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Insee Analyses Guadeloupe · Septembre 2025 · n° 86
Insee Analyses GuadeloupeEn 2024, le marché du travail s’améliore en Guadeloupe mais les fragilités persistent

Valentine Chieze Devivier (Insee)

En 2024, la situation sur le marché du travail en Guadeloupe est marquée à la fois par des signes d’amélioration et par la persistance de fragilités : le taux d’emploi progresse, notamment chez les femmes et les seniors, traduisant une dynamique positive. Il reste toutefois inférieur de 15 points à celui observé en France métropolitaine. Le sous-emploi diminue légèrement mais continue de concerner une personne en emploi sur dix. Le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) diminue également, tout en demeurant plus de deux fois supérieur au niveau métropolitain ; et près d’un chômeur sur deux est sans emploi depuis au moins deux ans. Enfin, si le halo autour du chômage se replie, il concerne encore près d’un inactif sur dix. En additionnant cette population aux chômeurs au sens du BIT, un Guadeloupéen âgé de 15 à 64 ans sur cinq est sans emploi tout en souhaitant travailler.

Insee Analyses Guadeloupe
No 86
Paru le :Paru le11/09/2025
En 2024, le marché du travail s’améliore en Guadeloupe mais les fragilités persistent
Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier (Insee)

Le taux d’emploi progresse, en particulier chez les femmes et les seniors

En 2024, 54 % des personnes âgées de 15 à 64 ans résidant en Guadeloupe sont en emploi au sens du Bureau international du travail (BIT), soit une hausse de 2 points par rapport à 2023 (figure 1). Ce taux, bien qu’en progression, demeure encore nettement inférieur à celui observé en France métropolitaine (69 %).

La hausse du taux d’emploi bénéficie aux femmes : leur taux d’emploi atteint 54 % en 2024, en hausse de 3 points, rejoignant celui des hommes. L’écart avec la France métropolitaine reste plus important pour les hommes (-18 points) que pour les femmes (-13 points).

La dynamique favorable du marché du travail profite également aux seniors. Chez les 50-64 ans, le taux d’emploi progresse de 5 points pour atteindre 61 % en 2024, une hausse qui s’inscrit dans le contexte de la réforme des retraites, incitant les actifs les plus âgés à rester plus longtemps en emploi. Ce taux demeure toutefois inférieur de 8 points à celui observé en France métropolitaine (69 %).

En revanche, chez les jeunes de 15 à 29 ans, le taux d’emploi reste stable à 27 % en 2024, contre 49 % en France métropolitaine, soit un écart de 22 points. Les jeunes en Guadeloupe restent nettement moins insérés sur le marché du travail que dans l’Hexagone. Par ailleurs, si le faible taux d’emploi des jeunes est à relativiser par le fait que la moitié d’entre eux sont encore en études (51 %), 21 % des jeunes de Guadeloupe ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) en 2024. Cette proportion, quasi stable sur un an, est près de deux fois plus élevée qu’en France hexagonale (12 %)[Anaïs, Salibekyan-Rosain, 2023, pour en savoir plus (2)].

De même, chez les 30-49 ans, tranche d’âge généralement la mieux insérée sur le marché du travail, le taux d’emploi reste relativement stable à 66 %, un niveau également en retrait par rapport à la France métropolitaine (84 %).

Figure 1Taux d’emploi entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

Taux d’emploi entre 2023 et 2024 en Guadeloupe - Lecture : en 2024, 54 % des hommes âgés de 15 à 64 ans sont en emploi en Guadeloupe.
Caractéristiques Guadeloupe France métropolitaine
2023 2024 2023 2024
Ensemble 52 54* 69 69
Hommes 53 54 72 72
Femmes 51 54* 67 67
De 15 à 29 ans 27 27 50 49*
De 30 à 49 ans 65 66 84 84
De 50 à 64 ans 56 61* 67 69*
  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 54 % des hommes âgés de 15 à 64 ans sont en emploi en Guadeloupe.
  • Champ : personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

