Insee Analyses Hauts-de-France ·
Juillet 2025 · n° 195
Françaises ou étrangères, les multinationales très présentes dans les Hauts-de-France
En 2022, les multinationales contrôlent 546 500 emplois en équivalent temps plein (ETP) dans les Hauts-de-France, soit la moitié des effectifs salariés (hors agriculture et administration publique), la part la plus élevée de France de province. Les multinationales françaises et étrangères sont toutes deux fortement implantées dans la région, où elles concentrent presque les trois quarts des emplois industriels. En outre, dans tous les secteurs d’activités, les multinationales pèsent davantage dans l’emploi dans les Hauts-de-France qu’en moyenne dans les régions de province. Elles sont particulièrement présentes dans les zones d’emploi frontalières, en raison de la tradition industrielle locale ou de l’influence des multinationales belges, notamment dans le secteur du commerce.
- Les Hauts-de-France, région de province où le poids des multinationales dans l’emploi est le plus élevé
- Le poids des multinationales lié à l’histoire industrielle et aux groupes commerciaux français et belges
- Les multinationales concentrent près des trois quarts des emplois industriels de la région
- Les multinationales très implantées dans les zones d’emploi frontalières
- Ailleurs, la présence des multinationales souvent liée à l’activité industrielle
- Encadré 1 - Au-delà des multinationales, une économie ouverte
- Encadré 2 - L’emploi salarié dépendant de multinationales augmente fortement entre 2008 et 2022
Les Hauts-de-France, région de province où le poids des multinationales dans l’emploi est le plus élevé
Dans les Hauts-de-France, 16 920 établissements sont contrôlés par des multinationales en 2022. Ils concentrent 546 500 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit un emploi sur deux hors agriculture et administration publique (49,8 %), la part la plus élevée de France de province (43,3 %) (figure 1). L’économie des Hauts-de-France se distingue de celle des autres régions de province par un poids élevé des multinationales aussi bien françaises qu’étrangères. En Île-de-France, la majorité des emplois salariés dépendent d’une multinationale (55,9 %). Cela témoigne du rayonnement économique de la région parisienne, où sont implantées de nombreuses entreprises d’envergure mondiale.
tableauFigure 1 – Poids des multinationales dans l’emploi salarié par région en 2022 et effectifs correspondants en équivalent temps plein
Code région | Nom région | Effectifs salariés des multinationales | Part des multinationales dans l’emploi salarié (en %) |
---|---|---|---|
94 | Corse | 9 100 | 13,3 |
75 | Nouvelle Aquitaine | 434300 | 37,7 |
53 | Bretagne | 263 600 | 39,2 |
76 | Nouvelle Aquitaine | 441 300 | 39,4 |
93 | Provence Alpes Cote d’ Azur | 433 800 | 41,0 |
52 | Pays de La Loire | 366 800 | 42,4 |
28 | Normandie | 283 900 | 44,3 |
27 | Bourgogne Franche Comté | 224 300 | 44,5 |
84 | Auvergne Rhone Alpes | 836 000 | 46,3 |
44 | Grand Est | 480 000 | 46,5 |
24 | Centre Val de Loire | 228 700 | 46,6 |
32 | Hauts de France | 546 500 | 49,8 |
11 | Île de France | 2 054 200 | 55,9 |
- Lecture : Les multinationales contrôlent 49,8 % de l’emploi salarié des Hauts-de-France, soit 546 500 ETP.
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
graphiqueFigure 1 – Poids des multinationales dans l’emploi salarié par région en 2022 et effectifs correspondants en équivalent temps plein

- Lecture : Les multinationales contrôlent 49,8 % de l’emploi salarié des Hauts-de-France, soit 546 500 ETP.
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
Le poids des multinationales lié à l’histoire industrielle et aux groupes commerciaux français et belges
Dans la région, les multinationales françaises emploient 371 900 ETP, soit 33,9 % de l’emploi salarié, contre 31,4 % en moyenne de province. Le poids élevé des multinationales françaises résulte de deux pans de l’histoire économique régionale. D’une part, de grands groupes, notamment commerciaux, comme le groupe Mulliez, sont originaires de la région et y ont conservé leur centre de décision ainsi qu’un maillage territorial dense. D’autre part, des groupes industriels français tels que Renault, Arc France, Alstom ou encore Airbus structurent l’emploi régional.
