Économie et Statistique n° 344 - 2001 La fiscalité des stocks options - Les migrations internes en France - Les emplois dans les services - Le grand commerce spécialisé

Economie et Statistique
Paru le :Paru le01/10/2001
Sébastien Seguin
Economie et Statistique- Octobre 2001
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Le grand commerce spécialisé s'affirme face aux hypermarchés

Sébastien Seguin

Le marché des produits non alimentaires a bénéficié à plein de la progression soutenue de la demande des ménages intervenue entre 1997 et 1999. Le grand commerce s'est révélé mieux placé que le petit pour répondre à ce surcroît de demande. C'est au grand commerce non alimentaire en magasin spécialisé, et dans une moindre mesure, aux grandes surfaces à prédominance alimentaire telles que les hypermarchés, que profite l'essentiel de cette croissance : les grands magasins et grandes entreprises de la vente par correspondance ont en effet marqué le pas au cours des cinq dernières années. Même si les ventes des hypermarchés gardent une longueur d'avance sur celles du grand commerce spécialisé, ce dernier est en bonne voie de rattraper ses concurrents. Ces deux formes de grand commerce se partagent l'équipement du foyer et l'aménagement de l'habitat, qu'elles ont peu à peu investis au détriment du petit commerce et de l'artisanat. Sur le marché de l'habillement, des articles de sport, et, dans une moindre mesure, sur celui de la chaussure, le grand commerce spécialisé se taille la part du lion par rapport aux deux autres formes de grand commerce. Le livre, l'optique-photo, la maroquinerie et l'horlogerie-bijouterie demeurent en revanche des fiefs du petit commerce. L'essor du grand commerce spécialisé se traduit par un augmentation de moitié de ses effectifs entre 1993 et 1999. L'augmentation est encore plus accusée dans le secteur culture-loisir-sports. Cette progression recouvre en fait un recours au temps partiel plus fréquent que par le passé. Le grand commerce spécialisé se distingue des autres formes de grand commerce par une rentabilité et un rendement de la main d'œuvre plus élevés, alors que la surface de vente est mieux mise en valeur par les hypermarchés.

Economie et Statistique

No 344

Paru le :01/10/2001