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Insee Focus · Mars 2025 · n° 351
Insee FocusLa production des industries intensives en énergie demeure en net retrait par rapport à 2021

Mickaël Bardet, Nicolas Bignon, Boris Guannel (Insee)

Entre mi-2021 et début 2023, les prix de l’énergie ont plus que doublé. L’impact sur les coûts de production a été considérable pour les entreprises industrielles dans les activités les plus énergivores : la sidérurgie, la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton, la fabrication de verre et la fabrication de produits chimiques de base.

Ainsi, depuis mi-2021 la production de ces branches a fortement diminué et, pour la plupart d’entre elles, a atteint un point bas entre fin 2022 et début 2023 (‑27 % dans la sidérurgie, ‑21 % dans la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton, et ‑18 % dans la fabrication de produits chimiques de base).

Depuis, les prix de l’énergie ont nettement baissé et la production est repartie à la hausse dans la plupart de ces branches. Néanmoins, fin 2024, la production reste très en deçà de son niveau de mi-2021 : ‑24 % dans la sidérurgie, ‑20 % dans la fabrication de verre, ‑15 % dans la fabrication de produits chimiques de base et ‑12 % dans la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton.

Insee Focus
No 351
Paru le :Paru le27/03/2025
Publication rédigée par :Mickaël Bardet, Nicolas Bignon, Boris Guannel (Insee)

Entre juin 2021 et mars 2023, les prix de l’énergie ont plus que doublé

Entre juin 2021 et mars 2023, les prix de l'énergie (sources) ont plus que doublé (+116 %) alors qu’ils étaient restés relativement stables avant cette période (+2 % entre janvier 2018 et mai 2021) (figure 1). Cette hausse spectaculaire s’explique principalement, en 2021, par la reprise économique post-crise sanitaire, puis par la guerre en Ukraine à partir de février 2022, et par la faible disponibilité du parc nucléaire en 2022 et début 2023.

Figure 1 – Évolution des prix de l'énergie pour l'industrie entre 2018 et 2024

indice base 100 en 2021
Figure 1 – Évolution des prix de l'énergie pour l'industrie entre 2018 et 2024 (indice base 100 en 2021) - Lecture : Entre juin 2021 et mars 2023, le prix de l’énergie pour l’industrie augmente de 115,5 % (indices 90,1 à 194,2, base 100 en 2021).
Mois Prix de l'énergie pour l'industrie
Janvier 2018 85,1
Février 2018 85,5
Mars 2018 85,6
Avril 2018 82,4
Mai 2018 84,1
Juin 2018 84,2
Juillet 2018 86,3
Août 2018 87,4
Septembre 2018 89,2
Octobre 2018 90,6
Novembre 2018 92,0
Décembre 2018 88,5
Janvier 2019 89,6
Février 2019 91,1
Mars 2019 90,6
Avril 2019 87,1
Mai 2019 85,1
Juin 2019 83,1
Juillet 2019 84,9
Août 2019 85,2
Septembre 2019 85,7
Octobre 2019 85,4
Novembre 2019 90,5
Décembre 2019 90,2
Janvier 2020 89,9
Février 2020 87,5
Mars 2020 82,4
Avril 2020 72,9
Mai 2020 73,4
Juin 2020 75,8
Juillet 2020 77,4
Août 2020 77,8
Septembre 2020 78,3
Octobre 2020 78,1
Novembre 2020 83,7
Décembre 2020 86,3
Janvier 2021 88,6
Février 2021 90,7
Mars 2021 92,0
Avril 2021 87,1
Mai 2021 86,8
Juin 2021 90,1
Juillet 2021 93,8
Août 2021 96,9
Septembre 2021 102,3
Octobre 2021 113,1
Novembre 2021 127,0
Décembre 2021 131,5
Janvier 2022 145,6
Février 2022 146,4
Mars 2022 160,8
Avril 2022 153,2
Mai 2022 147,9
Juin 2022 152,6
Juillet 2022 159,8
Août 2022 173,2
Septembre 2022 177,3
Octobre 2022 174,1
Novembre 2022 176,6
Décembre 2022 183,1
Janvier 2023 193,2
Février 2023 186,5
Mars 2023 194,2
Avril 2023 166,4
Mai 2023 160,6
Juin 2023 155,7
Juillet 2023 155,7
Août 2023 160,7
Septembre 2023 164,2
Octobre 2023 163,7
Novembre 2023 176,8
Décembre 2023 177,2
Janvier 2024 170,7
Février 2024 162,2
Mars 2024 155,0
Avril 2024 135,9
Mai 2024 126,3
Juin 2024 124,5
Juillet 2024 125,6
Août 2024 126,1
Septembre 2024 125,4
Octobre 2024 130,4
Novembre 2024 148,5
Décembre 2024 153,4
  • Lecture : Entre juin 2021 et mars 2023, le prix de l’énergie pour l’industrie augmente de 115,5 % (indices 90,1 à 194,2, base 100 en 2021).
  • Champ : France.
  • Source : Insee, Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − MIG NRG − Énergie (B05, B06, C19, D35, E36), au 10 février 2025.