Figure 1Taux d’emploi entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 54 % des hommes âgés de 15 à 64 ans sont en emploi en Guadeloupe.
  • Champ : personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

L’emploi progresse pour les titulaires du baccalauréat et les peu ou pas diplômés

La hausse de l’emploi bénéficie aux titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme équivalent, dont le taux d’emploi progresse de 4 points pour atteindre 55 % (figure complémentaire 1). Elle bénéficie également aux personnes peu ou pas diplômées, c’est-à-dire ne possédant aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, portant leur taux d’emploi à 33 % (+3 points). Néanmoins, le niveau de formation reste un facteur d’accès à l’emploi : les personnes diplômées de l’enseignement supérieur sont 2,5 fois plus souvent en emploi que celles peu ou pas diplômées. Elles restent toutefois moins bien insérées que leurs homologues de France métropolitaine (82 % contre 86 %). Les écarts sont encore plus marqués pour les diplômes intermédiaires, notamment pour les titulaires du baccalauréat ou équivalent (-13 points) et d’un CAP-BEP ou équivalent (-13 points).

Les personnes en emploi sont plus souvent confrontées au sous-emploi en Guadeloupe que dans l’Hexagone

En 2024, 18 % des personnes en emploi travaillent à temps partiel en Guadeloupe, une proportion stable sur un an et proche de celle de la France métropolitaine (17 %). Comme dans l’Hexagone, les femmes sont davantage concernées que les hommes (21 % contre 13 %).

Parmi les personnes à temps partiel, certaines souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire : elles sont alors considérées en sous-emploi, au même titre que celles en chômage technique ou partiel. En 2024, 10 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi, soit 6 points de plus qu’en France métropolitaine (figure 2). Cette proportion demeure élevée, bien qu’en légère baisse par rapport à 2023 (–1 point). Ce recul concerne notamment les femmes et les personnes âgées de 30 à 49 ans.

Comme dans le reste du pays, les femmes sont davantage concernées que les hommes (12 % contre 8 % en Guadeloupe), en raison notamment de leur recours plus fréquent au temps partiel. En 2024, 80 % des personnes en sous-emploi n’effectuent pas de démarches actives de recherche d'un autre emploi (contre 73 % en Hexagone). En parallèle, 7 % des personnes en sous-emploi en Guadeloupe ont été contraintes de travailler moins que d’habitude à cause d’un dispositif d’activité partielle, contre 3 % en Hexagone .

Comme en France métropolitaine, les personnes en situation de sous-emploi présentent un profil proche de celui des chômeurs, notamment en matière de niveau de diplôme : en Guadeloupe, 43 % d’entre elles ont au plus le brevet des collèges, soit une proportion similaire à celle observée parmi les chômeurs (42 %), contre seulement 20 % chez les personnes en emploi hors sous-emploi (figure complémentaire 2).

Le sous-emploi concerne davantage les professions les moins qualifiées : 44 % des personnes concernées sont employées et 22 % sont ouvrières, des proportions nettement plus élevées que parmi les autres personnes en emploi (respectivement 31 % et 15 %) (figure complémentaire 3). À l’inverse, seul 1 % des personnes en sous-emploi sont cadres, contre 12 % parmi les personnes en emploi non concernées par le sous-emploi.

Figure 2Part des personnes en situation de sous-emploi parmi les personnes en emploi entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

Part des personnes en situation de sous-emploi parmi les personnes en emploi entre 2023 et 2024 en Guadeloupe - Lecture : en 2024, 10 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi en Guadeloupe.
Caractéristiques Guadeloupe Hexagone
2023 2024 2023 2024
Ensemble 11 10* 4 4
Hommes 9 8 3 3
Femmes 14 12* 6 6
15-29 ans 14 13 6 5*
30-49 ans 12 10* 4 4
50-64 ans 10 10 4 4
  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 10 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi en Guadeloupe.
  • Champ : personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

Le chômage recule mais reste nettement plus répandu qu’en France métropolitaine

En 2024, le taux de chômage au sens du BIT diminue de 2 points en Guadeloupe (figure 3). Il concerne 17 % de la population active de 15 ans ou plus, tout en demeurant nettement supérieur à celui observé en France métropolitaine (+10 points).

