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Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté · Novembre 2025 · n° 132
Insee Analyses Bourgogne-Franche-ComtéLente évolution du parc de logements face aux mutations démographiques

Caroline Logeais, Patrice Perron (Insee), Aline Faure, Florent Maire (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

Le parc régional de logements continue de croître mais à un rythme ralenti. L’adaptation du parc de logements est ainsi lente au regard de l’accélération des mutations démographiques. Dans les zones en déprise, le nombre de logements vacants augmente fortement. Ces derniers sont difficiles à remobiliser, entre faible demande et absence de rentabilité des travaux de rénovation au regard des prix de l’immobilier. Dans les territoires les plus attractifs, les prix élevés à l’achat ou à la location posent des difficultés d’accès au logement, notamment quand le parc social est peu présent. Par ailleurs, sur l’ensemble de la région, plus de 60 % des ménages d’une ou deux personnes vivent dans un logement d’au moins quatre pièces.

Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté
No 132
Paru le :Paru le27/11/2025
Infographie_lente evolution du parc de logements face aux mutations demographique
Publication rédigée par :Caroline Logeais, Patrice Perron (Insee), Aline Faure, Florent Maire (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

Une hausse de la vacance des logements concentrée dans les territoires en déprise

En 2021, la Bourgogne-Franche-Comté compte 1 595 000 logements, dont 1 314 000 résidences principales et 161 000 logements vacants. La hausse du nombre de logements ralentit, passant de +0,7 % par an entre 2010 et 2015 à +0,5 % entre 2015 et 2021. La croissance du nombre de ménages reste stable autour de +0,4 % par an sur l’ensemble de la période 2010-2021. En effet, le recul de la population depuis 2015 est compensé par une diminution plus rapide de la taille moyenne des ménages.

Comme au niveau national, l’augmentation du nombre de logements vacants ralentit fortement. Dans la région, avec 1 900 logements vacants supplémentaires par an entre 2015 et 2021, leur proportion n’augmente que de 0,4 point. Entre 2010 et 2015, les 4 800 logements vacants supplémentaires par an l’avaient fait augmenter de 1,3 point.

Le nombre de ménages diminue dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ruraux en déprise démographique (encadré 1). Les résidences principales ainsi libérées expliquent 43 % de la hausse régionale de la vacance. Ce phénomène pourrait s’étendre progressivement à d’autres territoires ruraux jusqu’alors en croissance modérée. Le vieillissement de la population renforce ce phénomène : le nombre de personnes de plus de 75 ans vivant seules augmente et leurs logements pourraient devenir vacants dès leur entrée en établissement spécialisé ou suite à leurs décès. La conversion en résidences secondaires est surtout liée au développement de locations meublées de courte durée dans les territoires urbains ou touristiques, où elle peut rendre plus complexe l’accès des ménages à un logement quand la vacance est modérée. En revanche, son rôle est limité dans les EPCI en déprise.

Dans la majorité de ces intercommunalités en déprise, le parc de logement continue d’augmenter, amplifiant encore la progression de la vacance. Les constructions de nouveaux logements permettent de pallier la vétusté du parc existant. Près de six logements sur dix ont été construits avant 1970, avant la première réglementation thermique qui date de 1975. Ils sont potentiellement énergivores. Par ailleurs, leur aménagement répond de moins en moins aux attentes actuelles des ménages. Ainsi, entre recul du nombre de ménages et construction neuve, 60 % de la croissance de la vacance régionale se concentre dans ces EPCI en déprise. En 2021, le atteint en moyenne 13,6 % dans ces territoires. C’est presque deux fois plus que dans les EPCI ruraux attractifs ou dans ceux en tension.

Des aides pour réduire la vacance dans le parc de logements sociaux

Dans une dizaine d’EPCI en recul démographique, le parc de logements s’est toutefois réduit, mais sans stabiliser la vacance. C’est notamment le cas des EPCI du Creusot-Montceau, Haut-Jura Saint-Claude, de Nevers ou encore de Cœur de Loire. La réhabilitation de certains quartiers avec la destruction de barres de logements sociaux suivie d’une reconstruction partielle, financée par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), explique en partie cette diminution. Depuis 2017, l’État a remis en place des aides directes à la démolition, à destination des bailleurs sociaux, sans contrepartie en termes de reconstruction.

La question du traitement de la vacance structurelle des logements privés est plus complexe. La vacance de plus de deux ans (figure 1) est fortement corrélée à une faible demande. De plus, la non-occupation prolongée accélère la détérioration du logement et réduit encore les possibilités d’occupation. Certains logements sortent ainsi du marché du logement. D’autres restent inoccupés, faute d’intérêt du propriétaire, qui a parfois des difficultés à trouver un locataire, pour en retirer un faible rendement. D’autres encore, en indivision suite à une succession, sont rarement occupés.

