Insee
Insee Analyses Normandie · Décembre 2025 · n° 150
Insee Analyses NormandieAu 1er janvier 2023, la population normande s’élève à 3 346 000 habitants

Flavien Alleaume, Antoine Pène (Insee)

Au 1er janvier 2023, la population normande s’élève à 3 346 000 habitants, soit 15 000 habitants de plus qu’en 2017. Pour autant, cette évolution reste peu significative en rythme annuel (+0,1 % par an) par rapport au niveau national (+0,4 % par an). Le solde naturel, encore positif entre 2012 et 2017, régresse assez nettement sur la période récente (–12 300). En revanche, le solde migratoire est devenu excédentaire entre 2017 et 2023 (+27 600). Le Calvados est le seul département normand où la croissance démographique est dynamique. La population est stable en Seine-Maritime, dans l’Eure et la Manche. Dans l’Orne, le recul démographique se poursuit.

Insee Analyses Normandie
No 150
Paru le :Paru le18/12/2025

En Normandie, la population augmente de 15 000 habitants entre 2017 et 2023

Au 1er janvier 2023, la population normande s’élève à 3 346 000 habitants. La région reste au 10e rang des 13 régions métropolitaines en nombre d’habitants. Entre 2017 et 2023, l’augmentation de 15 000 habitants reste néanmoins assez faible en rythme annuel (+0,1 % par an) au regard du rythme observé en France métropolitaine (+0,4 % par an soit +1 527 000 habitants sur la période ; figure 1). Entre 2012 et 2017, la Normandie était déjà confrontée à une quasi-stabilité de sa population. Les régions bordant la Méditerranée (+1,0 % par an en Corse, +0,8 % par an en Occitanie) et l’Atlantique (+0,7 % par an en Pays de la Loire, +0,6 % par an en Bretagne) sont les plus dynamiques. En volume, l’Île-de-France est la région qui bénéficie de la plus forte hausse de population (+288 000 habitants).

Figure 1Évolution de la population française entre 2017 et 2023 par région métropolitaine

(en %)
Évolution de la population française entre 2017 et 2023 par région métropolitaine ((en %))
Région Taux de variation de la population 2017‑2023
Corse 6,1
Occitanie 4,8
Pays de la Loire 4,0
Bretagne 3,9
Provence-Alpes-Côte d'Azur 3,7
Nouvelle-Aquitaine 3,2
Auvergne-Rhône-Alpes 3,2
France métropolitaine 2,4
Île-de-France 2,4
Normandie 0,5
Centre-Val de Loire 0,4
Grand Est 0,2
Hauts-de-France -0,2
Bourgogne-Franche-Comté -0,3
  • Sources : Insee, Recensements de la population 2017 et 2023.

Figure 1Évolution de la population française entre 2017 et 2023 par région métropolitaine

  • Sources : Insee, Recensements de la population 2017 et 2023.

Cette légère augmentation de la population régionale est entièrement portée par le , devenu excédentaire entre 2017 et 2023 (+27 600 habitants, contre -19 600 lors de la période précédente). En effet, le , encore positif entre 2012 et 2017 (+27 300 habitants), est déficitaire sur la période récente (-12 300 habitants). Le recul des naissances et la hausse des décès entraînent un recul du solde naturel dans l’ensemble des régions, à l’exception de l’Île-de-France. Au niveau métropolitain, 67 % de l’augmentation de la population est due au solde migratoire sur la période 2017-2023, contre 18 % de l’augmentation constatée entre 2012 et 2017.

Entre 2017 et 2023, le Calvados est le département le plus dynamique de la région (+0,4 % par an). La population des départements de l’Eure, de la Manche et de la Seine-Maritime est stable sur cette période. Au niveau régional, seul le département de l’Orne est confronté à une baisse de sa population (-0,5 % par an ; figure 2).

Figure 2Évolution de la population par département entre 2012 et 2023

(en nombre) et (en %)
Évolution de la population par département entre 2012 et 2023 ((en nombre) et (en %))
Zone géographique Population au 1er janvier 2012 Population au 1er janvier 2017 Population au 1er janvier 2023 Taux de variation annuel moyen 2012‑2017 Taux de variation annuel moyen 2017‑2023
Seine-Maritime 1 253 931 1 254 378 1 260 964 0,0 0,1
Calvados 687 304 694 002 709 441 0,2 0,4
Eure 591 616 601 843 602 714 0,3 0,0
Manche 499 890 496 883 497 522 -0,1 0,0
Orne 290 015 283 372 275 201 -0,5 -0,5
Normandie 3 322 756 3 330 478 3 345 842 0,0 0,1
  • Sources : Insee, Recensements de la population 2012, 2017 et 2023.