Cette baisse touche principalement les femmes, dont le taux de chômage recule de 3 points pour atteindre 16 %. Elles restent néanmoins autant concernées que les hommes, dont le taux de chômage s’élève à 17 %.

Le repli du chômage s’observe également chez les jeunes de 15 à 29 ans, avec un taux en baisse de 3 points à 28 % en 2024. Toutefois, ils demeurent particulièrement exposés, avec un taux deux fois plus élevé que celui des jeunes en Hexagone. La situation s’améliore également pour les 30-49 ans, dont le taux de chômage recule de 2 points pour s’établir à 18 % en 2024. Ce niveau reste néanmoins nettement supérieur à celui observé en France métropolitaine (6 %). À l’inverse, le taux de chômage des seniors (50 ans et plus) reste stable à 13 %, contre 5 % en France métropolitaine.

Comme en France métropolitaine, les personnes peu ou pas diplômées sont davantage exposées au chômage. Toutefois, cet effet est nettement plus marqué en Guadeloupe où leur taux de chômage atteint 28 %, plus du double de celui de l’Hexagone (13 %) (figure complémentaire 4). L’écart entre les diplômés du supérieur et les moins diplômés est particulièrement accentué en Guadeloupe, avec un rapport de 1 à 4, contre 1 à 3 en France métropolitaine, soulignant une inégalité d’accès à l’emploi selon le niveau de formation plus importante. Enfin, le chômage recule fortement chez les titulaires du baccalauréat, dont le taux baisse de 6 points pour s’établir à 17 % en 2024, en lien avec une hausse de leur nombre en emploi. Toutefois, leur situation reste défavorable comparée à celle des bacheliers en Hexagone, avec un écart de 8 points. Le chômage recule également pour les diplômés du supérieur, avec une baisse estimée de 3 points, portant leur taux à 7 %.

Figure 3Taux de chômage entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

Taux de chômage entre 2023 et 2024 en Guadeloupe - Lecture : en 2024, 17 % des hommes actifs en Guadeloupe sont au chômage au sens du BIT.
Caractéristiques Guadeloupe Hexagone
2023 2024 2023 2024
Ensemble 19 17* 7 7
Hommes 18 17 7 7
Femmes 19 16* 7 7
De 15 à 29 ans 31 28* 13 14*
De 30 à 49 ans 20 18* 6 6
De 50 à 64 ans 13 13 5 5
  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 17 % des hommes actifs en Guadeloupe sont au chômage au sens du BIT.
  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

Figure 3Taux de chômage entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 17 % des hommes actifs en Guadeloupe sont au chômage au sens du BIT.
  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

Près d’un chômeur sur deux est sans emploi depuis au moins deux ans

Le chômage peut s’installer dans le temps, signe d’un éloignement persistant vis-à-vis du marché du travail. Les personnes concernées sont alors en situation de chômage de longue durée, c’est-à-dire privées d’emploi depuis au moins un an. En Guadeloupe, 11 % de la population active est dans cette situation, une part stable sur un an, mais près de cinq fois plus élevée qu’en France métropolitaine (figure 4).

Le chômage de longue durée affecte dans des proportions similaires les hommes et les femmes (respectivement 11 % et 12 %). Il s’observe également de manière relativement uniforme selon l’âge : 11 % chez les 15-29 ans, 13 % chez les 30-49 ans et 10 % chez les 50 ans et plus.

En Guadeloupe, les situations de chômage ont tendance à s’installer plus durablement qu’en France métropolitaine : près de sept chômeurs sur dix sont en situation de chômage de longue durée, contre seulement deux sur dix en Hexagone. Plus significatif encore, près de la moitié des chômeurs de Guadeloupe sont au chômage depuis au moins deux ans (contre moins d’un sur dix en Hexagone).