Figure 1Part des logements vacants depuis plus de 2 ans dans le parc privé en 2024

(en %)
Part des logements vacants depuis plus de 2 ans dans le parc privé en 2024 ((en %))
Code EPCI Libellé de l’EPCI Taux de vacance structurelle
200000925 La Plaine Dijonnaise 1,9
200006682 Beaune, Côte et Sud - Communauté Beaune-Chagny-Nolay 6,8
200010650 Le Grand Dole 3,3
200023075 Le Pays de Maîche 5,1
200026573 Haut-Jura Saint-Claude 8,6
200036150 Les Hauts du Val de Saône 9,5
200036549 Val de Gray 7,5
200039055 Ouche et Montagne 3,9
200039063 Forêts, Seine et Suzon 5,2
200039642 Le Tonnerrois en Bourgogne 9,8
200039709 Le Serein 7,3
200039758 Avallon, Vézelay, Morvan 7,1
200040038 Saône Doubs Bresse 5,5
200040293 Le Clunisois 4,8
200041721 La Haute Comté 8,3
200041853 Le Pays de Montbozon et du Chanois 5,2
200041861 Le Triangle Vert 4,6
200041879 Terres de Saône 5,4
200041887 Le Val Marnaysien 4,1
200042414 Bresse Revermont 71 5,4
200065647 Pays de Montbéliard Agglomération 4,6
200067080 Chablis Villages et Terroirs 7,4
200067114 L'Auxerrois 3,6
200067130 Puisaye-Forterre 7,2
200067304 Serein et Armance 5,4
200067429 Haut Nivernais-Val d'Yonne 9,8
200067692 Tannay-Brinon-Corbigny 8,0
200067700 Sud Nivernais 7,9
200067882 Bazois Loire Morvan 9,4
200067890 Morvan Sommets et Grands Lacs 7,7
200067908 Amognes Cœur du Nivernais 9,4
200067916 Cœur de Loire 8,6
200068070 Loue-Lison 5,4
200068088 Les Bertranges 8,3
200068294 Les Deux Vallées Vertes 5,5
200069052 Grand Belfort 4,2
200069060 Les Vosges du Sud 3,8
200069540 Norge et Tille 1,5
200069565 Les Lacs et Montagnes du Haut-Doubs 3,2
200069615 Bresse Haute Seille 5,4
200069623 Champagnole Nozeroy Jura 4,3
200069698 Mâconnais - Tournugeois 6,3
200070308 Mâconnais Beaujolais Agglomération 3,7
200070316 Entre Arroux, Loire et Somme 6,6
200070530 Le Grand Autunois Morvan 6,9
200070548 Brionnais Sud Bourgogne 6,1
200070894 Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges 4,4
200070902 Auxonne Pontailler Val de Saône 4,2
200070910 Tille et Venelle 8,5
200071017 Les Terres d'Auxois 9,3
200071116 ECLA (Espace Communautaire Lons Agglomération) 5,3
200071173 Le Pays Arnay Liernais 9,6
200071207 Pouilly-en-Auxois/Bligny-sur-Ouche 7,0
200071538 Terres de Bresse 4,6
200071579 Bresse Louhannaise Intercom' 5,9
200071595 Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura 7,5
200071645 Saint Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais 5,5
200071884 Le Grand Charolais 5,8
200072056 Porte du Jura 5,9
200072825 Mirebellois et Fontenois 4,1
200090579 Terre d'Émeraude Communauté 6,4
242100154 Les Vallées de la Tille et de l'Ignon 3,6
242100410 Dijon Métropole 2,0
242101434 Le Pays Châtillonnais 9,1
242101442 Saulieu 10,0
242101459 Le Pays d'Alésia et de la Seine 6,6
242101491 Le Montbardois 7,4
242101509 Rives de Saône 4,7
242500320 Montbenoît 3,9
242500338 Le Grand Pontarlier 2,7
242500361 Grand Besançon Métropole 3,8
242504116 Le Val de Morteau 4,2
242504181 Les Portes du Haut-Doubs 3,4
242504355 Le Plateau de Russey 4,3
242504371 Le Pays de Sancey-Belleherbe 6,2
242504447 Le Doubs Baumois 4,4
242504488 Altitude 800 4,1
242504496 Le Plateau de Frasne et du Val du Drugeon (CFD) 2,9
243900354 La Station des Rousses-Haut Jura 3,7
243900420 Le Val d'Amour 4,4
243900479 Haut-Jura Arcade Communauté 8,8
243900560 Jura Nord 4,3
243900610 La Grandvallière 4,4
243901089 La Plaine Jurassienne 4,2
245801063 Loire et Allier 5,4
245804406 Nevers 6,8
245804497 Le Nivernais Bourbonnais 10,1
247000011 Vesoul 3,4
247000367 Les Combes 5,2
247000623 Les Quatre Rivières 8,8
247000664 Le Pays de Lure 4,6
247000698 Les Monts de Gy 6,8
247000706 Le Pays Riolais 2,8
247000714 Le Pays de Villersexel 5,1
247000722 Le Pays d'Héricourt 3,2
247000755 Le Pays de Luxeuil 8,5
247000821 Rahin et Chérimont 5,1
247000854 Les 1000 étangs 6,7
247100290 Le Creusot Montceau-les-Mines 5,6
247100589 Le Grand Chalon 4,0
247100639 Marcigny 6,6
247100647 Bresse Nord Intercom' 6,2
247103765 Entre Saône et Grosne 4,9
247103864 Semur-en-Brionnais 6,9
247104094 Sud Côte Chalonnaise 5,1
248900334 Le Grand Sénonais 4,2
248900383 L'Agglomération Migennoise 5,4
248900524 L'Aillantais en Bourgogne 4,9
248900664 La Vanne et du Pays d'Othe 5,9
248900748 Le Gâtinais en Bourgogne 3,9
248900896 Yonne Nord 3,4
248900938 Le Jovinien 7,5
249000241 Le Sud Territoire 4,4
  • Sources : Insee, recensement de la population ; Cerema, LOVAC 2024.