Une population relativement stable en Seine-Maritime

Département le plus peuplé de Normandie avec 1 261 000 habitants au 1er janvier 2023, la Seine-Maritime est le 17e département le plus peuplé de France métropolitaine. La population seinomarine reste quasi stable entre 2017 et 2023 (+0,1 % par an), comme lors de la période précédente (+0,0 % par an). Ce très léger regain résulte entièrement d’un solde naturel positif (figure 3).

Le Havre reste la commune la plus peuplée de la région avec 166 700 habitants (figure 4). Entre 2017 et 2023, la population havraise diminue au même rythme qu’entre 2012 et 2017 (-0,3 % par an). Le déficit migratoire est moins prononcé sur la période récente (-0,4 % par an après -0,7 % par an), mais le solde naturel tend à s’affaisser (+0,1 % par an après +0,4 % par an). Cependant, certaines communes situées en périphérie du Havre connaissent une forte croissance démographique. Fontenay est ainsi la 2e commune normande enregistrant la plus forte hausse de population (+ 6,1 % par an). Au bénéfice d’un excédent migratoire, Rogerville et Oudalle connaissent également une forte progression (+3,4 % et +2,8 % par an).

Avec 117 700 habitants, Rouen est la 2e commune la plus peuplée de la région. Sa population augmente significativement entre 2017 et 2023 (+1,1 % par an), après une période de léger recul entre 2012 et 2017 (-0,3 % par an). Alors que son solde migratoire était déficitaire entre 2012 et 2017, Rouen attire désormais plus d’habitants qu’elle n’en voit partir (+0,7 % par an après -0,8 % par an). Malgré un léger recul, le solde naturel de la ville reste relativement élevé (+0,4 % par an après +0,6 % par an). Les communes de la rive droite de la Seine partagent cette attractivité démographique et voient aussi leur population progresser (+2,8 % par an à Isneauville, +1,1 % par an à Mont-Saint-Aignan et +0,9 % par an à Bois-Guillaume). À l’inverse, la population de plusieurs communes de la rive gauche de la Seine (Sotteville-lès-Rouen, Le Grand-Quevilly, Le Petit-Quevilly) est stable.

Par ailleurs, la population de nombre de communes de la côte seinomarine décroît. C’est ainsi le cas d’Étretat (-2,6 % par an), Le Tréport (-1,8 % par an), Fécamp (-1,2 % par an), Eu (-1,0 % par an), Saint-Valéry-en-Caux (-0,7 % par an), ou Dieppe (-0,3 % par an).

Figure 3Contribution des soldes naturel et migratoire à l’évolution annuelle moyenne de la population entre 2017 et 2023

Contribution des soldes naturel et migratoire à l’évolution annuelle moyenne de la population entre 2017 et 2023 - Lecture : Dans l’Orne, entre 2017 et 2023, le taux de variation annuel moyen est de -0,5 %. Il résulte d’une contribution du solde naturel de -0,4 % et d’une contribution du solde migratoire de -0,1 %.
Zone géographique Contribution du solde naturel (en point de %) Contribution du solde migratoire (en point de %) Taux de variation annuel moyen 2017-2023 (en %)
Seine-Maritime 0,09 0,00 0,09
Calvados -0,10 0,47 0,37
Eure 0,07 -0,05 0,02
Manche -0,34 0,37 0,02
Orne -0,44 -0,05 -0,49
Normandie -0,06 0,14 0,08
France métropolitaine 0,13 0,26 0,39
  • Note : Les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des contributions dues aux soldes naturel et migratoire peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population. On parle de hausse si le taux de variation de la population est supérieur ou égal à 0,2 %, de baisse si le taux est inférieur ou égal à -0,2 %, de stabilité relative si le taux est égal à -0,1 %, 0,0 % ou 0,1 %.
  • Lecture : Dans l’Orne, entre 2017 et 2023, le taux de variation annuel moyen est de -0,5 %. Il résulte d’une contribution du solde naturel de -0,4 % et d’une contribution du solde migratoire de -0,1 %.
  • Sources : Insee, Recensements de la population 2017 et 2023.