Figure 1 – Évolution des prix de l'énergie pour l'industrie entre 2018 et 2024

  • Lecture : Entre juin 2021 et mars 2023, le prix de l’énergie pour l’industrie augmente de 115,5 % (indices 90,1 à 194,2, base 100 en 2021).
  • Champ : France.
  • Source : Insee, Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − MIG NRG − Énergie (B05, B06, C19, D35, E36), au 10 février 2025.

Dans ce contexte de très forte hausse des prix de l’énergie, les coûts de production des entreprises des intensives en énergie ont augmenté (encadré). En effet, elles optent majoritairement pour des contrats de gaz et/ou d’électricité indexés sur le prix de marché [Dunand et al., 2024]. Elles subissent donc des hausses de prix de l’énergie, et de leurs coûts de production, plus élevées que les petits consommateurs qui souscrivent davantage de contrats à prix fixes.

Dans le même temps, la production a chuté dans les industries intensives en énergie

Entre le deuxième trimestre 2021, dernier trimestre avant la nette augmentation des prix de l’énergie, et le premier trimestre 2023, la production a fortement chuté dans les branches industrielles les plus intensives en énergie, notamment dans la sidérurgie (‑27 %), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (‑21 %), la fabrication de produits chimiques de base (‑18 %) et la production d’autres métaux non ferreux (‑11 %) (figure 2). Sur cette même période, la production dans l’ensemble de l’industrie manufacturière a augmenté de 3 %.

Figure 2 – Évolution de la production pour les branches industrielles les plus intensives en énergie, de 2021 à 2024

en %
Figure 2 – Évolution de la production pour les branches industrielles les plus intensives en énergie, de 2021 à 2024 (en %) - Lecture : Dans la métallurgie, l’indice moyen de la production au premier trimestre 2023 est inférieur de 15,7 % à son niveau moyen du deuxième trimestre 2021.
Branches d’activité selon la NAF Rév. 2 Part dans la VA en 2022 T4 2022 / T2 2021 T1 2023 / T2 2021 T2 2023 / T2 2021 T3 2023 / T2 2021 T4 2023 / T2 2021 T1 2024 / T2 2021 T2 2024 / T2 2021 T3 2024 / T2 2021 T4 2024 / T2 2021
17 – Industrie du papier et du carton, dont : 1,8 -4,8 -8,3 -9,2 -7,1 -9,1 -7,3 -5,0 -8,0 -8,6
171 – Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton 0,6 -12,4 -21,3 -22,2 -16,1 -16,5 -11,0 -10,3 -11,6 -11,6
20 – Industrie chimique, dont : 6,2 -7,5 -7,2 -4,8 -4,4 -1,5 -2,9 -3,9 -5,5 -6,8
201 – Fabrication de produits chimiques de base 3,1 -20,7 -18,1 -14,0 -13,4 -9,4 -11,3 -13,9 -14,1 -14,9
23 – Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques, dont : 2,9 -3,2 -6,0 -6,9 -9,3 -12,8 -15,7 -15,9 -19,4 -19,6
231 – Fabrication de verre et d’articles en verre 0,9 3,8 -2,8 -5,0 -9,0 -14,3 -11,4 -14,4 -20,6 -20,2
24 – Métallurgie, dont : 3,3 -11,5 -15,7 -17,7 -15,0 -11,5 -13,9 -16,1 -14,6 -15,0
241 – Sidérurgie 1,4 -19,7 -27,0 -37,5 -27,0 -20,1 -25,0 -27,7 -25,4 -23,7
244 – Autres métaux non ferreux (aluminium, plomb, zinc, cuivre) 0,9 -9,6 -11,4 -7,5 -9,9 -4,7 -3,5 -6,5 -2,6 -4,4
Ensemble de l’industrie manufacturière 100,0 2,4 2,5 3,5 3,4 4,0 3,4 2,7 2,6 2,1
  • Note : Ces évolutions sont les moyennes des indices sur le trimestre comparées aux moyennes des indices au deuxième trimestre 2021.
  • Lecture : Dans la métallurgie, l’indice moyen de la production au premier trimestre 2023 est inférieur de 15,7 % à son niveau moyen du deuxième trimestre 2021.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, indice de la production industrielle (IPI), indices CVS-CJO, au 10 février 2025.