Figure 1Part des logements vacants depuis plus de 2 ans dans le parc privé en 2024

  • Sources : Insee, recensement de la population ; Cerema, LOVAC 2024.

Dans les EPCI ruraux en déprise, la faible adéquation entre la demande et l’offre existante se traduit par un faible niveau des prix de l’immobilier. Entre 2020 et 2023, dans la moitié de ces EPCI, une maison sur deux a été vendue pour moins de 90 000 euros, contre 140 000 euros dans les EPCI à croissance modérée. La remobilisation de ces biens est difficile au regard du coût des travaux de rénovation. En effet, l’investissement est peu rentable pour le propriétaire, en cas de revente ou mise en location. La multiplication de ces biens inhabitables en l’état réduit encore l’attractivité des territoires concernés. Dans ce contexte, des stratégies de démolition sélective ou de réaffectation foncière deviennent nécessaires pour contenir l’augmentation de la vacance structurelle et se prémunir contre la constitution d’un parc insalubre.

La remobilisation du parc existant est plus aisée dans les EPCI plus attractifs situés à proximité de Dijon, de Besançon et de la Suisse, où la vacance est plus faible et où le prix de vente des logements est deux à quatre fois plus élevé. Les travaux y sont plus rapidement rentables. Dans ces zones, la forte demande et l’offre limitée maintiennent la vacance structurelle du parc privé à un niveau bas. Néanmoins, avec un nombre de constructions neuves important, la vacance tend aussi à augmenter dans la majorité de ces EPCI, y compris dans ceux de la zone frontalière.

Des transactions importantes au-delà des territoires en croissance

Dans les territoires attractifs, avec une forte demande dans le parc ancien et des constructions neuves dynamiques, les transactions sont nombreuses (figure 2). Elles peuvent l’être aussi dans certains EPCI en déprise, malgré une forte proportion de ménages âgés dont la mobilité est faible (encadré 2). L’ampleur de ces transactions s’explique en partie par l’interdiction de louer les logements les plus énergivores à l’horizon 2028 (Loi Climat et résilience, août 2021). Les propriétaires préfèrent vendre, notamment à leurs locataires, plutôt que de financer des rénovations coûteuses. Ces nouveaux propriétaires, souvent à revenus modestes, peuvent bénéficier des aides Ma Prim’Rénov, mais le risque de précarité énergétique demeure élevé.