Figure 3Contribution des soldes naturel et migratoire à l’évolution annuelle moyenne de la population entre 2017 et 2023

  • Note : Les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des contributions dues aux soldes naturel et migratoire peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population. On parle de hausse si le taux de variation de la population est supérieur ou égal à 0,2 %, de baisse si le taux est inférieur ou égal à -0,2 %, de stabilité relative si le taux est égal à -0,1 %, 0,0 % ou 0,1 %.
  • Lecture : Dans l’Orne, entre 2017 et 2023, le taux de variation annuel moyen est de -0,5 %. Il résulte d’une contribution du solde naturel de -0,4 % et d’une contribution du solde migratoire de -0,1 %.
  • Sources : Insee, Recensements de la population 2017 et 2023.

La population du Calvados augmente au même rythme que celle de la France métropolitaine

Avec 709 400 habitants au 1er janvier 2023, le Calvados est le 2e département normand le plus peuplé (34e au niveau métropolitain). Sur la période 2017-2023, celui-ci enregistre la plus forte augmentation de population de Normandie avec plus de 15 400 nouveaux habitants (+2,2 % en 6 ans). La progression du nombre de Calvadosiens accélère sur la période récente : +0,4 % par an contre +0,2 % par an entre 2012 et 2017. Cette augmentation est portée par une forte croissance du solde migratoire, le plus élevé de la région. Seul un solde naturel devenu légèrement négatif (-0,1 % par an) vient ralentir ce dynamisme démographique. Ainsi, le Calvados est le seul département normand qui atteint l’augmentation moyenne annuelle de population constatée en France métropolitaine (figure 3).

La ville de Caen, 3e commune régionale, compte 109 400 habitants en 2023, soit 4 000 de plus qu’en 2017 (+0,6 % par an). La population municipale dépasse ainsi son niveau de 2012, malgré une baisse de population entre 2012 et 2017 (- 3 000 habitants). Cette augmentation est portée presque intégralement par le solde migratoire et inverse la tendance observée entre 2012 et 2017 (de -0,8 % à +0,6 % par an). Le solde naturel, quant à lui, chute fortement. Le constat est similaire pour les communes situées à l’ouest de Caen et dont la population progresse au bénéfice d’un excédent migratoire. C’est le cas de Bretteville-sur-Odon (+2,7 % par an, dont +2,8 % dus au solde migratoire) ou encore de Carpiquet qui enregistre l’une des plus fortes progressions régionales (+4,7 % par an, dont +4,8 % dus au solde migratoire). Au nord-est de Caen, la progression est plus mesurée (+0,4 % par an à Hérouville-Saint-Clair).

Les autres grandes communes du département ne semblent pas bénéficier du même dynamisme. Ainsi, l’augmentation de population est plus contenue à Vire Normandie (+46 habitants par an). Les villes de Bayeux et Lisieux connaissent même une nouvelle baisse de population (-0,6 % par an après -0,8 % par an dans les deux cas).

La population se stabilise dans l’Eure…

La population de l’Eure est de 602 700 habitants au 1er janvier 2023, un niveau stable par rapport à 2017 (601 800 habitants). Le département reste ainsi le 3e plus peuplé de Normandie, au 42e rang métropolitain. Cette stabilité contraste avec l’augmentation connue entre 2012 et 2017 (+2 000 habitants par an). Le solde naturel régresse nettement sur la période récente (+0,1 % entre 2017 et 2023, soit quatre fois moins qu’entre 2012 et 2017). Le solde migratoire est quant à lui légèrement négatif entre 2017 et 2023 (-0,1 % par an), une situation similaire à d’autres départements limitrophes de l’Île-de-France (Aisne, Eure-et-Loir, Marne, Oise).