Les multinationales étrangères représentent quant à elles 174 600 ETP, soit 15,9 % de l’emploi salarié de la région, nettement plus qu’à l’échelle nationale hors Île-de-France (11,9 %). Il s’agit de la part la plus élevée des régions de province après Grand Est (19,1 %). L’histoire industrielle des Hauts-de-France explique en partie ce phénomène, avec la présence de groupes anciennement français passés sous pavillon étranger (PSA-Stellantis, Arcelor-Mittal…), et celle d’autres groupes étrangers (Toyota...). La région est aussi considérée comme un carrefour de l’Europe et un hub logistique d’envergure, attirant les entreprises de ce secteur, comme Amazon. Si, comme à l’échelle nationale, l’emploi dans les multinationales étrangères dépend davantage de groupes américains (Amazon, Agco...) ou allemands (Yzee services notamment), les groupes belges sont nettement plus représentés qu’ailleurs (figure 2), en particulier dans le secteur du commerce (Cora, Match, enseignes du groupe belge Delhaize jusqu’en 2024).
tableauFigure 2 – Répartition des salariés de multinationales étrangères selon la localisation du centre de décision en 2022
Nationalité du centre de décision | Part dans l’ensemble des ETP dépendant de multinationales étrangères dans les Hauts-de-France (en %) | Part dans l’ensemble des ETP dépendant de multinationales étrangères en France de province (en %) |
---|---|---|
États-Unis | 17,0 | 17,8 |
Allemagne | 16,4 | 19,0 |
Belgique | 13,5 | 6,7 |
Royaume-Uni | 7,7 | 7,1 |
Pays-Bas | 7,5 | 7,9 |
Luxembourg | 5,8 | 6,4 |
Japon | 5,3 | 3,8 |
Suisse | 5,2 | 8,0 |
Italie | 4,6 | 4,1 |
Suède | 3,4 | 4,6 |
Autres | 13,7 | 14,8 |
Ensemble | 100,0 | 100,0 |
- Note : En raison des arrondis, la somme des parts peut légèrement différer de 100,0 %.
- Lecture : Les entreprises américaines représentent 17 % des effectifs salariés de la région dépendant de multinationales étrangères (en ETP).
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
Les multinationales concentrent près des trois quarts des emplois industriels de la région
Comme ailleurs, les multinationales présentes dans la région relèvent plus souvent d’activités industrielles que les autres établissements. Ainsi, dans les Hauts-de-France, l’industrie regroupe un tiers des emplois dépendant d’une multinationale, contre un sur quatre dans l’ensemble de l’économie régionale. De plus, les multinationales concentrent encore plus qu’ailleurs l’emploi industriel (71 % contre 66 % en France de province) (figure 3). Le coût élevé de l’installation des chaînes de production explique en partie l’importance des entreprises multinationales dans ce pan de l’économie. En particulier, dans la région, les multinationales représentent 63 % des emplois salariés de l’industrie alimentaire, contre 50 % en France de province, notamment du fait de groupes d’envergure (Roquette frères, Bonduelle, Tereos...). De même, dans la région, 96 % des salariés de la fabrication automobile et de matériels de transport travaillent pour une multinationale, contre 90 % à l’échelle nationale.
À l’instar de l’industrie, dans tous les autres secteurs d’activité, le poids des multinationales dans l’emploi est plus élevé qu’en France de province. Dans le commerce, l’écart particulièrement marqué s’explique par la présence forte de grandes enseignes françaises et belges de commerce de détail.
tableauFigure 3 – Poids des multinationales dans l’emploi salarié par secteur d’activité dans les Hauts-de-France et en France de province en 2022
Secteurs | France de province | Hauts-de-France |
---|---|---|
Autres secteurs | 30,9 | 34,1 |
Activités scientifiques et techniques,Activités de service et de soutien | 39,4 | 45,4 |
Transport et entreposage | 57,9 | 62,5 |
Commerce | 37,2 | 47,4 |
Construction | 22,8 | 27,2 |
Industrie | 65,9 | 71,4 |
Ensemble | 43,3 | 49,8 |
- Lecture : Dans les Hauts-de-France, les multinationales concentrent 71 % de l’emploi salarié en équivalent temps plein (ETP) du secteur industriel contre 66 % en France de province.
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
graphiqueFigure 3 – Poids des multinationales dans l’emploi salarié par secteur d’activité dans les Hauts-de-France et en France de province en 2022

- Lecture : Dans les Hauts-de-France, les multinationales concentrent 71 % de l’emploi salarié en équivalent temps plein (ETP) du secteur industriel contre 66 % en France de province.