La compétitivité des entreprises de la sidérurgie et de la chimie, branches exposées à la concurrence internationale, s’est dégradée, notamment vis-à-vis de la Chine et des États-Unis, où les prix de l’énergie ont bien moins crû qu’en France. Ainsi, certaines entreprises ont indiqué dans les enquêtes mensuelles de branche avoir réduit temporairement leur capacité de production (sources). Dans la sidérurgie, branche dont la production était déjà tendanciellement en repli depuis le milieu des années 2010, le niveau le plus bas de production a été atteint au deuxième trimestre 2023 (‑37 % par rapport au deuxième trimestre 2021, figure 3). Cette baisse a été amplifiée par celle de la demande d’acier dans la construction en 2023, branche en difficulté depuis le début de cette même année. Dans la fabrication de produits chimiques de base, la production a atteint un plancher au quatrième trimestre 2022 (‑21 %). Cette baisse a été accrue par l’arrêt fin 2022 de plusieurs usines de la chimie pour des raisons réglementaires, des incidents techniques ou des mouvements sociaux.

Dans la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton, la production a atteint son niveau le plus bas au deuxième trimestre 2023 (‑22 %). La forte hausse des prix de l’énergie, répercutée sur les prix de vente, a entraîné une baisse de la demande dans un contexte de niveau de stocks élevé. Des entreprises déclaraient avoir préféré arrêter temporairement de produire, pour certaines le temps de réduire les stocks, pour d’autres en raison de grèves ou d’incidents techniques.

Figure 3 – Évolution de la production dans cinq branches industrielles intensives en énergie, de 2021 à 2024

Figure 3 – Évolution de la production dans cinq branches industrielles intensives en énergie, de 2021 à 2024 - Lecture : Dans le secteur de la chimie, entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2024, la production industrielle diminue de 17,1 % (indices 102,7 à 85,1, base 100 en 2021).
Trimestre RF171 RF201 RF231 RF241 RF244 CZ
Papier et carton Produits chimiques de base Fabrication de verre Sidérurgie Autres métaux non ferreux Ensemble de l’industrie
1ᵉʳ trimestre 2021 98,1 100,2 95,8 95,9 99,6 100,3
2ᵉ trimestre 2021 99,7 98,8 99,0 102,4 101,0 99,5
3ᵉ trimestre 2021 100,6 98,3 100,6 102,3 98,5 99,9
4ᵉ trimestre 2021 101,6 102,7 104,6 99,5 101,0 100,4
1ᵉʳ trimestre 2022 102,2 98,0 104,2 98,0 96,0 101,4
2ᵉ trimestre 2022 98,8 93,3 101,9 96,7 96,3 101,1
3ᵉ trimestre 2022 94,1 88,4 103,6 85,8 93,5 102,4
4ᵉ trimestre 2022 87,3 78,4 102,7 82,2 91,3 101,8
1ᵉʳ trimestre 2023 78,4 80,9 96,2 74,7 89,4 102,0
2ᵉ trimestre 2023 77,6 85,0 94,1 64,0 93,4 103,0
3ᵉ trimestre 2023 83,7 85,6 90,1 74,7 90,9 102,8
4ᵉ trimestre 2023 83,3 89,5 84,8 81,8 96,3 103,5
1ᵉʳ trimestre 2024 88,7 87,7 87,7 76,8 97,4 102,9
2ᵉ trimestre 2024 89,4 85,1 84,7 74,0 94,5 102,2
3ᵉ trimestre 2024 88,2 84,9 78,5 76,4 98,4 102,1
4ᵉ trimestre 2024 88,1 84,2 79,0 78,1 96,5 101,5
  • Lecture : Dans le secteur de la chimie, entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2024, la production industrielle diminue de 17,1 % (indices 102,7 à 85,1, base 100 en 2021).
  • Champ : France.
  • Source : Insee, indice de la production industrielle (IPI), indices CVS-CJO, au 10 février 2025.