Cette apparente stabilité de la population euroise recouvre cependant des disparités territoriales, notamment entre l’est et l’ouest du département (figure 5). Ainsi, Évreux, 5e commune régionale, connaît un regain démographique (+0,6 % par an entre 2017 et 2023 après -0,8 % par an entre 2012 et 2017), à l’instar de la ville de Vernon (de -0,2 % par an à +1,0 % par an). A contrario, Verneuil d’Avre et d’Iton compte parmi les communes de plus de 500 habitants enregistrant la perte de population la plus importante : -2,1 % par an entre 2017 et 2023. La population de Bernay diminue également (-0,5 % par an) dans des proportions proches de Brionne (-0,4 % par an). Au nord du département, la croissance démographique de Louviers ralentit (+0,1 % par an après +0,7 % par an), comme à Bourg-Achard (+0,3 % par an après +5,2 % par an) et Grand Bourgtheroulde (+0,8 % par an après +1,5 % par an).

Figure 4Population et évolution moyenne de la population des départements et des communes de plus de 15 000 habitants entre 2012 et 2023

Population et évolution moyenne de la population des départements et des communes de plus de 15 000 habitants entre 2012 et 2023
Zone géographique Population au 1er janvier 2023 Rang régional de la commune, rang du département et de la région en France métropolitaine en 2023 Taux de variation annuel moyen de la population (en %) 2012‑2017 Taux de variation annuel moyen de la population (en %) 2017‑2023 Évolution annuelle moyenne de la population (en nombre) 2012‑2017 Évolution annuelle moyenne de la population (en nombre) 2017‑2023
Seine-Maritime 1 260 964 17 0,0 0,1 89 1 098
Le Havre 166 687 1 -0,3 -0,3 -599 -577
Rouen 117 662 2 -0,3 1,1 -282 1 253
Saint-Étienne-du-Rouvray 29 518 6 0,0 0,5 5 146
Sotteville-lès-Rouen 29 003 7 0,2 0,0 69 6
Dieppe 28 496 8 -1,0 -0,3 -310 -97
Le Grand-Quevilly 25 789 9 0,9 0,1 227 15
Le Petit-Quevilly 22 208 13 -0,1 0,2 -19 36
Mont-Saint-Aignan 20 165 14 -1,0 1,1 -190 219
Fécamp 17 313 19 -0,7 -1,2 -124 -221
Montivilliers 15 478 20 -0,8 -0,1 -126 -22
Elbeuf 15 474 21 -1,4 -0,7 -230 -115
Calvados 709 441 34 0,2 0,4 1 340 2 573
Caen 109 400 3 -0,6 0,6 -602 674
Hérouville-Saint-Clair 23 470 12 1,4 0,4 309 86
Lisieux 19 645 15 -0,8 -0,6 -170 -112
Vire Normandie 17 457 18 -0,8 0,3 -141 46
Eure 602 714 42 0,3 0,0 2 045 145
Évreux 49 360 5 -0,8 0,6 -380 271
Vernon 25 290 11 -0,2 1,0 -48 236
Louviers 18 705 17 0,7 0,1 135 10
Manche 497 522 52 -0,1 0,0 -601 106
Cherbourg-en-Cotentin 78 258 4 -0,5 -0,2 -381 -157
Saint-Lô 19 471 16 0,2 0,3 37 59
Orne 275 201 74 -0,5 -0,5 -1 329 -1 362
Alençon 25 490 10 -0,3 -0,2 -91 -60
Normandie 3 345 842 10 0,0 0,1 1 544 2 561
France métropolitaine 66 165 815 /// 0,4 0,4 252 632 254 447
  • Note : On parle de hausse si le taux de variation de la population est supérieur ou égal à 0,2 %, de baisse si le taux est inférieur ou égal à -0,2 %, de stabilité relative si le taux est égal à -0,1 %, 0,0 % ou 0,1 %. /// : Sans objet.
  • Sources : Insee, Recensements de la population 2012, 2017 et 2023.

… et dans la Manche

Avec 497 500 habitants au 1er janvier 2023, la Manche se situe autour de la médiane des départements de France métropolitaine (52e). La population a peu varié entre 2017 et 2023 (+600 habitants), comme entre 2012 et 2017 (-3 000 habitants). Dans ce département, le déficit naturel s’est creusé sur la période récente (de -0,1 % par an entre 2012 et 2017 à -0,3 % par an entre 2017 et 2023). Il est néanmoins compensé par le solde migratoire devenu excédentaire (+ 0,4 % par an entre 2017 et 2023 contre -0,0 % par an entre 2012 et 2017).

