Nord Grande Terre : Une expansion urbaine, une identité rurale
L’histoire de la Communauté d’Agglomération du Nord Grande-Terre est indissociable de celle de la canne à sucre. Délimité à l’ouest par la Mangrove et à l’est par les falaises, l’intérieur des terres est partagé par des plateaux et des plaines où la qualité des sols et le climat ont fait du Nord Grande-Terre un territoire rural, et de la canne à sucre une monoculture historique. Ce territoire connaît parallèlement une croissance démographique et une évolution de sa structure de population. Les départs, relatifs aux migrations pour études, ont fait place à des arrivées d’actifs, ce qui a accéléré mécaniquement le vieillissement de la population. En outre, la qualité de vie qui caractérise cette zone géographique s’avère attractive pour les séniors, dont l’arrivée sur place accentue encore le phénomène. L’identité culturelle et le déficit de formation post-bac conjugués à ce vieillissement accéléré de la population mettent en relief un niveau de qualification encore en retrait.
Un marché de l’emploi atone
Audrey Naulin, Gérald Servans
Malgré une baisse du chômage entre 2008 et 2013, le marché de l’emploi de la CANGT reste peu dynamique. En 2013, 35 % de la population de 15 à 64 ans est inactive et seuls 46 % occupent un emploi. Comme sur tous les territoires de comparaison, les jeunes sont les plus touchés par le chômage. Mais, le chômage des jeunes, diminue sur la période, alors qu’il augmente chez les 55-64 ans, également souvent inactifs. Les habitants du Nord Grande-Terre sont peu qualifiés au regard du reste de la population guadeloupéenne et de l’emploi du territoire. Un cinquième des salariés occupe un emploi non pérenne et un sur cinq est à temps partiel, signe d’un territoire à composante agricole ou touristique. De nombreux actifs du territoire sortent de la Communauté d’Agglomération pour aller travailler, en grande partie, vers Cap Excellence.
Insee Dossier Guadeloupe
Paru le :22/03/2017