En outre, une part importante de chômeurs de longue durée en Guadeloupe n’ont jamais travaillé : c’est le cas de 27 % d’entre eux en 2024, contre 11 % en France métropolitaine.

Certaines catégories professionnelles sont plus exposées au chômage de longue durée. En 2024, la part des chômeurs de longue durée ayant déjà travaillé atteint 16 % chez les ouvriers et 12 % chez les employés, contre seulement 2 % chez les cadres. Le niveau de diplôme joue également un rôle déterminant : la part des chômeurs de longue durée s’élève à 23 % chez les personnes peu ou pas diplômées, contre 3 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur.

Chez les actifs peu ou pas diplômés, le chômage tend à s’installer dans la durée : leur taux de chômage de longue durée atteint 23 %, contre seulement 5 % pour le chômage de courte durée.

Figure 4Taux de chômage de longue durée entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

Taux de chômage de longue durée entre 2023 et 2024 en Guadeloupe - Lecture : en 2024, 11 % des hommes actifs en Guadeloupe sont en situation de chômage de longue durée.
Caractéristiques Guadeloupe Hexagone
2023 2024 2023 2024
Ensemble 11 11 2 2
Hommes 11 11 2 2
Femmes 12 12 2 2
De 15 à 29 ans 14 11 2 2
De 30 à 49 ans 12 13 1 1
De 50 à 64 ans 10 10 2 2
  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Note méthodologique région : les faibles variations non commentées d’une année sur l’autre ne sont pas jugées significatives. Elles reflètent les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 11 % des hommes actifs en Guadeloupe sont en situation de chômage de longue durée.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

Le halo autour du chômage concerne encore près d’une personne sur dix en âge de travailler

Parmi les personnes inactives, c’est-à-dire ni en emploi, ni au chômage au sens du BIT, certaines déclarent souhaiter travailler sans pour autant rechercher activement un emploi ou être disponibles à court terme pour en occuper un. Elles constituent le « halo autour du chômage ». Cette catégorie inclut notamment des personnes qui n’ont pas entamé de démarche de recherche, ainsi que celles qui y ont renoncé, souvent par découragement.

En 2024, le halo autour du chômage regroupe 9 % des 15-64 ans en Guadeloupe (figure 5). Cette proportion diminue par rapport à 2023 (-2 points) mais demeure toujours plus du double du taux métropolitain. Cette baisse concerne notamment les femmes (10 % contre 12 % en 2023) et les 50-64 ans (8 % contre 10 % en 2023) .

En considérant les personnes du halo et les chômeurs au sens du BIT, un résident de Guadeloupe âgé de 15 à 64 ans sur cinq se trouve sans emploi tout en souhaitant travailler, contre un sur dix en France métropolitaine. Cette proportion recule de 3 points sur un an, principalement en raison de la baisse observée chez les femmes et chez les jeunes (15-29 ans).

En Guadeloupe, 26 % des inactifs déclarent souhaiter travailler, contre 17 % en France métropolitaine, suggérant une situation d’inactivité plus souvent subie qu’au niveau national (figure complémentaire 5). Par ailleurs, les motifs avancés par ceux qui ne souhaitent pas travailler mettent également en lumière des difficultés plus importantes en Guadeloupe : les problèmes de santé sont notamment plus fréquemment mentionnés (23 % contre 18 % en France métropolitaine), tandis que le fait d’être à la retraite ou proche de l’être est moins souvent cité (12 % contre 21 % en France métropolitaine).

Figure 5Part du chômage et du halo autour du chômage entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

Part du chômage et du halo autour du chômage entre 2023 et 2024 en Guadeloupe - Lecture : en 2024, 20 % des personnes âgés de 15 à 64 ans en Guadeloupe sont sans emploi et souhaiteraient travailler.
Caractéristiques Guadeloupe Hexagone
2023 2024 2023 2024
Chômage et halo autour du chômage, dont : 23 20* 10 10
Chômage BIT 12 11* 6 6
Halo autour du chômage 11 9* 4 4
  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 20 % des personnes âgés de 15 à 64 ans en Guadeloupe sont sans emploi et souhaiteraient travailler.
  • Champ : personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.

