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Insee Conjoncture Bretagne · Janvier 2025 · n° 52
Insee Conjoncture Bretagne3e trimestre 2024 : en Bretagne, l’emploi salarié reste stable mais l’intérim poursuit son repli Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Jean-Marc Lardoux, Christelle Marcault (Insee)

Au 3e trimestre 2024, l’emploi salarié reste stable en Bretagne et progresse légèrement au niveau national. Dans la région, le secteur du tertiaire marchand crée des emplois, alors que ceux de l’industrie et de la construction sont atones. L’emploi dans le tertiaire non marchand recule pour la première fois depuis 2022 et l’intérim se contracte pour le deuxième trimestre consécutif.

Sur le marché du travail, le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise également. Il augmente pour les demandeurs d’emploi sans activité mais diminue parmi ceux exerçant une activité réduite. Le taux de chômage en Bretagne, égal à 6,0 % de la population active, redevient le plus faible des régions françaises avec celui des Pays de la Loire et reste nettement inférieur au taux national (7,4 %).

Le nombre d’entreprises créées entre fin juin et fin septembre 2024 augmente, tout comme celui des défaillances sur un an. Dans la construction, les mises en chantier poursuivent leur redressement mais les permis de construire sont en net repli. Enfin, comparée au niveau du 3e trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques recule de 5,4 % au 3e trimestre 2024. Cette baisse est due à un recul de la clientèle résidant en France dans les campings et dans les hôtels.

Insee Conjoncture Bretagne
No 52
Paru le :Paru le16/01/2025

L’emploi salarié est stable au 3e trimestre mais reste en hausse sur un an

Au 3e trimestre 2024, l’emploi salarié total demeure stable en Bretagne (+0,1 % après -0,0 %) (figure 1). En France hors Mayotte, l’emploi augmente légèrement (+0,2 %) par rapport au trimestre précédent.

Fin septembre 2024, 1 329 500 emplois salariés sont dénombrés en Bretagne. Entre fin juin et fin septembre 2024, l’emploi salarié privé affiche une progression de 2 500 emplois (+0,2 %) dans la région. Dans le même temps, l’emploi salarié public diminue de 1 800 emplois (-0,6 %), après sept trimestres consécutifs de hausse. À la fin du 3e trimestre, 1 014 900 salariés bretons travaillent dans le secteur privé et 314 600 dans le public. Les salariés du secteur privé représentent ainsi plus des trois quarts (76,3 %) des salariés de la région.

Avec 10 800 emplois supplémentaires en un an (+0,8 %), la Bretagne présente le 2e taux de croissance de l’emploi salarié total le plus élevé des régions métropolitaines, juste après Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,9 %). En France hors Mayotte, la croissance de l’emploi total s’élève à +0,5 %. L’activité, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs, croît de 0,6 % dans la région au 3e trimestre 2024 par rapport au même trimestre de 2023. En France, elle progresse plus faiblement (+0,3 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,2 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,5 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,2 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,2 102,0 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,6 101,4 102,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,0 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,1 103,3 102,7
1ᵉ trim. 2020 100,5 100,2 100,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,6 99,6 101,1 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,9 101,7 103,6 102,1
4ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,7 102,2
1ᵉ trim. 2021 103,8 102,5 105,0 103,1
2ᵉ trim. 2021 104,9 103,6 106,3 104,4
3ᵉ trim. 2021 105,9 104,5 107,5 105,5
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,1 108,4 106,3
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,5 108,7 106,8
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,7 108,9 107,1
3ᵉ trim. 2022 107,5 106,0 109,5 107,4
4ᵉ trim. 2022 108,1 106,4 109,9 107,9
1ᵉ trim. 2023 108,3 106,5 109,9 108,0
2ᵉ trim. 2023 108,8 106,8 110,4 108,3
3ᵉ trim. 2023 109,1 107,0 110,7 108,5
4ᵉ trim. 2023 109,6 107,1 111,1 108,5
1ᵉ trim. 2024 110,0 107,4 111,5 108,8
2ᵉ trim. 2024 109,9 107,3 111,2 108,6
3ᵉ trim. 2024 110,0 107,5 111,5 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire poursuit son repli

En Bretagne, au 3e trimestre 2024, l’intérim perd de nouveau des emplois (-400 emplois, soit une baisse de 0,8 %), à un rythme cependant moins important que lors du trimestre précédent (-1 000 emplois, soit une baisse de 2,3 %) (figure 2). En France hors Mayotte, le nombre d’emplois dans l’intérim se contracte de nouveau également (-0,9 %, soit -6 300 intérimaires), après un recul plus marqué au trimestre précédent (-2,3 %) ; il s’agit du septième trimestre consécutif de baisse.

Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire breton au 3e trimestre 2024 perd 100 emplois dans l’industrie hors industrie agroalimentaire (IAA), compensés toutefois par une augmentation du même ordre dans les IAA. L’intérim gagne 100 emplois dans la construction, après un recul de 200 emplois au trimestre précédent. Dans le tertiaire marchand, l’emploi intérimaire diminue légèrement (-100 emplois), malgré une augmentation de 200 emplois dans le commerce. L’intérim se contracte également dans l’agriculture (-100 emplois) et dans le tertiaire non marchand (-200 emplois).

En un an, l’emploi intérimaire baisse de 4,6 % en Bretagne (-2 000 emplois). Le repli est particulièrement marqué dans l’industrie hors IAA (-10,4 %, soit -900 emplois) et dans la construction (-6,4 %, soit -500 emplois). En France hors Mayotte, l’emploi intérimaire recule de 5,1 %, essentiellement dans les mêmes secteurs qu’en Bretagne : industrie (-7,9 %) et construction (-7,1 %).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,3 99,7
3ᵉ trim. 2018 97,6 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,1 96,4
1ᵉ trim. 2019 101,3 100,1
2ᵉ trim. 2019 100,7 99,7
3ᵉ trim. 2019 101,4 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,4 96,5
1ᵉ trim. 2020 66,5 59,5
2ᵉ trim. 2020 80,2 72,9
3ᵉ trim. 2020 96,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 94,5 91,1
1ᵉ trim. 2021 98,0 93,7
2ᵉ trim. 2021 99,4 97,1
3ᵉ trim. 2021 101,3 98,0
4ᵉ trim. 2021 105,8 102,2
1ᵉ trim. 2022 104,4 100,8
2ᵉ trim. 2022 102,7 99,2
3ᵉ trim. 2022 105,7 100,7
4ᵉ trim. 2022 106,7 101,0
1ᵉ trim. 2023 103,6 98,5
2ᵉ trim. 2023 104,7 97,8
3ᵉ trim. 2023 101,9 95,6
4ᵉ trim. 2023 100,4 94,4
1ᵉ trim. 2024 100,4 93,7
2ᵉ trim. 2024 98,1 91,6
3ᵉ trim. 2024 97,3 90,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi augmente légèrement dans le tertiaire marchand hors intérim mais diminue dans le non marchand

Entre fin juin et fin septembre 2024, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim croît légèrement en Bretagne (+0,2 %, soit +1 300 emplois), après avoir été stable au 2e trimestre 2024 (figure 3). En un an, ce secteur gagne 6 500 emplois et progresse ainsi de 1,2 %. Au niveau national, l’emploi est quasi stable (+0,1 %) en trois mois et progresse de 0,5 % en un an.

Au sein de ce secteur, l’emploi augmente nettement dans l’hébergement-restauration au 3e trimestre 2024. Ce sous-secteur crée 700 emplois supplémentaires en trois mois (+1,2 %) et 1 200 en un an (+2,1 %). Les services aux entreprises hors intérim apparaissent également très dynamiques avec 500 emplois créés en un trimestre (+0,4 %) et surtout 2 600 en un an (+2,2 %). Le commerce gagne 500 emplois en trois mois (+0,3 %) et 800 en un an (+0,5 %), et les activités financières et d’assurance 100 emplois en un trimestre (+0,3 %) et 900 en un an (+2,3 %). Le nombre d’emplois dans les services aux ménages est quasi stable sur trois mois mais augmente de 900 en un an (+1,6 %). Les sous-secteurs du transport et entreposage et de l’information et communication perdent des emplois (respectivement -300 et -100) au 3e trimestre 2024 mais, sur un an, ils affichent chacun une augmentation de 0,7 %. Seul le sous-secteur des activités immobilières connaît une baisse de ses effectifs à la fois sur trois mois (-0,2 %) et sur un an (-4,6 %).