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
Les multinationales très implantées dans les zones d’emploi frontalières
Si la région s’illustre par un poids élevé des multinationales dans l’emploi salarié, celui-ci varie du simple au double selon la zone d’emploi : de 29 % à Abbeville (3 900 ETP) jusqu’à 57 % à Valenciennes (39 000 ETP) (figure 4), l’une des dix zones d’emploi de France où l’emploi est le plus concentré dans les multinationales. Dans les zones d’emploi frontalières de la région (Dunkerque, Lille, Roubaix-Tourcoing, Valenciennes et Maubeuge), plus d’un ETP salarié sur deux dépend d’une entreprise multinationale. Cela s’explique par la concentration industrielle, ainsi que par la proximité de la Belgique.
tableauFigure 4 – Poids des multinationales dans l’emploi salarié par zone d’emploi des Hauts-de-France et effectifs correspondants en 2022
Code zones d’emploi | Libellé zones d’emploi | Effectif salariés des multinationales (en ETP) | Part des multinationales dans l’emploi salarié (en %) |
---|---|---|---|
3201 | Abbeville | 3 900 | 28,6 |
3214 | Laon | 4 600 | 34,5 |
3204 | Berck | 7 400 | 34,8 |
3206 | Boulogne-sur-Mer | 11 400 | 40,5 |
3208 | Cambrai | 10 000 | 40,8 |
3209 | Château-Thierry | 3 800 | 41,6 |
3203 | Arras | 15 900 | 42,3 |
3221 | Soissons | 10 900 | 43,3 |
3205 | Béthune | 15 800 | 43,7 |
3220 | Saint-Quentin | 17 900 | 44,0 |
0058 | La Vallée de la Bresle-Vimeu | 7 900 | 45,1 |
0054 | Beauvais | 21 700 | 45,2 |
3207 | Calais | 10 300 | 46,3 |
3211 | Creil | 22 700 | 48,0 |
3219 | Saint-Omer | 15 400 | 48,1 |
3202 | Amiens | 33 500 | 49,3 |
3218 | Roubaix-Tourcoing | 33 600 | 50,1 |
3217 | Maubeuge | 15 700 | 50,3 |
3215 | Lens | 35 400 | 52,2 |
3212 | Douai | 19 600 | 52,6 |
3210 | Compiègne | 21 900 | 52,8 |
3216 | Lille | 144 400 | 55,6 |
3213 | Dunkerque | 28 900 | 56,2 |
3222 | Valenciennes | 39 000 | 56,6 |
- Lecture : Les multinationales contrôlent 56,6 % de l’emploi salarié de la zone d’emploi de Valenciennes, soit 39 000 ETP.
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
graphiqueFigure 4 – Poids des multinationales dans l’emploi salarié par zone d’emploi des Hauts-de-France et effectifs correspondants en 2022

- Lecture : Les multinationales contrôlent 56,6 % de l’emploi salarié de la zone d’emploi de Valenciennes, soit 39 000 ETP.
- Champ : Emploi salarié hors agriculture et administration publique.
- Source : Insee, Flores 2022, Lifi 2022.
De grands établissements industriels structurent en effet l’emploi local. C’est le cas à Dunkerque, avec la présence du groupe sidérurgique Arcelor-Mittal, qui explique en grande partie la surreprésentation des multinationales dans l’emploi de la zone (56 %, dont 25 % pour les groupes étrangers). À Valenciennes, près d’un quart des salariés travaillent pour une multinationale étrangère, en particulier dans le secteur des transports avec les usines Toyota à Onnaing et Stellantis à Trith-Saint-Léger. Les multinationales industrielles françaises y sont également représentées, notamment par les établissements du groupe Alstom (anciennement Bombardier). Enfin, dans la zone de Maubeuge, l’industrie automobile occupe également une place importante, avec l’usine Ampere (branche électrique du groupe Renault) à Feignies et des sous-traitants automobiles comme Purem Saint-Michel, qui fabrique des systèmes d’échappement et Leaf corporation, spécialisé dans la fabrication de sièges pour l’automobile.
En outre, les entreprises belges sont particulièrement présentes le long de la frontière, notamment dans les zones d’emploi de Lille, Roubaix-Tourcoing et Dunkerque. À Dunkerque, 2 000 emplois dépendent d’une multinationale belge (Cémoi pour l’alimentaire, Minakem pour la chimie…). Dans la métropole lilloise, plus d’un emploi sur deux dans le commerce dépend d’une multinationale. Si cela résulte d’un maillage particulièrement dense des enseignes du groupe Mulliez, les établissements sous contrôle belge (Cora, Match...) y sont également très présents. La cession des magasins Cora et Match du groupe belge Delhaize au français Carrefour, intervenue en 2024, pourrait toutefois contribuer à atténuer cette spécificité locale.