Figure 3 – Évolution de la production dans cinq branches industrielles intensives en énergie, de 2021 à 2024

  • Lecture : Dans le secteur de la chimie, entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2024, la production industrielle diminue de 17,1 % (indices 102,7 à 85,1, base 100 en 2021).
  • Champ : France.
  • Source : Insee, indice de la production industrielle (IPI), indices CVS-CJO, au 10 février 2025.

Dans la fabrication de verre et d’articles en verre, la production est orientée à la baisse depuis octobre 2022. Au premier trimestre 2023, le recul de la production dans cette branche était modéré (‑3 % depuis le deuxième trimestre 2021). En effet, jusqu’à début 2023, les verreries et cristalleries ont été touchées par la hausse des prix et ont réduit fortement leur production, mais leur poids dans la valeur ajoutée de la branche est faible.

En 2024, la production reste très en retrait par rapport à mi-2021

Après avoir culminé en mars 2023, les prix de l’énergie ont baissé de 36 % jusqu’à juin 2024, avant de croître à nouveau jusqu’à la fin de l’année (figure 1). En juin 2024, à leur plus bas niveau depuis près de deux ans et demi, ils étaient néanmoins supérieurs de 38 % à ceux de juin 2021. En parallèle, au quatrième trimestre 2024, dans les industries intensives en énergie, la production reste bien en deçà du niveau du deuxième trimestre 2021, sauf pour les autres métaux non ferreux dont la production a presque retrouvé ce niveau (‑4 %) (figure 3).

Ainsi au quatrième trimestre 2024, malgré un usage croissant de la chaleur générée par de la et une réduction de l’emploi d’eau pour limiter l’usage d’énergie au séchage, la production des industries du papier et du carton reste inférieure de 12 % à celle du deuxième trimestre 2021. La dynamique est cependant différente selon les produits de la branche. Si la production de pâte à papier retrouve pratiquement son niveau de mi-2021, celle de papier et de carton repart à la hausse mais reste bien en deçà : la demande de papiers à usage graphique ou publicitaire baisse durablement, dans un contexte de transition vers le numérique et d’interdiction du papier publicitaire. Fin 2024, certaines entreprises indiquent encore des arrêts temporaires de production.

Dans la sidérurgie, la production reste, fin 2024, en retrait de 24 % par rapport à mi-2021, bien qu’elle ait rebondi dès le troisième trimestre 2023. Les entreprises de cette branche continuent de déclarer des pertes durables de parts de marché au profit des producteurs asiatiques et nord-américains dont les prix sont plus compétitifs. De plus, la demande émanant de la construction et de l’industrie automobile reste en retrait depuis l’été 2023.

Dans la fabrication de produits chimiques de base, fin 2024, la production reste inférieure de 15 % à celle de mi-2021, malgré une reprise dès début 2023. Selon les entreprises, l’activité reste affectée par la baisse de la demande et un manque de compétitivité-prix face aux importations provenant d’Asie. Certaines entreprises ont encore une production réduite et d’autres ont fermé des sites de production.

Au quatrième trimestre 2024, la fabrication de verre et d’articles en verre est en retrait de 20 % par rapport au deuxième trimestre 2021. Contrairement aux autres branches intensives en énergie, elle a continué de baisser en 2023 et 2024. Le recul de la construction neuve a influé sur la fabrication de vitrages isolants et de fibres de verre et la baisse de la production automobile a grevé celle de verres de sécurité.

Encadré : Comment définir les branches industrielles intensives en énergie ?

Pour produire un euro de valeur ajoutée, certaines branches industrielles ont davantage besoin d’énergie que d’autres. Les données de consommation d’énergie issues de l’enquête annuelle sur les consommations d’énergie dans l’industrie (EACEI), rapportées aux valeurs ajoutées par branche, issues des comptes nationaux (sources), permettent de calculer une intensité énergétique des branches industrielles au niveau division de la NAF rév. 2. En 2021, avec un ratio de 0,99 entre sa consommation brute d’énergie, en milliers de tonnes d'équivalent pétrole, et sa valeur ajoutée, en millions d’euros, la métallurgie est ainsi la branche la plus intensive en consommation énergétique (figure) . Suivent l’industrie du papier et du carton (ratio de 0,70), la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques (ratio de 0,49 ; notamment l’industrie du verre) et l’industrie chimique (ratio de 0,40). Ces quatre branches constituent le champ de cette étude. En effet, les autres branches sont nettement moins intensives en énergie avec un ratio inférieur ou égal à 0,17.