Au 3e trimestre 2024, l’emploi dans le secteur se replie en Bretagne, après une période de croissance ininterrompue à partir de fin 2022. Sur trois mois, 1 000 emplois y ont été supprimés (-0,2 %), notamment dans l’administration publique. Toutefois, sur un an, l’emploi progresse de 1,3 % dans la région. En France, la croissance de l’emploi dans ce secteur, observée elle aussi depuis le 4e trimestre 2022, se poursuit au 3e trimestre 2024 (+0,4 %). Sur un an, la hausse de l’emploi y est de 1,3 %, comme en Bretagne.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,0 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,7 99,9 101,0 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,6 99,9 101,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 102,0 100,3 102,2 99,6
1ᵉ trim. 2019 102,8 100,6 103,2 99,6
2ᵉ trim. 2019 103,6 100,9 103,1 99,8
3ᵉ trim. 2019 104,7 101,2 103,5 100,2
4ᵉ trim. 2019 105,4 101,5 104,9 100,0
1ᵉ trim. 2020 105,2 101,1 103,1 99,9
2ᵉ trim. 2020 106,3 101,0 102,3 99,3
3ᵉ trim. 2020 108,1 101,4 104,8 100,6
4ᵉ trim. 2020 109,5 101,9 104,8 100,9
1ᵉ trim. 2021 110,9 102,8 106,0 100,8
2ᵉ trim. 2021 112,2 103,5 107,9 101,3
3ᵉ trim. 2021 112,9 104,2 109,5 101,6
4ᵉ trim. 2021 114,0 104,5 110,5 101,5
1ᵉ trim. 2022 114,3 104,5 111,2 102,1
2ᵉ trim. 2022 114,7 104,7 111,5 102,5
3ᵉ trim. 2022 115,5 104,9 112,2 102,4
4ᵉ trim. 2022 116,0 104,9 112,6 103,0
1ᵉ trim. 2023 116,2 104,9 113,1 103,6
2ᵉ trim. 2023 116,3 104,9 113,7 104,1
3ᵉ trim. 2023 116,0 105,1 114,3 104,6
4ᵉ trim. 2023 115,6 105,4 114,8 105,2
1ᵉ trim. 2024 115,2 105,6 115,5 105,6
2ᵉ trim. 2024 114,8 105,7 115,4 106,2
3ᵉ trim. 2024 114,9 105,8 115,7 105,9
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi se stabilise dans l’industrie et la construction

Entre fin juin et fin septembre 2024, l’emploi salarié dans l’industrie est quasi stable (+0,1 %) avec 100 emplois supplémentaires. En un an, ce secteur créé 1 200 emplois, soit une progression de 0,7 %. En France, l’emploi industriel est également stable sur trois mois et progresse de 0,7 % en un an.

L’emploi dans l’industrie agroalimentaire, qui représente quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, affiche une hausse de 0,4 % au 3e trimestre 2024. En un an, l’augmentation est de 1,0 %, soit 700 emplois supplémentaires. Le sous-secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage continue de créer des emplois (+100 en un trimestre et +500 sur un an). Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi se stabilise sur trois mois mais reste en hausse sur un an (+1,2 %). À l’inverse, le nombre d’emplois dans la fabrication d’autres produits industriels diminue sur trois mois (-0,3 %) et sur un an (-0,5 %). Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi est quasi stable sur trois mois et en faible hausse sur un an.

Au 3e trimestre 2024, l’emploi dans le secteur de la construction se stabilise en Bretagne, après avoir connu quatre trimestres consécutifs de baisse. En un an, ce secteur a perdu 1,0 % de ses emplois dans la région (-800) et 1,5 % au niveau national.

Dans l’agriculture, l’emploi repart à la hausse entre fin juin et fin septembre 2024, avec 600 créations nettes d’emplois (+2,3 %). En un an, l’emploi salarié dans ce secteur augmente en Bretagne, tandis qu’il est stable au niveau national.