Figure 2Part de logements vendus entre 2021 et 2023

(en %)
Part de logements vendus entre 2021 et 2023 ((en %))
Code EPCI Libellé de l’EPCI Part des transactions
200000925 La Plaine Dijonnaise 7,6
200006682 Beaune, Côte et Sud - Communauté Beaune-Chagny-Nolay 7,0
200010650 Le Grand Dole 7,0
200023075 Le Pays de Maîche 7,4
200026573 Haut-Jura Saint-Claude 4,9
200036150 Les Hauts du Val de Saône 7,6
200036549 Val de Gray 5,8
200039055 Ouche et Montagne 8,1
200039063 Forêts, Seine et Suzon 7,6
200039642 Le Tonnerrois en Bourgogne 6,4
200039709 Le Serein 6,1
200039758 Avallon, Vézelay, Morvan 6,3
200040038 Saône Doubs Bresse 7,1
200040293 Le Clunisois 5,6
200041721 La Haute Comté 5,2
200041853 Le Pays de Montbozon et du Chanois 6,2
200041861 Le Triangle Vert 5,7
200041879 Terres de Saône 6,6
200041887 Le Val Marnaysien 6,0
200042414 Bresse Revermont 71 7,6
200065647 Pays de Montbéliard Agglomération 6,6
200067080 Chablis Villages et Terroirs 6,8
200067114 L'Auxerrois 7,3
200067130 Puisaye-Forterre 7,9
200067304 Serein et Armance 7,3
200067429 Haut Nivernais-Val d'Yonne 6,6
200067692 Tannay-Brinon-Corbigny 7,5
200067700 Sud Nivernais 7,0
200067882 Bazois Loire Morvan 8,0
200067890 Morvan Sommets et Grands Lacs 6,7
200067908 Amognes Cœur du Nivernais 7,4
200067916 Cœur de Loire 7,8
200068070 Loue-Lison 5,5
200068088 Les Bertranges 7,6
200068294 Les Deux Vallées Vertes 6,3
200069052 Grand Belfort 7,1
200069060 Les Vosges du Sud 6,1
200069540 Norge et Tille 7,9
200069565 Les Lacs et Montagnes du Haut-Doubs 10,3
200069615 Bresse Haute Seille 5,9
200069623 Champagnole Nozeroy Jura 5,3
200069698 Mâconnais - Tournugeois 7,4
200070308 Mâconnais Beaujolais Agglomération 7,7
200070316 Entre Arroux, Loire et Somme 5,9
200070530 Le Grand Autunois Morvan 6,5
200070548 Brionnais Sud Bourgogne 6,8
200070894 Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges 7,5
200070902 Auxonne Pontailler Val de Saône 8,0
200070910 Tille et Venelle 7,9
200071017 Les Terres d'Auxois 5,6
200071116 ECLA (Espace Communautaire Lons Agglomération) 6,5
200071173 Le Pays Arnay Liernais 6,4
200071207 Pouilly-en-Auxois/Bligny-sur-Ouche 7,0
200071538 Terres de Bresse 8,1
200071579 Bresse Louhannaise Intercom' 7,4
200071595 Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura 5,5
200071645 Saint Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais 5,3
200071884 Le Grand Charolais 6,2
200072056 Porte du Jura 6,8
200072825 Mirebellois et Fontenois 7,4
200090579 Terre d'Émeraude Communauté 5,3
242100154 Les Vallées de la Tille et de l'Ignon 7,5
242100410 Dijon Métropole 10,4
242101434 Le Pays Châtillonnais 6,9
242101442 Saulieu 5,9
242101459 Le Pays d'Alésia et de la Seine 4,9
242101491 Le Montbardois 6,6
242101509 Rives de Saône 8,5
242500320 Montbenoît 5,7
242500338 Le Grand Pontarlier 9,8
242500361 Grand Besançon Métropole 7,8
242504116 Le Val de Morteau 9,0
242504181 Les Portes du Haut-Doubs 6,5
242504355 Le Plateau de Russey 7,2
242504371 Le Pays de Sancey-Belleherbe 5,4
242504447 Le Doubs Baumois 6,0
242504488 Altitude 800 5,9
242504496 Le Plateau de Frasne et du Val du Drugeon (CFD) 9,3
243900354 La Station des Rousses-Haut Jura 8,5
243900420 Le Val d'Amour 5,9
243900479 Haut-Jura Arcade Communauté 6,8
243900560 Jura Nord 7,3
243900610 La Grandvallière 5,4
243901089 La Plaine Jurassienne 6,5
245801063 Loire et Allier 6,7
245804406 Nevers 6,8
245804497 Le Nivernais Bourbonnais 6,8
247000011 Vesoul 6,5
247000367 Les Combes 6,6
247000623 Les Quatre Rivières 6,8
247000664 Le Pays de Lure 5,8
247000698 Les Monts de Gy 6,6
247000706 Le Pays Riolais 5,2
247000714 Le Pays de Villersexel 5,9
247000722 Le Pays d'Héricourt 5,9
247000755 Le Pays de Luxeuil 6,6
247000821 Rahin et Chérimont 5,8
247000854 Les 1000 étangs 4,8
247100290 Le Creusot Montceau-les-Mines 5,3
247100589 Le Grand Chalon 7,6
247100639 Marcigny 6,7
247100647 Bresse Nord Intercom' 8,5
247103765 Entre Saône et Grosne 6,8
247103864 Semur-en-Brionnais 5,7
247104094 Sud Côte Chalonnaise 7,5
248900334 Le Grand Sénonais 7,5
248900383 L'Agglomération Migennoise 7,8
248900524 L'Aillantais en Bourgogne 8,0
248900664 La Vanne et du Pays d'Othe 8,9
248900748 Le Gâtinais en Bourgogne 8,7
248900896 Yonne Nord 8,8
248900938 Le Jovinien 7,6
249000241 Le Sud Territoire 5,7
  • Sources : Insee, recensement de la population ; Cerema, DV3F.

Figure 2Part de logements vendus entre 2021 et 2023

  • Sources : Insee, recensement de la population ; Cerema, DV3F.

Une accessibilité au logement plus difficile dans les territoires ruraux dynamiques

En Bourgogne-Franche-Comté, la question de l’accès à un logement à tarif abordable se pose essentiellement dans les territoires à démographie dynamique, où les prix à l’achat et les loyers élevés restreignent l’accès au logement pour les ménages modestes et les jeunes actifs. Ces tensions s’observent particulièrement dans la zone frontalière suisse et certains territoires ruraux attractifs. Les salaires élevés des travailleurs frontaliers tirent vers le haut les prix de l’immobilier. Cette situation peut conduire à une forme d’exclusion du marché immobilier des plus modestes, tant à l’achat qu’à la location. Dans ces territoires, avec plus de sept demandes pour une attribution de logement social, l’accès à ce parc est compliqué par sa taille limitée, alors que les loyers du parc privé dépassent souvent ceux pratiqués à Dijon. De plus, l’équilibre financier entre les coûts du foncier et de la construction et le plafonnement des loyers du parc social limite la création d’offre. Outre ces territoires frontaliers, l’accès au parc social est également difficile dans quelques territoires ruraux attractifs. Plus que le nombre de demandes, c’est ici la faible présence de logements sociaux qui explique la tension.

