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Insee Analyses Grand Est · Janvier 2025 · n° 192
Insee Analyses Grand EstDans le Grand Est, un ménage sur huit a recours aux services à la personne

Perrine Kauffmann, Mélody Richard (Insee)

Dans le Grand Est, en 2019, un ménage sur huit a recours aux services à la personne. Le Grand Est fait partie des régions où les habitants utilisent le moins ces services. La demande est essentiellement influencée par trois composantes : le niveau de vie, l’âge et la composition des ménages. Plus le niveau de vie est élevé, plus le recours aux services à la personne est fréquent. De même, l’utilisation des services à la personne augmente avec l’âge de la personne de référence du ménage. Les couples avec enfant sont également plus susceptibles de faire appel à ces services. Si la région présentait exactement la même structure par âge, composition des ménages et niveau de vie qu’au national, le taux de recours serait supérieur de 0,3 point à celui observé. Dans le Grand Est, la moitié des ménages utilisateurs ont dépensé plus de 1 260 € en 2019 pour les services à la personne.

Insee Analyses Grand Est
No 192
Paru le :Paru le21/01/2025
Insee - Un ménage sur huit a recours aux services à la personne.
Publication rédigée par :Perrine Kauffmann, Mélody Richard (Insee)

Un ménage sur huit a recours aux services à la personne dans le Grand Est

Les activités de sont réalisées au domicile de la personne ou dans son environnement immédiat, comme l’aide aux personnes âgées ou handicapées pour les travaux domestiques, la garde d’enfants ou encore le soutien scolaire. Des dynamiques sociodémographiques telles que le vieillissement de la population et l’évolution des structures familiales renforcent le besoin de recours aux SAP. Face à ces enjeux, les pouvoirs publics ont mis en place une politique volontariste depuis les années 1980 pour soutenir et professionnaliser ce secteur, en réduisant les coûts pour les ménages et en simplifiant l’accès à ces services essentiels.

En 2019 dans le Grand Est, près de 300 000 , soit 12,5 % de l’ensemble des ménages, un similaire à celui de 2013. En moyenne, les ménages de la région utilisent moins les SAP qu’en France de province ou qu’en Île-de-France (14 % et 13,3 %).

Le Grand Est fait partie des régions faisant le moins appel à ces services après la Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Hauts-de-France (respectivement 6,8 %, 10,6 % et 12,1 %). Au contraire, la demande est plus forte dans les régions de l’ouest : 18,2 % des ménages des Pays de la Loire ont recours aux SAP, 17,2 % en Bretagne et 16 % en Nouvelle-Aquitaine. Les départements les plus demandeurs se situent d’ailleurs dans les Pays de la Loire, avec un taux de recours de plus de 19 % en Vendée, en Mayenne et dans le Maine-et-Loire (figure 1).

Dans le Grand Est, la part des ménages utilisateurs de SAP est la plus élevée dans le Haut-Rhin, la Marne et le Bas-Rhin (autour de 13,5 %) et la plus faible dans les Ardennes (10,5 %).

Figure 1Taux de recours aux services à la personne en 2019 dans les départements de France métropolitaine