L’emploi progresse légèrement dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor

Entre fin juin et fin septembre 2024, l’emploi salarié augmente de 0,3 % dans le Morbihan, soit un gain de 800 emplois (figure 4). L’essentiel de cette hausse concerne le tertiaire marchand hors intérim (+0,7 %, soit +700 emplois), mais l’industrie apparaît également dynamique avec une augmentation de 200 emplois. À l’opposé, le tertiaire non marchand est en repli de 0,3 % (-300 emplois). Dans les Côtes-d’Armor, l’emploi salarié croît de 0,2 % (+500 emplois), là aussi principalement grâce à la hausse dans le tertiaire marchand hors intérim (+0,6 %, soit +400 emplois). L’emploi est également en augmentation dans le tertiaire non marchand (+0,2 %, +100 emplois), alors qu’il baisse de 2,6 % dans l’intérim (-200 emplois).

L’emploi en Ille-et-Vilaine suit la tendance régionale (+0,1 %), avec des hausses principalement dans le tertiaire non marchand (+400 emplois) et le tertiaire marchand hors intérim (+200 emplois), alors que l’intérim baisse notablement (-200 emplois). Le Finistère est le seul département breton présentant une baisse de l’emploi salarié (-0,3 %, soit -1 000 emplois), avec notamment une baisse de 1,0 % des emplois salariés dans le tertiaire non marchand.

Entre fin septembre 2023 et fin septembre 2024, l’emploi salarié reste en hausse dans les quatre départements bretons. La croissance annuelle de l’emploi est plus élevée dans le Finistère et en Ille-et-Vilaine (+0,9 %), dépassant le niveau régional. Dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor, l’emploi augmente respectivement de 0,7 et 0,6 % sur un an. Ainsi, l’emploi progresse en un an de 4 400 en Ille-et-Vilaine, 3 300 dans le Finistère, 1 900 dans le Morbihan et 1 200 dans les Côtes-d’Armor. Dans les quatre départements de la région, le tertiaire marchand hors intérim et le tertiaire non marchand sont les secteurs les plus dynamiques. Inversement, dans l’intérim, l’emploi baisse notablement dans les Côtes-d’Armor (-8,3 %), en Ille-et-Vilaine (-6,8 %) et dans le Morbihan (-4,2 %), alors qu’il est en augmentation dans le Finistère (+2,6 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4e trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4e trimestre 2017))
Période Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,5 100,1 99,9 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,3 100,4 100,2 100,1 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,4 100,0 100,6 100,4
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,8 99,9 101,4 100,8
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,3 100,5 102,2 101,4
2ᵉ trim. 2019 101,6 101,4 100,7 102,3 101,6
3ᵉ trim. 2019 102,0 102,0 100,9 102,9 101,8
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,7 101,3 103,5 102,2
1ᵉ trim. 2020 100,5 100,6 99,7 101,4 100,0
2ᵉ trim. 2020 100,6 101,0 99,7 101,4 100,3
3ᵉ trim. 2020 102,9 103,0 101,8 103,6 102,8
4ᵉ trim. 2020 103,0 103,1 101,9 103,8 102,9
1ᵉ trim. 2021 103,8 104,0 102,9 104,6 103,6
2ᵉ trim. 2021 104,9 104,6 103,8 105,8 105,1
3ᵉ trim. 2021 105,9 105,4 104,5 106,9 106,1
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,9 105,3 107,4 106,8
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,7 105,6 108,2 107,2
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,8 106,0 108,4 107,5
3ᵉ trim. 2022 107,5 106,0 106,0 109,0 108,2
4ᵉ trim. 2022 108,1 106,5 106,5 109,5 108,7
1ᵉ trim. 2023 108,3 106,5 106,5 110,0 108,9
2ᵉ trim. 2023 108,8 107,2 107,2 110,4 109,3
3ᵉ trim. 2023 109,1 107,5 107,2 110,9 109,6
4ᵉ trim. 2023 109,6 108,0 107,7 111,7 109,6
1ᵉ trim. 2024 110,0 108,2 108,6 111,7 110,2
2ᵉ trim. 2024 109,9 107,9 108,6 111,8 110,0
3ᵉ trim. 2024 110,0 108,2 108,2 111,9 110,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est quasi stable à 6,0 %

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 6,0 % de la population active au 3e trimestre 2024 (figure 5). Il se situe au même niveau qu’un an auparavant. Il redevient le plus bas des régions françaises, à égalité avec celui des Pays de la Loire. Le taux de chômage se situe à 7,4 % de la population active en France hors Mayotte et à 7,2 % en France métropolitaine.