Figure 5Part du chômage et du halo autour du chômage entre 2023 et 2024 en Guadeloupe

  • Note : des variations non significatives peuvent refléter les fluctuations normales liées au recours à une enquête par sondage. Les évolutions significatives sont signalées d’un astérisque.
  • Lecture : en 2024, 20 % des personnes âgés de 15 à 64 ans en Guadeloupe sont sans emploi et souhaiteraient travailler.
  • Champ : personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, Enquête Emploi.
Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier (Insee)

Pour comprendre

Les évolutions à la hausse ou à la baisse d’une année sur l’autre qui ne sont pas statistiquement significatives, signalées par l’absence d’astérisque dans les figures, ne permettent pas de conclure à une variation réelle. Ces variations pouvant résulter de fluctuations liées au recours à une enquête par sondage, sont interprétées avec prudence et sont donc considérées comme globalement stables. Dans l’étude, les indicateurs correspondants sont qualifiés de « quasi stables », « relativement stables » ou présentés comme n’évoluant « pas significativement ».

Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier (Insee)

Sources

L’enquête Emploi est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du Bureau international du travail (BIT). Elle est menée en continu, sur l’ensemble des semaines de l’année, en France métropolitaine mais également depuis janvier 2014, dans les départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion), et récemment, depuis janvier 2024, à Mayotte.

La mesure de la précision des statistiques issues de cette enquête constitue un enjeu majeur, afin de permettre une interprétation juste et complète des différents résultats de l’Enquête Emploi. Dans les régions d’outre-mer, le taux de chômage annuel au sens du BIT est calculé avec une précision à 95 % de ±2 points.

Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (Estimations d’emploi). Les évolutions entre ces deux sources statistiques peuvent également diverger [Fabre, Jauneau, 2025, pour en savoir plus (3)].

Définitions

Une personne en emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité, etc.) et de durée.

Le sous‑emploi recouvre les personnes ayant un emploi à temps partiel qui souhaitent travailler plus d’heures et qui sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent ou non un emploi. Sont aussi incluses les personnes ayant involontairement travaillé moins que d’habitude, pour cause de chômage partiel par exemple, qu’elles travaillent à temps plein ou à temps partiel.

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi durant une semaine donnée ; être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines ; avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs.

Le taux de chômage de longue durée est le rapport entre le nombre de chômeurs de longue durée (chômeurs au sens du BIT qui déclarent ne pas avoir d’emploi et en chercher un depuis douze mois au moins) et le nombre d’actifs.

Le halo autour du chômage est composé de personnes sans emploi qui, soit recherchent un emploi mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines pour travailler, soit n’ont pas effectué de démarche active de recherche d’emploi dans le mois précédent mais souhaitent travailler, qu’elles soient disponibles ou non.

La part de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population totale correspondante.

Le taux d’emploi rapporte le nombre de personnes en emploi à la population totale. Il peut être calculé pour une sous-catégorie de la population donnée (par exemple une tranche d’âge, les habitants d’une région, les titulaires d’un diplôme, etc.).

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Anaïs A., Salibekyan-Rosain Z., « En Martinique, un quart des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation », Insee Analyse Martinique no 62, mars 2023.

(3) Fabre M., Jauneau Y., « Pourquoi les sources de référence sur l’emploi ont‑elles divergé entre 2019 et 2023 ? », le Blog de l’Insee, février 2025.

(4) Pénicaud E., « Une photographie du marché du travail en 2024 : l’emploi des jeunes se replie, celui des seniors continue d’augmenter », Insee Première no 2044, mars 2025.

(5) « En 2024, malgré un taux d’emploi globalement stable en Martinique, la situation des jeunes se dégrade », Insee Analyse Martinique no 78, septembre 2025.

(6) Chieze Devivier V., « En 2024, l’accès à l’emploi demeure limité en Guyane et le chômage progresse », Insee Analyse Guyane no 77, septembre 2025.