(en %)
Taux de recours aux services à la personne en 2019 dans les départements de France métropolitaine ((en %)) - Lecture : Le taux de recours aux services à la personne dans le Haut-Rhin en 2019 est de 13,6 %.
Code département Départements Taux de recours aux services à la personne
01 Ain 14,0
02 Aisne 11,3
03 Allier 14,8
04 Alpes-de-Haute-Provence 11,0
05 Hautes-Alpes 10,2
06 Alpes-Maritimes 10,1
07 Ardèche 14,5
08 Ardennes 10,5
09 Ariège 13,9
10 Aube 12,6
11 Aude 12,0
12 Aveyron 17,9
13 Bouches-du-Rhône 10,2
14 Calvados 15,3
15 Cantal 15,6
16 Charente 15,7
17 Charente-Maritime 16,1
18 Cher 13,6
19 Corrèze 18,2
21 Côte-d'Or 14,4
22 Côtes-d'Armor 17,8
23 Creuse 15,3
24 Dordogne 16,2
25 Doubs 12,0
26 Drôme 14,6
27 Eure 12,0
28 Eure-et-Loir 12,9
29 Finistère 17,3
2A Corse-du-Sud 7,2
2B Haute-Corse 6,4
30 Gard 12,1
31 Haute-Garonne 14,2
32 Gers 15,5
33 Gironde 14,8
34 Hérault 12,4
35 Ille-et-Vilaine 16,6
36 Indre 14,4
37 Indre-et-Loire 16,6
38 Isère 13,4
39 Jura 13,4
40 Landes 15,5
41 Loir-et-Cher 16,5
42 Loire 15,0
43 Haute-Loire 15,4
44 Loire-Atlantique 17,5
45 Loiret 14,3
46 Lot 16,0
47 Lot-et-Garonne 14,9
48 Lozère 12,1
49 Maine-et-Loire 19,0
50 Manche 18,2
51 Marne 13,5
52 Haute-Marne 12,4
53 Mayenne 19,6
54 Meurthe-et-Moselle 11,8
55 Meuse 11,2
56 Morbihan 17,4
57 Moselle 11,3
58 Nièvre 13,2
59 Nord 12,8
60 Oise 9,9
61 Orne 16,1
62 Pas-de-Calais 12,2
63 Puy-de-Dôme 14,7
64 Pyrénées-Atlantiques 17,2
65 Hautes-Pyrénées 14,5
66 Pyrénées-Orientales 11,8
67 Bas-Rhin 13,4
68 Haut-Rhin 13,6
69 Rhône 14,3
70 Haute-Saône 11,8
71 Saône-et-Loire 15,4
72 Sarthe 16,1
73 Savoie 11,5
74 Haute-Savoie 10,5
75 Paris 17,9
76 Seine-Maritime 13,4
77 Seine-et-Marne 10,1
78 Yvelines 17,4
79 Deux-Sèvres 18,5
80 Somme 12,4
81 Tarn 17,8
82 Tarn-et-Garonne 14,4
83 Var 11,2
84 Vaucluse 12,0
85 Vendée 19,8
86 Vienne 16,5
87 Haute-Vienne 16,4
88 Vosges 12,2
89 Yonne 12,4
90 Territoire de Belfort 11,5
91 Essonne 11,8
92 Hauts-de-Seine 17,9
93 Seine-Saint-Denis 5,7
94 Val-de-Marne 11,0
95 Val-d'Oise 9,4
France métropolitaine 13,9
Grand Est 12,5
  • Lecture : Le taux de recours aux services à la personne dans le Haut-Rhin en 2019 est de 13,6 %.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

Figure 1Taux de recours aux services à la personne en 2019 dans les départements de France métropolitaine

  • Lecture : Le taux de recours aux services à la personne dans le Haut-Rhin en 2019 est de 13,6 %.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

L’utilisation des services à la personne augmente avec le niveau de vie

L’utilisation des services à la personne s’accroît avec le . Ainsi, au sein des ménages les plus modestes (niveau de vie inférieur au 1er , soit 11 700 € par an et par ), 3 % ont recours aux SAP en 2019 (figure 2). À l’inverse, parmi les ménages les plus aisés (niveau de vie supérieur au 9e décile, soit 36 900 € par an et par UC) 34 % ont recours aux SAP. Les ménages les plus aisés ne représentent que 11 % de l’ensemble des ménages de la région, mais 30 % des ménages utilisateurs.

Parmi l’ensemble des ménages utilisateurs, la part des plus aisés augmente : les ménages ayant un niveau de vie supérieur au 8e décile représentent 45,6 % des utilisateurs en 2019 contre 43,4 % en 2013. Il en est de même pour les plus modestes : les ménages en dessous du 2e décile représentent actuellement 7,7 % des utilisateurs contre 6,3 % en 2013.

Quel que soit le niveau de vie, le recours est plus faible dans le Grand Est qu’en France de province. Plus le niveau de vie est élevé, plus la différence entre les deux est grande. Pour la moitié de la population ayant le niveau de vie le plus faible, le taux de recours dans le Grand Est est inférieur d’à peine 1 point à la moyenne de province. Pour les 20 % des ménages les plus aisés, ce taux est inférieur de 4,5 points au taux de la France de province.