Figure – Les 10 premières branches industrielles intensives en énergie en 2021

Figure – Les 10 premières branches industrielles intensives en énergie en 2021 - Lecture : En 2021, la consommation énergétique des établissements ayant une activité principale dans la métallurgie est de 7 268 milliers de tonnes d'équivalent pétrole. La même année, la valeur ajoutée de la branche est de 7 329 millions d’euros. Le ratio entre ces deux nombres permet d’obtenir une intensité énergétique de 0,99.
Branche d’activité Consommation brute [1] Valeur ajoutée [2] Intensité énergétique
[1] / [2]
(en ktep¹) (en millions d'euros)
24 - Métallurgie 7 268 7 329 0,99
17 - Industrie du papier et du carton 3 026 4 324 0,70
23 - Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 3 999 8 091 0,49
20 - Industrie chimique 9 581 23 737 0,40
16 - Travail du bois et fabrication d'articles en bois 683 4 110 0,17
07 - 08 - 09 - Industries extractives 194 1 665 0,12
10 - 11 - 12 - Industries agro-alimentaires 4 981 43 542 0,11
13 - Fabrication de textiles 161 1 865 0,09
22 - Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 798 9 184 0,09
29 - Industrie automobile 678 9 490 0,07
  • 1. Milliers de tonnes d'équivalent pétrole.
  • Note : La consommation énergétique comprend tous les types d’énergies : tous combustibles (dont gaz), vapeur et électricité.
  • Lecture : En 2021, la consommation énergétique des établissements ayant une activité principale dans la métallurgie est de 7 268 milliers de tonnes d'équivalent pétrole. La même année, la valeur ajoutée de la branche est de 7 329 millions d’euros. Le ratio entre ces deux nombres permet d’obtenir une intensité énergétique de 0,99.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, enquête annuelle sur les consommations d'énergie dans l'industrie 2021, comptes nationaux 2021.
Publication rédigée par :Mickaël Bardet, Nicolas Bignon, Boris Guannel (Insee)
Publication rédigée par :Mickaël Bardet, Nicolas Bignon, Boris Guannel (Insee)

Sources

L'objectif principal des enquêtes mensuelles de branche est de fournir des données pour alimenter l'indice mensuel de la production industrielle (IPI). Les enquêtes de branche portent principalement sur les quantités produites ou livrées et les facturations, en application des recommandations de l'Organisation des nations unies (ONU).

L'objectif de l'enquête sur les consommations d'énergie dans l'industrie (EACEI) est de mesurer les consommations d'énergie dans l'industrie. Cette enquête fournit les quantités consommées par type d'énergie, les coûts afférents, et la répartition par usage de chaque énergie utilisée. Les données recueillies fournissent des évaluations par secteur d'activité selon la nomenclature Naf rév. 2, par tranche d'effectif et par région.

La comptabilité nationale est une représentation globale, détaillée et chiffrée de l’activité économique d’un pays dans un cadre comptable équilibré. Elle décrit les ressources et les emplois à un niveau fin pour chaque type de bien ou de service. L'un des principaux agrégats des comptes nationaux est le produit intérieur brut (PIB) qui reflète l’activité économique interne du pays.

Les indices des prix à la production et à l'importation dans l'industrie permettent de suivre les évolutions des prix sur différents marchés. La série de prix dans l'énergie utilisée pour cette publication regroupe les prix de plusieurs types d'énergies (électricité, gaz, pétrole, etc.).

Définitions

Une branche (ou branche d'activité) regroupe des unités de production homogènes, c'est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d'activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des unités statistiques (entreprises, unités légales) classées selon leur activité principale.

La biomasse est l'ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d'énergie. Elles peuvent être utilisées soit directement (bois énergie) soit après une méthanisation de la matière organique (biogaz) ou de nouvelles transformations chimiques (biocarburant). Elles peuvent aussi être utilisées pour le compostage.

Pour en savoir plus