célibataires sans enfants et en emploi, à partir de l'enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS, Insee) à l'aide modèle de microsimulation TAXIPP. Ils sont décomposés par instruments fiscaux et prestations sociales. La modulation des allocations logement en fonction des ressources du foyer a un effet désincitatif important sur le travail. À la marge intensive, une augmentation de 1 euro du salaire brut réduit les allocations logement de 27 centimes en moyenne. Combinée avec la baisse des autres prestations sociales sous condition de ressources (30 centimes) et le paiement des cotisations sociales (21 centimes), le taux marginal effectif de prélèvements est proche de 80 %. À la marge extensive, la réduction de l'allocation logement lors de l'accès à un emploi agit comme une taxe sur la participation à l'emploi. Du fait de la substituabilité des allocations chômage et des prestations sous conditions de ressources, l'importance de cette taxe varie selon que les individus reçoivent ou non des allocations chômage en l'absence d'emploi.
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Citer cet article
Ferey, A. (2018). Housing Benefits and Monetary Incentives to Work: Simulations for
France. Economie et Statistique / Economics and Statistics, 503-504, 37–59.
https://doi.org/10.24187/ecostat.2018.503d.1956