Figure 2Taux de recours aux services à la personne en 2019, selon le décile de niveau de vie des ménages dans le Grand Est et en France de province

(en %)
Taux de recours aux services à la personne en 2019, selon le décile de niveau de vie des ménages dans le Grand Est et en France de province ((en %)) - Lecture : Parmi les ménages situés entre le 8e et le 9e décile de niveau de vie, 18,5 % ont recours aux services à la personne dans le Grand est en 2019.
Décile de niveau de vie (France de province) France de province Grand Est
Supérieur au 9e décile 38,7 34,2
Entre le 8e et le 9e décile 23,0 18,5
Entre le 7e et le 8e décile 16,4 13,5
Entre le 6e et le 7e décile 13,0 11,0
Entre le 5e et le 6e décile 10,9 9,6
Entre le 4e et le 5e décile 9,2 8,5
Entre le 3e et le 4e décile 8,4 8,0
Entre le 2e et le 3e décile 9,2 8,6
Entre le 1er et le 2e décile 7,6 6,7
Inférieur au 1er décile 3,6 3,1
  • Lecture : Parmi les ménages situés entre le 8e et le 9e décile de niveau de vie, 18,5 % ont recours aux services à la personne dans le Grand est en 2019.
  • Champ : Ménages ordinaires dont le revenu disponible est positif ou nul. Les déciles de niveau de vie sont ceux de la France de province.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

Figure 2Taux de recours aux services à la personne en 2019, selon le décile de niveau de vie des ménages dans le Grand Est et en France de province

  • Lecture : Parmi les ménages situés entre le 8e et le 9e décile de niveau de vie, 18,5 % ont recours aux services à la personne dans le Grand est en 2019.
  • Champ : Ménages ordinaires dont le revenu disponible est positif ou nul. Les déciles de niveau de vie sont ceux de la France de province.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

Un recours plus important parmi les ménages les plus âgés

Le taux de recours augmente avec l’âge de la  : 40 % des ménages dont la personne de référence a 80 ans ou plus utilisent les services à la personne, contre 3 % pour les moins de 35 ans. Dans près de huit cas sur dix, la personne de référence qui a recours aux SAP a au moins 50 ans.

Près d’un tiers des ménages utilisateurs ont 80 ans ou plus, alors que cette tranche d’âge ne représente que 10 % des ménages de la région. Parmi eux, le recours est le plus élevé chez les personnes seules : 44 % d’entre elles font appel aux SAP, contre 35 % pour celles vivant en couple.

Parmi l’ensemble des personnes seules, la demande de SAP est plus de deux fois plus forte chez les femmes : 18 % ont recours aux SAP contre 8 % des hommes seuls. L’utilisation des SAP est particulièrement fréquente chez les femmes âgées vivant seules : 63 % des femmes seules de 65 ans ou plus y ont recours, soit 11 points de plus que les hommes.

Les couples avec enfant ont une plus forte propension à faire appel aux services à la personne

Parmi les différents types de famille, les couples avec enfant recourent plus fréquemment aux SAP que les autres. Il s’agit par exemple de services de baby-sitting ou d’aide aux devoirs. Ils peuvent également utiliser d’autres services tels que le ménage ou le jardinage, des activités auxquelles ils ont moins de temps à consacrer après la naissance des enfants. Dans le Grand Est, près d’un couple avec enfant sur deux (45 %) a eu recours au moins une fois aux SAP en 2019, contre moins d’un couple sans enfant sur sept (14 %). Ces familles avec enfant représentent un quart des utilisateurs. À l’inverse, les familles monoparentales ne représentent que 6 % des utilisateurs de SAP, bien moins que leur poids dans l’ensemble des ménages de la région (11 %).

Alors que les couples avec enfant sont plus susceptibles de faire appel aux SAP, le taux de recours à ces services ne progresse pas nécessairement avec le nombre d’enfants présents dans le ménage : 12 % des ménages ayant deux enfants sont utilisateurs, contre 9,2 % des ménages de trois enfants ou plus et 8,8 % de ceux n’ayant qu’un seul enfant. Au-delà de deux enfants, le taux d’activité des personnes vivant en couple tend à décliner, ce qui peut expliquer la diminution du recours aux SAP.