Dans chacun des départements bretons, le taux de chômage est quasi stable ce trimestre. Il s’établit à 5,9 % en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, 6,2 % dans le Finistère et 6,3 % dans les Côtes-d’Armor.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,4 7,9
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,8 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,8 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,0 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,1 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,0 7,5
2ᵉ trim. 2024 5,9 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,0 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise

Au 3e trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à France Travail (catégorie A) augmente de 0,4 % en Bretagne, un peu plus qu’en France hors Mayotte (+0,2 %). Sur un an, cette demande d’emploi est stable dans la région comme en France. Le nombre de personnes inscrites à France Travail ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) diminue de 0,2 % au 3e trimestre en Bretagne, tandis qu’il augmente de 0,3 % en France. Au total, la demande d’emploi globale (catégories A, B, C) se maintient ce trimestre en Bretagne (+0,1 %). Elle croît légèrement au niveau national (+0,2 %). Dans le même temps, les offres d’emplois collectées par France Travail en Bretagne sont plus nombreuses qu’au trimestre précédent (+8,5 %). Comparé au 3e trimestre 2023, leur nombre augmente dans la région (+3,2 %) mais baisse nettement en France (-10,1 %).

Par classe d’âge, la demande d’emploi est quasi stable chez les 25-49 ans au 3e trimestre 2024. La tendance est à la baisse chez les jeunes de moins de 25 ans (-0,7 %). À l’inverse, les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus sont plus nombreux qu’au trimestre précédent (+0,9 %). Sur un an, les effectifs augmentent dans ces trois classes d’âge, en particulier chez les plus âgés (+2,1 %). Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée continue d’augmenter au 3e trimestre 2024 (+0,4 % après +0,3 %), pour atteindre un niveau supérieur de 2,1 % à celui observé un an auparavant. Ils représentent désormais 44,8 % des inscrits de catégorie A, B ou C, soit 0,5 point de plus qu’un an auparavant.

Au niveau départemental, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) augmente dans le Finistère au 3e trimestre 2024 (+0,4 %). Il est quasi stable en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan et diminue dans les Côtes-d’Armor (-0,3 %). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi est stable dans les Côtes-d’Armor. Dans les trois autres départements bretons, la tendance est à la hausse, notamment en Ille-et-Vilaine (+2,2 %). Parallèlement, les offres d’emploi collectées par France Travail diminuent fortement dans les Côtes-d’Armor (-10,0 % en un an), alors qu’elles sont en augmentation dans les trois autres départements de la région, en particulier en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère (respectivement +7,6 % et +7,3 % en un an).

Les mises en chantier poursuivent leur progression, mais les permis de construire sont en net repli

Au 3e trimestre 2024, les mises en chantier de logements neufs continuent d’augmenter en Bretagne, mais dans une moindre mesure (figure 6). Elles progressent de 7,3 % par rapport au trimestre précédent (après +12,5 %). La construction de logements collectifs ou en résidence porte la croissance régionale, tandis que le nombre de logements individuels mis en chantier continue de diminuer. En France, après un regain observé d’avril à juin 2024, le nombre total de logements commencés repart à la baisse (-3,9 %).

Sur un an, entre octobre 2023 et septembre 2024, 19 300 logements ont été mis en chantier en Bretagne, soit 3 600 de moins que le cumul d’octobre 2022 à septembre 2023. Cette baisse (-15,6 %) est toutefois moins prononcée qu’au niveau national (-20,7 %).

Au 3e trimestre 2024, les permis de construire sont en net repli dans la région (-14,9 %), alors qu’ils se stabilisent en France. Par rapport au trimestre précédent, les logements collectifs chutent fortement, tandis que le nombre de logements individuels augmente légèrement.

