Le secteur chimie-matériaux en Nouvelle-Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine en 2013, le secteur de la chimie et des matériaux compte 2 200 établissements et emploie 31 000 salariés. Très hétérogène, il regroupe les entreprises du papier et du carton, emblématiques de la région, l’industrie chimique au sens large (hormis les produits pharmaceutiques) ainsi que celles des matériaux avancés (plasturgie, composites, matériaux de haute performance). Il est élargi au verre, à la céramique et aux matériaux de construction. Les établissements de 100 salariés ou plus concentrent la plus grande partie des effectifs et le secteur est largement investi par les groupes et les multinationales. S’il a perdu des emplois sur longue période, le secteur a dans son ensemble bien résisté à la crise amorcée en 2008, s’appuyant sur une demande interne comme internationale. Ses performances à l’exportation demeurent intactes. L’industrie régionale du papier-carton, très dynamique, crée de la richesse et investit massivement. A l’opposé, les activités de fabrication de produits en caoutchouc et en plastique souffrent d’un manque de compétitivité et peinent à rebondir.
Le secteur chimie-matériaux en Nouvelle-Aquitaine : un poids modéré mais de solides atouts
Véronique Decret, Insee
Le secteur chimie-matériaux néo-aquitain pèse modérément dans le secteur au niveau national : avec 31 000 salariés, la région se place seulement au 6e rang des régions françaises en nombre d’emplois. Il occupe toutefois une place importante dans certaines zones d’emploi de la région où il peut totaliser jusqu’au tiers des emplois industriels. Trois activités le caractérisent en Nouvelle-Aquitaine : le papier-carton qui représente un quart de l’effectif national grâce à la ressource forestière régionale, la chimie de base et les produits minéraux entraînés par les dynamiques régionales de la construction et de l’aéronautique. Le secteur possède de solides atouts pour se développer car la moitié de ses effectifs est concentrée dans des établissements de 100 salariés ou plus appartenant le plus souvent à des entreprises de taille intermédiaire (ETI). De plus, il est largement investi par les multinationales, y compris étrangères, qui contrôlent un tiers de l’effectif.
Insee Dossier Nouvelle-Aquitaine
Paru le :13/07/2017