Des taux de recours inférieurs à la moyenne nationale dans tous les départements

Les taux de recours aux services à la personne sont fortement influencés par la structure de la population en matière d’âge, de composition des ménages et de niveau de vie (pour comprendre). Si ces trois caractéristiques dans le Grand Est étaient similaires à celles du niveau national, le taux de recours serait supérieur de 0,3 point à celui observé, soit 12,8 %. Il serait plus élevé dans tous les départements à l’exception du Haut-Rhin (baisse de 1,1 point). La correction des effets de structure changerait la position des départements du point de vue de la demande : la Moselle deviendrait le département avec le plus faible taux de recours aux SAP (11,6 %) tandis que la Marne et l’Aube, ceux où il serait le plus élevé (près de 14 %) (figure 3).

Figure 3Taux de recours aux services à la personne corrigé des effets de structure, en 2019 dans les départements du Grand Est

(en %)
Taux de recours aux services à la personne corrigé des effets de structure, en 2019 dans les départements du Grand Est ((en %)) - Lecture : Le taux de recours aux services à la personne corrigé des effets de structure est de 13,5 % dans le Bas-Rhin en 2019.
Code département Départements Taux de recours corrigé des effets de structure
08 Ardennes 12,1
10 Aube 13,8
51 Marne 13,9
52 Haute-Marne 13,4
54 Meurthe-et-Moselle 12,3
55 Meuse 12,1
57 Moselle 11,6
67 Bas-Rhin 13,5
68 Haut-Rhin 12,5
88 Vosges 13,5
  • Lecture : Le taux de recours aux services à la personne corrigé des effets de structure est de 13,5 % dans le Bas-Rhin en 2019.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

Figure 3Taux de recours aux services à la personne corrigé des effets de structure, en 2019 dans les départements du Grand Est

  • Lecture : Le taux de recours aux services à la personne corrigé des effets de structure est de 13,5 % dans le Bas-Rhin en 2019.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

Pour autant, le demeurerait inférieur à la moyenne de province dans tous les départements : l’offre plus faible de SAP dans ces territoires peut expliquer cette différence. En 2019, le Grand Est comprend 1 080 Organismes de Services à la Personne (OSP) qui emploient près de 13 000 équivalents temps pleins, ce qui représente 8,5 % des OSP de France de province, alors que le poids de la région dans la population de France de province est de 10,1 %. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie en possèdent davantage (entre 10 et 15 %).

Plus les ménages sont aisés, plus ils seront en mesure de faire appel aux SAP. Dans les départements ruraux de la Haute-Marne, les Vosges et les Ardennes, si les ménages avaient les mêmes moyens financiers qu’au niveau national, la structure de leur population et leur mode de cohabitation impliqueraient un taux de recours plus élevé de 2 points. À l’inverse, les ménages du Haut-Rhin ont un niveau de vie plus important qu’au niveau national : le taux de recours corrigé des effets de niveau de vie baisserait de 1,2 point.

L’âge joue également : une population plus âgée, toutes choses égales par ailleurs, sera plus utilisatrice qu’une autre plus jeune. Si la population des départements ruraux du Grand Est présentait la même structure par âge que la France, le recours aux SAP serait moins fort puisque leur population est plus vieillissante. Le taux diminuerait le plus nettement en Haute-Marne (-1,3 point). L’effet lié à la composition des ménages est moins prononcé dans la région : les types de cohabitation des ménages du Grand Est sont similaires au niveau national. Le taux de recours baisserait de 0,1 point en Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, dans le Bas-Rhin et les Vosges.

Encadré - La moitié des ménages utilisateurs des services à la personne dépensent plus de 1 260 euros en 2019

Dans le Grand Est, la moitié des ménages utilisateurs ont dépensé plus de 1 260 € en 2019 pour bénéficier de services à la personne (SAP), soit un montant proche du niveau France de province (1 300 €) mais nettement inférieur à celui de l’Île-de-France (2 240 €). Avec Auvergne-Rhône-Alpes, la Bretagne et les Pays de la Loire, le Grand Est fait partie des régions où ces dépenses pèsent le moins dans le budget des ménages utilisateurs de SAP : pour la moitié d’entre eux, elles représentent moins de 2,8 % du revenu disponible. Dans le Grand Est, le en 2019 est légèrement supérieur au niveau de la France de province : 21 770 € contre 21 560 €.