En dehors de ces territoires le parc social est globalement peu tendu. Néanmoins, les demandes de première entrée ne cessent d’augmenter depuis dix ans. Ainsi, malgré l’importance du parc social dans les agglomérations, la demande des ménages primo-entrants excède de beaucoup l’offre disponible, avec plus de trois demandes pour une attribution dans les EPCI du Grand Besançon, de Dijon Métropole ou dans les communautés d’agglomération de Mâcon, de Lons, de Sens, d’Auxerre et de Dole. Ce déséquilibre a pour conséquence d’allonger le temps d’attente pour emménager dans le parc social.

La sous-occupation progresse du fait de l’inertie du parc de logements

Entre 2010 et 2021, le vieillissement de la population, la baisse de la natalité et la hausse des séparations font progresser de 1 % par an le nombre de ménages de une ou deux personnes. Ce rythme est deux fois plus rapide que pour l’ensemble des ménages. Ce phénomène est présent dans toute la région, mais il est plus marqué dans les EPCI bénéficiant d’une attractivité résidentielle ou dans ceux à croissance démographique modérée.

Parallèlement, la construction de nouveaux logements a reculé de près de moitié entre le milieu des années 2000 et la période 2015-2020. Cette baisse est nettement plus forte pour les logements de quatre pièces ou plus que pour les plus petits. Depuis 2015, on observe une légère reprise de la construction de petits logements, alors que celle de grands logements diminue d’un quart. Ainsi, la part de petits logements a gagné 10 points entre le début des années 2010 et la période 2015-2020. Leur poids dans la construction neuve s’échelonne de 20 % dans les EPCI ruraux à 60 % dans les EPCI en tension, où les terrains sont plus petits et la construction d’appartements plus dynamique.

Néanmoins, cette évolution est trop lente pour suivre l’évolution de la composition des ménages. Ainsi, la sous-occupation augmente dans la plupart des EPCI de la région. En 2021, 60 % des ménages de une ou deux personnes vivaient dans un logement d’au moins quatre pièces. Cette part dépasse 67 % dans les territoires ruraux attractifs ou à croissance modérée, où le développement passé de zones résidentielles s’est fait au bénéfice de maisons relativement spacieuses. Ainsi, même chez les ménages dont le référent a moins de 60 ans, catégorie incluant les familles, plus d’un logement sur deux est considéré comme sous-occupé. Cette proportion augmente nettement avec l’âge, car les déménagements après le départ des enfants sont peu fréquents. Conserver un logement spacieux peut correspondre à un choix personnel ou refléter un attachement à la maison familiale, dont les chambres vacantes continuent d’accueillir ponctuellement la famille ou les amis.

Cette sous-occupation est plus faible dans les EPCI en déprise ayant beaucoup de logements de petites tailles. C’est particulièrement le cas dans la Nièvre, qui se distingue par une part importante de petites maisons de deux pièces, typiques de l’habitat ouvrier issu du passé industriel du département [Figure complémentaire ; données]. Dans les EPCI urbains intermédiaires ou en tension, où l’offre en logements collectifs est plus forte, ce phénomène est moins prégnant. C’est aussi le cas dans la zone frontalière qui attire une population plus jeune, composée de couples avec ou sans enfants. Dans ces territoires, une part significative des nouvelles résidences principales provient du changement de statut d’occupation de logements touristiques, souvent de petite taille. Ainsi, seul le parc de petits logements des EPCI en tension suit l’évolution de la typologie des ménages.

Encadré 1 - Une approche multidimensionnelle du logement

Pour comprendre l’évolution du parc de logements au regard des besoins de la population, les EPCI ont été regroupés en 5 classes. Majoritairement situés à l’ouest de la région, les « EPCI en déprise au parc ancien » se caractérisent par une vacance importante. La deuxième classe regroupe des « EPCI urbains intermédiaires avec un parc social important ». Principalement situés à proximité de ces derniers, se trouvent les « EPCI ruraux à croissance modérée ». La quatrième classe comprend les « EPCI ruraux attractifs », proches de Dijon, de Besançon et de la frontière suisse. Leur parc de logement est composé de maisons récentes et comporte une faible présence de logements sociaux. Enfin, sept « EPCI en tension », centrés sur Dijon, Besançon, Mâcon, Morteau, ou entre Pontarlier et Les Rousses, allient prix de l’immobilier élevés et plus forte présence de petits logements.

Ce regroupement découle d’une analyse en composantes principales sur 22 variables retenues, suivie d’une classification ascendante hiérarchique. Outre les évolutions démographiques, cette analyse multifactorielle intègre d’autres facteurs liés au logement, comme les caractéristiques du parc, l’analyse des marchés immobiliers, l’accessibilité au logement et notamment au parc social ou la .