Cherbourg-en-Cotentin, 4e commune au niveau régional, reste de loin la commune manchoise la plus peuplée avec 78 300 habitants. Celle-ci continue de perdre des habitants, mais à un rythme moins soutenu (-0,2 % par an après -0,5 % par an). Son solde migratoire, déficitaire entre 2012 et 2017, est revenu à l’équilibre tandis que son solde naturel se dégrade. La population de Saint-Lô, 16e commune régionale, croît très légèrement sur la période (+0,3 % par an) pour atteindre 19 500 habitants. Le déficit naturel de plus en plus marqué (de -110 à -390 habitants par an) est compensé par un excédent migratoire qui augmente (de +300 à +750 habitants par an).

Les communes situées à proximité des villes sont les plus dynamiques du département. Saint-Martin-le-Gréard et Sideville, près de Cherbourg-en-Cotentin, enregistrent une croissance annuelle moyenne supérieure à 2 % (2,7 % et 2,4 % respectivement). Yquelon et Saint-Pair-sur-Mer, près de Granville, sont également dynamiques (respectivement +2,2 % par an et +1,7 % par an), tout comme Baudre et Saint-Gilles, voisines de Saint-Lô (+2,2 % par an et +1,8 % par an).

La population de l’Orne diminue de 1 400 habitants par an

Avec 275 200 habitants au 1er janvier 2023, l’Orne est le département normand le moins peuplé et se situe au 74e rang métropolitain. Sa population continue de diminuer, au même rythme qu’entre 2012 et 2017 (-0,5 %, soit -1400 habitants par an). En proportion, l’Orne enregistre ainsi la 4e plus forte baisse de population des 96 départements métropolitains, après la Haute-Marne, Paris et la Meuse. Le département est confronté au solde naturel le plus déficitaire de la région (-0,4 % par an), lequel a été multiplié par plus de deux sur la période récente. En revanche, le déficit migratoire ornais est moins marqué sur la période récente (-0,0 % par an entre 2017 et 2023 contre -0,3 % par an entre 2012 et 2017).

À Alençon, commune la plus peuplée du département avec 25 500 habitants, la population reste relativement stable (-60 habitants par an). La dixième commune normande en termes de population fait face à une situation similaire à celle du département : le déficit naturel se creuse et explique la totalité de la diminution de la population. À Argentan et Flers, la population diminue également (-0,4 % par an et -0,3 % par an respectivement). Dans l’Orne, le recul démographique touche une large majorité des communes du département : parmi les 20 communes de plus de 500 habitants concernées par les plus fortes variations de population entre 2017 et 2023, seules trois d’entre elles bénéficient d’une augmentation du nombre d’habitants (Saint-Germain-de-la-Coudre, Montmerrei et Champsecret).

Figure 5Évolution annuelle moyenne de la population communale normande entre 2017 et 2023

  • Les données de la carte sont dans le fichier de données en téléchargement.
  • Note : On parle de hausse si le taux de variation de la population est supérieur ou égal à 0,2 %, de baisse si le taux est inférieur ou égal à -0,2 %, de stabilité relative si le taux est égal à -0,1 %, 0,0 % ou 0,1 %.
  • Sources : Insee, Recensements de la population 2017 et 2023.
Publication rédigée par :Flavien Alleaume, Antoine Pène (Insee)

Sources

Cette étude s’appuie sur les populations communales, dites « populations municipales de référence », issues des recensements de la population réalisés par l’Insee, en partenariat avec les communes, en date de référence au 1ᵉʳ janvier 2023, au 1ᵉʳ janvier 2017 et au 1ᵉʳ janvier 2012. Du fait de la pandémie de Covid-19, l’enquête de recensement n’a pas eu lieu en 2021. Aussi, pour les années 2019 à 2023, les évolutions se mesurent sur un pas de six ans.

La population municipale est définie par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. Elle comprend les personnes ayant leur résidence habituelle (au sens du décret) sur le territoire de la commune, que ce soit dans un logement, une communauté, une habitation mobile, un établissement pénitentiaire, etc. ainsi que les personnes sans-abri recensées sur le territoire de la commune. Les données de population au 1ᵉʳ janvier 2023 dans les limites territoriales au 1ᵉʳ janvier 2025 seront officielles dès leur authentification par décret. Elles entrent en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2026.

Définitions

Les statistiques de l’état civil sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee et permettent de préciser les évolutions : le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Le solde migratoire apparent approche la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

Pour en savoir plus