Les dépenses sont plus importantes dans les départements alsaciens, le sillon lorrain et l’ouest de la Marne (figure 4). La médiane des dépenses est de plus de 1 500 euros dans les zones d’emploi d’Épernay, Strasbourg et Reims. Tandis qu’elle est inférieure à la médiane régionale dans des zones d’emploi plus rurales, comme Sedan ou Épinal (1 020 et 970 euros). Cette variation des dépenses peut être due au niveau de vie : le niveau de vie médian est plus élevé à l’est de la région et dans la Marne que dans les départements les plus ruraux. La part des dépenses de SAP dans les revenus des ménages est la plus faible à Chaumont, Epinal (2,6 %) et Saint Louis (2,1 %) alors qu’à Sedan, elle fait partie des plus élevées de la région (3,1 %).

Par ailleurs, le salaire horaire brut des salariés des SAP varie d’une zone d’emploi à l’autre, ce qui influe sur les dépenses des ménages. Au niveau régional, le salaire horaire brut médian est de 12,3 €. L’offre est la plus coûteuse dans le Haut-Rhin avec un salaire brut médian de 12,9 € et la plus basse dans les Ardennes (11,6 €).

Figure 4Dépense médiane pour les services à la personne en 2019 dans les zones d’emploi du Grand Est

(en euros)
Dépense médiane pour les services à la personne en 2019 dans les zones d’emploi du Grand Est ((en euros)) - Lecture : Dans la zone d’emploi de Strasbourg, la moitié des ménages dépensent moins de 1 545 euros pour les services à la personne en 2019.
Code Zone d’emploi Zones d’emploi Médiane des dépenses
4401 Bar-le-Duc 1 126
4402 Châlons-en-Champagne 1 200
4403 Charleville-Mézières 1 018
4404 Chaumont 887
4405 Colmar 1 423
4406 Épernay 1 548
4407 Épinal 972
4408 Forbach 903
4409 Haguenau 1 332
4410 Metz 1 318
4411 Mulhouse 1 328
4412 Nancy 1 210
4413 Reims 1 502
4414 Remiremont 894
4415 Romilly-sur-Seine 1 218
4416 Saint-Avold 1 046
4417 Saint-Dié-des-Vosges 992
4418 Saint-Louis 1 436
4419 Sarrebourg 1 138
4420 Sarreguemines 1 213
4421 Sedan 1 024
4422 Sélestat 1 261
4423 Strasbourg 1 545
4424 Thionville 1 187
4425 Troyes 1 152
4426 Verdun 1 100
4427 Vitry-le-François Saint-Dizier 1 041
  • Lecture : Dans la zone d’emploi de Strasbourg, la moitié des ménages dépensent moins de 1 545 euros pour les services à la personne en 2019.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.

Figure 4Dépense médiane pour les services à la personne en 2019 dans les zones d’emploi du Grand Est

  • Lecture : Dans la zone d’emploi de Strasbourg, la moitié des ménages dépensent moins de 1 545 euros pour les services à la personne en 2019.
  • Source : Insee, Filosofi 2019.
Publication rédigée par :Perrine Kauffmann, Mélody Richard (Insee)

Pour comprendre

Le taux de recours corrigé des effets de structure

Une partie des écarts de taux de recours observés entre les territoires peut s’expliquer par des effets de structure. Les départements à la population plus âgée feront, toutes choses égales par ailleurs, davantage appel aux services à la personne puisque le recours est croissant avec l’âge ; les services aux personnes âgées sont en effet une composante majeure des services à la personne. Le recours sera aussi plus répandu dans les départements au fort niveau de vie. Le taux de recours corrigé permet alors de neutraliser l’impact des effets de structure liés à l’âge, au mode de cohabitation et au niveau de vie des ménages.