Figure 3Classification des intercommunalités de la région selon l’évolution du parc de logements et de ses caractéristiques

Classification des intercommunalités de la région selon l’évolution du parc de logements et de ses caractéristiques
Code EPCI Libellé de l’EPCI Classe Intitulé classe
200000925 La Plaine Dijonnaise 4 EPCI ruraux attractifs
200006682 Beaune, Côte et Sud - Communauté Beaune-Chagny-Nolay 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200010650 Le Grand Dole 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200023075 Le Pays de Maîche 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200026573 Haut-Jura Saint-Claude 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200036150 Les Hauts du Val de Saône 1 EPCI en déprise au parc ancien
200036549 Val de Gray 1 EPCI en déprise au parc ancien
200039055 Ouche et Montagne 4 EPCI ruraux attractifs
200039063 Forêts, Seine et Suzon 4 EPCI ruraux attractifs
200039642 Le Tonnerrois en Bourgogne 1 EPCI en déprise au parc ancien
200039709 Le Serein 1 EPCI en déprise au parc ancien
200039758 Avallon, Vézelay, Morvan 1 EPCI en déprise au parc ancien
200040038 Saône Doubs Bresse 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200040293 Le Clunisois 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200041721 La Haute Comté 1 EPCI en déprise au parc ancien
200041853 Le Pays de Montbozon et du Chanois 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200041861 Le Triangle Vert 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200041879 Terres de Saône 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200041887 Le Val Marnaysien 4 EPCI ruraux attractifs
200042414 Bresse Revermont 71 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200065647 Pays de Montbéliard Agglomération 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200067080 Chablis Villages et Terroirs 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067114 L'Auxerrois 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200067130 Puisaye-Forterre 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067304 Serein et Armance 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067429 Haut Nivernais-Val d'Yonne 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067692 Tannay-Brinon-Corbigny 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067700 Sud Nivernais 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067882 Bazois Loire Morvan 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067890 Morvan Sommets et Grands Lacs 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067908 Amognes Cœur du Nivernais 1 EPCI en déprise au parc ancien
200067916 Cœur de Loire 1 EPCI en déprise au parc ancien
200068070 Loue-Lison 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200068088 Les Bertranges 1 EPCI en déprise au parc ancien
200068294 Les Deux Vallées Vertes 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200069052 Grand Belfort 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200069060 Les Vosges du Sud 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200069540 Norge et Tille 4 EPCI ruraux attractifs
200069565 Les Lacs et Montagnes du Haut-Doubs 5 EPCI en tension
200069615 Bresse Haute Seille 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200069623 Champagnole Nozeroy Jura 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200069698 Mâconnais - Tournugeois 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200070308 Mâconnais Beaujolais Agglomération 5 EPCI en tension
200070316 Entre Arroux, Loire et Somme 1 EPCI en déprise au parc ancien
200070530 Le Grand Autunois Morvan 1 EPCI en déprise au parc ancien
200070548 Brionnais Sud Bourgogne 1 EPCI en déprise au parc ancien
200070894 Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200070902 Auxonne Pontailler Val de Saône 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200070910 Tille et Venelle 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200071017 Les Terres d'Auxois 1 EPCI en déprise au parc ancien
200071116 ECLA (Espace Communautaire Lons Agglomération) 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
200071173 Le Pays Arnay Liernais 1 EPCI en déprise au parc ancien
200071207 Pouilly-en-Auxois/Bligny-sur-Ouche 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200071538 Terres de Bresse 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200071579 Bresse Louhannaise Intercom' 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200071595 Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura 1 EPCI en déprise au parc ancien
200071645 Saint Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200071884 Le Grand Charolais 1 EPCI en déprise au parc ancien
200072056 Porte du Jura 3 EPCI ruraux à croissance modérée
200072825 Mirebellois et Fontenois 4 EPCI ruraux attractifs
200090579 Terre d'Émeraude Communauté 3 EPCI ruraux à croissance modérée
242100154 Les Vallées de la Tille et de l'Ignon 4 EPCI ruraux attractifs
242100410 Dijon Métropole 5 EPCI en tension
242101434 Le Pays Châtillonnais 1 EPCI en déprise au parc ancien
242101442 Saulieu 1 EPCI en déprise au parc ancien
242101459 Le Pays d'Alésia et de la Seine 1 EPCI en déprise au parc ancien
242101491 Le Montbardois 1 EPCI en déprise au parc ancien
242101509 Rives de Saône 3 EPCI ruraux à croissance modérée
242500320 Montbenoît 4 EPCI ruraux attractifs
242500338 Le Grand Pontarlier 5 EPCI en tension
242500361 Grand Besançon Métropole 5 EPCI en tension
242504116 Le Val de Morteau 5 EPCI en tension
242504181 Les Portes du Haut-Doubs 4 EPCI ruraux attractifs
242504355 Le Plateau de Russey 4 EPCI ruraux attractifs
242504371 Le Pays de Sancey-Belleherbe 3 EPCI ruraux à croissance modérée
242504447 Le Doubs Baumois 3 EPCI ruraux à croissance modérée
242504488 Altitude 800 4 EPCI ruraux attractifs
242504496 Le Plateau de Frasne et du Val du Drugeon (CFD) 4 EPCI ruraux attractifs
243900354 La Station des Rousses-Haut Jura 5 EPCI en tension
243900420 Le Val d'Amour 3 EPCI ruraux à croissance modérée
243900479 Haut-Jura Arcade Communauté 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
243900560 Jura Nord 4 EPCI ruraux attractifs
243900610 La Grandvallière 3 EPCI ruraux à croissance modérée
243901089 La Plaine Jurassienne 3 EPCI ruraux à croissance modérée
245801063 Loire et Allier 3 EPCI ruraux à croissance modérée
245804406 Nevers 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
245804497 Le Nivernais Bourbonnais 1 EPCI en déprise au parc ancien
247000011 Vesoul 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
247000367 Les Combes 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247000623 Les Quatre Rivières 1 EPCI en déprise au parc ancien
247000664 Le Pays de Lure 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247000698 Les Monts de Gy 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247000706 Le Pays Riolais 4 EPCI ruraux attractifs
247000714 Le Pays de Villersexel 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247000722 Le Pays d'Héricourt 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247000755 Le Pays de Luxeuil 1 EPCI en déprise au parc ancien
247000821 Rahin et Chérimont 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247000854 Les 1000 étangs 1 EPCI en déprise au parc ancien
247100290 Le Creusot Montceau-les-Mines 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
247100589 Le Grand Chalon 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
247100639 Marcigny 1 EPCI en déprise au parc ancien
247100647 Bresse Nord Intercom' 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247103765 Entre Saône et Grosne 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247103864 Semur-en-Brionnais 3 EPCI ruraux à croissance modérée
247104094 Sud Côte Chalonnaise 3 EPCI ruraux à croissance modérée
248900334 Le Grand Sénonais 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
248900383 L'Agglomération Migennoise 2 EPCI urbains intermédiaires au parc social important
248900524 L'Aillantais en Bourgogne 3 EPCI ruraux à croissance modérée
248900664 La Vanne et du Pays d'Othe 3 EPCI ruraux à croissance modérée
248900748 Le Gâtinais en Bourgogne 3 EPCI ruraux à croissance modérée
248900896 Yonne Nord 3 EPCI ruraux à croissance modérée
248900938 Le Jovinien 1 EPCI en déprise au parc ancien
249000241 Le Sud Territoire 3 EPCI ruraux à croissance modérée
  • Sources : Insee, recensements de la population ; SDES, Numéro unique, RPLS, SIT@DEL2 ; Cerema, LOVAC, DV3F.