En un an, 23 700 permis de construire ont été délivrés en Bretagne, soit un volume comparable au cumul d’octobre 2022 à septembre 2023 (+0,1 %). Au niveau national, les autorisations de construction continuent de diminuer (-10,5 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Bretagne Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Bretagne Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,3 100,2 99,2 84,2
2ᵉ trim. 2018 101,6 97,4 94,5 89,2
3ᵉ trim. 2018 93,0 97,8 94,8 83,2
4ᵉ trim. 2018 90,1 93,0 100,4 88,0
1ᵉ trim. 2019 89,8 90,2 94,9 83,3
2ᵉ trim. 2019 87,8 95,0 80,0 80,3
3ᵉ trim. 2019 93,5 90,4 80,1 81,9
4ᵉ trim. 2019 108,3 102,8 80,3 84,2
1ᵉ trim. 2020 102,2 96,5 87,5 80,5
2ᵉ trim. 2020 63,5 58,9 76,4 68,6
3ᵉ trim. 2020 102,9 80,9 99,5 87,1
4ᵉ trim. 2020 113,4 94,9 105,5 82,0
1ᵉ trim. 2021 114,6 94,5 104,6 88,1
2ᵉ trim. 2021 128,0 98,2 111,6 88,3
3ᵉ trim. 2021 136,9 101,4 115,4 87,7
4ᵉ trim. 2021 136,8 99,1 118,3 89,4
1ᵉ trim. 2022 146,7 118,3 117,7 90,7
2ᵉ trim. 2022 117,4 110,6 113,3 83,3
3ᵉ trim. 2022 112,2 106,8 101,4 80,4
4ᵉ trim. 2022 85,3 76,0 113,8 83,1
1ᵉ trim. 2023 87,1 83,1 90,5 71,9
2ᵉ trim. 2023 96,9 80,1 83,4 65,6
3ᵉ trim. 2023 83,0 75,0 79,7 59,2
4ᵉ trim. 2023 90,8 76,5 77,6 56,6
1ᵉ trim. 2024 86,7 71,2 69,8 53,6
2ᵉ trim. 2024 94,8 66,7 78,5 56,9
3ᵉ trim. 2024 80,6 66,7 84,2 54,7
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation touristique baisse dans les campings et les hôtels

En Bretagne, au 3e trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques recule de 5,4 % par rapport au 3e trimestre 2023, pour s’établir à 14,3 millions de nuitées. Dans les campings, qui concentrent 70 % des nuitées totales enregistrées de juillet à septembre, la baisse s’élève à 4,8 %, soit 507 000 nuitées en moins. Les hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) enregistrent aussi une diminution de leur fréquentation (respectivement -5,9 % et -8,0 %).

Le repli de la fréquentation touristique en Bretagne est dû au recul de la fréquentation des touristes résidant en France. Représentant encore plus des trois quarts des nuitées, ils sont toutefois moins présents dans les hôtels (-5,6 %), les campings (-7,2 %) et les AHCT (-9,1 %) de la région. À l’inverse, la fréquentation de la clientèle non résidente est en légère hausse (+1,1 %), portée par l’hôtellerie de plein air (+3,5 %).

Par rapport à 2023, la fréquentation baisse nettement en juillet et en septembre dans tous les hébergements collectifs touristiques. Seuls les campings enregistrent une légère hausse du nombre de nuitées en août (+1,0 %), qui ne compense pas le recul observé en juillet (-9,8 %) et en septembre (-11,0 %).

Au 3e trimestre 2024, en France métropolitaine, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques représente près de 204 millions de nuitées, soit une diminution de 1,6 % sur un an. La baisse de fréquentation concerne aussi bien les AHCT (-3,5 %) que les hôtels (-2,7 %). Dans les campings, le nombre de nuitées est quasi stable (-0,3 %).

