Informations Rapides · 28 novembre 2025 · n° 302

Au troisième trimestre 2025, l’emploi salarié est stable Emploi salarié - troisième trimestre 2025

Au troisième trimestre 2025, l’emploi salarié est stable (0,0 %, soit -10 700 emplois) après une légère hausse au trimestre précédent (+0,2 % soit +49 300 emplois). Il se situe 0,2 % sous son niveau d’un an auparavant (soit -54 400 emplois), mais dépasse encore nettement son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019 (+5,0 % soit +1,3 million d’emplois).

Dans le secteur privé, l’emploi salarié diminue très légèrement, après une hausse le trimestre précédent : -0,1 % après +0,2 % (soit -27 300 emplois après +40 600 emplois). Sur un an, l’emploi salarié privé baisse de 0,3 % (soit ‑72 900 emplois) ; c’est le quatrième trimestre consécutif de recul sur un an après presque quatre années de hausse. Il excède encore largement son niveau d’avant-crise sanitaire de 5,5 % (soit +1,1 million d’emplois).

Dans la fonction publique, l’emploi salarié continue d’augmenter légèrement au troisième trimestre 2025 : +0,3 % après +0,1 % (soit +16 600 emplois après +8 700 emplois). L’emploi salarié public excède de 0,3 % son niveau de l’année précédente (soit +18 500 emplois) et de 3,6 % celui de l’avant-crise sanitaire (soit +0,2 million d’emplois).

Au troisième trimestre 2025, l’emploi intérimaire baisse (-0,6 %, soit -4 300 emplois), après une quasi-stabilité au trimestre précédent (-0,1 %, soit -500 emplois). L’emploi intérimaire se situe nettement au-dessous de son niveau du troisième trimestre 2024 (-2,9 % soit -20 700 emplois) et nettement sous son niveau d’avant la crise sanitaire (-9,1 % soit -70 300 emplois).

Pour mémoire, dans cette publication les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur de l’intérim qui les rémunère (au sein du tertiaire marchand), quelle que soit l’activité de l’entreprise où ils effectuent leur mission (agriculture, industrie, construction, tertiaire).

Dans l’agriculture, l’emploi salarié au troisième trimestre 2025 baisse fortement (-3,5 % soit -11 500 emplois). Ce repli provient de vendanges particulièrement précoces en 2025, plus concentrées en août que d’habitude, ce qui a entraîné un nombre inhabituellement faible d’emplois dans le secteur en septembre. L’emploi salarié agricole se situe 4,2 % au-dessous de son niveau d'un an auparavant (soit -13 800 emplois).

Dans l’industrie, l’emploi salarié (hors intérim) est quasi stable au cours du trimestre (-0,1 % soit -4 800 emplois). Il se situe sous son niveau de l’année précédente (-0,3 %, soit -11 100 emplois) mais dépasse encore nettement son niveau d’avant-crise sanitaire (+2,2 %, soit +71 100 emplois).

Dans la construction, l’emploi salarié se stabilise (-100 emplois) après dix trimestres consécutifs de recul (dont -4 100 emplois au deuxième trimestre 2025). Il se situe encore au-dessous de son niveau du troisième trimestre 2024 (-1,3 % soit -20 000 emplois) mais nettement au-dessus de son niveau de fin 2019 (+4,1 % soit +61 200 emplois).

Au troisième trimestre 2025, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand (hors intérim) est stable après un rebond au deuxième trimestre (+0,3 %), soit -5 500 emplois après +37 100 emplois. Il se situe légèrement au-dessous de son niveau du troisième trimestre 2024 (-0,1 %, soit -12 400 emplois), excédant encore largement son niveau d’avant la crise sanitaire (+7,4 % soit +0,9 million d’emplois). Au sein de ce secteur, l'emploi salarié augmente au troisième trimestre 2025 dans le commerce (+4 500 emplois) mais baisse dans l’information-communication (-5 400 emplois) et dans les services aux ménages (-4 900 emplois).

Au troisième trimestre 2025, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de nouveau de 0,2 % (soit +15 600 emplois après +20 200 emplois). La hausse y est portée par sa composante publique (+16 300 emplois), alors que l’emploi salarié privé non marchand est presque stable (-800 emplois). Par secteur d’activité, l’emploi salarié non marchand augmente notamment dans l’enseignement (+9 500 emplois) et, dans une moindre mesure, dans l’administration publique (+4 400 emplois) et la santé publique (+3 600 emplois). L’emploi salarié du tertiaire non marchand excède de 0,3 % son niveau du troisième trimestre 2024 (soit +23 600 emplois) et de 4,3 % celui d’avant-crise sanitaire (soit +0,4 million d’emplois).

Dans le secteur privé, au troisième trimestre 2025, les emplois à durée indéterminée et les CDD (hors alternance) augmentent légèrement, mais restent sous leur niveau d'un an auparavant. De leur côté, les contrats en alternance se replient nettement sur le trimestre (-4,6 % soit -49 200 emplois) et sur un an (-2,5 %), mais restent très largement supérieurs à leur niveau de fin 2019 (+58,0 %).

Au troisième trimestre 2025, l’emploi salarié privé recule pour les 15-29 ans (-0,7 %), du fait du repli de l’alternance. Il diminue dans une moindre mesure pour les 30-54 ans (-0,3 %). Il continue en revanche d’augmenter pour les seniors (55 ans ou plus) : +1,0 % sur le trimestre, portant à +2,1 % la hausse sur un an. Enfin, les évolutions respectives de l'emploi salarié privé des femmes et de celui des hommes sont homogènes sur le trimestre, comme sur l'année.

Comparativement à l’estimation flash du 6 novembre 2025, l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié sur le seul champ privé au troisième trimestre 2025 est rehaussée de 33 300 emplois, soit +0,2 point. Cette révision à la hausse provient surtout du tertiaire marchand hors intérim (+30 900 emplois) et résulte de la prise en compte de déclarations retardataires plus nombreuses qu'anticipé. L'évolution dans l'agriculture est abaissée en raison de déclarations retardataires moins nombreuses qu'anticipé (-6 500 emplois).

Par rapport à l’estimation détaillée publiée le 29 août 2025, l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié (privé et public) au deuxième trimestre 2025 est à peine abaissée (-2 600 emplois).