Figure 3Classification des intercommunalités de la région selon l’évolution du parc de logements et de ses caractéristiques

  • Sources : Insee, recensements de la population ; SDES, Numéro unique, RPLS, SIT@DEL2 ; Cerema, LOVAC, DV3F.

Figure 4Caractéristiques du parc de logements pour chacune des classes

Caractéristiques du parc de logements pour chacune des classes
Classes Évolution annuelle moyenne 2015-2021 (en %) Ratio petits ménages sur petits logements (en %) Prix médian des maisons (en €) Part (en %)
Nombre de ménages Nombre de logements Logements vacants Résidences principales construites avant 1970 Maisons individuelles Logements sociaux Constructions neuves
EPCI en déprise, au parc ancien -0,1 +0,1 2,8 87 000 13,6 59,3 82,4 7,0 1,0
EPCI urbains intermédiaires, au parc social important +0,2 +0,4 2,1 158 000 10,4 46,1 54,7 19,0 2,0
EPCI ruraux à croissance modérée +0,5 +0,5 3,2 139 000 9,4 46,8 82,9 5,4 2,4
EPCI ruraux attractifs +1,2 +1,1 3,7 218 000 6,9 34,5 83,1 4,0 5,0
EPCI en tension +1,0 +1,1 1,6 310 000 7,4 37,8 33,7 16,2 5,4
  • Note : Petits ménages : nombre de ménages de deux personnes maximum ; petits logements : nombre de logements de trois pièces maximum.
  • Sources : Insee, recensements de la population ; SDES, RPLS, SIT@DEL2 ; Cerema, LOVAC, DV3F.

Encadré 2 - Une mobilité qui décroît après l’entrée dans la vie active

La mobilité résidentielle n’est pas homogène tout au long du cycle de vie. Partir du domicile des parents, que ce soit pour faire des études supérieures ou pour prendre un premier emploi reste le premier motif de mobilité. Avant 30 ans, cela se fait souvent pour louer un appartement en milieu urbain dense, où se concentrent les établissements de l’enseignement supérieur. Cela concerne plus d’un tiers des habitants du parc privé ayant déménagé dans l’année. La mobilité résidentielle est plus forte pour les enfants de parents vivant en milieu rural. Ainsi, la mobilité régionale des 18-25 ans est supérieure en moyenne de quatre points à celle de la France.

La mobilité est trois fois plus faible pour les enfants de locataires d’un logement social. Une part importante du parc social est située dans les grandes agglomérations, permettant aux enfants d’accéder à l’offre de formation sans prendre un nouveau logement. Pour les plus éloignés, leurs parents ayant plus souvent des revenus modestes, ils réunissent moins souvent les conditions financières pour supporter un déménagement.

Après l’âge de 30 ans, la part de locataires dans le parc privé se réduit et la mobilité recule. Vers 40 ans, moins d’une personne sur dix est locataire d’un bien privé, car la majorité est propriétaire de son logement, le plus souvent une maison. Ce passage à la propriété s’accompagne aussi de retours dans le rural. De 50 ans à 75 ans, la mobilité continue de se réduire. Elle remonte ensuite pour pallier aux problématiques de perte d’autonomie.