Les créations d’entreprises sont en hausse, les défaillances également

Au 3e trimestre 2024, 10 400 entreprises ont été créées en Bretagne, réparties en 6 300 micro-entrepreneurs et 4 100 entreprises classiques (sociétés ou entreprises individuelles) (figure 7). Ce chiffre augmente par rapport au trimestre précédent (+0,6 % après -3,0 % au 2e trimestre). En France, le nombre de créations d’entreprises reculede 3,3 %, après -1,9 %. Dans la région, le léger sursaut est surtout visible parmi les entreprises classiques (+4,5 % après -5,6 %). Le secteur du commerce, transports, hébergement-restauration est particulièrement concerné (+8,4 % après -0,1 %).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne augmente de 4,0 %. Cette hausse est due au dynamisme des immatriculations d’entreprises classiques (+9,3 %). Dans l’industrie, les créations sont en forte hausse (+23,5 %), alors qu’elles diminuent légèrement dans la construction. En France, le nombre d’entreprises créées est stable (+0,2 % en un an).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Bretagne hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,8 99,1 106,7 103,7
2ᵉ trim. 2018 101,2 100,9 109,9 107,5
3ᵉ trim. 2018 101,0 99,1 113,6 107,9
4ᵉ trim. 2018 101,9 100,4 114,9 111,3
1ᵉ trim. 2019 109,0 106,8 125,3 122,2
2ᵉ trim. 2019 102,8 104,3 120,1 121,8
3ᵉ trim. 2019 107,2 104,8 129,4 124,6
4ᵉ trim. 2019 106,0 102,4 132,6 128,1
1ᵉ trim. 2020 102,8 96,9 120,5 119,9
2ᵉ trim. 2020 79,2 75,9 96,1 98,7
3ᵉ trim. 2020 122,9 114,9 150,4 152,4
4ᵉ trim. 2020 119,5 114,7 147,8 150,4
1ᵉ trim. 2021 121,1 116,4 151,5 152,9
2ᵉ trim. 2021 132,5 122,4 165,4 155,5
3ᵉ trim. 2021 130,4 115,5 156,8 145,3
4ᵉ trim. 2021 129,9 114,4 160,2 146,8
1ᵉ trim. 2022 130,4 117,4 161,4 151,7
2ᵉ trim. 2022 131,6 116,8 162,2 147,9
3ᵉ trim. 2022 130,5 120,0 161,8 153,7
4ᵉ trim. 2022 126,7 118,5 164,0 155,4
1ᵉ trim. 2023 109,6 105,5 152,2 143,4
2ᵉ trim. 2023 111,5 106,7 153,9 147,2
3ᵉ trim. 2023 113,6 111,8 167,4 156,9
4ᵉ trim. 2023 121,3 114,1 169,2 156,8
1ᵉ trim. 2024 125,7 117,8 178,4 165,6
2ᵉ trim. 2024 118,7 113,7 173,1 162,5
3ᵉ trim. 2024 124,1 110,4 174,2 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Dans la région, 2 400 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées en un an, entre octobre 2023 et septembre 2024, contre 2 000 sur la même période un an auparavant. Cette hausse de 22,2 % est inférieure à celle observée au niveau national (+24,1 %). En Bretagne, de fortes augmentations des défaillances sont constatées dans les secteurs du commerce et réparation automobile (+31,3 %), de l’hébergement-restauration (+31,1 %) et de la construction (+26,2 %).

Encadré 1 - Le nombre d’allocataires du RSA est stable, celui des foyers allocataires de la prime d’activité augmente

Fin septembre 2024, 59 300 personnes sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en Bretagne. En trois mois, ce nombre est quasi stable dans la région, tandis qu’il augmente légèrement en France (+0,3 %). Sur un an, la tendance est à la quasi-stabilité en Bretagne comme au niveau national.

Fin septembre 2024, 232 700 foyers bénéficient de la prime d’activité en Bretagne. Cette prime est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Le nombre de foyers concernés augmente de 3,8 % dans la région au 3e trimestre 2024, un peu plus qu’en France. Sur un an, la hausse est également plus prononcée en Bretagne qu’au niveau national (+1,4 % contre +0,7 %).

Encadré 2 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 3 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Christelle Marcault (Insee)

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

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(2) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(3) Insee, « L’activité suspendue à un regain de confiance », Note de conjoncture, décembre 2024.

(4) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations rapides no 3, janvier 2025.

(5) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est en légère hausse (+0,2 %) », Informations rapides no 295, novembre 2024.

(6) Insee, « Au troisième trimestre 2024 le taux de chômage est quasi stable, à 7,4 % », Informations rapides no 279, novembre 2024.

(7) Insee, « Au troisième trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue de 1,7 % sur un an », Informations rapides no 284, novembre 2024.