Ailleurs, la présence des multinationales souvent liée à l’activité industrielle
La forte présence de multinationales ne se borne pas à l’espace frontalier. La zone d’emploi de Compiègne se caractérise par un maillage dense d’établissements de taille moyenne, appartenant à des multinationales industrielles françaises (Poclain hydraulics, Saint-Gobain, Sanofi, Chanel...) et étrangères (Colgate-Palmolive, Continental...). À Douai et à Lens, le poids élevé des multinationales dans l’emploi résulte de la présence d’acteurs d’envergure internationale dans le secteur du commerce et de l’entreposage (Amazon, Transdev…) et, à Douai, du poids de l’industrie. Dans l’Audomarois, le groupe Arc international structure l’emploi local. Enfin, à Amiens, de nombreuses entreprises américaines sont présentes, comme Goodyear, Amazon ou Procter & Gamble.
En revanche, dans les zones plus rurales de la région, comme Berck, Abbeville ou Laon, les multinationales concentrent moins l’emploi. Ces territoires, à l’économie moins ouverte sur l’extérieur, se caractérisent par une densité plus faible de population, mais aussi de leurs réseaux routier, autoroutier et ferroviaire, ainsi que par une empreinte industrielle moins riche que le reste de la région et, pour le littoral, d’une activité davantage tournée vers le tourisme.
Encadré 1 - Au-delà des multinationales, une économie ouverte
L’économie des Hauts-de-France se caractérise par une forte ouverture vers l’extérieur, qui ne se traduit pas uniquement par le poids important des multinationales. Cette extraversion se mesure aussi par l’influence des entreprises régionales au-delà de ses frontières, ainsi que par l’emploi local dépendant de centres de décision situés en dehors de la région.
Ainsi, les centres de décision situés dans la région contrôlent 183 300 emplois hors des Hauts-de-France, soit l’équivalent de 23,6 % des ETP des Hauts-de-France. Ce rapport est le plus élevé de France de province après la Bretagne (24,1 %). Les entreprises commerciales de la région, par leur maillage de l’ensemble du territoire national, contribuent nettement à cette influence, notamment les entités du groupe Mulliez (Auchan, Leroy Merlin, Decathlon, Jules…).
Dans l’autre sens, 46 % des emplois salariés de la région dépendent de centres de décision situés ailleurs, une proportion également supérieure à la moyenne des régions de province (42 %). Cette dépendance traduit l’attractivité industrielle de la région, qui peut toutefois entraîner une certaine fragilité résultant de la distance entre les sites locaux, notamment les sites de production, et les centres de décision, en particulier lorsqu’ils sont situés à l’étranger.
Encadré 2 - L’emploi salarié dépendant de multinationales augmente fortement entre 2008 et 2022
Entre 2008 et 2022, l’emploi salarié dans les multinationales du secteur marchand non agricole augmente de 8,9 % dans la région (soit près de 50 700 ETP de plus). Cette croissance est exclusivement portée par les multinationales françaises (+17 %, soit 62 200 salariés de plus). Le secteur tertiaire porte la hausse de l’emploi dans les multinationales françaises de la région (+27 % entre 2008 et 2022). Pour autant, l’emploi industriel s’y maintient (+1,8 %), alors qu’il décline dans les multinationales étrangères.
À l’inverse, les effectifs des multinationales étrangères baissent sur la période 2008-2022 (-5 %, soit -11 000 ETP). L’emploi industriel décroît fortement (-21 %, soit -23 000 ETP). Les fermetures d’usines de fabrication de pneumatiques (Goodyear à Amiens, Continental à Clairoix et Bridgestone à Béthune) illustrent ce recul. Le tertiaire est plus dynamique (+12 %), notamment le transport et entreposage, porté en particulier par l’installation d’entrepôts logistiques du groupe Amazon.
Dans l’ensemble des multinationales présentes au moins depuis 2008, l’emploi salarié a diminué. En revanche, les créations d’établissements appartenant à des multinationales (Amazon à Lauwin-Planque, Senlis et Boves, Décathlon à Lille et à Croix, Airbus à Méaulte, Concentrix à Senlis…) ont engendré plus d’emplois que n’en ont détruit les fermetures (Goodyear, Continental, La Redoute, 3 Suisses…).