Figure 5Taux de mobilité résidentielle par âge en Bourgogne-Franche-Comté et en France

(en %)
Taux de mobilité résidentielle par âge en Bourgogne-Franche-Comté et en France ((en %))
Âge révolu Taux de mobilité
Bourgogne-Franche-Comté France
1 17,6 16,1
2 16,3 15,5
3 15,7 14,8
4 14,6 13,3
5 13,1 12,5
6 12,5 11,9
7 12,2 11,3
8 11,1 10,7
9 10,7 10,3
10 10,0 9,8
11 9,8 9,6
12 9,6 9,0
13 9,1 8,7
14 8,4 8,3
15 9,0 8,5
16 8,7 8,3
17 9,2 8,5
18 25,4 20,8
19 22,6 18,9
20 26,5 22,3
21 28,6 24,9
22 30,4 26,2
23 31,7 27,9
24 32,4 28,7
25 31,6 28,5
26 29,5 27,3
27 27,6 26,1
28 25,9 24,5
29 23,9 22,7
30 21,5 21,3
31 20,4 20,0
32 18,3 18,6
33 17,7 17,3
34 16,0 16,1
35 14,9 15,0
36 14,0 14,2
37 12,8 13,3
38 12,2 12,6
39 11,2 11,7
40 10,6 11,1
41 10,1 10,5
42 9,5 9,8
43 9,3 9,5
44 8,7 9,0
45 8,7 8,6
46 7,9 8,2
47 7,6 7,8
48 7,7 7,5
49 7,3 7,2
50 7,2 7,0
51 6,9 6,7
52 6,3 6,3
53 6,3 6,1
54 6,1 5,8
55 5,8 5,5
56 5,5 5,4
57 5,2 5,2
58 5,1 5,0
59 4,7 4,8
60 5,2 4,9
61 4,8 4,9
62 5,0 5,1
63 4,8 4,9
64 4,4 4,6
65 4,2 4,3
66 3,8 4,2
67 3,7 3,9
68 3,2 3,7
69 3,1 3,5
70 3,1 3,4
71 2,9 3,2
72 2,9 3,0
73 2,7 3,0
74 2,6 3,0
75 2,7 2,9
76 2,7 2,9
77 2,8 3,0
78 2,7 3,0
79 2,9 3,0
80 2,9 3,1
81 3,3 3,2
82 3,5 3,3
83 3,6 3,5
84 4,1 3,6
85 4,1 3,9
86 4,7 4,3
87 5,1 4,8
88 5,5 5,0
89 6,1 5,4
90 6,8 5,8
91 7,5 6,3
92 7,9 6,6
93 8,3 6,8
94 8,9 7,5
95 9,3 7,5
96 9,6 8,0
97 9,8 7,8
98 9,4 7,6
99 9,4 7,7
100 et plus 8,0 7,1
  • Source : Insee, recensement de la population 2021.

Figure 5Taux de mobilité résidentielle par âge en Bourgogne-Franche-Comté et en France

  • Source : Insee, recensement de la population 2021.
Publication rédigée par :Caroline Logeais, Patrice Perron (Insee), Aline Faure, Florent Maire (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)
Publication rédigée par :Caroline Logeais, Patrice Perron (Insee), Aline Faure, Florent Maire (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement)

Sources

Cette étude mobilise les données du recensement de la population, le fichier LOVAC pour les logements privés vacants de longue durée, le Répertoire du parc locatif social, les données du Système du Numéro Unique et du fichier partagé pour les demandes de logements sociaux, DV3F pour les prix des maisons et le nombre de transactions, et le Fichier localisé social et fiscal (FiloSoFi) pour les revenus des ménages.

Définitions

Le taux de vacance correspond à la part de logements vacants dans l’ensemble des logements. La vacance structurelle, dans le parc privé, correspond à la situation dans laquelle un logement reste vide pendant une longue durée, ici plus de deux ans.

Un logement est en sous-occupation s’il comporte plus de pièces que le nombre théoriquement nécessaire au ménage qui l’occupe, selon la norme suivante : une pièce de séjour pour le ménage, plus une pièce pour chaque couple, plus une pièce pour chaque personne de 19 ans ou plus ne vivant pas en couple, plus pour les personnes de moins de 19 ans, une pièce pour deux personnes si elles ont le même sexe ou moins de 7 ans, sinon, une pièce par personne.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Brion D., Logeais C. (Insee), Maire F. (Dreal), « Logement : un ménage sur quatre en situation de vulnérabilité énergétique », Insee Analyse Franche-Comté no 129, septembre 2025.

(3) Brion D. (Insee), Carrola P., Faure A. (Dreal), « Le logement social permet à quatre entrants sur dix d'accéder à un logement personnel », Insee Analyse Franche-Comté no 116, mars 2024.

(4) Kelly L., « Ouvrir dans un nouvel ongletBourgogne-Franche-Comte : des situations territoriales hétérogènes face à la vacance des logements », Observation et statistiques no 156, décembre 2021.