Il s’agit de répartir le nombre de ménages de chaque département selon la structure par tranche d’âge, mode de cohabitation et décile de niveau de vie observée à l’échelle nationale (France sur le champ de la source Filosofi). Une fois ces ménages « corrigés » obtenus, les taux de recours détaillés selon les trois caractéristiques observés dans chaque département leur sont appliqués pour obtenir des ménages utilisateurs « corrigés ». Le taux de recours corrigé des effets de structure correspond donc au rapport entre le nombre de ménages utilisateurs corrigé et le nombre de ménages corrigé. En considérant l’ensemble des corrections, les différences entre départements ne reposent plus sur des différences de répartition par tranche d’âge, mode de cohabitation et niveau de vie.

Publication rédigée par :Perrine Kauffmann, Mélody Richard (Insee)

Sources

Le Fichier Localisé Social et Fiscal (Filosofi) est issu de l’exploitation des données fiscales exhaustives issues de la DGFiP et des données sur les prestations sociales (Cnaf, Cnav et CCMSA). La source permet d’identifier les ménages ayant déclaré des dépenses de services à domicile.

La base de données issue du système d’information Nova recense l’ensemble des organismes déclarés et/ou agréés pour exercer des activités de services à la personne et actifs dans l’année. Elle est croisée avec la base Tous salariés (BTS) pour identifier et étudier les salariés des organismes de services à la personne intervenant au domicile des ménages.

Définitions

Les activités de services à la personne (SAP) sont définies comme les activités de garde d’enfants, d’assistance aux personnes âgées ou dépendantes, et les services à la vie quotidienne réalisés au domicile de la personne (travaux ménagers, soutien scolaire...) ou dans l’environnement immédiat de son domicile. La liste des 26 activités de services à la personne sont mentionnées à l’article Ouvrir dans un nouvel ongletD. 7231-1 du Code du travail. Les activités des assistants maternels sont exclues du champ, car elles ne s’effectuent pas au domicile de l’employeur (mais au domicile de l’employé ou dans une maison d’assistant maternel). De même, les prestations de soins à domicile (infirmiers, aides-soignants), qui relèvent du secteur social et médico-social, sont exclues.

Les ménages utilisateurs de services à la personne sont les ménages fiscaux ayant déclaré des dépenses de SAP au titre de l’impôt sur le revenu.

La personne de référence est le membre du ménage identifié comme payeur de la taxe d'habitation au sein du ménage fiscal, c’est-à-dire le référent fiscal.

Le taux de recours aux services à la personne mesure la proportion de ménages utilisateurs de services à la personne dans l’ensemble des ménages.

Le taux de recours corrigé des effets de structures correspond au taux de recours qu’aurait la zone en lui appliquant la répartition par âge, mode de cohabitation et niveau de vie observée en France.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage.

Les unités de consommation sont calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée, qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Le niveau de vie médian correspond au montant au-dessus duquel la moitié d’une population (ménages ou individus) dispose d’un niveau de vie supérieur et l’autre moitié d’un niveau inférieur.

Si on ordonne une distribution de niveaux de vie, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix groupes d’effectifs égaux, les dixièmes. Ainsi, le 1er décile (noté D1) est le niveau de vie au-dessous duquel se situent les 10 % des personnes les plus modestes (regroupées au sein du 1er dixième) ; le 9e décile (noté D9) est le niveau de vie au-dessous duquel se situent 90 % des individus, les 10 % de personnes les plus aisées étant situées au-dessus de ce seuil, dans le dernier dixième de niveau de vie.

Pour en savoir plus

(1) Kauffmann P., Richard M., « Avec le vieillissement de la population, davantage d’utilisateurs de services à la personne en 2050 », Insee Flash no 104, janvier 2025.

(2) Borey G. et al., « En moyenne, 4 % de l’emploi salarié total dans les services à la personne et jusqu’à 6 % dans le Sud-Ouest », Insee Première no 1981, janvier 2024.

(3) Gass C., Vinhal Goncalves Alvarenga J., « De forts besoins en aides à domicile et agents de service hospitaliers à l’horizon 2030 », Insee Analyses no 125, décembre 2020.

(4) Hurard C. et al., « En Normandie, le vieillissement de la population pourrait entraîner une forte croissance des services à la personne », Insee Analyses Normandie no 54, décembre 2018.