Localement, les dynamiques structurelles affectent diversement l’emploi. Dans les grandes villes, la part élevée des services conduit à une hausse plus forte de l’emploi dans les multinationales, notamment dans les zones de Lille, Lens et Arras. Dans ces territoires, l’emploi salarié augmente sur la période, largement porté par les multinationales françaises (jusqu’à +47 % dans la zone d’emploi de Lens) et les groupes franco-français. À Dunkerque, l’emploi baisse fortement dans les multinationales étrangères, notamment industrielles. À l’inverse, les groupes étrangers constituent un moteur de l’emploi dans le Valenciennois (Toyota), ainsi que dans l’Audomarois, où les multinationales françaises perdent des emplois, comme Arc International. À Calais, l’emploi a baissé depuis 2008, aussi bien dans les multinationales françaises qu’étrangères.
tableauFigure 5 – Évolution de l’emploi salarié dans les multinationales par zone d’emploi des Hauts-de-France entre 2008 et 2022
Code zones d’emploi | Libellé zones d’emploi | Évolution du nombre de salariés des multinationales entre 2008 et 2022 (en %) |
---|---|---|
3216 | Lille | 30,4 |
3203 | Arras | 29,9 |
3215 | Lens | 29,3 |
3222 | Valenciennes | 15,7 |
3201 | Abbeville | 13,4 |
3212 | Douai | 11,9 |
3208 | Cambrai | 8,7 |
3204 | Berck | 8,5 |
3202 | Amiens | 3,1 |
3213 | Dunkerque | 2,5 |
3218 | Roubaix-Tourcoing | 2,3 |
3210 | Compiègne | 0,8 |
3206 | Boulogne-sur-Mer | -0,2 |
3219 | Saint-Omer | -2,0 |
3217 | Maubeuge | -3,0 |
3209 | Château-Thierry | -4,7 |
3221 | Soissons | -6,6 |
0058 | La Vallée de la Bresle-Vimeu | -7,3 |
3211 | Creil | -7,6 |
3205 | Béthune | -11,8 |
0054 | Beauvais | -12,4 |
3214 | Laon | -14,9 |
3220 | Saint-Quentin | -16,0 |
3207 | Calais | -21,2 |
- Lecture : Dans la zone d’emploi de Calais, l’emploi salarié dépendant de multinationales a diminué de 21,2 % entre 2008 et 2022.
- Champ : Emploi salarié du secteur marchand non agricole.
- Source : Insee, Flores 2022, FARE 2022.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l’emploi salarié dans les multinationales par zone d’emploi des Hauts-de-France entre 2008 et 2022

- Lecture : Dans la zone d’emploi de Calais, l’emploi salarié dépendant de multinationales a diminué de 21,2 % entre 2008 et 2022.
- Champ : Emploi salarié du secteur marchand non agricole.
- Source : Insee, Flores 2022, FARE 2022.
Sources
La source Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié (Flores) décrit l’emploi salarié et les rémunérations au niveau des établissements localisés à la commune.
La Base tous salariés est une base statistique sur l’ensemble des salariés, produite à partir des déclarations administratives de leurs employeurs. Les salaires annuels et les effectifs sont issus des déclarations sociales nominatives (DSN) que les entreprises adressent à l’administration et que l’Insee traite ensuite.
Définitions
Une multinationale française est un groupe de sociétés dont le centre de décision est situé en France et qui contrôle au moins une filiale à l'étranger. Un établissement appartient à une multinationale étrangère si le centre de décision auquel il est rattaché est situé à l’étranger.
Le centre de décision d’un groupe de sociétés est l’entité qui prend les décisions stratégiques du groupe et dans laquelle se réunissent les dirigeants ou le conseil d’administration.
Champ
L’emploi dans les multinationales est mesuré en équivalent temps plein dans les établissements dépendant d’entreprises du secteur marchand hors agriculture et activités financières, dont le chiffre d’affaires 2022 est strictement positif. Les évolutions entre 2008 et 2022 sont quant à elles mesurées sur un champ légèrement différent : les établissements du secteur marchand non agricole.
Pour en savoir plus
(1) Yohan Baillieul, Virginie Gamblin, Marie-Michèle Legrand (Insee), « Les multinationales emploient un salarié sur deux dans les Hauts-de-France », Insee Analyses Hauts-de-France no122, avril 2021.
(2) Sébastien Dumartin, Karim Mouhali (Insee), « La Nouvelle-Aquitaine, parmi les régions où la part des multinationales dans l’emploi est la plus faible », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no130, mars 2023.
(3) Ivan Debouzy, Charles-Julien Giraud, Anne Reffet-Rochas (Insee), « Une concentration géographique de l’emploi renforcée pour les multinationales étrangères », Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes no130, septembre 2021.